40 ans de culture de mort : une magnifique lettre pastorale à l’occasion de l’anniversaire de Roe vs Wade
Une bonne réflexion dans le journal Le Devoir sur l'euthanasie et la dignité
Sur le site du journal Le Devoir du 24 janvier 2013, une lettre de Renald Veilleux, de Gatineau:
Laissez un commentaireFaut-il se faire euthanasier pour mourir dans la dignité ? Quelle belle pirouette de singe pour tenter de nous faire croire qu’en se faisant euthanasier, nous mourrons dans la dignité. Et qu’en est-il de tous ceux et celles qui sont morts sans interventions indues, sont-ils morts dans l’indignité ? N’avons-nous pas la responsabilité d’accompagner nos mourants dans la souffrance des derniers moments ?
C’est sans aucun doute dans ces derniers instants qu’ils ont le plus besoin de notre compassion et de toute notre affection. Allons-nous les laisser mourir comme des chiens ou devancer leur mort en se faisant croire qu’ils mourront dans la dignité ?
L’aide médicale à mourir ? Un autre euphémisme pour nous endormir. Jusqu’à tout récemment, l’aide médicale était destinée à nous aider à vivre, non à mourir. Avec l’euthanasie, on suspend l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, mais rassurez-vous, votre bon médecin va vous aider à mourir dans la dignité. Faites-moi rire, mais je vous l’avoue, je ris jaune. […]
Bulletin Janvier 2013 -- L'année à venir
De la part de toute l’équipe de Campagne Québec-Vie, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2013 !
Il me semble qu’avec chaque année qui passe, les inévitables revers et les humiliations aidant, nous nous imprégnons de plus en plus de cette vérité que nous n’avons pas à gagner le combat pour le respect de la vie, mais qu’il a en fait déjà été gagné sur la croix il y a 2000 ans ! Tout ce qu’il nous reste à faire est d’attester par notre vie que nous croyons que cette victoire a bel et bien eu lieu.
Aussi, d’une certaine manière, la victoire, même si elle s’est déroulée sur le Golgotha, reste inachevée et il faut la compléter, comme le dit saint Paul dans sa première épitre aux Colossiens : « … je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l’Église. » (Col 1 :24)
Nous défendons donc la vie des plus faibles car nous avons la conviction que la Vie l’a emporté sur la Mort, que le « chacun pour soi » qui régit les comportements des gens du monde n’est plus la voie à prendre. La nouvelle loi n’est pas celle du plus fort mais de l’Amour; la nouvelle espérance n’est pas celle du plaisir mondain mais de la vie éternelle. C’est cela que nous annonçons en tant que personnes pro-vie.
Quand l’on défend la vie des plus faibles, nous « complétons en notre chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l’Église. » C’est-à-dire que nous suivons le chemin que Dieu a pris – celui de la Croix – pour notre plus grand bien, car lorsque l’on partage les souffrances du Christ, l’on partage aussi ses récompenses.
Et voilà un conseil pratique : si nous vivons simplement de façon cohérente avec notre foi en un Dieu qui a conquis la mort, nous subirons les persécutions en ce monde et nous recevrons le gage de cette persécution. Bref, en défendant la Vie et la famille, nous annonçons la Victoire de Jésus sur la croix, nous subissons des persécutions et nous méritons la Vie éternelle. (par la grâce de Dieu, bien sûr !)
Mais encore faut-il que cette annonce de la victoire sur la Mort se fasse par des gestes concrets et des paroles claires. Que ferons-nous cette année pour manifester notre confiance en Celui qui nous a promis que la mort n’aurait pas le dernier mot ? Voici un bref aperçu des activités que nous voulons mettre en marche en 2013:
1. 40 jours pour la vie : cette vigile de prière devant un avortoir de Montréal pour 40 jours, 12 heures par jour, se fera deux fois, du 13 février au 24 mars et en automne de la mi-septembre au début novembre.
2. Triduum 2013 : une série de conférences, de vigiles de prières et de messes à Montréal qui se tiendront du 4 au 8 mai et qui précéderont la Marche pour la vie à Ottawa.
3. Marche pour la vie 2013 : cette marche annuelle attirant plus de 15 000 personnes se tiendra sur la colline parlementaire à Ottawa le jeudi 9 mai.
