Réfuter le mythe de la surpopulation
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Par Anne Roback Morse et Steven W. Mosher (Population Research Institute). Traduit par Campagne Québec-Vie
Nous sommes continuellement contactés par des gens qui nous demandent comment réfuter les arguments de ceux qui croient que le monde est surpeuplé. Nous avons donc décidé de créer un bref guide d’introduction intitulé : « Comment briser le mythe de la surpopulation en trois étapes faciles. »
Toutefois, avant de commencer, nous allons définir la surpopulation. « Surpopulation » décrit une situation où le nombre de personnes épuise les ressources d’un environnement fermé si bien que celui-ci ne peut plus subvenir aux besoins de cette population.
Imaginons que nos bureaux PRI deviennent tout à coup un milieu confiné, et que rien ne puisse entrer ni sortir. Évidemment, mes collègues et moi épuiserions les ressources disponibles très rapidement : le refroidisseur d'eau serait à sec, le réfrigérateur serait vide et l'oxygène serait entièrement consommé.
À l’évidence, mon bureau contient trop de personnes pour ses ressources naturelles, mais je n'ai pas commencé à essayer d'éliminer mes collègues pour assurer ma propre survie. Je n'ai pas lancé une campagne de stérilisation contre mes collègues plus jeunes ou encouragé mes collègues plus âgés à sauter par les fenêtres. Pourquoi?
Bien sûr, je suis contraint par la morale catholique. Mais à part cela, je sais que mon bureau n'est pas un environnement fermé. Ni la plupart des cas cités par les fanatiques de la surpopulation, comme les villes surpeuplées ou les pays pauvres. Aucun de ces environnements n’est fermé.
D'autres cas de surpopulation bidon se produisent quand les humains créent des milieux artificiellement confinés. Si quelqu'un m'a enfermé dans mon bureau, la plupart des gens ne mettront pas mon décès sur le compte de « la surpopulation du bureau », mais sur celui de la personne cruelle qui m'a enfermé. De même, si les politiques gouvernementales empêchent les aliments d'être transportés à l'endroit où ils sont nécessaires, ou distribués à ceux qui ont faim, la « surpopulation » n'est pas à blâmer. C'est la politique !
En outre, la surpopulation est définie comme un problème créé par le nombre de personnes, et non leurs comportements. Si chaque personne exige d’avoir son propre continent ou île, le monde semble « surpeuplé » très rapidement.
Gardons cela à l'esprit tandis que nous considérons l'argument selon lequel la terre, tel un milieu fermé, est surpeuplée. Le vaisseau spatial Terre (comme ils aiment à l’appeler), est-il à court de ressources? Essayons d'évaluer :
1) « La nourriture : il n’y en a pas suffisamment! » Depuis l'époque de Thomas Malthus, qui a vécu dans les années 1800, des prophètes de malheur ont prédit sombrement que l'humanité augmenterait plus vite que son approvisionnement alimentaire, entraînant des famines catastrophiques. Pourtant, le monde produit actuellement assez de nourriture pour nourrir 10 milliards de personnes, et nous ne sommes que 7 milliards. C'est-à-dire qu’avec 7 milliards d'esprits humains au travail, nous produisons suffisamment de nourriture pour 10 milliards d'organismes humains. [1] Imaginez la quantité de nourriture que nous pourrions produire avec 10 milliards d'intelligences!
« Mais il y a encore des gens qui ont faim dans le monde! » Oui, la faim demeure un problème dans certaines parties du monde, mais elle n'est pas causée par le nombre de personnes. Commentant la récente famine en Somalie, Oxfam, une organisation humanitaire internationale, a déclaré : « Les famines ne sont pas des phénomènes naturels, ce sont des échecs politiques catastrophiques. »
« Eh bien, nous avons eu de la chance avec la révolution verte, et la production alimentaire a rapidement augmenté, mais nous ne pouvons pas escompter que cela se produise de nouveau! » Pourquoi pas? Il n'y a aucune raison de penser que nous sommes à court d'ingéniosité humaine. En fait, une population plus nombreuse signifie plus de possibilités pour le type de collaboration scientifique et de spécialisation accrue qui se traduit par de telles avancées scientifiques.
