(Photo de Jean Foyer par Ciborum sur wikimédia.org, licence creative commons)
Bien que Simone Veil ait raconté n'importe quoi pour obtenir l'adhésion des parlementaires français en 1974, l'argument du « droit à l'avortement » ne faisait pas partie de sa panoplie de sophismes. Sur le site du Huffington Post du 3 décembre 2014 :
A l'occasion de son propre discours devant l'Assemblée le 26 novembre 1974, celle qui était à l'époque ministre de la Santé avait exposé on ne peut plus clairement l'esprit de sa loi: "Si elle n'interdit plus, elle ne crée aucun droit à l'avortement."
Le Monde, Libération ou Madame Figaro ont donc tout faux: Aucun droit à l'avortement n'a jamais été proclamé en France. Pas plus qu'en Europe, puisque la Commission de Strasbourg réaffirmait à l'inverse le 10 décembre dernier que l'IVG ne saurait être un "droit".
Le journaliste du Huffington Post, Pascal Bories, a raison et tort à la fois. Raison dans le discours de Simone Veil. Tort dans les intentions des pro-avortement de l'époque. Si les pro-avortement célèbrent aujourd'hui les 40 ans de la loi Veil et du « droit » à l'avortement, c'est que le discours de l'académicienne n'était que fumisterie servant dans les faits à instaurer ce « droit » à l'avortement. En cela, ils ont parfaitement raison de célébrer les 40 ans de ce « droit ». Dans tous les combats pour le « droit à l'avortement et à l'euthanasie », le mensonge est l'arme principale des partisans de la culture de mort. À qui combat pour la mort, inconsciemment, tout est permis...
Si l'on veut se souvenir de propos intelligents prononcés il y a 40 ans lors de ce débat, il faut rappeler ceux, prophétiques, de Jean Foyer, l'un des artisans de la Constitution française de 1958 et Garde des sceaux de Charles de Gaulle :
« Vous allez amener le Parlement à porter une atteinte au respect de la vie humaine, et je crains que cette atteinte ne soit suivie de beaucoup d’autres. (...)
Plus tard, lorsque dans une France dépeuplée, le nombre des vieillards et des handicapés sera devenu insupportable, parce que disproportionné à celui des actifs, on expliquera à nos successeurs qu’une vie diminuée ou ralentie n’est plus une vie humaine et qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue. »
— (Discours à l'Assemblée nationale, 26 novembre 1974) (source : wikipédia)
C'est effectivement le discours prononcé aujourd'hui où l'on qualifie d'indigne « une vie diminuée ou ralentie » et « digne » la vie qui accepte d'être supprimée parce qu'elle ne respecte plus la « règle » de l'autonomie, c'est-à-dire la règle qui consiste à ne pas être un poids pour ceux qui consentent à vous tuer, parce qu'ils consentent à vous laisser vous définir vous-même comme un poids. Toute une compassion!
Le poids du vieillissement de la population entraîne dans tous les pays occidentaux, la tentation de l'euthanasie, même si l'on comble le dépeuplement par l'immigration.
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