4. Manifestation avec pancartes : durant l’été 2013 nous comptons faire une tournée de quelques villes du Québec avec pancartes illustrées pour manifester notre désaccord avec l’avortement.
5. Crossroads Walk (« Pèlerins de la croisée des chemins ») : Nous accueillerons de nouveau cette année, au début du mois d’août, ces jeunes qui traversent à pied le Canada pour le respect de la vie.
6. Initiative d’arrêt de financement des avortements : Nous voulons lancer une campagne d’arrêt de financement public de l’avortement en automne 2013. Nous vous offrirons également la feuille à remplir pour le temps des impôts comme nous l’avons fait l’année dernière.
7. Congrès 2013 : Comme à chaque année, nous vous convions à notre congrès qui se tiendra en automne. Le lieu reste à fixer. (Voir notre congrès 2012.)
8. Veillée pour la Vie : Une veillée de prière pour la vie se tiendra le dimanche soir qui précédera l’Avent (autour du 1er décembre 2013)
9. Ministère des « bergers sur trottoir » (« Sidewalk counselling ») : tous les matins de semaine pour une heure, sauf lors des 40 jours pour la vie, nous sommes présents à l’extérieur d’un avortoir montréalais pour offrir aux femmes qui pensent se faire avorter des alternatives à l’avortement et une aide concrète.
10. Site Web / Facebook / Twitter : Nous continuerons à faire croître notre auditoire sur notre site Internet (www.cqv.qc.ca), qui de septembre 2009 à aujourd’hui, est passé de 1000 visiteurs différents par mois à près de 7500 visiteurs différents mensuels.
11. Ministère de guérison post-avortement : En collaboration avec d’autres groupes pro-vie de Montréal, nous tenterons cette année d’établir un groupe d’appui pour les femmes et les hommes qui vivent un deuil post-abortif.
12. Enceinte / Inquiète : Nous continuerons en 2013 à répondre aux appels reçus sur notre service téléphonique sans frais pour femmes enceintes en difficulté (1-855-871-4442)
Merci de porter dans vos prières tous ces projets ; et d’y participer selon vos capacités !
Pour la vie,
Georges Buscemi , président
Laissez un commentaireSur le «débat» sur le «mariage» gai au Québec, deux lettres parues dans le Devoir
Deux articles dans le Journal le Devoir du 24 janvier 2013 tentent de prouver qu'il y a bel et bien eu débat au Québec sur le «mariage» gai. L'un de Michel Dorais, sociologue de la sexualité, l'autre de l'ancien ministre Paul Bégin. À tous deux, dans un court paragraphe, le journaliste Christian Rioux répond, lui qui a constaté sur place l'ampleur du débat et des manifestations françaises:
Aussi, oubliez-vous de rappeler que ce débat au Canada a d’abord été tranché par les tribunaux. Jugements devant lesquels les élus se sont, comme souvent, rapidement inclinés. Comme débat, on a vu mieux.
Effectivement, les députés québécois reconnus pour leurs attributs «lapins», ont détalés et votés unanimement n'importe quoi, le «mariage» gai, pouvant les protéger des attaques des médias.
Pour qu'il y ait de justes débats, il est important que chacun puisse s'exprimer, à forces égales...
Laissez un commentaireLe tabou: un article dans La presse sur l'avortement. Quand le coeur interpelle la déraison...
Sur le site du journal La Presse du 23 janvier 2013:
(Un article de Sylvia Galipeau)
Laissez un commentaireUne mère blogueuse du New York Times signe ici un article très touchant, portant sur un des grands tabous du féminisme: l’avortement des mères. L’auteure l’avoue d’emblée: oui, elle est féministe. Elle l’a toujours été. Toujours défendu le droit des femmes de disposer de leur corps. Seulement voilà. Depuis qu’elle est devenue mère, tout a changé. Et ce droit qu’elle a toujours défendu, elle ne peut plus supporter de le voir exercer. Pas chez d’autres mères, à tout le moins.
(...)
(Traduction libre: C’est comme si la maternité nous avait changées. Si hier nous partions en croisade pour défendre les droits des femmes, aujourd’hui nous nous engageons silencieusement à ne plus jamais les exercer. Les bonnes mères ne parlent pas d’avortement, c’est un sujet enfoui dans les racoins sombres de nos consciences, qui ne réapparaît au grand jour qu’en temps d’élections, dans l’isoloir. Oui, nous croyons que les femmes ont le libre choix. Mais non, nous ne croyons pas qu’elles devraient l’exercer, surtout pas devant toutes celles qui choisissent d’avoir des enfants. Et ça, c’est le plus grand tabou du féminisme.)
