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Archevêque Prendergast: La loi canadienne sur l’aide à mourir est immorale


prendergast.jpgMgr Terrence Prendergast, archevêque d'Ottawa

Par Mgr Terrence Prendergast, SJ - traduit par Campagne Québec-Vie

19 avril, 2016 (LifeSiteNews) – Ce fut une triste journée dans l’histoire du Canada quand la Cour Suprême du Canada a invalidé les dispositions du Code Criminel contre le suicide assisté, par la décision Carter de février 2015, joignant le Canada à la minorité de pays et de juridictions légales qui autorisent l’assassinat de patient soit directement, soit indirectement par des prescriptions de médicaments létaux.

La décision de la Cour Suprême a laissé entrevoir que le texte de loi tel que présenté à Ottawa le 14 avril, était inéluctable. Le projet de loi C-14 que le gouvernement des libéraux appelle « Aide médicale à mourir » va légaliser aussi bien l’euthanasie et le suicide assisté.

Le Parlement doit adopter une loi d’ici le 6 juin sinon la décision Carter prendra effet, laissant un vide juridique sur l’euthanasie et le suicide assisté tel qu’on l’a sur l’avortement. Ceci met les législateurs qui s’opposent à l’aide à mourir, entre le marteau et l’enclume.

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Le texte de loi tel que présenté à la Chambre des Communes, jeudi, n’était pas inévitable cependant. Le gouvernement précédent des conservateurs et l’actuel gouvernement des libéraux ont eu le choix d’invoquer la clause nonobstant de la Charte pour suspendre la décision de la Cour pour 5 ans. Les 5 semaines dont dispose le projet de loi C-14 pour être adopté à la Chambre des Communes, en comités et au Sénat, n’e sont pas suffisantes pour envisager un changement radical dans nos lois; aussi, la légalisation de l’euthanasie et le suicide assisté dans le système des soins de santé va l’emporter.

L’Église constamment, enseigne que la vie doit être respectée dès la conception jusqu’à la mort naturelle. Tuer un innocent est toujours immoral et les catholiques doivent comprendre que demander l’euthanasie ou le suicide assisté est aussi non seulement, immoral mais met également leurs âmes en péril. En choisissant l’aide à mourir, ils ne seront pas dans les dispositions propres à recevoir les derniers sacrements tels que la confession, la communion et l’onction des malades.

C’est aussi immoral que des médecins, infirmier(ère)s, pharmacien(ne)s, prennent part à l’euthanasie ou au suicide assisté, ne serait-ce qu’en y référant quelqu’un. Ainsi, c’est décevant que le projet de loi n’inclue pas une protection claire au droit de conscience des professionnels de la santé et aux institutions confessionnelles de santé.

Même si je reconnais que le projet de loi C-14 n’a pas inclus l’euthanasie et le suicide assisté de mineurs, de malades mentaux et de déments en autant qu’ils en donnent des directives préalables s’ils en ont la compétence, on ne peut les exclure du débat et des objections légales ultérieures où des ajustements au texte de loi pourraient permettre à ces groupes vulnérables d’accéder dans une large mesure, à des injections létales ou à des mélanges fatals de médicaments. L’expérience des juridictions ayant légalisé l’euthanasie et le suicide assisté, montre que les critères continuent de s’étendre et les balises ne protègent pas les gens vulnérables contre l’euthanasie non-consentie.

Les législateurs catholiques, les éthiciens, les groupes de médecins peuvent faire atténuer une mauvaise loi en essayant de s’assurer que le texte de loi fera le moins de mal possible. Cependant, en tant qu’évêque catholique, je dois rappeler à toute personne de bonne volonté qu’ôter la vie à un innocent est toujours immoral et qu’on ne devrait pas l’autoriser dans notre système de lois ou de santé. Si on l’autorise, alors le droit de conscience de ceux qui ne veulent pas y participer – les professionnels aussi bien que les patients qui veulent des hôpitaux et non des mouroirs – devrait être respecté. Dans le préambule à la Charte canadienne des droits et libertés, il est dit : « Entendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit.»  Malheureusement, le texte de loi présenté pour légaliser le massacre direct des Canadiens vulnérables, montre comment on a dérapé des principes qui ont fait du Canada le grand pays qu’il est.

J’exhorte les Canadiens à remettre en question cette voie que prend le pays sur l’euthanasie et le suicide assisté, et faire savoir à leurs députés et sénateurs qu’ils veulent protéger leur vie et prendre soin des gens vulnérables, pas de les tuer.

Réimprimé à partir du journal « Ottawa Sun » avec l’autorisation de l’auteur.



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