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Un détenu canadien demande l’euthanasie après le refus de sa libération conditionnelle

Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : sakhorn/Adobe Stock

Un homme en phase terminale qui purge une peine dans une prison canadienne a demandé à bénéficier d’une aide au suicide parce que sa demande de libération anticipée pour des raisons humanitaires a été rejetée.

Ed Speidel souffre d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) en phase terminale, de douleurs chroniques et de polyarthrite rhumatoïde. Après qu’une commission de libération conditionnelle ait rejeté sa demande de libération anticipée afin qu’il puisse mourir dans une maison de transition, il a demandé à bénéficier de l’aide médicale à mourir (AMM), une forme d’aide au suicide légalisée dans le pays.

M. Speidel a déclaré qu’il aurait préféré mourir d’une mort naturelle dans une maison de transition, mais comme sa prochaine audience de libération conditionnelle n’aura lieu qu’en 2024, il a décidé de faire une demande d’aide médicale à mourir. « Ma plus grande peur est de mourir en prison. Je ne veux pas mourir en prison », a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique avec CTV News. « J’espère vraiment que je sortirai de prison, car si ce n’est pas le cas, je demanderai l’Aide médicale à mourir. Je ne vais pas rester assis ici, incapable de respirer, jusqu’à ce que je sois allongé sur le sol en train d’étouffer », a-t-il ajouté.

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Speidel a actuellement un avocat qui s’efforce d’obtenir sa libération anticipée.

Lisa Crossley, qui travaille avec les services juridiques pour les prisonniers, a déclaré : « Sommes-nous à l’aise avec le fait que des personnes puissent demander une AMM et l’obtenir en moins d’un mois ? Si vous êtes admissible à l’AMM, si vous remplissez toutes les conditions, représentez-vous vraiment un tel risque pour la communauté que vous ne puissiez pas être admissible à une forme de libération également ? »

La demande d’euthanasie de Speidel s’inscrit dans une tendance plus large de la population carcérale du pays. Le Canada est aujourd’hui le premier pays au monde à euthanasier des prisonniers en vertu de sa loi sur l’AMM. Un rapport de 2019 sur le statut des prisons canadiennes prévoyait que, sans une meilleure planification des soins de santé pour les prisonniers malades et vieillissants, le pays connaîtrait une augmentation des demandes d’AMM — et c’est exactement ce qui se passe. « L’autorité correctionnelle du Canada ne devrait pas être perçue comme étant impliquée dans l’autorisation ou la facilitation de n’importe quel type de décès derrière les barreaux. C’est tout simplement incompatible avec l’obligation du Service correctionnel du Canada (SCC) de protéger et de préserver la vie », a écrit Ivan Zinger, l’auteur du rapport.

Le cas de Speidel met en évidence la facilité avec laquelle les gens accèdent au suicide assisté au Canada plutôt que d’obtenir les soins dont ils ont réellement besoin. « Il semble qu’il soit plus facile de me tuer ici, avec leur aide (médicale), que d’essayer de les convaincre de me laisser sortir. Et je ne comprends pas pourquoi », a-t-il déclaré.



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