Permettez que je résume son propos. Un jour, raconte-elle, une amie, mère comme elle, lui annonce qu’elle est enceinte. Elle lui saute dans les bras. Sauf que la nouvelle n’est pas une “bonne” nouvelle pour l’amie en question. La grossesse n’est pas voulue. Et le père n’en saura jamais rien. Elle ne compte pas garder l’enfant. En tant que féministe, oui, l’auteure l’aurait certainement appuyé dans son choix. C’est son droit. Son corps. Sa liberté. Mais en tant que mère, en tant que mère qui tente d’avoir d’autres enfants de surcroît, elle ne le peut pas. Elle ne le peut plus. Paradoxe ….
Le texte, bien senti, est merveilleusement bien écrit. Plein d’émotions. Oui, elle juge. Oui, elle condamne. Mais elle s’explique. Avec le coeur. Avec les tripes. Pour un sujet aussi délicat, je dois avouer que c’est rare.
(...)
Un ministre Japonais invite les personnes âgées à mourir au plus vite...
Non, ce n'est pas de la fiction. Il s'agit du ministre japonais des finances, Taro Aso (photo de gauche), un ancien premier ministre! Le Japon est un pays où le vieillissement de la population pèse lourd. Sur le site de 7sur7.be du 22 janvier 2013 :
Le ministre japonais des Finances Taro Aso a accablé ses compatriotes âgés d'un lourd sentiment de culpabilité dans le cadre des réformes d'austérité qu'il impose au pays. Vu le vieillissement de la population, la sécurité sociale japonaise est aux abois. Le Japon compte en effet un tiers d'habitants (et d'électeurs...) de plus de 60 ans. Une facture lourde à digérer pour l'état nippon.
Le grand échiquier japonais, qui est également vice-Premier ministre, estime que les personnes âgées devraient avoir l'occasion de ne pas prolonger inutilement la fin de leur existence. Mourir à temps - et si possible plus tôt que tard - est à ses yeux une bonne économie. "Que Dieu vous préserve de continuer à vivre alors que vous voulez mourir", a déclaré Taro Aso. "Je ne pourrais pas me réveiller le matin en sachant que c'est l'Etat qui paie tout ça pour moi".Le ministre, qui est bien connu pour ne pas mâcher ses mots, a par ailleurs 72 ans. Il affirme avoir ordonné à ses proches de l'euthanasier quand son heure serait venue. Dans son discours, le ministre a ciblé les "gens pendus au bout d'un Baxter" et leur entourage qu'il a culpabilisés avec des mots très durs: "La problématique des dépenses faramineuses en gériatrie ne sera résolue que si vous les incitez à se dépêcher de mourir".
Ce ministre Japonais a du moins une qualité que devrait lui envier plusieurs parlementaires québécois, partisans de l'euthanasie : la franchise.
Laissez un commentaireL'euthanasie au Québec : Attention à ce que vous souhaitez!
Véronique Hivon, ministre de l'euthanasie du Québec ?
Dans le journal La Presse du 19 janvier 2013, nous avons eu droit à une entrevue de la ministre déléguée aux Services sociaux responsable du dossier «Mourir dans la dignité», Mme Véronique Hivon.
Notre savante ministre péquiste nous a donné un message très clair en 10 points :
1- L'aide médicale pour mourir dans la dignité se situe dans un continuum de soins en fin de vie ; c'est le soin ultime !
2- Cette aide médicale à mourir n'est pas de l'euthanasie, car c'est très bien balisé.
3- Il ne faudrait pas que le malade demande une aide médicale à mourir parce qu'il n'a pas accès à de bons soins. Cette aide médicale sera un complément de soins en fin de vie.
4- La nouvelle loi va protéger les médecins qui vont aider les grands malades à mourir dignement.
5- La nouvelle loi va contourner le Code criminel du Canada qui défend de pratiquer l'euthanasie. La santé, c'est de compétence provinciale.
6- Quant aux soins palliatifs, le gouvernement va étudier cette problématique. On verra !
7- Les gens qui ont perdu leur lucidité ne seront pas oubliés. La loi sera amendable. Un comité d'experts va se pencher sur cette question.