« OK, mais les humains se nourrissent maintenant à un palier plus élevé de la chaîne alimentaire que nous n’en avions l’habitude. Nous ne pouvons pas continuer comme cela et avoir encore assez pour tout le monde! » Bien sûr, les gens des pays développés mangent plus de viande, ce qui nécessite beaucoup plus d'apports énergétiques par calorie consommée que si nous mangions des céréales et des protéines végétales. Mais cela ne signifie pas que nous allons manquer de nourriture. Nous mangeons des aliments à haute énergie parce qu'ils sont moins chers qu’auparavant et les prix ne baissent pas lorsque les biens sont rares. La baisse des prix des aliments à haute énergie indique qu'ils sont de plus en plus abondants, et non le contraire. Selon le Service mondial sur l’éducation, « l'agriculture mondiale produit 17 % de calories de plus par personne aujourd'hui qu'il y a 30 ans... C'est assez pour donner à chacun dans le monde au moins 2.720 kilocalories (kcal) par personne et par jour. »
2) « Nous manquons d'eau! » La terre regorge d'eau. Les océans couvrent 70 pour cent de la surface de la planète à une profondeur moyenne de 6.000 mètres. C'est pourquoi, vue de l’espace, la terre est bleue. Vous ne pouvez pas épuiser ou détruire l'eau, vous ne pouvez changer que son état (de l’état liquide à l’état solide ou gazeux) ou la contaminer jusqu’à la rendre impropre à la consommation.
« C'est une théorie épatante, mais si j'ai soif, la théorie ne signifie pas grand-chose pour moi. Il n'y a pas assez d'eau douce pour tout le monde! » Il y en a assez! Depuis 1900, les prélèvements d’eau douce (à savoir la production d'eau utilisable) ont augmenté beaucoup plus rapidement que la population humaine n’a augmenté. Les prélèvements d'eau douce ont été multipliés par sept depuis 1900 alors que la population mondiale ne s’est multipliée que par un facteur de quatre. [2] Ceci suggère que notre capacité à accéder à l'eau potable augmente plus rapidement que la croissance de la population.
« Allez dire cela aux gens qui vivent dans le Sahel! » Vous avez raison, le manque d’eau est un problème humanitaire grave. Mais ce n'est pas un problème de surpopulation. L’eau, bien qu’abondante, peut être difficile à distribuer à ceux qui en ont besoin, d’où pénurie d'eau locale. Comme Karen Bakker (2003) le stipule : « L'eau est une des substances les plus lourdes que les êtres humains ont à mobiliser dans leur recherche quotidienne de moyens de subsistance.... L'eau coûte cher à transporter par rapport à sa valeur par unité de volume, et les importants investissements en capitaux que nécessitent les réseaux d’infrastructure constituent un véritable obstacle. » Autrement dit, nous avons besoin de plus de barrages, de canaux et pipelines, pas de plus d’avortement, de contraception et de stérilisation.
3) « Mais notre croissance est exponentielle! » Euh... Non, ce n’est pas le cas. La population mondiale croît, mais certainement pas à un rythme exponentiel. En fait, nos taux de croissance sont en baisse. Entre 1950 et 2000, la population mondiale a augmenté à un taux de 1,76 %. Entre 2000 et 2050, on s'attend à une croissance de 0,77 pour cent. [3] Alors, oui, parce que 0,77 est supérieur à zéro, c'est un taux de croissance positif, et la population mondiale va continuer à croître.
La plus grande partie de cette croissance viendra des pays en voie de développement — leur espérance de vie devrait grimper en flèche au cours des 50 prochaines années, contribuant ainsi à la croissance de leur population. La croissance de l'Afrique n'est pas quelque chose à craindre.
Le déclin de l’Europe, cependant, est quelque chose d'inquiétant. Un rapport de l'ONU intitulé « Population mondiale 2300 » dresse un tableau de l'avenir de l'Europe si les taux de fertilité européens ne dépassent pas les niveaux actuels : « L'Union européenne, qui s’est récemment agrandie et qui englobe maintenant de 452 à 455 millions de personnes (selon les chiffres pour 2000-2005) ne compterait plus en 2300 que 59 millions de personnes. Environ la moitié des pays de l'Europe perdrait 95 pour cent ou plus de leur population, et des pays comme la Fédération de Russie et l'Italie auraient seulement 1 pour cent de leur population actuelle. » En d'autres termes, les Français, les Allemands, les Italiens et les Britanniques cesseront pratiquement d'exister. Arrivederci, Roma !
