Comment des responsables catholiques aident les promoteurs de l’avortement
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Lors de la tentative, heureusement ratée, des ennemis de la vie et de la famille de promulguer une loi sur l’éducation sexuelle obligatoire en 2010, M. Ed Balls, secrétaire d’État du gouvernement travailliste pour les enfants, les écoles et les familles, a déclaré :
« Le soutien de l’Église catholique et de l’archevêque Nichols dans ces changements est, je pense, très, très important... un énorme pas en avant ». [1]
Malheureusement, sept ans plus tard, sous un gouvernement conservateur, une législation similaire est entrée en vigueur — avec le soutien des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles.
La politique de soutien des évêques catholiques aux lignes directrices du gouvernement en matière d’éducation sexuelle et relationnelle (ESR) a également revêtu une grande importance politique. Leur soutien a été souligné dans une déclaration de Nick Gibb, ministre des normes scolaires du gouvernement conservateur, qui a déclaré :
« Les directives ont été soigneusement élaborées pour obtenir le consensus le plus large possible en faveur de cette politique, ce qui explique qu’elles aient été adoptées par cette Chambre à une écrasante majorité et par l’autre Chambre sans aucune division ». [2]
M. Nick Gibb a poursuivi :
« Les personnes qui s’y opposent se situent à l’autre extrémité de ce consensus. Je crains qu’il soit peu probable que nous amenions ces extrémités du débat à ce consensus, mais je suis très satisfait que nous ayons obtenu le soutien de l’Église catholique... pour les orientations que nous avons créées ».
Lire la suiteDon Tullio Rotondo, « suspens a divinis » pour avoir critiqué « Amoris laetitia »
Don Tullio Rotondo.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : YouTube
Un prêtre italien « coupable » d’avoir publié un livre, Trahison de la saine doctrine, qui critique divers enseignements du pape François, notamment dans l’exhortation post-synodale Amoris laetitia qui ouvre la voie à l’accès à la communion des « divorcés remariés », a été lourdement sanctionné d’une « suspens a divinis » par son évêque, Mgr Camillo Cibotti. Don Tullio Rotondo, incardiné jusqu’alors dans le diocèse d’Isernia-Venafro – mais n’y exerçant semble-t-il pas de tâche pastorale spécifique – a fait l’objet d’un décret de suspension le 2 février dernier, motivé par une « désobéissance à l’égard de l’ordinaire », et ce malgré un « avertissement » de l’évêque qui lui avait demandé de cesser la diffusion de son livre.
Le prêtre, qui a poursuivi des études poussées de théologie à Rome, est docteur en théologie et s’est spécialisé dans la théologie morale ; son apostolat s’est essentiellement exercé en ligne par le biais de son site et de ses chaînes YouTube, Facebook et Telegram où ses écrits sont mis à disposition gratuitement.
Tullio Rotondo veut être d’abord fidèle au Christ
Mais Don Tullio Rotondo s’est autorisé des pages qui ont déplu à Mgr Cibotti, ces mêmes pages qui ont poussé quatre cardinaux à présenter des « Dubia » au pape François sur plusieurs questions morales à la suite de la publication d’Amoris laetitia, sans jamais recevoir de réponse, et qui ont entraîné des universitaires et d’autres laïcs catholiques à publier des déclarations non moins critiques — parmi ces derniers, plusieurs ont perdu leur poste dans des universités catholiques.
La peine infligée à Don Tullio le prive d’un bien encore plus grand, puisqu’il ne peut exercer aucun ministère public, qu’il est privé de tout pouvoir d’ordination et de gouvernement, et qu’il lui est interdit de se faire reconnaître comme prêtre, que ce soit par l’appellation ou l’habit. Son celebret lui a été retiré et il ne peut célébrer aucun sacrement.