8- Face aux enfants, aux bébés et aux adolescents très malades et très souffrants, qui va décider ? " Tous les détails seront connus quand le projet de loi sera déposé " dit la ministre. On verra !
9- Le projet de loi va couvrir les maladies graves et incurables. Donc, la loi n'exclura pas le cancer et les maladies dégénératives.
10- Au Québec, la population a eu la maturité de se prononcer sur cette question. Le consensus est très clair en faveur de ce projet de loi. " Il faut prendre acte et ne pas être en retard sur la société ", dit la ministre.
En terminant, Mme Hivon affirme haut et fort " que chaque personne doit avoir une fin de vie conforme à ses valeurs ".
La ministre Véronique Hivon est très claire : elle ira à l'encontre de la majorité des rapports déposés à la Commission d'enquête mise sur pied par le gouvernement ; ceux-ci refusaient l'euthanasie. Celle-ci sera légalisée au Québec même si Mme Hivon ne veut surtout pas prononcer le mot euthanasie.
Le plus inquiétant en lisant cette interview, c'est de constater que dans un premier temps nous aurons une loi très bien balisée et encadrée, mais que dans un deuxième temps, le gouvernement reste très ouvert pour assouplir et amender cette loi, toujours à la remorque du consensus social.
À moins que nous passions à l'action, la porte de l'euthanasie va très bientôt s'ouvrir. D'ici quelques années, comme dans le cas de l'avortement, nous aurons droit à l'euthanasie sur demande avec notre carte soleil.
Il faut enlever nos lunettes roses et voir en face la triste réalité qui pointe à l'horizon et qui exige que l'on agisse. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas plutôt présenté un projet de loi sur des soins palliatifs de très grande qualité pour permettre de mourir dans la dignité ? Quand la journaliste de La Presse, Nathalie Collard, a demandé à Mme Hivon si le Québec a les moyens financiers d'offrir à tous les Québécois des soins palliatifs de qualité, pourquoi la ministre s'est-elle empressée de faire du patinage de fantaisie ?
Le gouvernement Marois a fait son lit. L'euthanasie, c'est pour l'État très payant ; mais des soins palliatifs bien organisés et accessibles à toute la population, ça pourrait coûter cher au système de santé, n'est-ce pas ?
Alors, allons-y pour l'euthanasie !
Chère Mme Véronique Hivon, vous avez oublié des choses extrêmement importantes dans votre projet de loi : la valeur incommensurable de la personne humaine de la conception jusqu'à la mort naturelle.
Votre savante Commission aurait dû consulter Jean Vanier, ce grand personnage unique au monde, qui depuis des décennies s'occupe des personnes handicapées tant au niveau physique qu'intellectuel un peu partout sur la planète. Pour lui, chaque personne est un tsunami d'amour peu importe sa condition. Quel que soit son niveau de maladie, de dégénérescence ou d'immobilité, toutes ces personnes humaines ont une valeur unique, même si la société, de plus en plus décadente, les considère comme un fardeau social.
Votre projet de loi ne s'adresse-t-il surtout pas aux bien-portants qui ne supportent plus de regarder en face la maladie, la douleur, la souffrance et la mort ?
Nous voulons une société parfaite ; les grands malades accaparent notre temps (il faut les visiter) et notre argent (ça coûte cher au système). Alors, l'euthanasie devient la solution miracle pour régler tous les problèmes.
Mais cette solution pratique n'est absolument pas humaine.
Laissez un commentaireRéplique à Laurent McCutcheon président de Gai écoute sur l'opposition des Français au «mariage» gai
Sur le site du journal La Presse du 23 janvier 2013, le président de Gai écoute, M. Laurent McCutcheon, exprime son incompréhension du refus des Français du «mariage» gai et de l'adoption pour les partenaires de même sexe. Voici quelques extraits commentés de cet article :
« Tout a été dit dans les deux camps opposés. Inutile de débattre des questions philosophiques, religieuses, démographiques, sociologiques. Admettons plutôt certains faits. »
Ah, pourquoi M. McCutcheon craint-il le débat? Serait-ce que l’argumentation du million de Français qui ont manifesté contre le « mariage » gai pourrait avoir des répercussions au Québec?
