M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Où se situe le pape François sur la contraception ?

Pope-Francis-and-Ban-Ki-moon.jpgLe pape François avec Ban Ki-moon, ancien secrétaire-général des Nations-Unies

Par Voice of the Family (Voix de la famille) -- traduit par Campagne Québec-Vie

Les circonstances entourant la résignation du Grand Maître de L’Ordre Militaire Souverain de l’Ordre de Malte, et la nomination d’un «délégué papal» pour assister au «renouveau» de l’ordre, suscite des questions quant à l’étendue auquel le Pape François donne son assentiment à l’enseignement de l’Église Catholique sur les questions d’éthique sexuelle. Dans cet article nous revisiterons les inquiétudes précédentes au sujet de la position du Pape François sur la contraception, à la lumière d’événements récents.

Au coeur de la crise à l’Ordre de Malte est la distribution de contraceptifs et de drogues abortives, au cours de plusieurs années par Malteser International (MI), le bras humanitaire de l’Ordre. Edward Pentin a donné les détails des programmes de MI dans un article élaboré sur le sujet. Une enquête du Lepanto Institute fournit davantage d’information sur le travail de MI faisant mondialement la promotion du condom et de drogues abortives. Parmi leurs découvertes, les faits suivants prévalent:

  • MI a distribué 52,190 condoms en Birmanie (Myanmar) en 2005 et 59675 en 2006.
  • Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé en 2006, intitulé Reproductive Health Stakeholder Analysis in Myanmar 2006 inclut «la planification familiale» parmi les «sujets d’expertise» de MI, la «contraception» parmi ses activités et «l’espacement des naissances» parmi ses «plans futurs». Le rapport révèle également que MI a fourni des contraceptifs oraux à 2,500 femmes dans un township birman.
  • En 2007, MI a reçu une subvention de 1.7 millions de dollars sur quatre ans du Three Disease Fund, à partir duquel MI a distribué plus de 300,000 condoms en Birmanie.
  • En 2011, MI était partenaire de Save de Children pour réaliser un projet conjoint, pour lequel MI a reçu 2.1 millions de dollars du Global Fund, pour distribuer encore plus de condoms en Birmanie durant la période 2013-2016.

Malteser International était dirigé durant cette période par Albrecht Freiherr von Boeselager. Une investigation interne menée par L’Ordre de Malte démontra que von  Boeselager était ultimement responsable des programmes impliqués dans la distribution de condoms et de drogues abortives. Son rôle à MI a été un des facteurs majeurs qui ont résulté dans le congédiement du Grand Chancelier par le Grand Maître, Fra Matthew Festing, le 6 décembre 2016, après qu’il eut refusé deux fois de démissionner. Von  Boeselager a fait appel au Vatican. Une commission fut désignée pour investiger cette démission. Edward Pentin a fourni une information complète et perturbante, quant à la composition de cette commission, qui semble avoir consisté largement d’amis et d’associés de von  Boeselager. L’Ordre Souverain de Malte, qui est une entité souveraine, refusa d’accepter la légitimité de cette interférence dans ses affaires internes.

Le 24 janvier 2017 Fra Matthew Festing fut requis de démissionner par le Pape François et accéda à cette requête. Le jour suivant le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Vatican, affirma que le Pape François avait déclaré nul et sans effet tous les gestes de Fra Festing à partir du 6 décembre, annulant ainsi la destitution de von Boeselager et le restituant Grand Chancelier de l’Ordre.

Bref, le Pape François a restauré en poste l’homme ultimement responsable de la distribution de condoms et de drogues abortives, tout en écartant du poste l’homme qui avait tenté d’assurer que MI demeurait fidèle à l’enseignement Catholique.

En considérant ce qui précède, et sa décision de ne pas confirmer qu’il accepte l’enseignement Catholique quant à l’existence de gestes intrinsèquement mauvais, il est raisonnable de réviser d’autres inquiétudes au sujet de la position du Pape François sur la moralité d’utiliser des méthodes contraceptives; la liste qui suit attire l’attention des lecteurs sur des incidents importants qui nous sont connus, elle n’est pas exhaustive pour autant.