Que dire de cette « désobéissance » ? Le prêtre avait lui-même répondu sur ce point lors de la présentation de son livre en 2022 par le vaticaniste italien Aldo Maria Valli :
« Je précise à cet égard que certains chrétiens, manifestement incompétents, croient, également en raison d’une interprétation incorrecte des textes bibliques, que l’obéissance chrétienne consiste à toujours faire ce que dit le supérieur, surtout s’il s’agit du Pape, et ils désignent donc comme désobéissant quiconque s’oppose aux déclarations et aux décisions du Pontife ; il faut rappeler à ces chrétiens que leur conception de l’obéissance est en réalité “nazie” et non chrétienne. Le chrétien doit avant tout obéir au Supérieur suprême qui est Dieu et il ne doit donc se soumettre aux indications et aux ordres des autres supérieurs que dans la mesure où ces indications et ces ordres ne s’opposent pas aux indications et aux ordres divins. Saint Thomas est très clair sur ce point. »
Lire la suitePersécution de la cause pro-vie et trahison
Par Liam Gibson (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Doug Mainwaring/LifeSiteNews
Alors que les premiers indices font état d’une baisse du nombre d’avortements [aux États-Unis] dans les mois qui ont suivi l’annulation de la décision Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis [1], une réaction brutale à cette décision a contribué à une aggravation significative de la situation en Europe. En France, un consensus est en train d’émerger à travers l’ensemble du spectre politique pour garantir l’accès à l’avortement par le biais de la Constitution. [2] En janvier, la Chambre des députés italienne, dominée par le gouvernement de coalition de Georgia Meloni, a voté à la quasi-unanimité pour interdire l’adoption de toute mesure qui restreindrait l’accès à l’avortement, même indirectement. [3] Et en Grande-Bretagne et en Irlande, les législateurs sont en train d’introduire des « zones tampons » qui criminaliseront toute activité pro-vie à proximité des centres d’avortement. L’aspect le plus sinistre de cette politique est sans doute l’imposition d’amendes punitives pour réprimer la prière, même silencieuse. Dans leur détermination à museler le mouvement pro-vie, les partisans des zones tampons ont fait du « crime de la pensée » une réalité.
La création de telles zones tampons est un objectif de longue date de l’industrie britannique de l’avortement, mais jusqu’à récemment, elles ne pouvaient être introduites que par le biais d’ordonnances de protection de l’espace public (Public Space Protection Orders, PSPO) et par le biais du pouvoir des autorités locales à l’endroit des comportements antisociaux. Bien que ce pouvoir soit assez large, un PSPO doit être renouvelé au bout de trois ans et peut alors être contesté. Le 13 octobre 2022, le conseil municipal de Bournemouth est la cinquième autorité locale d’Angleterre à instituer une zone tampon lorsqu’il a interdit les vigiles pro-vie près des locaux du British Pregnancy Advisory Service (BPAS) sur son territoire. Outre les activités habituellement associées aux manifestations pro-vie, les termes du PSPO punissent explicitement les membres du public qui « prient de manière audible, récitent les écritures, font des génuflexions, aspergent le sol d’eau bénite ou se croisent… » [4] Toute personne enfreignant le PSPO risque une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 £.
Le 6 décembre 2022, Isabel Vaughan-Spruce, directrice de March for Life UK, se tenait seule près des locaux de BPAS dans le quartier de Kings Norton à Birmingham. [5] Bien qu’elle n’ait donné aucun signe extérieur de ses opinions sur l’avortement, la police avait reçu une plainte d’une personne qui soupçonnait Isabel de prier en silence. Interrogée, elle a refusé de nier qu’elle avait prié dans sa tête. Elle a été arrêtée, fouillée et emmenée au poste de police pour un interrogatoire plus poussé.
Puis, en janvier, un vétéran de 49 ans, dont le fils a été tué par avortement il y a 20 ans, a été condamné à une amende pour avoir enfreint la PSPO de Bournemouth. Adam Smith-Connor se tenait debout, le dos tourné à l’installation de BPAS, et priait en silence lorsqu’il a été arrêté.
Lire la suiteMessage du Père Pavone au Pape François : « Je veux continuer de servir comme un prêtre fidèle »
Le Père Frank Pavone.