« Oui, le mariage est une institution. Oui, les grandes religions rejettent l'idée que le mariage puisse être ouvert aux couples de même sexe. Oui, un couple formé de deux hommes ou de deux femmes est un couple biologiquement stérile. Oui, historiquement, les enfants ont eu deux parents de sexe différent et historiquement, le mariage a été contracté par un homme et une femme. »
Par exemple que le mariage contracté par un homme et une femme n’est pas une question historique, car il dépasse complètement le cadre de l’histoire (partie du passé postérieure à l’apparition de l’écriture). Il précède et surpasse le cadre historique. Le mariage, intrinsèquement union d’un homme et d’une femme, est l’institution naturelle et universelle de la fondation d’une famille. Peu importe les vicissitudes de l’histoire… le mariage n’est pas la création des pouvoirs publics.
« Pourquoi pareil tollé en France alors que chez nous, le mariage gai n'a pas fait de grandes vagues et que les rues n'ont pas été envahies par des opposants? »
Peut-être parce qu’au Québec, le pouvoir de la censure et de certains lobbys gais capable d’exercer un terrorisme intellectuel en qualifiant quelqu’un « d’homophobe » en fait taire plus d’un. Même si vous avez des amis homosexuels, selon la folle définition québécoise, le simple fait de ne pas trouver que l'homosexualité soit épanouissante fait de vous un homophobe. Une «attitude négative» envers l'homosexualité, et vous voilà taxé d'homophobie! Est-ce si étonnant que les Québécois n'aient pas eu la liberté de dire leur opposition dans ces conditions? Les Français ont encore une liberté de parole, pour l’instant…
« Selon les sondages, les Français seraient majoritairement en faveur du mariage homo alors qu'ils seraient beaucoup moins nombreux à être favorables à l'adoption des enfants par un couple de même sexe. »
Il est vrai que les Français sont actuellement majoritairement en faveur du « mariage » homosexuel, mais cette tendance est à la baisse et se rapproche visiblement des 50 %. Par contre, les Français sont fortement contre l’adoption et la procréation médicalement assistée par les partenaires de même sexe.
« L'expérience québécoise et canadienne devrait guider la France. Des milliers de couples de même sexe sont mariés, ont adopté des enfants ou ont eu des enfants par insémination et d'autres ont adopté ceux de leur conjointe ou conjoint. »
Ce qui se passe au Québec est totalement inacceptable. Un enfant n’est pas un objet commercial que l’on fabrique pour ceux qui en veulent! Les droits de l’enfant priment sur les privilèges demandés par certains groupes de notre société. Vraiment, la réprobation française de l’adoption et la procréation médicalement assistée devrait guider l’expérience québécoise et canadienne, tragique dans ce domaine, vers une porte de sortie bénéfique pour l’enfant.
« Depuis de très nombreuses années, des enfants ont été éduqués par des couples de même sexe et le consensus scientifique confirme que les enfants de ces couples se développent de manière comparable à ceux des couples de sexe différent (American Academy of Pediatrics, 2002). La qualité de l'éducation et les relations harmonieuses dans le couple contribuent d'avantage au développent de l'enfant que le sexe des parents. »
Consensus scientifique ? Il n’y a certainement pas de consensus scientifique alors que de nombreux psychologues, sociologues, etc. se sont prononcés clairement contre l’adoption d’enfants par les partenaires de même sexe. La seule étude reconnue comme répondant aux critères d’une recherche sérieuse et scientifique montre les effets négatifs d’une « homoparentalité »… Dire que « la qualité de l’éducation et les relations harmonieuses dans le couple contribuent davantage au développement de l’enfant que le sexe des parents » est une accusation gratuite, sans fondement. La souffrance des enfants qu’on a volontairement privés d’un père ou d’une mère est depuis toujours, source de romans et d’études psychologiques plus ou moins sérieuses, mais combien documentées. On peut se rappeler le titre du livre, devenu aujourd’hui un proverbe, de « père manquant, fils manqué »…
« Enfin, si l'on devait s'en remettre à l'Histoire pour déterminer nos droits, l'esclavage serait toujours existant, les femmes seraient soumises à l'autorité de leur mari et n'auraient pas le droit de vote, et la procréation assistée et le droit à l'avortement n'auraient jamais vu le jour. Souhaitons que les Français acceptent que le futur soit différent du passé. »
Comme explicités plus tôt, nous ne nous en remettons pas à l’histoire, c’est plutôt à l’histoire de respecter cette institution naturelle de la société et de la famille, qu’est le mariage, constitué d’un homme et d’une femme.
