Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Elvert Barnes/Flickr
Les vidéos You Tube pro-vie présentes parmi les 10 premiers résultats de recherche sur l’avortement ont été descendues et mises plus bas par la compagnie Google, alors que le président-directeur général de l’entreprise avait affirmé sous serment devant le Sénat américain que Google n’intervenait « manuellement sur aucun résultat de recherche ». Extrait de Breitbart :
Dans un témoignage sous serment, Sundar Pichai, PDG de Google, a déclaré au Congrès le mois dernier que son entreprise n’intervenait « manuellement » sur aucun résultat de recherche particulier. Pourtant, un fil de discussion interne divulgué à Breitbart News révèle que Google intervient régulièrement dans les résultats de recherche sur sa plate-forme vidéo YouTube — encore récemment. Il a mis des vidéos pro-vie hors des dix premiers résultats de recherche pour « avortement » (abortion).
Le terme « avortement » a été ajouté à un fichier « liste noire » pour les « controversial YouTube queries » (requêtes YouTube controversées), qui contient une liste de termes de recherche que l’entreprise considère comme sensibles. Selon la fuite, il s’agit notamment de certains de ces termes de recherche comme : abortion, abortions, the Irish abortion referendum, Democratic Congresswoman Maxine Waters, and anti-gun activist David Hogg (avortement, avortement, le référendum irlandais sur l’avortement, député démocrate Maxine Waters, et militant anti-armes à feu David Hogg).
L’existence de la liste noire a été révélée dans un fil de discussion interne de Google divulgué à Breitbart News par une source interne à l’entreprise qui souhaite rester anonyme. Une liste partielle de termes figurant sur la liste noire a également été divulguée à Breitbart par une autre source de Google.
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Dans le fil de discussion fuité, un ingénieur de fiabilité du site Google a fait allusion à l’existence d’un plus grand nombre de listes noires de recherche, selon la source.
« Nous avons des tonnes de listes blanches et de listes noires manuellement gérées par des humains, » dit l’employé. « Heureusement, ce n’est pas surprenant ou particulièrement controversé. »
D’autres étaient plus préoccupés par la présence de la liste noire. Selon la source, l’ingénieur de fiabilité qui a lancé la discussion a qualifié la manipulation des résultats de recherche liés à l’avortement de « flagrant délit » (smoking gun, « pistolet fumant »).
L’ingénieur de fiabilité a noté que le changement s’était produit à la suite d’une plainte d’une journaliste de gauche sur l’importance des vidéos pro-vie sur YouTube, et que les vidéos pro-vie ont été remplacées par des vidéos pro-avortement dans les dix premiers résultats des termes de recherche après intervention manuelle de Google.
« La journaliste du Slate a dit qu’elle s’était plainte vendredi dernier et qu’elle avait vu différents résultats de recherche avant que YouTube ne lui réponde lundi », écrit l’employé. « Et voilà que [le journal des changements] a été distribué le vendredi 14 décembre à 15 h 17. »
Parmi les éléments sous-classés manuellement, il y avait plusieurs vidéos du Dr Antony Levatino, un ancien médecin spécialiste de l’avortement qui est maintenant un activiste pro-vie. Une autre vidéo dans le top dix présentait l’histoire personnelle d’une femme qui a subi des pressions pour se faire avorter, tandis qu’une autre présentait Ben Shapiro, un conservateur pro-vie. La journaliste de Slate qui s’est plainte auprès de Google a rapporté que ces vidéos figuraient auparavant dans le top dix, les décrivant dans son article comme de la « dangereuse désinformation ».
Depuis l’enquête de la journaliste de Slate et l’intervention subséquente de Google, les premiers résultats de recherche présentent maintenant du contenu pro-avortement provenant de sources de gauche comme BuzzFeed, Vice, CNN, et Last Week Tonight With John Oliver. Dans son reportage, la journaliste de Slate a reconnu que les résultats de recherche avaient changé peu après avoir contacté Google.
L’ajustement manuel des résultats de recherche opéré par une plate-forme appartenant à Google contredit une affirmation clé faite sous serment par Sundar Pichai, PDG de Google, dans son témoignage au Congrès au début du mois : que sa société n’intervenait « manuellement sur aucun résultat de recherche ».