M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Une décision très dangereuse sur l’euthanasie - Nous demandons au gouvernement d’invoquer la clause de dérogation

Syringe_5_With_Drops_(ZaldyImg).jpg

Par Alex Schadenberg, directeur de la Coalition pour la prévention de l'euthanasie, traduit par Campagne Québec-Vie

Signez la pétition contre l'euthanasie et le suicide assisté

La Cour Suprême du Canada a rendu une décision activiste en donnant aux médecins le droit de causer la mort des patients par l’euthanasie et le suicide assisté.  La Cour a pris une décision irresponsable. Qui plus est, le langage utilisé est subjectif et imprécis, laissant ainsi beaucoup de questions encore à trancher par le Parlement, sans qu’il y ait des critères objectifs.  Cette décision établit un dangereux précédent qui peut, s’il n’est pas contrôlé, conduire aux types d’abus qui sont désormais courants dans les Pays-Bas, la Belgique, et la Suisse.

Suite à la décision, l’euthanasie et le suicide assisté sont non seulement permis pour la souffrance physique, mais aussi pour celle psychologique, sans établir des paramètres précis pour limiter son application. Étant donné qu’il n’est pas possible de donner une définition au terme ‘souffrance psychologique’, la Cour a ouvert la boîte de Pandore.

La Cour Suprême annule l’interdiction du suicide assisté réalisé avec l’aide d’un médecin

Dans une décision unanime, la Cour Suprême a déclaré inconstitutionnelle la centenaire et controversée loi interdisant le suicide assisté.

Cette décision historique ouvre la porte au suicide médicalement assisté pour les adultes consentants et gravement malades qui veulent contrôler la méthode, le moment, et les circonstances de leur mort.

Dans la décision historique de 9 à 0, la Haute Cour a jugé que la disposition du Code criminel qui pénalise la complicité et l’aide au suicide prive les personnes qui souffrent de graves et irrémédiables conditions médicales du droit à la vie, à la liberté, et à la sécurité de la personne, tel que garanti par la charte.

La décision de la Cour limite le suicide médicalement assisté à « une personne adulte capable qui consent clairement à l’interruption de la vie et qui a une condition médicale grave et irrémédiable (incluant une maladie et un handicap) provoquant des douleurs durables et intolérables à l’individu, selon les circonstances de sa condition ».

Parmi tant d’autres, les cas suivants aux Pays-Bas illustrent bien les souffrances psychologiques pour lesquelles on euthanasie des personnes : une femme en bonne santé, souffrant d’acouphène (bourdonnements aux oreilles), est morte par euthanasie; un homme sain et récemment à la retraite qui souffrait de solitude et de dépression a été aussi euthanasié; et, une femme en bonne santé qui était sourde est morte par euthanasie.

La décision légalise l’euthanasie pour :

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

 

« Toute personne adulte capable qui consent clairement à l’interruption de la vie et qui a une condition médicale grave et irrémédiable (incluant une maladie et un handicap) provoquant des douleurs durables et intolérables à l’individu, selon les circonstances de sa condition ».

On pourrait supposer qu’il est assez clair et facile de comprendre qui est « une personne capable », mais que faire si cette personne est déprimée? Dans l’état de l’Oregon, où la loi limite le suicide assisté à ceux qui ont moins de six mois à vivre, le Dr. Charles Bentz a écrit à propos de son patient de longue date à qui on avait diagnostiqué une dépression et qui est mort par suicide assisté, en vertu d’une loi qui prétend protéger les personnes déprimées du suicide assisté. Il est très difficile d’évaluer la compétence comportementale d’une personne. Similairement, la loi belge exige que la personne soit compétente et pourtant, la mère du Dr. Tom Mortier est morte par euthanasie alors qu’elle souffrait d’une dépression liée à une rupture amoureuse.

La résolution stipule que la personne doit clairement consentir. Mais que faire si une personne est incapable de donner son consentement? De récentes statistiques des Pays-Bas indiquent qu’il y a, chaque année, au moins 300 morts assistées sans le consentement du patient. Les statistiques indiquent également que ces décès assistés sont rarement signalés.

Il y aura-t-il des abus de la loi? Comment cela pourrait ne pas être le cas? La Cour Suprême affirme que la personne doit avoir « une condition médicale grave et irrémédiable, incluant une maladie et un handicap ». Mais ceci est une déclaration très subjective : beaucoup de gens ont une condition médicale grave et irrémédiable. En effet, selon cette définition, presque toute personne ayant une incapacité significative pourrait désormais se sentir obligée, par des amis ou par le même système médical, de choisir l’euthanasie, indépendamment de ses préférences personnelles.

En outre, la décision indique que la condition de la personne doit « provoquer des douleurs durables et intolérables à l’individu, selon les circonstances de sa condition ». Cette déclaration, qui évoque des pensées de douleurs atroces, est en fait elle aussi très subjective, dans la mesure où elle se base sur ce qui est intolérable pour l’individu. Il n’y a aucune norme objective.

Si le langage subjectif de cette décision est mis en œuvre dans la législation, la mort par suicide médicalement assisté deviendrait la norme dans toutes les situations qui, en Belgique et aux Pays-Bas, ont conduit à une telle préoccupation internationale.

Le suicide assisté crée de nouvelles opportunités et occasions d’abus contre les aînés, les personnes handicapées, et contre d’autres personnes socialement dévalorisées. La dépression, en particulier, est commune aux personnes ayant d’importants problèmes de santé. Le suicide assisté représente un abandon des personnes qui souffrent de dépression et qui ont besoin de soutien et de soins appropriés, et compromet d’importants programmes de santé mentale et de prévention au suicide.

Donner aux médecins le droit juridique de causer la mort de leurs patients ne sera jamais sûr, et toutes les précautions du monde ne seront en mesure de protéger des abus ceux qui vivent avec la dépression. Il y aura toujours des gens qui abuseront du pouvoir de causer la mort, et il y aura toujours de nouvelles raisons de causer la mort.

Le fait que le nombre de morts par suicide assisté pour des causes psychiatriques a triplé aux Pays-Bas en 2013 devrait préoccuper tous les Canadiens suite à cette décision de la Cour. Le fait que très peu de personnes demandent l’euthanasie à cause de leurs souffrances physiques, et que même dans ces cas, la douleur peut être atténuée, devrait nous donner l’espoir que personne ne devrait mourir de cette façon.

Étant donné qu’une élection aura probablement lieu en octobre, la Coalition pour la prévention de l’euthanasie demande au gouvernement d’utiliser la clause nonobstant (clause dérogatoire) pour gagner le temps nécessaire afin d’élaborer une loi qui peut protéger les Canadiens.

Nous ne pouvons pas abandonner nos concitoyens en proie d’être séduits par les faux attraits du suicide assisté. Nous devons continuer la lutte au nom des personnes vulnérables et des personnes handicapées, jusqu’au jour où une future Cour Suprême renverse cette décision partisane.

Signez la pétition contre l'euthanasie et le suicide assisté



Laissez un commentaire