Par Campagne Québec-Vie — Photo (montage) : QUB Radio/YouTube, Wikimedia Commons
Dans son article intitulé Le club des violeurs, Richard Martineau endosse une fois de plus son rôle habituel de critique du statu quo, tout en demeurant parfaitement intégré au système qu’il prétend dénoncer. Ce rôle, qu’on pourrait qualifier d’« opposition contrôlée », consiste à donner une voix aux dissidents et aux gens frustrés par certains excès du système en place (p. ex. Wokisme, propagande LGBT, etc.). Martineau donne l’impression de se tenir aux côtés des dissidents et des frustrés. Pourtant, son rôle est bien celui d’une soupape de sécurité : il permet aux mécontents d’exprimer leur frustration, mais une fois leur colère exprimée, rien ne change. Le système continue à ignorer ces voix, et les excès qu’il dénonce se poursuivent sans relâche. C’est précisément pour cette raison que Richard Martineau reste en poste depuis tant d’années : il canalise la colère sans jamais menacer le véritable pouvoir.
Cette semaine, Martineau reprend son jeu habituel, oscillant entre athéisme déclaré et fascination pour Dieu. Il déplore l’absence de Dieu, tout en laissant entrevoir un certain regret, voire un désir caché qu’Il existe. Ce strip-tease intellectuel sert à attirer à la fois des lecteurs athées, qui se reconnaissent dans son rejet de la religion, et des lecteurs croyants, qui gardent l’espoir de le voir un jour se convertir. Après tout, pourquoi parlerait-il tant de Dieu s’il n’était pas profondément fasciné par la question ? Ce double jeu lui permet de séduire un large public, tout en restant fidèle à son rôle de rebelle domestiqué.
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Martineau exprime dans son article un souhait curieux : que Dieu réduise la libido des hommes, car certains abusent de leur pouvoir pour exploiter sexuellement les femmes. Ce qu’il refuse de reconnaître, c’est que Dieu a déjà répondu à ce besoin en envoyant Son Fils fonder une Église, non seulement pour enseigner la chasteté, mais aussi pour donner aux hommes et aux femmes la grâce nécessaire pour la vivre pleinement. Par les sacrements, et en particulier celui du mariage, l’Église offre une force surnaturelle pour soutenir les conjoints dans leur engagement. Ainsi, la chasteté conjugale n’est pas simplement un idéal moral, mais une réalité rendue possible par la grâce de Dieu. Grâce au sacrement du mariage, les époux reçoivent les outils spirituels pour maîtriser leurs passions et vivre leur union dans le respect mutuel et la fidélité, éléments essentiels pour lutter contre la violence et l’exploitation que Martineau dénonce.
Le christianisme a non seulement institué une norme morale élevée concernant la sexualité et le mariage, mais il a aussi fondé les premières universités, hôpitaux et institutions charitables qui ont, au fil des siècles, élevé la dignité de la femme à un niveau jamais vu auparavant. Le culte de la Vierge Marie, l’influence des ordres religieux féminins, et l’élévation spirituelle de la maternité ont été des éléments clés dans la revalorisation du rôle de la femme dans la civilisation occidentale.
Pourtant, Richard Martineau, fidèle à son rôle d’opposition contrôlée, refuse de reconnaître cette solution divine. Il dénonce les effets (les abus sexuels, la déshumanisation de la femme), mais chérit les causes (la laïcité absolue, le rejet des normes chrétiennes sur la sexualité). Il refuse la solution offerte par Jésus-Christ, qui appelle à la maîtrise de soi et à la sanctification du mariage, préférant se plonger dans un hédonisme qui ne fait qu’entretenir les problèmes qu’il déplore.
En rejetant la solution chrétienne à la dépravation humaine, Martineau se fait complice du système qu’il critique. Il veut résoudre le problème du péché sans admettre l’existence du Sauveur du péché. En cela, il ne fait que renforcer les maux qu’il prétend combattre, en perpétuant une vision du monde où la dignité humaine est dissociée de la loi naturelle et de la loi divine.
Nous espérons sincèrement que Richard Martineau trouvera un jour la véritable solution aux problèmes qu’il soulève, en reconnaissant le rôle rédempteur de Jésus-Christ. Ce n’est qu’alors qu’il pourra sortir du cycle stérile de critique sans solution, et cesser de participer, même indirectement, au « club des violeurs » qu’il dénonce si vivement.