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Semer beaucoup d’amour pour récolter le vrai bonheur

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 15e dimanche après la Pentecôte) ― Photo (rognées, et côtés flous rajoutés) : Online Collection of Brooklyn Museum/Wikimedia Commons

Le chrétien qui aspire à l’union avec Dieu trouve dans la nature de profonds sujets de méditation. Tout lui parle de Dieu. Il perçoit dans les merveilles de la création un mystérieux langage qui l’invite à louer Dieu, à L’adorer, à Le remercier, à Le prier sans cesse et à L’aimer de plus en plus par la pratique fervente des vertus dont tant de reflets sont imprimés dans les êtres qui lui sont inférieurs. L’approche de l’automne le fait penser aux récoltes spirituelles.

En nous créant, le bon Dieu nous a confié un terrain à cultiver : notre âme, combien plus précieuse que toutes les terres du monde entier avec toutes leurs richesses ! Cette âme, créée à son image, Dieu l’a vivifiée par sa grâce. Il a déposé en elle le germe de toutes les vertus et les dons du Saint-Esprit, lui donnant la capacité de produire désormais, par ses bonnes œuvres, des fruits de sainteté. Le divin Semeur est passé, et à larges mains a jeté sa semence dans les sillons de notre âme. Les prémices sont venues, dont notre âme encore dans sa fraîcheur printanière s’est nourrie avec enchantement, comprenant que Dieu la faisait responsable des prochaines récoltes. Elle devait donc semer à son tour l’amour reçu de Lui, coopérer ainsi avec Lui pour produire des fruits de sainteté toujours plus abondants. Elle devait veiller à ce que l’ennemi ne vienne pas lui ravir ses récoltes, ou encore compromettre le résultat de ses fatigues en mêlant son ivraie au bon grain. L’été avec son soleil ardent a tôt fait de succéder au printemps. Pour combien d’âmes l’été de la vie, où les passions sont plus fortes et parfois violentes, ruine des moissons qui étaient prometteuses ! Les dommages spirituels qu’entraîne ce malheur sont souvent irréparables. Puis vient l’automne, qui est le temps des dernières récoltes. Alors, heureux ceux qui n’auront rien négligé au temps des semailles, car ce n’est plus le temps de semer. C’est le temps plutôt de récolter en fin de vie ce que nous aurons semé tout au cours des ans de grâce qui nous auront été départis.

N’a-t-on semé toute sa vie que des œuvres mauvaises, la récolte donnera des fruits pourris, car « quiconque sème dans la chair récolte la corruption » (Gal. 6 8). Cette loi est constante. C’est pourquoi, commente saint Jean Chrysostome, « celui qui sème dans sa chair la mollesse, l’ivrognerie, les désirs déréglés, en récoltera les fruits. Or, ces fruits, quels sont-ils ? Les châtiments, les supplices, la honte, le ridicule, la corruption ». Par contre, celui qui aura semé avec un cœur large et généreux l’amour de Dieu et du prochain, en recueillera à la fin de ses jours la paix et une joie profonde, prélude du bonheur éternel.

Cependant, au-dessus des lois habituelles fixées par la divine Providence, où elle répand en abondance dans nos âmes ses grâces selon notre fidélité à l’accomplissement de sa très sainte volonté aux diverses étapes de notre vie, Il y a cependant une loi supérieure qui est celle de son infinie miséricorde. Car si nous arrivons à l’automne de notre vie, et que nous prenons conscience que nous n’avons pas encore semé son amour autour de nous, mais hélas, plutôt des semences gâtées, serons-nous inexorablement condamnés à être jetés au feu à tout jamais avec nos mauvais fruits ? Notre grand Dieu d’amour, qui nous aime à la folie, et serait prêt à mourir de nouveau sur la croix pour que personne ne se perde, nous promet de nous pardonner toutes nos infidélités, si nous faisons pénitence, eussions-nous très peu de temps à vivre encore. Nous ne devons jamais oublier cette loi suprême de la divine miséricorde, exigeant de notre part un véritable esprit de pénitence s’exprimant par une entière conversion de notre cœur à l’amour de Dieu par-dessus tout. Il n’est jamais trop tard pour commencer à aimer.

À travers les circonstances actuelles, qui laissent entrevoir de bien sombres horizons pour l’Église et tous les hommes de bonne volonté qui veulent être comptés parmi les élus, retentit la voix de Jésus qui nous appelle tous, avant que l’heure du jugement n’ait sonné, à nous remplir de son amour et à le répandre partout autour de nous. La miséricorde de Dieu fait ce miracle qu’en peu de temps un pauvre pécheur rachète son malheureux passé et avec Jésus ne sème plus désormais que de l’amour.

J.-R.B.

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