Par le Père Frank Pavone (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Father Frank Pavone/YouTube
19 décembre 2022 (Fr Frank Pavone)
Chers frères et sœurs,
Je suis plongé ces jours-ci dans la planification des activités de Priests for Life (Prêtres pour la Vie) pour l’année 2023, à commencer par les événements que nous organisons dans le cadre de la Marche pour la Vie [nationale] et de la Marche pour la Vie Côte Ouest, et dans la préparation de notre rapport d’activité pour 2022. Parallèlement à tout cela, je continue à partager avec vous tout ce que je fais chaque heure de chaque jour (voir www.PriestsForLife.org/Daily-Diary), une pratique que j’exhorte mes collègues dirigeants religieux (et tous les dirigeants) à adopter, au nom de la transparence et de la responsabilité que nous devons à ceux que nous servons.
En faisant tout cela, je veux dire quelques mots en réponse à ce qui n’est encore qu’une information de seconde main : j’entends dire que le Vatican m’a démis de la prêtrise.
Qu’est-ce qui a pris tant de temps ? C’était le plan de certains évêques depuis de nombreuses années, et ce qui s’est passé n’a pas été un dialogue, mais un récit biaisé d’abus. J’ai raconté et je continuerai à raconter en détail l’histoire des abus continus que certains membres de la hiérarchie m’ont fait subir. Vous pouvez la lire, ainsi que les documents à l’appui, à l’adresse www.FrFrankPavone.com.
Plusieurs évêques ont utilisé l’évêque Patrick Zurek (dans le diocèse d’Amarillo dans lequel j’ai été incardiné) et fait pression sur lui pour essayer de bloquer mon ministère. (C’est sa dernière année à Amarillo, à moins qu’il ne soit destitué plus tôt à cause de ce que j’ai rapporté aux autorités).
Depuis que le cardinal John O’Connor a accédé à ma demande en 1993 de pouvoir travailler à plein temps pour sauver les enfants à naître de l’avortement, cela a été ma demande constante — et unique — à l’autorité de l’Église : me permettre de consacrer ma vie et mon ministère à sauver les enfants à naître. Cela n’a changé en aucune façon.
Le Vatican m’a soutenu de diverses manières à cet égard, malgré l’obstruction de divers évêques américains. En 2005, la Congrégation pour le clergé a accédé à ma demande d’excardination de New York à Amarillo pour poursuivre et approfondir mon travail pro-vie. En 2012, la même Congrégation a statué en ma faveur contre les tentatives invalides de Zurek de restreindre mon ministère, lui disant au contraire d’être « généreux » en me laissant faire ce travail.
Lire la suiteLe Pape François « réduit à l’état laïc » le Père Frank Pavone, directeur de Prêtres pour la Vie
Le Père Frank Pavone, directeur de Priests for Life.
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Stephen Kokx/LifeSiteNews
17 décembre 2022 (LifeSiteNews) — Le prêtre pro-vie le plus aimé des États-Unis, le Père Frank Pavone, directeur national de Priests for Life (Prêtres pour la Vie) et président du National Pro-Life Religious Council, a apparemment été laïcisé (démis de la prêtrise)* par ordre du pape François.
Catholic News Agency (CNA) rapporte qu’une lettre du 13 décembre du nonce apostolique Christophe Pierre, représentant du pape aux États-Unis, envoyée à tous les évêques américains, indique que le Père Pavone a été laïcisé pour « communications blasphématoires sur les médias sociaux » et « désobéissance persistante aux instructions légitimes de son évêque diocésain ».
Dans une déclaration séparée, le nonce apostolique a écrit que le préfet du Dicastère pour le Clergé — le chef de l’organe du Vatican qui s’occupe des prêtres — a déclaré qu’il n’y avait « aucune possibilité d’appel » de la décision.
« Le Père Pavone a eu amplement l’occasion de se défendre dans le cadre de la procédure canonique, et il a également eu de multiples occasions de se soumettre à l’autorité de son évêque diocésain », explique une déclaration distincte jointe à la lettre de Mgr Pierre. « Il a été déterminé que le Père Pavone n’avait aucune justification raisonnable pour ses actions ».
