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Un excellent argumentaire sur le "mariage" gai et "l'homoparentalité"!

Paru sur le site de Nygstamus du 10 août 2012, il comporte une batterie d'arguments sérieux expliquant pourquoi le "mariage" gai n'est pas acceptable pour toute civilisation. En voici des extraits:

(L'enfant objet, ici, on ne se préoccupe pas de son bien...)

On me demande souvent pourquoi je suis opposée au « mariage gay ». Pour beaucoup, en effet, il s'agit de rétablir la justice; mais comme on va le voir, la question n'est pas si simple.Petit tour d'horizon des arguments de ses défenseurs, et de mes réticences et questionnements. Merci de le lire en entier avant de me tomber dessus;)

1/ C'est une question d'égalité des droits. Les homosexuels doivent pouvoir avoir les mêmes droits que les autres. Y compris de se marier !

Je suis entièrement d'accord. Mais la République n'a que faire de l'égalité des couples devant la loi. Ce qui l'intéresse, c'est l'égalité des individus, et cette égalité-là, j'en suis la première convaincue, ne souffre pas d'exceptions. C'est bien pour cela que dans la loi française, les homosexuels ne sont pas traités par la loi différemment des autres. Moi qui suis une femme, je ne peux me marier qu'avec un homme, quelle que soit par ailleurs ma sexualité. Les exemples de personnes homosexuelles mariées, quelles qu'en soient les raisons, ne manquent pas. Et si je dis cela, ce n'est pas pour le plaisir de jouer sur les mots : c'est de la nature même du mariage dont il est question.

Le mariage, c'est un contrat juridique qui sert à déterminer le cadre dans lequel seront élevés les enfants. On peut me rétorquer que certains, pas forcément homos d'ailleurs, ne l'utilisent pas à cette fin. On pourrait me répondre qu'aujourd'hui, le mariage, ce n'est plus ça. Peut-être que dans la tête des gens, ce n'est plus ça. Mais juridiquement, ça reste ça. Et c'est bien pour cela que les opposants au « mariage gay » dont je suis s'émeuvent des conséquences. Parce qu'on peut tout à fait vouloir épouser son ou sa conjointe pour simplement officialiser un amour ; il n’empêche que, qu'on le veuille ou non, qu'on en soit conscient ou pas, en signant ce type de contrat, on adopte du même coup les contours juridiques de la création de nouveaux êtres humains. Il y aurait d'ailleurs peut-être moins de divorces et moins d'engouement autour du mariage si l'on savait réellement à quoi l'on s'engage. Tous les avantages qui découlent du mariage – avantages fiscaux, légitimation automatique des enfants, solidarité financière entre époux etc – ne sont là que pour protéger les enfants et faciliter leur vie à eux. Dire que le mariage actuel discrimine les homosexuels est aussi sensé que de dire que les sociétés civiles immobilières (SCI) discriminent les non-propriétaires.(...)

4/ Si vous êtes contre l'adoption par les couples homos, c'est parce que vous ne cessez de dire qu'un enfant a besoin d'un père et d'une mère. Dans ce cas, pourquoi n'êtes-vous pas opposés à l'adoption par des célibataires, ce qui est permis en France ?

L'adoption par des célibataires a été autorisée en France au même titre que celle des couples mariés en 1966. Elle répondait alors à un besoin précis, comme l'explique la juriste Françoise Dekeuwer-Defossez : « l'adoption par un célibataire a été permise en 1966 pour permettre l'adoption d'enfants « à particularités » dont les familles « normales » ne voulaient pas à l'époque. Il s'agissait de « caser » le plus d'enfants possibles, dans un contexte où les enfants adoptables étaient plus nombreux que les couples d'adoptants ». Le législateur avait alors considéré qu'effectivement, un seul parent valait mieux que pas du tout, ce qui est aujourd'hui caduc vu l'inversion massive du rapport adoptants/adoptables. Et pour une célibataire femme, l'adoption est dans les faits mille fois plus difficile que pour un couple marié ; pour un homme célibataire, c'est quasiment impossible. Et personnellement, je ne suis pas non plus favorable à ce que les célibataires puissent adopter, et je ne connais guère de gens qui désapprouvent l'adoption par les couples homos mais sont favorables à l'adoption par une personne célibataire.