5 mars 2014 - Le Pape François est interviewé par Corriere della Sera. On lui demanda: «A un demi-siècle de Humanae Vitae de Paul VI, est-ce que l’Église peut reprendre à nouveau le thème du contrôle des naissances? Le cardinal Martini, votre confrère, a pensé que ce moment était venu.» Dans sa réponse le Pape François insiste sur le fait que «Paul VI lui-même, à la fin, a recommandé aux confesseurs beaucoup de miséricorde, et (de porter) attention aux situations concrètes». Le pape a aussi déclaré: «la question n’est pas de changer la doctrine mais de l’approfondir en exerçant un pastorale qui prenne en considération les situations et ce qui est possible d’être fait par les gens.  Aussi nous discuterons de ce sujet durant le synode.» La pleine implication de ces mots deviendra plus claire durant les deux années du processus synodal.

13 octobre 2014 - L’hétérodoxe relatio post disceptationem du Synode Extraordinaire est maintenant publié, après avoir reçu l’approbation personnelle du Pape François. Ce document adopte une approche ambigüe en ce qui concerne la contraception, et une façon d’aborder la conscience et la loi naturelle qui inévitablement va diminuer la portée de l’enseignement moral de l’Église. L’alternance entre les redites orthodoxes de la Doctrine Catholique et des dires erronés sera suivie dans tous les prochains documents synodaux.

19 octobre 2014 - Le rapport final du Synode Extraordinaire fait sienne l’approche de la « relatio» ci-dessus. Le traitement de la contraception et de la loi naturelle est examiné plus en détails dans l’article Analyse du Document de Voice of the Family.

16 janvier 2015 - Le Pape François fait référence à Humanae Vitae dans un discours aux familles aux  Philippines, une fois de plus en mettant l’emphase non pas sur la doctrine centrale de l’Encyclique mais sur son contenu que Paul VI «était très miséricordieux envers les cas particuliers, et qu’il demanda aux confesseurs d’être très miséricordieux et compréhensifs en traitant des cas particuliers. Mais il avait une vision plus large: il a vu les peuples de la terre et il vit cette menace de destruction des familles n’ayant pas assez d’enfants.» L’implication de ce passage, spécialement éclairé par les commentaires du 19 janvier ci-dessous, est que la contraception peut être tolérée dans des cas particuliers, et que l’enseignement de l’Église est une «vision plus large» ou «idéale». Ceci représenterait le «gradualisme» adopté dans les documents synodaux et dans Amoris Laetitia.

19 janvier 2015 - le Pape François, lors d’une conférence de presse sur un vol de retour de Manilla, dit aux journalistes que la lettre encyclique Humanae Vitae n’était pas au sujet de «problèmes personnels, pour lesquels il avait parlé aux confesseurs d’être miséricordieux et compréhensifs de la situation et de pardonner, pour être compréhensifs et miséricordieux» mais plutôt concernant «le Neo-Malthusianisme» universel qui était en progression». Ainsi, il cerne Humanae Vitae non pas comme étant principalement une norme obligatoire universelle mais comme étant plutôt une réponse politique à un mouvement idéologique. Lors de cette même conférence de presse, il critiqua une mère ayant eu 8 enfants par césarienne et l’accusa d’avoir été coupable de tenter Dieu lui-même. Il poursuivit en disant que les catholiques doivent pratiquer une «parentalité responsable» et ne devraient pas «se multiplier comme des lapins».

17 juin 2015 - Le Pape François nomme le scientifique du climat Hans Schellnhuber à L’Académie Pontificale de Science.  Schellnhuber croit qu’il existe un «problème de surpopulation» et a précédemment affirmé que la «capacité de population de la planète» est de «moins d’un milliard de personnes». Les positions de Schellnhuber ont été analysées par Voice of the family dans un article.