Selon CNA, qui s’est fait confirmer l’authenticité de la lettre par plusieurs évêques, la déclaration qualifie le Père Pavone de « Monsieur Pavone ». « Puisque Priests for Life, Inc. n’est pas une organisation catholique, la poursuite du rôle de M. Pavone dans cette organisation en tant que laïc dépendra entièrement de la direction de cette organisation », indique la déclaration.
La déclaration note que la décision du Dicastère pour le Clergé a été rendue le 9 novembre, mais que le Père Pavone n’avait pas entendu parler de la décision du Vatican avant que CNA ne l’appelle pour commentaires.
Veuillez signer notre pétition demandant au pape François de cesser ses attaques contre les prêtres fidèles.
En développement…
*Ceci n’est pas tout à fait exact, un prêtre l’est pour l’éternité, tout comme un baptisé ne peut effacer son baptême, la « réduction à l’état laïc » est plutôt le renvoi de l’état clérical, ce qui interdit toute activité sacerdotale et dispense des obligations liées à l’état de prêtre (sauf l’obligation au célibat qui ne peut être retirée que par le pontife romain). — A.H.
Le pape François nomme un jésuite pro-contraception membre à part entière de l’Académie pontificale pour la vie
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : academyforlife.va
22 octobre 2022, Rome (LifeSiteNews) — Parmi les nouvelles nominations du pape François au poste de membre ordinaire de l’Académie pontificale pour la vie (APV) figure un jésuite qui est en désaccord avec l’enseignement de l’Église sur la contraception.
Le père Humberto Miguel Yanez, S.J., professeur de théologie morale à l’Université pontificale jésuite Grégorienne de Rome, soutient que l’utilisation de la contraception peut être moralement licite dans certaines circonstances, une opinion dissidente proposée et défendue dans un livre publié par l’APV l’été dernier. Yanez a été nommé pour la première fois à l’Académie pour la vie en 2017 par le pape François et vient d’être nommé ce mois-ci en tant que membre ordinaire.
En 2019, Yanez a été cité dans une lettre ouverte de 19 théologiens aux évêques de l’Église catholique dans laquelle le pape François est accusé d’hérésie manifeste et obstinée. La nomination de Yanez à l’APV a été citée parmi de nombreux autres exemples de promotion, de nomination, de protection ou de défense par le pape de ceux qui sont ouvertement en désaccord avec les enseignements de l’Église, en particulier sur les questions de moralité sexuelle.
Yanez faisait également partie de ce qu’on appelle le « Synode secret », ou « Journée d’étude sur la pratique pastorale concernant le mariage et la famille », qui s’est tenue le 15 mai 2015 à l’Université grégorienne pendant le Synode sur la famille.
Selon un article du National Catholic Register de l’époque, « Les actes de la conférence, publiés plus tard, ont révélé une poussée vers l’acceptation par l’Église des unions homosexuelles, ou, comme l’a écrit le père Gerald Murray, canoniste new-yorkais, “la redéfinition du péché”, en supprimant la notion d’actes intrinsèquement mauvais. »
Lire la suiteDes évêques, des prêtres et des universitaires corrigent la déclaration du pape François sur la Sainte Communion
Le pape François.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie
16 septembre 2022 (LifeSiteNews) — Quatre évêques, plusieurs prêtres et de nombreux érudits catholiques ont signé une déclaration reprochant au pape François une récente déclaration sur la réception de la Sainte Communion, selon laquelle « tout le monde est invité au souper des noces de l’Agneau (Ap 19,9). Pour être admis au festin, il suffit de porter l’habit de noces de la Foi qui vient de l’écoute de sa Parole ». Le pape a écrit ces mots dans sa lettre apostolique du 29 juin sur la liturgie, Desiderio desideravi, mais pour les signataires de cette nouvelle déclaration (voir le texte intégral ci-dessous), il a omis le « sujet essentiel de la repentance pour le péché afin de recevoir dignement l’Eucharistie ».