5/ Le sexe des parents importe peu. Ce qui compte, c'est l'amour ! Et les homosexuels sont tout à fait aussi capables d'aimer un enfant que les autres ! Et l'hétérosexualité n'est pas un gage de stabilité. Certains homosexuels sont bien plus stables que bien des hétéros !

Posons la question autrement. Ne nous préoccupons pas du sexe des parents.Est-il préférable dans l'absolu pour un enfant, d'être élevé par ses deux parents biologiques, par un parent biologique et un parent adoptif ou par deux parents adoptifs ? Elle est , la vraie question. Dans un couple homosexuel, qui ne peut pas procréer seul et qui a forcément besoin d'au moins une autre personne, soit via l'adoption, soit via le don de gamètes, soit via une mère porteuse, tout enfant est issu soit d'un seul de ceux qui l'élèvent soit d'aucun. Bien sûr, il existe dans les structures familiales traditionnelles une foule d'événements qui font que cela arrive également : divorce ou mort d'un parent et remariage de l'autre, droits parentaux supprimés à la suite d'une maltraitance envers l'enfant, etc. Mais en aucun cas, j'insiste : aucun, le fait de ne pas vivre avec ses deux parents biologiques n'est une donnée de base naturelle ni épanouissante pour l'enfant. Que certains enfants aient une grande capacité de résilience et puissent être heureux malgré le fait de ne pas avoir leurs deux parents biologiques, je n'en doute pas un seul instant. Mais faire un enfant dans le but de le priver de sa filiation biologique pour la remplacer parune filiation adoptive, c'est tout autre chose. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : comme le marché de l'adoption est tendu au possible, il ne reste guère, pour les couples d'hommes, d'autre choix que d'utiliser des mères porteuses, et aux couples de femmes de faire appel au don de gamètes. Sous prétexte que des enfants unijambistes heureux existent, faut-il pour autant créer des enfants volontairement unijambistes ? Si les enfants adoptés parviennent pour la plupart à admettre que leurs parents adoptifs n'en sont pas moins leurs parents, c'est toujours au prix d'un long questionnement, et parce qu'ils ont intégré qu'un accident de la vie s'est interposé entre leur désir d'être les enfants en tout point, y compris biologique, de leurs parents, et le Réel. Expliquer à un enfant que volontairement, parce qu'on l'aimait très fort, on lui a bricolé une filiation d'emprunt, ça promet des repas de famille tout à fait enchanteurs.

6/ A vous entendre, l'Apocalypse est proche. Comment pouvez-vous être si sûrs que les enfants de couples homos ne seront pas aussi heureux (voire plus heureux) que les enfants de parents hétéros ?

Nous n'avons certes guère de recul sur ces situations nouvelles, même si les rares études sérieuses sont assez catégoriques, et pas dans le sens des partisans du mariage gay. Par contre, nous commençons à avoir pas mal d'études sur une situation suffisamment comparable, qui est celle des enfants de couples divorcés. Eux non plus ne vivent pas, par définition, avec leurs deux parents biologiques. Et les petits arrangements entre adultes sur le thème « tout va bien, l'important c'est pas qu'on s'aime entre parents mais qu'on aime nos enfants même séparés » ne tiennent guère la route chez eux. Demandez donc aux psys, toutes écoles confondues. Vous me direz que les psys ne voient, justement, que les enfants qui ne vont pas bien. Certes. Mais quand un psy voit sa consultation prise d'assaut par des centaines de gamins qui racontent tous leur difficulté à être au monde avec autant de gens autour de leur filiation, ça veut tout de même dire quelque chose. On peut faire mentir un état civil en mettant dessus que deux femmes ou deux hommes sont les parents d'un enfant, ça n'empêchera pas pour autant l'enfant d'être conscient du mensonge que cela représente. Et je connais suffisamment de nés sous X pour savoir ce que représente ce fameux extrait de naissance où il est écrit que leurs parents adoptifs sont leurs parents biologiques. Le mensonge, il n'y a que les adultes pour y croire. Comme me le disait une gamine de 10 ans à qui son papa venait de lui expliquer longuement qu'il allait vivre ailleurs parce qu'il n'aimait plus sa maman, ce qui ne voulait pas du tout dire qu'il ne l'aimait plus elle, et à qui je demandais si cela lui avait fait du bien : « Pfffff. Papa vient de me dire que c'est pas parce qu'il ne voulait plus vivre avec moi qu'il ne voulait plus vivre avec moi ». Tout est dit. Et là encore, les fameuses études, si difficiles à effectuer sur ce terrain (ça se quantifie comment, la souffrance et le mal-être ? ) finissent quand même par nous mettre le nez dedans : le fait de grandir avec un parent et un beau-parent, dans la majorité des cas, c'est dur pour les gamins. Et ne me rétorquez pas le cas du gosse tellement plus heureux avec belle-maman super gentille qu'avec son affreuse mère alcoolique et maltraitante. Ce n'est pas, loin s'en faut, la majorité des causes de divorces. Et l'on oublie un peu vite que pour un enfant, une mère biologique défaillante vaut toujours mieux qu'une super belle-mère, parce que c'est sa mère biologique.C'est d'ailleurs ce que nos services sociaux ont compris, en ne faisant du placement d'enfants qu'un élément de dernier recours.

