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Père de quatre enfants, un chinois se suicide; en cause, une amende imputable à la politique de l'enfant unique, depuis lors son enfant est admis à l'école

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Par Ted Baklinski de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

WANTUN, Chine - Un fermier, père de quatre enfants résidant de la province de Guizou du sud-ouest de la Chine, s'est ôté la vie suite à une amande avoisinant les 3 200 € délivrée par le planning familial, alors qu'il tentait de scolariser son enfant, les faits ont été rapportés par la presse britannique.

Wang Guangrong, 37 ans, a outrepassé la politique rigoriste mise en place par le régime, qui, malgré un assouplissement dans les zones rurales, continue d'imposer des pénalités financières très lourdes, et contraint à l'avortement ou à la stérilisation. 

La veuve de Wang s'est exprimée par la voie du Daily Express, exprimant l'incapacité du couple à recouvrir une telle somme, son mari pris donc la décision fatale dans l'espoir d'une indulgence de la part des autorités à annuler sa dette.  

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"Il n'a pas pu le supporter," a déclaré la veuve, Wu Jinmin, 36 ans, lors de l'interview. 

"Il m'a dit, juste avant de se couper les veines, 'Pourquoi avons-nous mis nos enfants au monde, alors, pour qu'ils soient aussi stupides que du bétail? Je ne veux pas voir mes enfants grandir sans éducation.'"

Le Daily Express reporte que sans montrer de signe de gêne, les pouvoirs locaux ont depuis donné à la famille l'équivalent de 30 500 €, et promis de mettre à leur disposition une nouvelle demeure.

"Je souhaiterais tant que mon mari soit encore avec moi, mais je pense qu'il serait heureux de savoir que la scolarisation de ses enfants est assurée, alors que nous n'avons pas eu cette chance," Wu poursuit. "[Les autorités] ont ajouté après sa mort, que des naissances supplémentaires, même si elles ne sont pas encouragées, n'empêcheraient pas les enfants de poursuivre leurs études."

"C'est aux enfants à qui il manque le plus. Ils sont tous tellement malheureux," déplore-t-elle.

Reggie Littlejohn de l'organisation des droits des femmes sans frontières relate que le suicide en Chine causé par la politique de l'enfant unique est tout autant significatif que mal compris de la plupart des Occidentaux. 

"Les gens en Occident entendent souvent que les populations chinoises sont libres d'avoir des enfants tant qu'elles sont susceptibles de payer une amende," Littlejohn explique au site LifeSiteNews.

"Ce qu'ils ne savent pas c'est que cette taxe peut atteindre et dépasser dix fois le salaire annuel d'un simple ouvrier. La plupart des gens n'ont pas les moyens de payer ces sommes extrêmement dissuasives alors que la grossesse de la mère canalise l'énergie des futurs parents."

"Si le couple est incapable de payer, il se peut qu'il soit contraint de choisir l'avortement, ou en dernier recours de cacher leur enfant, et puis les faire grandir dans l'illégalité. De tels 'enfants frauduleux' ne reçoivent pas le hukou - soit le droit de propriété détenu par les représentants locaux du parti. Ils n'ont pas d'existence officielle, interdits de soins médicaux, et de scolarité. Ils sont comme des 'clandestins' dans leur propre pays," a expliqué Littlejohn. 

"C'est ce qui fut le cas des enfants de Wang. Il n'a pas pu supporter que ses enfants grandissent sans aller à l'école, alors il s'est lacéré les poignets pour attirer l'attention sur l'injustice qu'il vivait."

Littlejohn précise enfin que pousser à l'avortement n'est pas l'unique droit de l'homme que la politique de limitation des naissances bafoue. 

"Les amendes harassantes pour passer outre, peuvent mener au suicide. Ces 'taxes punitives' se présentent comme une contrainte oppressante et sont en soi une violation des droits de l'homme, en interdisant à des enfants leurs droits essentiels d'accès aux soins et à l'éducation, soit une maltraitance infantile soutenue par l'État," affirme-t-elle. 

"Notre émotion est adressée à la famille de Wang Guangrong. Nous ne pouvons qu'imaginer l'angoisse et le désespoir qui l'ont mené à s'ôter la vie, car il ne pouvait pas s'acquitter de l'amende pour cause du non respect de la politique de l'enfant unique, tout en pensant qu'il ne reverrait plus jamais les siens. C'est pourquoi l'organisation des droits des femmes sans frontières sollicite le gouvernement chinois pour qu'il cesse la politique de discrimination des enfants considérés comme illégaux," Littlejohn conclut.

Women's Rights Without Frontiers (Droits des Femmes Sans Frontières) a lancé une pétition atteignant plus de 32 000 signatures, pour appeler le parti à stopper la pratique brutale de l'avortement forcé, qui fait respecter la contraignante limitation des naissances en concordance avec la politique de l'enfant unique. 



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