Autres pensées amusantes :
— La connaissance humaine peut être transmise par la parole écrite ou parlée alors que les avantages évolutifs ou biologiques ne peuvent pas l’être par ces moyens.
— Les démographes estiment qu'au moins 20 milliards de personnes ont vécu sur la terre entre les années 8000 avant Jésus-Christ et l’an 0. (Eh oui, l'idée que la moitié de toutes les personnes ayant jamais vécu sont vivantes actuellement est un mythe!) [4]
— Le plancton constitue 3 fois plus de biomasse que l’ensemble des 7 milliards d'humains [5].
— Chaque homme, femme et enfant sur terre pourrait avoir 5 acres de terrain chacun. [6]
— Chaque homme, femme et enfant sur terre pourrait avoir une demi-acre de terre arable chacun [7].
— Si nous voulions nous serrer, tout le monde pourrait se tenir épaule contre épaule sur l'île de Zanzibar [8].
— Environ 48 % de toutes les personnes vivent dans un pays où la fécondité est inférieure au seuil de remplacement [9]
— Le taux de fécondité global est de 2,53 enfants par femme [10].
— En 2050, le Nigeria devrait avoir une population plus importante que les États-Unis [11]
Notes
[1] Holt-Giménez, Eric, et al. "We Already Grow Enough Food for 10 Billion People… and Still Can't End Hunger." Journal of Sustainable Agriculture 36.6 (2012): 595-598.
[2] Gleick, Peter H. "A look at twenty-first century water resources development." Water International 25.1 (2000): 127-138.
[3] "WORLD POPULATION TO 2300." The Department of Economic and Social Affairs of the United Nations (2004): .
[4] Wachter, Kenneth W. "Cohort Person-Years Lived." Essential Demographic Methods. Berkeley: University of California, 2012.
[5] Garcia-Pichel, Ferran, et al. "Estimates of global cyanobacterial biomass and its distribution." Algological Studies 109.1 (2003): 213-227.
[6] Calculated from numbers found on: "Central Intelligence Agency." The World Factbook. Web. 30 Sept. 2013. .
[7] Ibid.
[8] "A Tale of Three Islands." Demography. The Economist,.
[9] "World Population Prospects the 2012 Revision." The Department of Economic and Social Affairs of the United Nations (2013):.
[10] Ibid.
[11] Barnes, Hannah. "Is Population Growth out of Control?" BBC News. BBC, 28 Sept. 2013. Web. 01 Oct. 2013.
Références
"A Tale of Three Islands." Demography. The Economist, .
Bakker, Karen J. "A political ecology of water privatization." Studies in Political Economy. 70 (2003).
Barnes, Hannah. "Is Population Growth out of Control?" BBC News. BBC, 28 Sept. 2013. Web. 01 Oct. 2013.
"Central Intelligence Agency." The World Factbook. Web. 30 Sept. 2013.
Garcia-Pichel, Ferran, et al. "Estimates of global cyanobacterial biomass and its distribution." Algological Studies 109.1 (2003): 213-227.
Gleick, Peter H. "A look at twenty-first century water resources development." Water International 25.1 (2000): 127-138.
Holt-Giménez, Eric, et al. "We Already Grow Enough Food for 10 Billion People… and Still Can't End Hunger." Journal of Sustainable Agriculture 36.6 (2012): 595-598.
Michael, Webber E. "How to Make the Food System More Energy Efficient: Scientific American." Scientific American, 29 Dec. 2011. Web. 30 Sept. 2013. .
Wachter, Kenneth W. "Cohort Person-Years Lived." Essential Demographic Methods. Berkeley: University of California, 2012.
"World Population Prospects the 2012 Revision." The Department of Economic and Social Affairs of the United Nations (2013):.
"WORLD POPULATION TO 2300." The Department of Economic and Social Affairs of the United Nations (2004): .
“2013 World Hunger and Poverty Facts and Statistics by World Hunger Education Service." Weblog post. World Hunger Education Service. Hunger Notes, n.d. Web. 30 Sept. 2013.