7/ Mais en quoi la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) serait-elle forcément la conséquence de la légalisation du mariage entre deux personnes homosexuelles ?

Parce que le président de la République actuel est favorable à l'insémination artificielle pour les couples de lesbiennes. Et, bien qu'il se dise contre la GPA, sa position est intenable. Comment imaginer qu'on puisse consacrer un « droit à l'enfant » pour les femmes et pas pour les hommes ? On voit, une fois de plus, à quel point sous prétexte de réduire une discrimination imaginaire, on en crée de nouvelles. Et parce que c'est d'ores et déjà ce qui se passe. AuSrushti Infertility Centre d'Hyderabad, en Inde (pays qui a bien compris le business que cela représente),le Dr Samit Shekar est formel : « Nous voyons une augmentation du nombre de couples de gays et d'hommes célibataires venir à notre clinique dès que la légitimité de leur union publique est accordée dans leurs États respectifs ou pays ». De plus, un arrêt récent de la Cour d'appel de Paris, même s'il n'a pas été confirmé en appel, a d'ores et déjà légitimé le recours à une mère porteuse « dans l'intérêt supérieur de l'enfant ». Ce n'est qu'une question d'années ou de mois avant que la loi ne se trouve obligée de s'incliner devant les décisions de justice. Et c'est parfaitement logique : les couples d'hommes, contrairement aux couples de femmes, ne peuvent guère faire autrement que de faire appel à une mère porteuse.

D'autant qu'à l'adoption internationale, déjà très restrictive, bien des pays refusent de laisser adopter leurs ressortissants par des couples de même sexe, fussent-ils mariés. Or, même si on pense vraiment que la GPA n'est pas la création d'un sous-prolétariat du ventre et qu'il n'y a aucun mal à demander à une femme, moyennant finance ou non, qu'elle fabrique un enfant pour autrui, les problèmes juridiques sont légion. On le voit dans les pays où la GPA est autorisée : régulièrement, les tribunaux se voient obligés de départager des histoires invraisemblables dans lesquelles les enfants ne sont guère la priorité des adultes. Qu'arrivera-t-il, par exemple, si l'enfant est porteur d'une anomalie ou d'un handicap ? On annule la commande ? On la propose à d'autres ? Et si la mère porteuse décide de garder l'enfant dont les pères ne veulent plus, comment obliger un homme à avoir un enfant sans son consentement ? Et comment obliger une femme à avorter ? Et ce n'est qu'un exemple. Je ne suis vraiment pas certaine que le « mariage gay » facilite quoi que ce soit. En revanche, ce dont je suis sûre, c'est que pour les gamins, les choses seront bien plus difficiles, car leur filiation biologique quelle que soit la valeur de leur parentèle adoptive restera comme un caillou dans la chaussure. Oui, dans le meilleur des cas, la plupart s'en sortiront malgré cela. Mais je prétends qu'une société qui veut faire passer la volonté de s'illusionner des adultes avant, non pas le bien-être, mais le meilleur-être des enfants, en faisant passer des lois qui réécrivent l'histoire personnelle de ces enfants, est une société qui génère une violence institutionnelle qu'il ne faudra pas s'étonner de voir exploser un jour ou l'autre.

Le désir d'avoir un enfant ne peut jamais être plus important que le bien de l'enfant lui-même. Et les pieux regrets n'effacent pas le mal que l'on fait à un enfant (voir le texte sur Elton John). Le "mariage" gai et "l'homoparentalité" sont discriminatoire pour l'enfant. Il s'agit d'une situation où l'on crée expressément des enfants orphelins d'un père ou d'une mère.

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