Par conséquent, les paroles papales sur le « vêtement de la Foi » comme seule exigence pour la réception de la Sainte Communion, « contredisent [...] la Foi de l’Église catholique », comme l’écrivent les auteurs. Ils expliquent :
L’Église catholique a toujours enseigné que pour recevoir dignement et sans péché la Sainte Eucharistie, les catholiques doivent recevoir l’absolution sacramentelle, si possible, pour tous les péchés mortels qu’ils ont pu commettre et obéir à toutes les autres lois de l’Église concernant la réception de l’Eucharistie (comme, par exemple, les lois concernant le jeûne avant la réception de l’Eucharistie).
Si une confession sacramentelle n’est pas possible, mais la réception de la Sainte Communion urgente (comme pour un prêtre célébrant la Messe), le pénitent doit avoir une contrition parfaite de ses péchés mortels et le Sacrement de Pénitence doit être recherché dès que possible après la Communion. En citant abondamment les documents du Concile de Trente, les signataires indiquent également clairement que de les enseignements tels que présentés dans le document du pape François, ont déjà été condamnés comme hérésie. « L’affirmation, écrivent-ils, selon laquelle la Foi est la seule exigence pour une réception digne de la Sainte Eucharistie a été condamnée par le Concile de Trente comme une hérésie. »
Ce faux enseignement pourrait devenir plus important maintenant, en ce moment historique. Pas plus tard qu’en mai, un évêque américain — Mgr Salvatore Cordileone — a publiquement interdit à Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, de recevoir la sainte Communion parce qu’elle défie l’enseignement de l’Église contre l’avortement. « Un législateur catholique, a-t-il écrit, qui soutient l’avortement provoqué, après avoir connu l’enseignement de l’Église, commet un péché manifestement grave qui est une cause de scandale très sérieux pour les autres. »
Il semble presque que le document du pape François de juin 2022 soit une réponse à cette décision diocésaine, affirmant désormais que la Foi seule est suffisante pour recevoir la Sainte Communion.
Lire la suiteUn document affirmant que Dieu veut les «différences de religion», discrètement modifié quelques heures après avoir été signé par le pape
Le pape François.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News
15 septembre 2022, Nour-Soultan, Kazakhstan (LifeSiteNews) — Par un curieux retournement, la déclaration œcuménique lue et signée par le pape François lors du 7e congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles qui s’est tenu au Kazakhstan a depuis été modifiée. La version originale semblait aller à l’encontre de l’enseignement catholique, et l’on ignore si le pape François a accepté la version mise à jour.
La version originale de la déclaration a été lue à haute voix par le prélat anglican Jo Bailey Wells devant l’assemblée des dirigeants du congrès, y compris le pape. Elle a également été diffusée en direct par les médias, dont Vatican News et EWTN.
Le paragraphe 10 du document était initialement libellé comme suit « Nous notons que le pluralisme et les différences de religion, de couleur de peau, de sexe, de race et de langue sont des expressions de la sagesse de la volonté de Dieu dans la création. Ainsi, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Comme LifeSiteNews l’a noté plus tôt aujourd’hui, ce passage fait écho mot pour mot [les termes ne sont pas exactement les mêmes, mais disent la même chose]* au document du pape François à Abu Dhabi — un document au sujet duquel les catholiques fidèles ont exprimé de fortes inquiétudes. Il a même été décrit au moment de la publication comme semblant « renverser la doctrine de l’Évangile ».
Un enregistrement de la déclaration peut être trouvé ci-dessous.
Cependant, après la diffusion en direct de la déclaration du document et sa publication ultérieure sur le site web du Congrès, le document a été mis à jour quelques heures plus tard.
Le nouveau passage se lit désormais comme suit : « Nous notons que le pluralisme en termes de différences de couleur de peau, de sexe, de race, de langue et de culture sont des expressions [sic] de la sagesse de Dieu dans la création. La diversité religieuse est permise par Dieu et, par conséquent, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Le nouveau texte représente un changement significatif dans la théologie du document. [À mon avis, cela veux dire la même chose.]*
Lire la suitePape pouvez-vous expliquer pourquoi des changements ont été apportés au point 10 de la Déclaration finale ?