18 juin 2015 -  Le Pape François promulgue la lettre encyclique Laudato Si endossant la théorie du changement de climat et l’agenda environnementaliste. L’encyclique ne fait aucune référence à la contraception malgré les interrelations rapprochées des mouvements environnementaux et ceux du contrôle de la population. Cette connexion est illustrée par le choix du Vatican Hans Schellnhuber et Carolyn Woo, alors Président et CEO de Catholic Relief Services, une organisation américaine ayant subventionné des groupes faisant la promotion de l’avortement et de la contraception, pour présenter le document lors du lancement.

23 juin 2015 - L’instrument de travail (Instrumentum Laboris) du Synode Extraordinaire est publié. Le document, qui a été approuvé par le Pape François préalablement à son lancement, diminue gravement l’enseignement de l’Église sur la contraception, et ses enseignements moraux en général. Ceci est expliqué en détails dans une analyse du document de Voice of the Family.

10 septembre 2015 - 65 académiciens font appel aux évêques (« pères » dans le texte) du Synode Extraordinaire de rejeter «la distorsion implicite de l’enseignement de l’Église au paragraphe 137» de l’Instrumentum Laboris. Ils écrivent: « Le paragraphe 137 touche un document-clef du Magistère moderne, Humanae Vitae, d’une façon qui à la fois remet en question la force de son enseignement et propose une méthode de discernement moral qui n’est définitivement pas catholique. Cette approche du discernement contredit ce qui a été enseigné jusqu’à ce jour par le Magistère de l’Église sur les normes morales, la conscience et le jugement moral, en suggérant qu’une conscience bien formée peut être en conflit avec des normes morales objectives.

24 octobre 2015 - Le rapport final sur le Synode Extraordinaire continue d’adopter une approche gravement problématique à la loi morale, et au sujet de la contraception en particulier.

30 novembre 2015 - Le Pape François affirme, dans le contexte d’une question traitant de l’usage de condoms pour prévenir la transmission du SIDA, qu’il pourrait y avoir un conflit entre les cinquième et  sixième commandements. Un journaliste allemand a demandé:

«N’est-il pas temps que l’Église change sa position sur cette matière? D’allouer l’usage de condoms prévient plus d’infections?»

Dans sa réponse le Pape François affirma:

«Oui, c’est une des méthodes. La morale de l’Église sur ce point se trouve confrontée à une perplexité: Le cinquième ou le sixième commandement? Défendre la vie, ou être ouvert à la vie?»

En fait il ne peut y avoir de conflit entre les commandements du décalogue. Le Pape François implique de plus que l’enseignement de l’Église sur cette matière n’est pas une priorité:

«Cette question me fait penser à une (autre) qui a été posée une fois à Jésus: «Dites-moi maître, est-il légal de guérir le jour du sabbat? Est-il obligatoire de guérir? Cette question, ‘est-ce que faire cela est légal,’...mais la malnutrition, le développement de la personne, l’esclavage, le manque d’eau potable, ces questions sont les problèmes. N’en parlons pas si quelqu’un peut utiliser ce type de tissu ou un autre pour une petite blessure, la blessure sérieuse est l’injustice sociale, l’injustice environnementale, l’injustice autre...je n’aime pas m’abaisser à des réflexions sur de telles études de cas quand des gens meurent de faim, de soif ou à cause de l’environnement...quand toutes (les injustices) seront guéries, quand ne seront plus là ces maladies, tragédies, que l’homme fabrique, que ce soit une injustice sociale ou pour faire plus d’argent, je pense au trafic des armes, quand ces problèmes ne seront plus là, je pense qu’il faut poser la question ‘est-il légal de guérir le jour du sabbat?’ »

10 décembre 2015 - Le Cardinal Turkson suggère que le monde est peut-être surpeuplé et affirme que «ceci a été discuté, et le Saint Père à son voyage de retour des Philippines a aussi invité les gens à une quelconque forme de contrôle des naissances, parce que l’Église n’a jamais été contre le contrôle des naissances et l’espacement des naissances et de tout cela.» Plus tard il affirma qu’il aurait dû utiliser le terme «parentalité responsable» plutôt que «contrôle des naissances».