Laissez un commentaireDenis Coderre et Philippe Couillard s'opposeront à la charte des valeurs du Parti Québécois
Sur le site du journal La Presse du 7 novembre 2013 :
(Le nouveau maire de Montréal, Denis Coderre)
(Photo : Bouchecl sur wikimedia.org, licence Creative Commons)
Le projet de loi 60 sur la charte des valeurs est une attaque «frontale» contre les droits et libertés de tous les Québécois, a affirmé le chef libéral Philippe Couillard, jeudi.
Opposé à l'interdiction du port des signes religieux dans le secteur public, le leader du PLQ a indiqué qu'il ne se rendra «jamais complice» d'une manoeuvre qui «divise et fracture» la société québécoise.
(...)
«C'est un jour malheureux pour le Québec aujourd'hui. C'est un jour de rupture profonde avec notre histoire de plus de 400 ans, une histoire d'ouverture, d'accueil puis d'intégration. C'est un projet que je peux déjà qualifier d'impraticable, d'illégal et d'inconstitutionnel», a statué M. Couillard en point de presse.
Il faut s'attendre, a-t-il poursuivi, à une «suite interminable» de procédures judiciaires contre le projet de loi 60. À son avis, la pièce législative a fort peu de chances d'être un jour mise en application.
«Il n'y a aucun fait, aucune étude, aucune démonstration du caractère d'urgence, rien. Ce projet de loi ne repose sur rien, rien de concret. Et je vous indique à l'avance que le caractère légal de ce projet de loi est hautement fragile.
(...)
En scrutant le projet de loi, M. Couillard a trouvé des «incohérences» qui, à ses yeux, minent la crédibilité de la démarche du gouvernement.
«Si on est un aumônier dans un hôpital, on peut continuer à travailler mais si on est un aumônier dans une municipalité ou dans un service pénitentiaire, ce n'est pas la même chose», a-t-il illustré, évoquant également le sort qui attend les religieux oeuvrant auprès des malades.
«Les religieuses catholiques qui donnent des soins palliatifs dans les organismes subventionnés par l'État, est-ce que ces femmes, ces religieuses doivent enlever leurs petits costumes religieux? C'est toujours plus facile quand on parle des autres, des étrangers», a soulevé M. Couillard.
Si le gouvernement de Pauline Marois veut aller en élection sur le thème de sa charte des valeurs, le Parti libéral sera prêt à se lancer dans la mêlée, a prévenu le chef du PLQ.
«On semble être en train d'écrire une histoire où le gouvernement dit qu'il ne peut plus gouverner, qu'il ne peut pas faire passer tel projet ou tel projet. Ce sera à eux de répondre. Si Mme Marois décide de déclencher une élection, qu'elle choisisse son enjeu, qu'elle l'explique à la population, et on sera prêts», a-t-il dit.
Et Denis Coderre :
Denis Coderre s'oppose toujours à la Charte des valeurs
(15h54) Le futur maire de Montréal a livré son point du vue au sujet de la Charte déposée aujourd'hui. «Je me réserve tous les outils nécessaires après [le] processus [du vote].»
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Des pédiatres belges ont euthanasié des enfants, passant outre les « balises » de la loi belge
Sur le blog de Jeanne Smits du 7 novembre 2013 :
(Photo : Wasily sur wikimedia.org, licence Creative Commons)
Ce mercredi matin, le quotidien belge De Morgen publiait la lettre ouverte au sénateurs de seize pédiatres belges qui réclament la légalisation de l'euthanasie des mineurs. A la manière des « 343 salopes » qui avouaient avoir avorté alors que cela était encore passible des tribunaux, ils avouent d'ailleurs collectivement que certains d'entre eux sont déjà passés à l'acte, malgré l'interdit. Et – souligne le quotidien – des médecins travaillant dans des hôpitaux catholiques sont au nombre des signataires.
(...)
Ces médecins se plaignent de ne pas pouvoir parler ouvertement et en toute confiance de la « fin de vie » (euphémisme pour « euthanasie » avec les mineurs qui le souhaitent ou avec les parents « qui aujourd'hui sont d'accord avec la demande de mettre fin à la vie de leur enfant », au détriment des conseils et du soutien dont ils auraient besoin « avant et après ».
