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Des militaires canadiens s’expriment sur le fait que les aumôniers ne peuvent plus utiliser le mot « Dieu » dans les prières publiques

Par Ashley Sadler — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Cherkas/Adobe Stock

20 octobre 2023 (LifeSiteNews) — Plusieurs membres des Forces armées canadiennes (FAC) ont confié leurs réactions exclusives à LifeSiteNews cette semaine après avoir été informés qu’ils ne devraient pas faire appel à Dieu pendant les prières publiques afin de donner la priorité à l’inclusivité et à la « diversité » quelques semaines avant le jour férié national du 11 novembre, le jour du Souvenir. Le ministre de la Défense nationale a déclaré que les prières publiques devaient « refléter la diversité spirituelle et religieuse des Canadiens ».

Lors d’entretiens téléphoniques exclusifs avec LifeSiteNews, des membres des FAC connus de LifeSite mais qui ont demandé à rester anonymes se sont exprimés contre ce qu’ils considèrent comme une sécularisation accrue de l’armée.

« En un mot, ce changement est le suivant : abolir Dieu de la place publique », a déclaré un militaire, expliquant que « l’éthique qui sous-tend le document » met l’accent sur la « spiritualité » plutôt que sur la « religion ».

« La liberté de religion, je le crains, est lentement remplacée par la liberté de ne pas avoir de religion », a déclaré un autre membre des FAC à LifeSite.

Leurs remarques se rapportent à une note de service du 11 octobre signée par l’aumônier général Guy Belisle et obtenue par The Epoch Times, qui demandait aux aumôniers canadiens « d’adopter une approche sensible et inclusive lorsqu’ils s’adressent publiquement aux membres des forces armées ».

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« Bien que la dimension de la prière puisse occuper une place importante pour certains de nos membres, nous ne prions pas tous de la même manière ; pour certains, la prière ne joue aucun rôle dans leur vie », peut-on lire dans la note de service.

Toute « réflexion spirituelle » proposée par les aumôniers militaires dans un cadre public (à l’exclusion des services religieux ou des interactions privées avec les membres) doit être « inclusive par nature et respectueuse de la diversité religieuse et spirituelle du Canada », selon la directive.

Les chefs spirituels sont également invités à « tenir compte du fait que certains objets ou symboles peuvent causer de l’inconfort ou des sentiments traumatisants lorsqu’ils choisissent les vêtements qu’ils portent lors d’occasions publiques ».

Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, a réagi aux informations concernant la directive en soulignant que « les aumôniers des Forces canadiennes ne sont pas — et ne seront pas — interdits de prier le jour du Souvenir, ni à aucun autre moment », a rapporté The Post Millennial.

Toutefois, le porte-parole du ministère de la Défense nationale a déclaré que les aumôniers qui prononcent des réflexions lors de cérémonies militaires publiques et obligatoires « ne doivent pas utiliser le mot “Dieu” ou d’autres références à une puissance supérieure telle que “Père céleste” » afin de « s’assurer que tous se sentent inclus et capables de participer à la réflexion, quelles que soient leurs croyances ».

Les militaires en service actif qui ont parlé à LifeSiteNews disent que la nouvelle directive interdit effectivement la prière théiste et fait de la laïcité la seule religion acceptable.

Un militaire a déclaré à LifeSite que les aumôniers avaient été autorisés à invoquer un Dieu théiste d’une manière « inclusive » lors d’événements publics tels que les dîners au mess et la célébration du jour du Souvenir dans le cadre de directives antérieures, mais qu’en vertu de la nouvelle directive, « Dieu ne peut être invoqué ».

Il a ajouté que les aumôniers militaires devaient en outre « tenir compte de l’Analyse fondée sur le genre (Gender Based Analysis - GBA+) » dans leurs réflexions, expliquant que le GBA+ est un « cadre d’analyse que [les responsables] utilisent pour réexaminer leurs politiques dans l’ensemble de l’organisation » afin de promouvoir l’équité dans le contexte de l’idéologie du genre.

Selon ces principes, a expliqué la source à LifeSite, il pourrait même être « problématique de dire “Dieu” au masculin, comme dans le “Notre Père” ».

Un autre membre des FAC a déclaré à LifeSite que la nouvelle note a rendu les aumôniers militaires « si effrayés de dire quelque chose de mal » que « même les aumôniers très libéraux » sont « trop effrayés » pour écrire leur « propre réflexion sur le jour du Souvenir ».

Il a déclaré que la variété authentique des croyances religieuses — dans laquelle les chrétiens, les juifs, les musulmans et d’autres sont en mesure d’exprimer et de partager leur foi — est en train d’être remplacée par une uniformité séculière présentée comme une « diversité ».

La source a déclaré à LifeSite que la récente directive sur l’aumônerie équivaut à « une purge de toutes les valeurs traditionnelles » et à un message selon lequel « la seule religion acceptable à présent sera la laïcité ».

« Si nous ne pouvons même pas vivre selon notre conscience, si vous ne pouvez pas dire la vérité telle que nous la voyons, alors nous avons perdu l’essence de ce que signifie être militaire », a-t-il dit. « Nous avons perdu notre liberté ».

Le premier membre des FAC à s’être entretenu avec LifeSite a expliqué que la nouvelle directive repose sur la décision de 2015 de la Cour suprême du Canada Mouvement laïque québécois v. Saguenay (Ville), qui a déclaré que « L’État doit plutôt rester neutre » en matière « de religion et de croyances ».

Toutefois, il a fait valoir que la neutralité ne devrait pas signifier l’interdiction d’expressions religieuses spécifiques et a noté que les soldats qui partent au combat sont confrontés à un ensemble de risques totalement différents de ceux des fonctionnaires ordinaires, pouvant aller jusqu’à des blessures graves et à la mort.

« Compte tenu des réalités du métier de soldat et de tout ce qui en découle, je me demande si cela n’a pas changé l’équation ? Cela ne change-t-il pas les choses ? Selon lui, le fait que les soldats disposent “d’outils spirituels”, notamment de prières et de bénédictions, rend les Forces armées canadiennes “plus résistantes, plus capables et plus saines sur le plan spirituel”. »

« En retirant cela aux gens, avez-vous l’intérêt du soldat à l’esprit ? Avez-vous à l’esprit la santé spirituelle ? Faites-vous de la politique ? C’est la question que je me pose », a-t-il déclaré.



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