18 février 2016 - Le Pape François semble suggérer que les condoms sont «le moindre de deux maux» qui peuvent être utilisés pour prévenir la transmission du virus Zika et encore une fois fait l’affirmation erronée qu’il peut y avoir «conflit entre les cinquième et sixième commandements» du décalogue. Il semble aussi suggérer que la question de la contraception est «un problème religieux» plutôt «qu’un problème humain». Cette approche incohérente à la loi morale a déjà été prévue par Voice in the Family, dans nos analyses des documents synodaux.

19 février 2016 - Le bureau de presse du Vatican confirme que le Pape François avait voulu approuver l’usage des condoms pour certains cas dans ses remarques du jour précédent.

8 avril 2016 - L’Exhortation Apostolique Amoris Laetitia est promulgée. Ce document renchérit sur l’approche erronée adoptée dans les documents synodaux à propos de la conscience et de la loi naturelle et poursuit des approches fautives quant à la théologie morale, incluant le gradualisme, l’éthique de situation et d’option fondamentale.

1er septembre 2016 - Le Pape François affirme qu’il est «reconnaissant» de l’adoption des «Objectifs de Développement Durable» des Nations Unies, lesquels incluent «l’accès universel à la santé et à la reproduction sexuelle». Ces termes sont compris comme incluant la contraception et l’avortement par les agences des Nations Unies, les gouvernements nationaux, et les agences internationales. L’Archevêque Mupendwatu, du Conseil Pontifical des Travailleurs de la Santé, avait dit auparavant à L’Assemblée Mondiale sur la Santé à Genève que le Saint Siège accueillait sans réserve tous les «Objectifs de Développement Durable», et que l’Objectif 3, sur les deux buts précisant «l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive», était la clé pour réaliser tous les autres buts. L’affirmation du pape qu’il était «reconnaissant» de buts qui conduiraient à poursuivre la tuerie d’enfants à naître risque de détruire la crédibilité des solides affirmations de son opposition à l’avortement qu’il a faites durant son pontificat.

19 septembre 2016 - Quatre cardinaux écrivent au Pape François lui demandant de résoudre cinq dubia qu’ils ont au sujet de la doctrine d’Amoris Laetitia. Ces dubia, qui soulèvent des questions concernant la nature de la conscience et l’existence de maux moraux intrinsèques, ont une grande signification pour l’enseignement de l’Église sur la contraception.

24 octobre 2016 - Le Pape François louange Bernard Häring, un théologien de morale et un dissident influent de Humanae Vitae. Il a dit à la 36e Congrégation Générale que Häring avait été le premier à chercher une façon d’aider la théologie morale à connaître un renouveau» et que «de nos jours la théologie morale avait fait beaucoup de progrès dans ses réflexions et sa maturité». 

14 novembre 2016 - Les quatre cardinaux rendent public le texte des dubia après que le pape les informe qu’il n’a pas l’intention de donner une réponse. La décision du pape de ne pas expliquer clairement le sens de son texte renforce la perception commune que son enseignement est délibérément ambigu et voulu pour saper la foi Catholique à sa base.

Les exemples listés ci-haut démontrent à quel degré le pontificat du Pape François a causé la confusion et largement répandu le doute concernant l’enseignement de l’Église sur des questions telles la contraception, en relation avec la loi morale. Dans cette heure de grande crise pour l’Église nous devons nous tourner vers Dieu, avec une confiance toujours grandissante, en offrant prière et pénitence pour qu’Il manifeste bientôt sa Toute Puissance et apporte la délivrance à Son Église.

Publicité
Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !



Laissez un commentaire