LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : prostooleh/Freepik
17 septembre 2024 (Society for the Protection of Unborn Children) — Le suicide assisté pourrait permettre au système de santé canadien d’économiser jusqu’à 136,8 millions de dollars par an, selon une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne. La SPUC a qualifié cette suggestion d’« utilitarisme sans cœur » qui doit être rejeté.
Une « analyse des coûts de l’aide médicale à mourir (suicide assisté) au Canada » estime que cette politique pourrait faire économiser à l’État canadien entre 34,7 et 136,8 millions de dollars par an.
« À l’approche de la mort, indique l’étude, les coûts des soins de santé augmentent considérablement au cours des derniers mois. Les patients qui choisissent l’aide médicale à mourir peuvent renoncer à cette période très consommatrice de ressources ».
Le rapport s’appuie sur des projections réalisées à partir de données provenant de Belgique et des Pays-Bas, où le suicide assisté est légal depuis plus de vingt ans. Au Canada, l’Aide médicale à mourir (AMM) a été légalisée en 2016.
Bien que les auteurs du rapport affirment qu’ils « ne suggèrent pas l’aide médicale à mourir comme mesure de réduction des coûts », ils « suggèrent que les économies réalisées dépasseront presque certainement les coûts associés à l’offre de l’aide médicale à mourir aux patients dans tout le pays et que l’inclusion de l’aide médicale à mourir dans les services couverts par les soins de santé universels... libérera des fonds qui pourront être réinvestis ailleurs ».
Le rapport affirme également que le suicide assisté raccourcira d’un mois la vie de 60 % des patients, souffrant pour la plupart d’un cancer, et d’une semaine dans 40 % des cas.
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« Un utilitarisme sans cœur »
Daniel Frampton, responsable éditorial du SPUC, a déclaré :
Cette nouvelle étude sinistre met en évidence l’utilitarisme sans cœur qui prévaut en Occident et qui considère les patients comme une perte de ressources, et cherche donc à « réinvestir » cet argent dans des patients moins onéreux et qui en valent mieux la peine.
Il n’est donc pas surprenant que des gouvernements à court d’argent se tournent vers le suicide assisté pour réduire les coûts. Que ce soit par une politique directe, ou indirectement par un refus de financement, les patients en souffriront et se sentiront poussés à choisir la mort, ou n’auront tout simplement pas d’autre alternative.
Alors que le Royaume-Uni envisage de légaliser le suicide assisté, il est essentiel que les responsables politiques et le public tiennent compte des avertissements en provenance du Canada et rejettent l’horrible tendance qui consiste à considérer la mort comme une solution aux problèmes de soins.
Un patient cancéreux, bloqué par l’attente d’un traitement, est contraint d’accepter l’aide au suicide
Un patient canadien atteint d’un cancer a récemment bénéficié d’une aide au suicide en l’espace de deux jours, après avoir attendu en vain pendant des semaines une chimiothérapie, comme le rapporte SPUC.
Sa veuve a déclaré plus tard : « Je pense que je pourrais encore avoir mon Dan s’il avait été traité plus tôt. Si nous avions eu plus d’argent, nous aurions pu aller aux États-Unis. Mais nous sommes des gens ordinaires. »
Le taux de suicide assisté au Canada a atteint des niveaux sans précédent ces dernières années, ce qui a amené la célèbre revue médicale The Lancet à commenter cette hausse alarmante ; le suicide assisté représente désormais 4 % de l’ensemble des décès au Canada.
Pour la seule année 2022, 13 241 suicides assistés autorisés par l’État ont été recensés au Canada, tandis que la province de Québec a connu une augmentation de 54 %. À la suite de plusieurs suicides assistés potentiellement injustifiés, une note officielle a mis en garde les médecins afin qu’ils respectent les limites de la loi actuelle.
De nombreuses histoires d’horreur sont apparues au Canada, comme celles de soldats souffrant du syndrome de stress post-traumatique à qui l’on a proposé le suicide assisté.
Envoyez un message urgent aux législateurs canadiens pour leur demander de cesser d’étendre l’assistance au suicide.