« Rappelons à nos amis français que personne n'a jamais demandé la permission à un gouvernement pour faire des enfants, et cela continuera ainsi. Les enfants sont là et d'autres naitront. »
Les Français sont certainement, tout comme nous, parfaitement d’accord avec cette assertion. Nous nous battrons jusqu’au bout pour que les personnes homosexuelles, comme toute autre personne, aient le droit de se marier et d’élever des enfants nés naturellement de cette union. Mais tout comme les Français, nous disons non à l’adoption et à la procréation assistée pour des partenaires de même sexe.
« La question doit plutôt être : veut-on assurer un avenir honorable et sécuritaire aux enfants des couples de même sexe ou veut-on les laisser sans protection véritable? Comprendre cela devrait éviter que les Français se braquent de façon insensée. »
D’abord, si comme chez les Français, l’adoption était refusée aux partenaires de même sexe, ce serait une question pratiquement réglée, pour le bien de l’enfant. Le bon sens des Français prévaut sur cette question. Et pour ce qui est des partenaires de même sexe où l’une des personnes impliquées a un enfant, cet enfant a déjà un parent qui s’occupe de lui. Dans le cas où ce parent décéderait, les autorités compétentes décideront de la personne ou du couple qui pourra adopter cet enfant, selon son plus grand bien. Ce qui n’empêchera pas l’enfant d’avoir de grands amis, l’ami (e) de son parent éventuellement.
Témoignage d'espérance d'un jeune handicapé, dans le journal Le Nouvelliste
Sur le site du journalLe Nouvelliste du 22 janvier 2013:
(La rivière Batiscan)
(Montréal) C'était le 13 juin 2007. Il faisait beau et chaud. Entre un examen de fin d'année et le bal des finissants, Frédérik Cossette-Gélinas, 17 ans, a plongé avec entrain dans les eaux de la rivière Batiscan.
Lorsque l'adolescent a refait surface, le temps venait de s'arrêter et l'avenir allait se dessiner autrement.
Âgé de 22 ans, Frédérik se souvient avec exactitude de la violence avec laquelle sa tête a frappé le fond du cours d'eau, mais surtout de la décharge électrique qui a envahi tout son corps. Le diplômé du Séminaire de Trois-Rivières a subi une fracture de la vertèbre cervicale, le paralysant des pieds au torse. Frédérik est aujourd'hui tétraplégique. Il se déplace en fauteuil roulant.
(...)
«Au début, j'étais dans ma bulle», se souvient-il avant de supposer qu'il ne réalisait pas encore la gravité de la situation, laissant à sa mère la responsabilité de s'inquiéter pour deux.Lorsqu'il y repense aujourd'hui, Frédérik se dit qu'il a eu le bon réflexe. Au cours des cinq dernières années, le jeune homme ne s'est pas enfoncé dans la déprime, pas plus qu'il en a voulu au monde entier. Dès les premiers instants, Frédérik a fait face à la situation avec calme, voire avec sérénité.
«Je ne me posais pas trop de questions. Je me disais: ''On verra...'' Ça ne changeait rien de m'en faire tout de suite avec ça», ajoute celui qui, dès les premières heures qui ont suivi le drame, recevait la visite de ses amis de Saint-Narcisse et du STR. Frédérik appréciait ce va-et-vient autour de lui. Sans le savoir, ses chums lui ont permis de garder la tête hors de l'eau. Leurs conversations d'ados l'empêchaient de trop réfléchir à ce que serait sa vie d'adulte handicapé.
Frédérik s'apprêtait à célébrer la fin de ses études secondaires quand il a plongé dans une section de la rivière qu'il croyait plus profonde. Forcé de laisser tomber son travail d'été dans une entreprise agricole de Saint-Narcisse et d'oublier sa rentrée en sciences de la nature au Cégep de Trois-Rivières, le jeune homme n'est pas resté inactif pour autant.Après son hospitalisation à Sacré-Coeur, il a fréquenté comme un élève assidu l'Institut de réadaptation Gingras-Lindsay et le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, à Montréal. Pendant un an et demi, toutes ses journées étaient consacrées à apprivoiser son corps engourdi et à «débloquer les bras», pour reprendre son image.
