Par Calvin Freiburger ― traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Canadian Center for Bioethical Reform/Facebook
24 octobre 2019 (LifeSiteNews) ― On dit souvent aux hommes pro-vie qu'ils n'ont pas le droit de parler d'avortement. Cependant, lorsque l'activiste pro-vie Jonathon van Maren a été confronté à un groupe de jeunes femmes universitaires en train de le lui dire, il a réagi d'une manière qui a désarmé leurs objections et les a amenées à adopter la vision pro-vie du monde.
Van Maren a raconté une histoire cette semaine à l'émission The Van Maren Show, lors d'une discussion avec Jason Jones, fondateur et président de l'Human Rights Education Organization.
« Je veux vraiment savoir comment mieux parler aux hommes qui ont des convictions pro-vie ou au moins de la sympathie pour cette position, mais qui n'ont pas l'impression qu'il y a une place pour eux dans le mouvement » disait Van Maren, « parce que tout ce qu'ils entendent du monde pro-choix c'est "vous êtes un homme, asseyez-vous et fermez-la. »
« Et même dans le mouvement pro-vie, dans une certaine mesure, ils ont parfois l'impression qu'on ne veut pas d'eux parce qu'ils sont des hommes et que leur voix est moins précieuse. »
Van Maren a évanté ces suppositions avec une anecdote racontant l'introduction de l’esprit pro-vie dans un campus universitaire en Floride. Pendant son séjour, il a été confronté à plusieurs étudiantes.
Elles sont venues me voir et m'ont dit : « Tu es un homme, alors qu'est-ce que tu as à dire à ce sujet ? », se souvient-il. Il a répondu en soulignant que son message était que les hommes doivent faire plus pour soutenir leurs partenaires*, afin que les femmes ne se sentent pas poussées à recourir à l’avortement dont elles ne veulent pas.
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La grande majorité des avortements ont lieu parce que l'homme ne voulait pas se lever et dire : « Je serai là pour toi et cet enfant quoi qu'il arrive », a-t-il observé. « Les statistiques du Guttmacher Institute indiquent qu'un peu plus de 60 % des avortements sont le résultat de pressions extérieures, ce qui signifie que plus de 50 % de ces avortements ne sont pas pratiqués parce que la femme qui s'attache déjà à son enfant le souhaite, mais parce que quelqu'un, souvent l'homme, l’y pousse. »
Sa réponse a surpassé l’attitude défensive des jeunes femmes, rapporte Van Maren, ce qui a mené à une conversation d'une demi-heure. « J'ai simplement dit : "Écoutez, je pense que l'une des raisons pour lesquelles les femmes avortent, c'est que les hommes ne défendent pas leurs enfants. S'ils sont passifs et disent que c'est à vous de décider, ou s'ils sont agressifs et disent que vous devez avorter ce bébé, nous ne voulons pas gâcher nos vies », a-t-il raconté. « Et en moins d'une demi-heure de conversation, elles ont toutes les trois changé d'avis et sont devenues pro-vie. »
L'échange, explique-t-il, illustre un argument que seul un homme pro-vie aurait pu avancer efficacement, parce que « seul un homme peut vraiment s'en prendre aux hommes sur leur attitude envers les femmes » et « expliquer que les hommes sont une grande partie du problème », ce qui signifie « que les hommes doivent être une grande part de la solution ».
La tâche des pro-vie, a déclaré Van Maren, est de déterminer comment le mouvement peut « commencer à faire comprendre cela aux gens, aux hommes ayant des sympathies ou des convictions pro-vie qui sont persuadés par la culture et la mentalité que ce n'est pas à eux de partager leurs convictions là-dessus et de laisser ce carnage se poursuivre ».
*L’expression n’est pas des plus heureuses.
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