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Sondages sur les sentiments populaires quant à la légalité de l’avortement

Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — 27 juin 2023 — Photo : LifeSiteNews

(LifeSiteNews) — Selon la dernière enquête du Pew Research Center sur les attitudes à l’égard de l’avortement, 62 % des Américains pensent que l’avortement devrait rester généralement légal, tandis que le sentiment pro-avortement est encore plus répandu en Europe. D’autres sondages récents montrent toutefois un soutien moins important à l’avortement aux États-Unis.

Publiée le 20 juin, l’enquête de Pew couvre 24 pays, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Japon, l’Inde, le Mexique et d’autres encore. L’enquête, qui porte principalement sur les pays industrialisés, révèle que, dans l’ensemble, 71 % des personnes interrogées estiment que l’avortement devrait être légal « dans tous les cas ou dans la plupart des cas », 27 % seulement étant d’un avis contraire.

Aux États-Unis, 62 % des personnes interrogées ont répondu que l’avortement devrait être légal « dans tous les cas ou la plupart des cas », contre 36 % qui ont déclaré qu’il [devrait être] illégal « dans tous les cas ou la plupart des cas ». Le sentiment pro-avortement était plus élevé dans tous les pays étudiés, à l’exception de la Pologne (56 %), de l’Indonésie (13 %), d’Israël (51 %), de l’Afrique du Sud (41 %), du Kenya (11 %), du Nigeria (8 %), de l’Argentine (53 %), du Mexique (46 %) et du Brésil (26 %).

Parmi les Canadiens, 78 % ont déclaré que l’avortement devrait être généralement légal, contre 17 % généralement illégal. Le soutien à l’avortement légal dépasse les 70 % dans tous les pays européens interrogés, à l’exception de la Pologne.

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« Les règles relatives à l’avortement sont plus restrictives dans les pays où le soutien à l’avortement légal tend à être plus faible », indique Pew. « Au Brésil, en Indonésie et au Nigeria, l’avortement n’est autorisé que lorsque la vie de la femme est en danger, selon le Center for Reproductive Rights. En Israël, au Kenya et en Pologne, l’avortement est autorisé pour préserver la santé de la femme. La plupart des autres pays étudiés ont des réglementations plus permissives qui autorisent les avortements jusqu’à un certain stade de la grossesse ».

Il existe également une forte corrélation entre la religiosité d’une population et son opposition à l’avortement. Mais si, dans la plupart des pays, il existe également une corrélation entre un produit intérieur brut (PIB) par habitant plus faible et une tolérance moindre à l’égard de l’avortement, les États-Unis font figure d’exception : « Parmi les pays à revenu élevé étudiés, les Américains ont le PIB par habitant le plus élevé, mais sont parmi les plus susceptibles de dire que la religion est importante pour eux. Ils sont également parmi les moins susceptibles de dire que l’avortement devrait être légal dans tous les cas ou dans la plupart des cas ».

Pew a également constaté que « les femmes sont nettement plus susceptibles que les hommes de dire que l’avortement devrait être légal dans tous ou la plupart des cas » en Amérique, en Australie, en Israël, au Japon, en Corée du Sud, en Suède et au Royaume-Uni. Les partisans de l’avortement ont longtemps insisté sur l’existence d’un « fossé entre les sexes » dans les attitudes à l’égard de l’avortement, au point que l’avortement ne serait pas controversé « si les hommes pouvaient devenir enceints », mais cela n’a pas été le cas dans les données de sondages des années passées.

Pour l’Amérique, les résultats globaux de Pew sont légèrement à gauche d’un récent sondage du groupe Tarrance commandé par Susan B. Anthony Pro-Life America, qui a révélé que seuls 26 % des Américains sont favorables à l’interdiction de l’avortement « pendant toute la grossesse », avec des exceptions en cas de viol, d’inceste ou pour sauver la vie de la mère, mais que 20 % supplémentaires interdiraient l’avortement avec ces mêmes exceptions une fois qu’un battement de cœur fœtal peut être détecté, ce qui donne un total de 46 % en faveur de l’interdiction de la plupart des avortements chirurgicaux.

En janvier, un sondage du Marist Institute commandé par les Chevaliers de Colomb a révélé que 44 % des Américains interdiraient la totalité ou la plupart des avortements à partir de la conception, avec une opposition beaucoup plus forte aux avortements plus tardifs ou à d’autres extrêmes tels que le financement de l’avortement par les contribuables. Le mois dernier, Gallup a constaté que 49 % des Américains pensaient que l’avortement devrait être interdit dans toutes ou la plupart des circonstances.

Ces sondages et d’autres ont régulièrement montré qu’une nette majorité de la population américaine est réceptive à une série de restrictions à l’avortement plus strictes que celles actuellement en vigueur dans la plupart des États, ce qui réconforte les militants pro-vie et prouve que les politiciens républicains ne devraient pas se dérober à la question.

Cependant, sur la question centrale de l’autorisation générale de l’avortement, ils suggèrent que le message pro-vie a perdu du terrain par rapport aux sondages antérieurs des Marist, CNN/ORC International et Gallup, qui, depuis les années 1990 jusqu’à 2018, ont souvent constaté un soutien majoritaire à l’interdiction de la plupart des avortements.

Une option possible pour les pro-vie, afin d’inverser la tendance et faire de nouvelles percées dans l’opinion publique, pourrait être de s’inspirer des efforts fructueux des États pour retirer les leçons idéologiques des écoles publiques, en s’efforçant d’ajouter des leçons précises sur le développement du fœtus dans les programmes d’enseignement, ce qui permettrait d’accroître considérablement la prise de conscience que la vie humaine individuelle commence à la fécondation. Il est prouvé que le simple fait de montrer une image échographique d’un bébé à naître a un impact substantiel sur la probabilité de procéder à un avortement.



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