Les médecins regrettent aussi de devoir agir « dans l'obscurité » sans rapporter ces actes aux autorités compétentes et sans échanger leurs « meilleures pratiques »
Soulignant une donnée de l'expérience – les enfants et les jeunes très malades acquièrent rapidement une maturité qui va souvent bien au-delà de leurs années – les médecins en tirent l'idée que ces mineurs sont bien plus à même de prendre une décision d'euthanasie que bon nombre de leurs aînés, en tenant compte de leur « âge mental ». Le raisonnement serait intéressant et même recevable, n'était le problème premier de la licéïté morale de l'euthanasie. A contrario, cette argumentation montre bien que la légalisation même très limitée de l'euthanasie appelle fatalement des élargissements ultérieurs. Puisque l'euthanasie peut et doit soulager telle personne qui souffre, au nom de quoi en priver telle autre ?
(...)
« Notre demande repose sur une conviction fondamentale : chaque décision de fin de vie est un acte d'humanité, posé seulement en dernière instance. Au nom de quoi faudrait-il priver les mineurs de cette ultime possibilité ? »
Au nom de quoi peut-on priver quiconque affirmant souffrir psychologiquement de façon insupportable, d'une euthanasie? En 10 années de légalisation de l'euthanasie, les Belges demandent maintenant l'euthanasie pour leurs enfants et pour les personnes démentes. La suite?
Laissez un commentaireLe gouvernement canadien s'interposera pour protéger les Québécois de la charte des valeurs du Parti Québécois
Sur le site du journal La Presse du 7 novembre 2013 :
(Le ministre Jason Kenney en visite à l'Université de Thompson Rivers)
(Photo : Thompson Rivers University sur flickr.com, licence Creative Commons)
(...)
Le ministre de l'Emploi et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a soutenu que le gouvernement fédéral n'a pas l'intention de rester les bras croisés devant ce qui pourrait être une violation de la liberté de religion.
« Le contenu du projet de loi m'inquiète. Ce projet de loi n'a apparemment pas l'appui d'une majorité des députés de l'Assemblée nationale. Il ne pourrait donc pas être adopté. Cependant, je peux vous dire que nous allons surveiller de près le cheminement de ce projet de loi. Si le projet de loi, dans sa forme actuelle, devient une loi et on juge qu'il viole la constitution, nous allons la contester. Nous allons défendre vigoureusement la liberté de religion des Canadiens », a dit M. Kenney.
(...)
« La liberté de religion est un droit universel. C'est un droit que nous protégeons et défendons au Canada. Une personne n'est pas moins un citoyen canadien parce qu'elle porte un foulard ou un turban. Et elle a le droit de participer pleinement à la vie publique de notre société », a-t-il encore soutenu
Vers un monde parfait, mais certainement pas meilleur... Une vidéo sur le choix d'« améliorer » l'être humain
(Charles Darwin, auteur de Sur l'Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle, ou la Préservation des Races les meilleures dans la Lutte pour la Vie, titre d'habitude raccourci sous la forme L'Origine des espèces. Son fils Leonard et le disciple de ce dernier, Ronald Aylmer Fischer, furent de fervents partisans de l'eugénisme.)
(Photo : Julia Margaret Cameron, sans copyright)
La marchandisation du corps peut produire une société inhumaine. Cette vidéo pose de très bonnes questions sur l'eugénisme actuel pratiqué dans les laboratoires les plus sophistiqués de la planète :
//www.youtube.com/embed/p7WhKQQ3qfY
Laissez un commentaireLa charte purement électoraliste des « valeurs québécoises » enfin déposée, en vue d'être battue...
Sur le site de Radio-Canada du 7 novembre 2013, cet intéressant article de Michel Pépin :
(Le ministre Bernard Drainville a le talent nécessaire pour étirer le débat, jusqu'à la prochaine élection...)
(Photo par Afrappier sur wikimedia.org, licence Creative Commons)
BLOGUE DE MICHEL PEPIN - Tout indique que ce projet de charte des valeurs ne sera pas adopté au cours de la session parlementaire actuelle. Cela paraît tout simplement impossible.
(...)
C'est que le gouvernement Marois ne présente pas la charte pour la faire adopter. C'est d'autant plus évident que cela paraît impossible. Pour des raisons politiques et stratégiques, les partis ne chercheront pas véritablement à s'entendre sur cette question.