Il y a une différence significative entre le texte du point 10 lu au Congrès par le Dr Jo Bailey Wells et celui publié sur le site Internet du Congrès pic.twitter.com/LL63n4Ej6p
— Nick Donnelly (@ProtecttheFaith) 15 septembre 2022
L’interdiction totale de la contraception par l’Église ne peut être modifiée ni par le pape François ni par quiconque
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
5 septembre 2022, Rome (LifeSiteNews) — La question de savoir si le pape peut changer l’enseignement actuel de l’Église selon lequel la contraception est toujours et partout un acte gravement peccamineux a été soulevée par de nombreuses voix au sein de l’Église, tant dans la hiérarchie que parmi les fidèles laïcs.
- Pour tenter d’aborder la question dans une perspective authentiquement catholique, j’ai l’intention de faire ce qui suit :
- Offrir une synopsis de la crise actuelle de l’Église.
- Trier les possibilités logiques impliquées dans la proposition de changer l’enseignement sur la contraception.
- Aborder la question sous-jacente des fins du mariage et de leur ordre.
- Considérer la manière dont l’élévation du mariage au rang de sacrement affecte les fins du mariage.
- Présenter l’enseignement constant des Pontifes romains en la matière.
Cela nous permettra de voir que le mal de la contraception, et l’interdiction universelle de sa pratique, relève de la loi morale naturelle et a été clairement et constamment enseigné par le Magistère de l’Église au cours du siècle dernier. Pour ces raisons, l’enseignement de l’Église sur la contraception ne peut changer, mais au contraire, comme l’a déclaré Jean-Paul II en 1988, « appartient au patrimoine permanent de la doctrine morale de l’Église ».
La crise actuelle
Le rejet généralisé de l’enseignement sur la contraception a balayé l’Église lorsque Paul VI a publié l’encyclique Humanae Vitae en 1968, mais jusqu’à récemment, ce rejet se contentait d’ignorer l’enseignement de Paul VI ou de s’en dissocier, sans tenter de le modifier au niveau d’une déclaration ou d’une promulgation magistérielle. Humanae Vitae avait elle-même déjoué une tentative de renverser les condamnations précédentes de la contraception déclarées par Pie XI et Pie XII.
Aujourd’hui, cependant, alors que le pape François a déjà proposé que l’utilisation de contraceptifs soit moralement licite pour les couples mariés afin d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, comme le virus zika, beaucoup espèrent que le pontife actuel déclarera officiellement que certaines circonstances permettent d’utiliser des contraceptifs sans encourir la sentence du péché.
Les voix qui réclament un tel changement d’enseignement sont devenues plus intransigeantes avec le moyen du « dialogue synodal » dont elles disposent désormais. Des évêques et des cardinaux appellent ouvertement à un changement d’enseignement, et l’Académie pontificale pour la vie (PAV) de Rome a fait de la remise en question de l’interdiction totale de la contraception par l’Église un point essentiel de ses dernières conférences, de ses livres et de ses commentaires sur les médias sociaux.
Dans la tempête de dissensions qui s’est levée dans les eaux toujours changeantes du monde séculier dans lequel nous vivons, les catholiques fidèles sont forcés de faire face à la dure question : cet enseignement peut-il changer ? L’interdiction totale de la contraception par l’Église peut-elle être modifiée par le pape ou par quiconque ?
Les possibilités logiques de changement de la doctrine
Pour l’instant, considérons ce qu’il serait nécessaire de dire pour que l’enseignement change. Nous serons alors en mesure d’examiner les arguments pour et contre.
Pour que la condamnation de la contraception par l’Église change et soit vraie, soit l’affirmation selon laquelle la contraception est un péché grave est fausse, soit elle était vraie auparavant mais ne l’est plus parce que la nature du mariage et des rapports sexuels a changé. Ce qui n’est pas possible, c’est que la nature du mariage et des relations sexuelles reste la même et que l’usage de la contraception soit à la fois un péché universel et moralement acceptable dans certains cas.