Contrairement à ses jambes qui demeurent immobiles, les membres supérieurs de Frédérik répondent en partie à ses commandements. «Mes mouvements s'arrêtent aux poignets», indique celui qui a dû réapprendre à s'habiller et à se déshabiller, quitte à prendre une heure à chaque fois. Manger avec des ustensiles, se brosser les dents, utiliser un cellulaire... Tous ces gestes n'ont rien de banal quand tes mains refusent d'obéir au doigt et à l'oeil.
Deux ans à peine après son tragique plongeon, Frédérik a franchi les portes du Cégep de Trois-Rivières, bien décidé à poursuivre ses études là où elles avaient été brutalement interrompues. L'étudiant a mené une vie normale de cégépien si on exclut ses déplacements en fauteuil roulant et le fait qu'entre un cours et une bière au centre-ville, il devait se rendre au Centre de réadaptation InterVal pour maintenir ses acquis et la forme.
Une fois son diplôme d'études collégiales en main, en décembre 2011, Frédérik a accepté de se prêter à une délicate intervention chirurgicale. À vrai dire, il est un des rares au Québec à avoir subi un transfert des tendons. «Je dois être le 5e ou le 6e», dit-il avant d'expliquer que le transfert tendineux a pour but de renforcer les bras en plus de leur procurer une plus grande motricité.
À pareille date l'an dernier, Frédérik s'engageait de nouveau pour plusieurs mois de réadaptation, plus motivé que jamais à poursuivre sa quête d'autonomie. Sa détermination lui donne raison et confond les sceptiques. À l'automne dernier, il entreprenait à l'ÉTS des études universitaires en génie mécanique.
Frédérik vit seul dans un petit studio de la rue de la Montagne. Il bénéficie quotidiennement d'une aide à domicile, notamment pour aller au lit. «Il n'en manque pas gros pour que j'y arrive tout seul, mais avec les études, le soir, je suis crevé. Je n'ai pas le temps de prendre une heure pour me déshabiller et me transférer dans le lit», avoue celui qui préfère mettre ses énergies ailleurs.
Cours, physio, sorties entre amis, visites à Trois-Rivières... Le quotidien de Frédérik est réglé au quart de tour. Il adore. Malgré son handicap, le jeune homme n'a jamais remis en question la poursuite de ses ambitions. Frédérik a accepté ce qui est arrivé et de vivre autrement.
«J'essaie d'avoir le rythme de vie que j'avais avant. Je ne veux pas changer trop de choses. Quand tu avances, tu ne vois pas le temps passer», rappelle-t-il tout simplement.
Laissez un commentaire«Frédérik est épanoui et autonome. Il embrasse la vie. C'est mon héros!»
Il n'y a qu'une mère pour parler ainsi de son fils. Andrée Cossette est une femme pour qui tout est possible. Frédérik a de qui retenir. «Des barrières, on ne s'en met pas», affirme la vérificatrice générale de la Ville de Trois-Rivières.
Le 13 juin 2007, Mme Cossette était à l'emploi de la compagnie Abitibi-Consolitated, division Laurentide, lorsqu'elle a reçu l'appel d'un ami de Frédérik lui annonçant le terrible accident. Son monde à elle prenait aussi une autre direction. Paniquée puis inquiète, Andrée Cossette a cependant refusé de se laisser aller au découragement. Elle a imité son garçon qui, lui, s'est inspiré de sa mère. «On regarde en avant et on essaie de faire de notre mieux», souligne-t-elle.
Le courage de Frédérik est également directement proportionnel à l'esprit de corps de son frère Charles, 20 ans, un étudiant en économie à l'Université Laval. Il y a cinq ans, le frérot est devenu les bras et les jambes de Frédérik. Récemment encore, c'est Charles qui l'aidait à profiter de la plage de Punta Cana, en République Dominicaine.
L'été prochain, la mère et ses deux garçons aimeraient visiter la côte Ouest américaine pour le plaisir de s'imprégner de nouveaux paysages et de passer du temps ensemble. Pour Andrée Cossette, une urgence de vivre s'est imposée d'elle-même en juin 2007. À ses yeux, il n'y a pas de projets irréalisables. «Chaque petite bataille devient une victoire», répète-t-elle à qui veut bien l'entendre. Frédérik, le premier, a compris le message.
(...)