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Histoire du crucifix

Par Paul-André Deschesnes — Photo : Macob X/Wikimedia Commons

Depuis la fondation du Québec français, appelé jadis la Nouvelle-France, sous le signe du crucifix, le peuple québécois a vécu une véritable épopée mystique.

Au début des années soixante, les forces du mal ont pris possession de notre belle province. On a convaincu le bon peuple qu’il fallait renier son histoire, sa religion et ses valeurs pour vraiment entrer dans la modernité et pour sortir de cette effrayante grande noirceur très souvent représentée par ce terrible objet, le crucifix.

Pendant que l’athéisme, l’anticléricalisme et l’abandon systématique de la pratique religieuse faisaient leur œuvre de destruction massive, le crucifix était méprisé, ridiculisé et décroché un peu partout sur le territoire québécois, car il fallait bien évoluer et suivre la mode.

Quelques voix discordantes se sont fait entendre pour dénoncer ce massacre. Afin de sauver les meubles et arrêter un peu cette entreprise de démolition, on a suggéré un compromis, c’est-à-dire, que le crucifix ne serait plus considéré comme un objet religieux et sacré, mais plutôt un simple objet culturel qui nous rappellerait nos origines historiques.

Nous sommes en 2019, et cette notion de crucifix culturel n’est même plus acceptée. Il faut donc le remiser au musée des vieilleries moyenâgeuses. Voilà pourquoi le Journal de Montréal du 21 mars 2019 annonçait avec joie : «C’est la fin du crucifix au conseil municipal de Montréal». Sans aucune consultation, la décision a été prise et la mairesse nous a informés qu’elle en est très fière, car le contexte social a beaucoup évolué dans notre société devenue neutre et laïque.

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Pendant qu’on décrochait le crucifix à Montréal dans l’indifférence générale, le premier. Ministre du Québec vient de nous informer (28 mars 2019) que le crucifix, accroché à l’Assemblée nationale depuis 1937, subira le même sort et sera remisé au musée.

Nous vivons dans une société qui a apostasié, qui s’est maintenant écrasée et qui se plaint de voir les autres religions prendre beaucoup trop de place.

«Le crucifix est un symbole identitaire qui rappelle la présence du vieil héritage canadien-français au cœur de l’identité québécoise. C’est un marqueur de continuité historique dans une société qui a tendance à renier son passé». (Mathieu Bock-Côté, chroniqueur au Journal de Montréal, 23 mars 2019).

Notre bon peuple inculte et ignorant préfère plutôt célébrer la diversité tous azimuts en se moquant du crucifix. Nous avons maintenant beaucoup plus de sympathie pour le diable que pour le crucifix.

Nos sociétés païennes ne supportent plus la saine doctrine. Voilà pourquoi ils ne peuvent plus endurer la présence du crucifix dans notre espace public. Nous vivons des temps très difficiles parce que nous nous enfonçons dans l’erreur et les fausses doctrines, pendant que le père du mensonge est mort de rire.

Le crucifix fait partie du cœur de notre foi chrétienne. Le Christ a sauvé le monde par la Croix. Malheureusement, dans nos églises occidentales et québécoises, on oublie d’en parler. La Passion de Jésus et sa mort sur la croix ne font plus partie des sujets abordés lors des homélies dominicales sous prétexte qu’on aurait trop prêché sur cette réalité par le passé et qu’il ne faut plus s’attarder sur ces événements douloureux et mortifères. De nos jours, ce n’est plus la mode de faire son chemin de croix dans nos églises!

Aux numéros 421 et 450 du Catéchisme, on enseigne que le Christ par la Croix et la Résurrection a brisé le pouvoir du Malin et il a libéré le monde. C’est par la Croix du Christ que le Royaume de Dieu sera définitivement établi. 

«Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu», crie haut et fort le centurion au pied de la Croix (Marc 15, 39). C’est l’amour jusqu’à la fin. Le Christ a donné sa vie gratuitement pour sauver le monde (Jean 13,1). Voilà la valeur suprême de la Croix.

Peut-on espérer une riposte énergique de notre clergé québécois? Dans le Journal de Montréal du 21 mars 2019, je lisais ceci : «L’assemblée des évêques du Québec (AEQ) considère comme un geste respectueux de placer le crucifix dans un espace muséal et les évêques s’en réjouissent», Mgr Pierre Murray.

Le sort en est jeté ! Aucun prêtre ou évêque ne viendra se mouiller sur la place publique pour sauver le crucifix. Dans les débats qui suscitent la controverse, notre clergé préfère trop souvent se taire. Notre Église locale souffre d’une terrible maladie, la tiédeur ! Un clergé moderniste peut-il oser défendre la présence du crucifix dans les espaces publics ? Ceux et celles qui auraient le courage de prendre une telle position seront rapidement crucifiés au pilori et étiquetés de personnes arriérées de droite qui refusent d’évoluer.

Pauvre crucifix! Le mépris, la haine, l’affront, l’indifférence, le blasphème, la moquerie! La terrible Passion du Christ se continue aujourd’hui dans nos sociétés païennes qui refusent obstinément de se convertir.

Pourquoi voulons-nous tellement gommer le crucifix en le cachant au musée pour ne plus le voir nulle part ? Cet objet sacré doit sûrement nous déranger ! Le refus du crucifix, c’est la preuve que le bon peuple a décidé de vivre à sa façon, selon ses propres lois, en décrétant ce qui est bon et ce qui est mal, sans aucune référence à Dieu.

Depuis des décennies, les réunions publiques dans les villes et villages du Québec (assemblée nationale, conseils municipaux, etc.) commençaient toujours par une courte prière face au crucifix pour demander l’aide du ciel. Avec l’arrivée des idéologies neutres et athées, on a très rapidement mis Dieu dehors. On a abandonné tout cela en décrétant que l’être humain n’a surtout pas besoin de l’aide de Dieu pour prendre ses propres décisions.

Le peuple québécois a abandonné le crucifix pour mieux se vautrer dans de fausses doctrines. Quand on regarde l’état lamentable de notre société, on constate rapidement qu’il a fait un très mauvais choix.



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