La contradiction logique d’une négative universelle est une affirmative particulière, et la contradiction d’une affirmative universelle est une négative particulière. La contradiction de l’affirmation « la contraception n’est jamais moralement bonne » est l’affirmation « la contraception est parfois moralement bonne ». Ou, en d’autres termes, la contradiction de l’affirmation « la contraception est toujours un péché grave » est l’affirmation « la contraception, parfois, n’est pas un péché grave ».
Cela peut peut-être commencer à éclairer l’insistance de l’Académie pontificale pour la vie à dire que ce qu’elle préconise est simplement l’autorisation de la contraception « dans certaines circonstances ». L’Académie souligne qu’elle ne propose pas un renversement complet de l’enseignement ou la promotion de la contraception comme étant toujours moralement bonne et acceptable. Elle « développe l’enseignement » en « discernant » les circonstances dans lesquelles l’interdiction ne s’applique pas.
De telles affirmations ignorent la logique et accomplissent tout ce qui est nécessaire dans le but pratique de présenter la contraception comme quelque chose qui peut être considéré comme moralement bon. Elle laisse la détermination des circonstances qui justifient son utilisation au jugement prudentiel du couple en question. En d’autres termes, l’utilisation de la contraception est devenue une question de prudence plutôt qu’un commandement strict et universel qui oblige tout le monde, sans exception.
En affirmant de façon apparemment anodine que « dans certaines circonstances » la contraception est moralement bonne, ce qui a été proposé est en fait la contradiction directe de l’interdiction négative universelle, selon laquelle la contraception n’est jamais moralement bonne et ne peut donc jamais être utilisée par un couple marié.
Lire la suite« Roe c. Wade est renversé, mais la lutte n’est pas finie! » Entrevue avec l’Abbé J.-Réal Bleau
L’abbé Joseph-Réal Bleau avec son livre sur l’avortement publié lors de son doctorat en Théologie morale en 1971.
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joanne D’Arc ©
Suite au renversement historique aux États-Unis de l’arrêt Roe c. Wade, il est légitime de se poser des questions sur l’avenir du Québec et du Canada au sujet de l’avortement. Allons-nous suivre les pas des États-Unis ou allons-nous continuer vers une culture encore plus progressive et « pro-choix »? Devrions-nous lutter contre ce qui jadis était inacceptable ou devrions-nous changer nos façons de penser et adhérer à l’esprit des temps modernes?
Lors de ce questionnement qui rend notre société perplexe, nous avons consulté l’abbé Joseph-Réal Bleau, auteur d’un livre sur l’avortement qu’il a publié lors de son doctorat en Théologie morale à l’université Grégorienne de Rome en 1971. Aujourd’hui, on peut facilement trouver ce livre aussi pertinent que l’encyclique de Jean-Paul II, Evangelium Vitæ, dont nous avons discuté avec l’abbé Francis Bégin.
À l’occasion de la publication de ses archives et conférences sur son site https://lumenc.org/#, nous présentons ainsi un entretien entre l’abbé J.-Réal Bleau et notre journaliste Joanne.
Joanne pour CQV : Quand vous avez publié votre livre en 1971, l’avortement n’était pas encore décriminalisé au Canada?
L’abbé J.-Réal Bleau : Pas complètement, mais il y avait déjà des tendances à légaliser l’avortement, de manière que ce soit un meurtre légal, évidement sans parler de meurtre.
Joanne pour CQV : Quelles tendances aviez-vous observées plus précisément dans ces temps-là?
L’abbé J.-Réal Bleau : Dans les années 60, on parlait beaucoup d’avortement dans les circonstances graves, par exemple lorsque la vie de la mère était en danger et on disait que dans de telles circonstances, l’avortement devrait être permis, mais la vérité, c’est que même dans de telles circonstances, l’avortement ne devrait pas être permis. Il y a de beaux exemples comme celui d’une docteure italienne qui se nommait Joanna (Gianna Beretta Molla) et qui a donné sa vie, car elle ne voulait pas d’avortement lors de l’accouchement de son quatrième enfant.
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