Par Wesley J. Smith (National Review) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Bon sang ! On nous dit que l’euthanasie est de la « compassion ». Mais à quel point cela est-il compassionnel quand, l’année dernière au Canada, des centaines de malades ont été euthanasiés à cause de leur solitude ?
Le rapport annuel de 2019 de l’AMM (aide médicale à mourir [euthanasie]) a révélé que 13,7 % des 5 631 Canadiens tués par des médecins avaient demandé à recevoir une piqûre létale en raison d’« isolement ou de solitude ». Si mes calculs sont justes, cela représente environ 771 personnes, soit 64 par mois, ou deux par jour. Bon sang !
Voici d’autres raisons que les gens ont invoquées pour demander à être tués :
- Perte de la capacité à s’engager dans des activités agréables, 82,1 %. C’est un problème sérieux, mais avec des interventions appropriées, il peut être surmonté.
- Perte de la capacité à effectuer des activités de la vie quotidienne, 78,1 %. Idem.
- « Contrôle insuffisant de la douleur (ou inquiétude à ce sujet) », 53,9 %. C’est un pourcentage scandaleusement élevé. Les experts en soins palliatifs et en contrôle de la douleur dans les hospices vous diront que la plupart des douleurs intenses des maladies en phase terminale peuvent être soulagées avec succès.
- Perte de dignité, 53,3 %. Là encore, il s’agit d’une question préoccupante, mais qui peut être résolue par des soins appropriés.
- Sentiment de fardeau pour la famille, les amis et les soignants, 34 %. En autres termes, les gens se soustraient à la misère de leur proche.
- Détresse émotionnelle, anxiété, peur, souffrance existentielle, 4,7 %.
Ces statistiques sont scandaleuses et devraient rendre le Canada profondément honteux.
Hélas, la plupart des Canadiens sont fiers que leurs médecins puissent légalement tuer des personnes malades dont la mort est « raisonnablement prévisible ». Non seulement cela, mais le pays est maintenant engagé dans le processus qui élargira les conditions d’admissibilité à la piqûre létale, y compris pour les personnes incompétentes et démentes si elles en ont fait la demande dans des directives anticipées.
C’est rendu tellement grave qu’en Ontario, si un médecin refuse d’euthanasier un patient légalement qualifié pour ce faire ou de trouver un autre médecin qu’il sait capable de tuer, il risque les sanctions disciplinaires.
Il ne s’agit pas seulement du Canada. Ce pays est notre cousin culturel le plus proche. Si nous avalons la ciguë comme l’ont fait nos cousins du nord, le même schéma mortel pourrait se reproduire ici.
Quelle serait la gravité de la situation ? Le Canada compte environ un neuvième de la population des États-Unis. Si le même pourcentage de personnes euthanasiées au Canada étaient tué par des médecins aux États-Unis, cela représenterait plus de 50 000 homicides médicaux par an. Est-ce vraiment ce que nous voulons ?
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