Or, si ce projet de loi n'est pas destiné à être adopté, c'est qu'il est probablement destiné à être battu. Il est conséquent de croire que le gouvernement Marois en ferait un vote de confiance et qu'il déclencherait des élections si son projet de loi principal en matière d'identité n'était pas adopté.
Ainsi, le gouvernement Marois pourrait lancer la campagne électorale vers la fin février ou au début mars, pour des élections début avril.
Un tel échéancier lui éviterait de présenter un budget, avec un déficit pour l'année en cours, avant la tenue des élections. De cette façon, les partis d'opposition ne profiteraient pas de l'avantage de faire tomber le gouvernement Marois.
Le ministre des Finances Nicolas Marceau se contenterait de présenter une mise à jour économique à la fin novembre ou au début décembre. C'est le nouveau gouvernement que les Québécois choisiront qui aurait l'occasion de présenter le budget 2014-2015.
Ce scénario pourrait être compromis par des sondages défavorables au Parti québécois. Mais, entre deux maux, le gouvernement Marois choisira probablement le moindre. Et le choix paraît simple entre un projet de loi plutôt populaire battu par les oppositions, ou un budget associé à un déficit qui mènerait à la chute du gouvernement.
Un projet de loi qui ne respecte pas la charte québécoise et canadienne parce qu'elle ne respecte pas le droit universellement reconnu de la liberté de conscience n'est qu'une tentative de rassembler sous une même peur un peuple, en vue des prochaines élections.
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Petit rappel dans La Presse sur le congé de « maternité » après avortement...
Sur le site du journal La Presse du 7 novembre 2013 :
(S'il est éliminé, pourquoi offrir un congé de « maternité »...? Pour soigner un syndrome post-abortif peut-être...)
(Photo : aoineko sur wikimedia.org, licence Creative Commons)
Laissez un commentaire(...) Les deux parents peuvent s’absenter du travail pendant cinq journées après une interruption de grossesse à compter de 20 semaines. Ensuite, la salariée a droit aux 18 semaines de congé de maternité prévues par la loi.
Si la grossesse est interrompue avant la 20e semaine, la salariée a droit à un congé de maternité spécial d’un maximum de trois semaines, à moins qu’un certificat médical atteste le besoin de prolonger le congé.
Source : Commission des normes du travail
« Donneur anonyme », copie américaine du film « Starbuck » avec Patrick Huard...
(Vince Vaughn, à gauche sur la photo, reprendra le rôle joué par Patrick Huard)
(Photo : Duncan C, sur flickr.com, licence Creative Commons)
La petite comédie Starbuck nous a bien fait rire et nous a émus. La réalité, elle, laisse plutôt un goût amer, une profonde tristesse devant une réalité qui ne devrait pas exister. Le site genethique.org du 6 novembre 2013 nous donne un aperçu de cette réalité par cette anecdote :
Le don de sperme diminue fortement
(...) Emmanuel Prada-Bordenave, directrice de l'Agence de la Biomédecine (ABM) explique cette diminution par l'émergence de la question de la levée de l'anonymat des donneurs.
Car précisément, le don anonyme de gamètes peut être une souffrance tant pour pour les enfants que pour les donneurs. Tout en soulignant l'implication de l'ABM dans les campagnes de don de spermes, Emmanuelle Prada-Bordenave explique qu'avec cette remise en cause de l'anonymat, "les donneurs ont été déroutés, pour ne pas dire secoués quand ils ont vu des enfants nés après insémination, faire part de leur douleur d'ignorer leur origine. Ces donneurs sont perplexes sur leur geste, ils ne comprennent pas: hier ils étaient sur l'idée que leur don n'apportait que du bonheur, aujourd'hui voir ces situations de souffrance les ont marqués".
Pour connaître l'histoire de Barry Stevens, fils d'un réel Starbuck père de centaines d'enfants, cliquez ici.
