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Des prestations de maternité pour les fausses couches avant 20 semaines ?

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Prostock/studio/Adobe Stock

Au Québec, les mères reçoivent une prestation de maternité pour les grossesses qu’elles ne peuvent pas mener à terme, si elles perdent leur bébé à partir de la 20e semaine de grossesse. Avant 19 semaines complétées, la perte de leur bébé ne leur sera pas comptée. C’est ce qui est arrivé à Justine Couture et à Gabriel Trudeau qui ont perdu leur enfant à un peu plus de 18 semaines, pas bien loin du compte, mais la loi est la loi et Justine Couture n’aura pas reçu la prestation de la RQAP.

Pour Mme Couture, perdre son enfant à 18 ou 20 semaines ne fait aucune différence, selon La Presse :

« Accoucher à 18 semaines, pour moi, il n’y a pas de différence : je l’ai sentie bouger jusqu’à la dernière minute, il a fallu que je la pousse, j’ai perdu beaucoup de sang », raconte la Montréalaise d’une voix entrecoupée de sanglots.

Ayant eu besoin de se mettre en arrêt de travail, Mme Couture n’a eu accès qu’aux prestations de maladie de l’assurance-emploi qui sont moindre que celles de maternité, mettant à mal les finances du couple qui une petite fille de 2 ans :

Mise en arrêt de travail après l’accouchement, à la fin avril, Mme Couture a dû demander des prestations de maladie de l’assurance-emploi. Elle est retournée travailler avant la fin de son congé : « Comparé à mon salaire, ce n’est vraiment pas beaucoup. On a une petite fille de 2 ans, un loyer à payer, ça nous [mettait] dans une situation un peu précaire. »

Gabriel Trudeau, quant à lui, a dû continuer de travailler sans pouvoir prendre le temps de faire le deuil de son bébé décédé, car les pères n’ont de toute façon aucune prestation en cas de fausse couche.

Francine de Montigny, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, qui travaille sur le deuil périnatal depuis plus de 30 ans, recommande un minimum de prestations parentales pour les deux parents en cas de fausse couche. Selon Mme de Montigny, plusieurs études démontreraient que les deux parents ont besoin d’un temps pour faire leur deuil, rapporte également La Presse :

« En les retournant au travail de façon précoce, on les empêche de vivre toutes les émotions du deuil, ce qui amplifie les sentiments de détresse. »

Et :

« Nos études l’ont montré, les femmes et les hommes sont à risque de troubles de santé mentale, [dont] de l’anxiété et de la dépression ».

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Mme de Montigny souligne également qu’au Québec l’on discrimine en fonction du nombre de semaines de grossesse sous prétexte qu’à 20 semaines la femme a plus besoin de se remettre physiquement, oubliant que les parents qui n’atteignent pas ce stade ont besoin également de se remettre psychologiquement :

« On discrimine selon le nombre de semaines de grossesse, en disant que la femme de 20 semaines a plus besoin de se remettre physiquement. Mais on ne tient pas compte du fait que tout le monde a besoin de se remettre psychologiquement ! »

La question du deuil périnatal a fait l’objet de pétitions tant à Québec qu’Ottawa, ou de l’attention de députés tels que Désirée McGraw.

Les demandes de parents tels que Justine Couture et Gabriel Trudeau méritent d’être entendus.

Il serait bon que l’attention portée au deuil périnatal puisse s’étendre à l’objet de ce deuil : l’enfant à naître.

Ce deuil est légitime, je ne pense pas qu’il y ait grand monde pour le nier. Et il est légitime parce qu’il porte sur un bébé, sur un enfant.

S’il s’agit d’un enfant, à naître en l’occurrence, il faudrait que le considère et qu’on le traite comme tel en toute circonstance, même quand il n’est pas attendu et même s’il n’est pas voulu.

Vous aurez compris que je parler d’avortement. Dans notre société, ce même enfant dont on considère légitime d’en pleurer la perte, pourrait tout aussi bien se faire avorter si c’est ce que la mère veut — et la cette société considérera que c’est tout aussi légitime.

C’est atrocement illogique ! Dans notre Québec où on met l’« intérêt supérieur » de l’enfant (né) au-dessus de la primauté parentale (mettant en fait la « primauté gouvernementale », pour ainsi dire, plutôt que l'intérêt supérieur de l'enfant au-dessus de l’autorité parentale), on permettra que l’enfant (non né) soit écrasé avec des forceps — un traitement digne d’un « amas de cellules »...

Or, soit il s’agit d’un enfant, soit il s’agit d’un « amas de cellules », pas les deux, il faut choisir.

Après tout, s’il s’agissait d’un « amas de cellules », pourquoi y aurait-il besoin de se remettre psychologiquement de sa perte ? Pourquoi y aurait-il besoin d’en faire le deuil ? Mais comme le dit Justine Couture « Accoucher à 18 semaines, pour moi, il n’y a pas de différence : je l’ai sentie bouger jusqu’à la dernière minute », il s’agit bien d’un enfant, même à 18 semaines. Or l’avortement est permis jusqu’à la naissance…

Il est évident que l’enfant à naître est un être humain, et la plupart des gens le savent, il temps que la société également le reconnaisse pleinement comme tel.



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