Laissez un commentaireDes députés honnêtes qui réfléchissent au projet de loi 52 ont besoin de votre soutien. L'intervention de Danielle St-Amand
(Photo : Alin S Living with Autism sur flickr.com, licence Creative Commons)
Des députés ont de sérieuses questions sur le projet de loi 52 (euthanasie). Voici un témoignage du 24 octobre 2013, de la députée de Trois-Rivières libérale Danielle St-Amand. Nous vous invitons à la soutenir par la prière et à lui communiquer ce soutien, pour qu'elle puisse de mieux en mieux défendre les personnes vulnérables de notre société.
//www.youtube.com/embed/8wx50AOL6PI
Laissez un commentaireTrès bonne lettre sur l'euthanasie par une physiothérapeute en rémission d'un cancer du sein, dans le journal Le Soleil
Sur le site du journal Le Soleil du 6 novembre 2013 :
(Photo : Katrin Werner sur flickr.com, licence Creative Commons)
À M. Sylvain Lévesque, député de Vanier-des Rivières
(...)
Je me questionne sur le double langage que nous empruntons comme société. Depuis des années, nous faisons une lutte acharnée au suicide au Québec. Notre taux était plus que catastrophique. Avec les efforts fournis en sensibilisation, en formation et en publicité, ce taux - quoiqu'encore trop élevé - baisse significativement. Quel message lancerons-nous en acceptant que les gens en fin de vie puissent abréger leurs jours? Vous croyez que ce n'est pas le même débat? Pourtant, il y a des parallèles frappants: les deux personnes souffrent psychologiquement, aucun des deux ne voient de lumière au bout du tunnel, ils ne veulent pas devenir des fardeaux pour leurs proches ou du moins ils se perçoivent comme tel. Peut-être n'ont-ils pas d'écoute de leurs proches ou de leurs soignants et la souffrance prend le dessus sur la vie. Dans les deux cas, les personnes cherchent une solution à un problème. L'abrègement de la vie n'est pas une solution dans aucun de ces cas. La dignité humaine appelle que tous respectent la vie, peu importe le moment, que ce soit dans la vingtaine comme en fin de vie. La compassion demande que nous soutenions ces personnes afin de traverser leur détresse. Autrement, nous risquons d'envoyer un message contradictoire aux personnes suicidaires.
Le rôle des intervenants en santé
L'appel à l'aide des personnes qui ont été entendues par la commission itinérante sur la dignité à mourir était clair: nous ne voulons plus souffrir de douleurs physiques et psychologiques, nous ne voulons pas vivre une déchéance physique et mentale. Cet appel à l'aide est légitime et nous nous devons d'écouter afin de trouver une solution de vie.
Je côtoie dans mon travail des patients qui souffrent physiquement de douleurs importantes qui limitent leur qualité de vie jusqu'à ne plus être fonctionnels. Certains d'entre eux en viennent à être dépressifs, pensent au suicide pour mettre fin à cet enfer. Mon expérience me démontre que certaines de ces difficultés découlent d'un manque de rigueur de la part de certains professionnels de la santé ou de manque de temps pour écouter le patient et ainsi le référer aux bons intervenants qui pourraient faire la différence, ou encore de délais administratifs inhumains. Des ressources existent et sont parfois mal exploitées par manque de temps ou parce que cela demande trop d'effort de recherche. Le patient doit être au centre de nos interventions afin que tout soit fait pour soulager ses souffrances et l'encourager à vivre.
En tant que professionnels de la santé, nous avons le devoir de diriger le patient vers les bonnes ressources et de demander l'avis d'un autre professionnel lorsque nous avons atteint nos limites. Nous avons l'obligation de ne pas baisser les bras. Les patients qui ont reçu les soins adéquats retrouvent l'espoir. Je le constate régulièrement.
Je terminerai en soulignant au passage que le Collège des médecins, en tant qu'ordre professionnel, a le mandat de protéger le public. Lorsque j'ai entendu et lu la demande de son président à étendre la loi aux personnes atteintes de démence et d'Alzheimer par le biais d'une tierce personne, je suis tombée des nues. Ce jupon qui dépasse très largement met en évidence qu'ouvrir la possibilité d'euthanasier des patients volontaires nous mènera sur une pente très glissante. Et nous sommes bien naïfs de penser qu'il n'en sera rien. Qui aurait cru que nous arriverions à une telle loi il y a 25 ans?
(...)
Jacinthe Vaillancourt, physiothérapeute
En rémission d'un cancer du sein
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