Message du Père Pavone au Pape François : « Je veux continuer de servir comme un prêtre fidèle »
Le Père Frank Pavone.
Par le Père Frank Pavone (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Father Frank Pavone/YouTube
19 décembre 2022 (Fr Frank Pavone)
Chers frères et sœurs,
Je suis plongé ces jours-ci dans la planification des activités de Priests for Life (Prêtres pour la Vie) pour l’année 2023, à commencer par les événements que nous organisons dans le cadre de la Marche pour la Vie [nationale] et de la Marche pour la Vie Côte Ouest, et dans la préparation de notre rapport d’activité pour 2022. Parallèlement à tout cela, je continue à partager avec vous tout ce que je fais chaque heure de chaque jour (voir www.PriestsForLife.org/Daily-Diary), une pratique que j’exhorte mes collègues dirigeants religieux (et tous les dirigeants) à adopter, au nom de la transparence et de la responsabilité que nous devons à ceux que nous servons.
En faisant tout cela, je veux dire quelques mots en réponse à ce qui n’est encore qu’une information de seconde main : j’entends dire que le Vatican m’a démis de la prêtrise.
Qu’est-ce qui a pris tant de temps ? C’était le plan de certains évêques depuis de nombreuses années, et ce qui s’est passé n’a pas été un dialogue, mais un récit biaisé d’abus. J’ai raconté et je continuerai à raconter en détail l’histoire des abus continus que certains membres de la hiérarchie m’ont fait subir. Vous pouvez la lire, ainsi que les documents à l’appui, à l’adresse www.FrFrankPavone.com.
Plusieurs évêques ont utilisé l’évêque Patrick Zurek (dans le diocèse d’Amarillo dans lequel j’ai été incardiné) et fait pression sur lui pour essayer de bloquer mon ministère. (C’est sa dernière année à Amarillo, à moins qu’il ne soit destitué plus tôt à cause de ce que j’ai rapporté aux autorités).
Depuis que le cardinal John O’Connor a accédé à ma demande en 1993 de pouvoir travailler à plein temps pour sauver les enfants à naître de l’avortement, cela a été ma demande constante — et unique — à l’autorité de l’Église : me permettre de consacrer ma vie et mon ministère à sauver les enfants à naître. Cela n’a changé en aucune façon.
Le Vatican m’a soutenu de diverses manières à cet égard, malgré l’obstruction de divers évêques américains. En 2005, la Congrégation pour le clergé a accédé à ma demande d’excardination de New York à Amarillo pour poursuivre et approfondir mon travail pro-vie. En 2012, la même Congrégation a statué en ma faveur contre les tentatives invalides de Zurek de restreindre mon ministère, lui disant au contraire d’être « généreux » en me laissant faire ce travail.
Lire la suiteLe Pape François « réduit à l’état laïc » le Père Frank Pavone, directeur de Prêtres pour la Vie
Le Père Frank Pavone, directeur de Priests for Life.
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Stephen Kokx/LifeSiteNews
17 décembre 2022 (LifeSiteNews) — Le prêtre pro-vie le plus aimé des États-Unis, le Père Frank Pavone, directeur national de Priests for Life (Prêtres pour la Vie) et président du National Pro-Life Religious Council, a apparemment été laïcisé (démis de la prêtrise)* par ordre du pape François.
Catholic News Agency (CNA) rapporte qu’une lettre du 13 décembre du nonce apostolique Christophe Pierre, représentant du pape aux États-Unis, envoyée à tous les évêques américains, indique que le Père Pavone a été laïcisé pour « communications blasphématoires sur les médias sociaux » et « désobéissance persistante aux instructions légitimes de son évêque diocésain ».
Dans une déclaration séparée, le nonce apostolique a écrit que le préfet du Dicastère pour le Clergé — le chef de l’organe du Vatican qui s’occupe des prêtres — a déclaré qu’il n’y avait « aucune possibilité d’appel » de la décision.
« Le Père Pavone a eu amplement l’occasion de se défendre dans le cadre de la procédure canonique, et il a également eu de multiples occasions de se soumettre à l’autorité de son évêque diocésain », explique une déclaration distincte jointe à la lettre de Mgr Pierre. « Il a été déterminé que le Père Pavone n’avait aucune justification raisonnable pour ses actions ».
Selon CNA, qui s’est fait confirmer l’authenticité de la lettre par plusieurs évêques, la déclaration qualifie le Père Pavone de « Monsieur Pavone ». « Puisque Priests for Life, Inc. n’est pas une organisation catholique, la poursuite du rôle de M. Pavone dans cette organisation en tant que laïc dépendra entièrement de la direction de cette organisation », indique la déclaration.
La déclaration note que la décision du Dicastère pour le Clergé a été rendue le 9 novembre, mais que le Père Pavone n’avait pas entendu parler de la décision du Vatican avant que CNA ne l’appelle pour commentaires.
Veuillez signer notre pétition demandant au pape François de cesser ses attaques contre les prêtres fidèles.
En développement…
*Ceci n’est pas tout à fait exact, un prêtre l’est pour l’éternité, tout comme un baptisé ne peut effacer son baptême, la « réduction à l’état laïc » est plutôt le renvoi de l’état clérical, ce qui interdit toute activité sacerdotale et dispense des obligations liées à l’état de prêtre (sauf l’obligation au célibat qui ne peut être retirée que par le pontife romain). — A.H.
Le pape François nomme un jésuite pro-contraception membre à part entière de l’Académie pontificale pour la vie
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : academyforlife.va
22 octobre 2022, Rome (LifeSiteNews) — Parmi les nouvelles nominations du pape François au poste de membre ordinaire de l’Académie pontificale pour la vie (APV) figure un jésuite qui est en désaccord avec l’enseignement de l’Église sur la contraception.
Le père Humberto Miguel Yanez, S.J., professeur de théologie morale à l’Université pontificale jésuite Grégorienne de Rome, soutient que l’utilisation de la contraception peut être moralement licite dans certaines circonstances, une opinion dissidente proposée et défendue dans un livre publié par l’APV l’été dernier. Yanez a été nommé pour la première fois à l’Académie pour la vie en 2017 par le pape François et vient d’être nommé ce mois-ci en tant que membre ordinaire.
En 2019, Yanez a été cité dans une lettre ouverte de 19 théologiens aux évêques de l’Église catholique dans laquelle le pape François est accusé d’hérésie manifeste et obstinée. La nomination de Yanez à l’APV a été citée parmi de nombreux autres exemples de promotion, de nomination, de protection ou de défense par le pape de ceux qui sont ouvertement en désaccord avec les enseignements de l’Église, en particulier sur les questions de moralité sexuelle.
Yanez faisait également partie de ce qu’on appelle le « Synode secret », ou « Journée d’étude sur la pratique pastorale concernant le mariage et la famille », qui s’est tenue le 15 mai 2015 à l’Université grégorienne pendant le Synode sur la famille.
Selon un article du National Catholic Register de l’époque, « Les actes de la conférence, publiés plus tard, ont révélé une poussée vers l’acceptation par l’Église des unions homosexuelles, ou, comme l’a écrit le père Gerald Murray, canoniste new-yorkais, “la redéfinition du péché”, en supprimant la notion d’actes intrinsèquement mauvais. »
Lire la suiteDes évêques, des prêtres et des universitaires corrigent la déclaration du pape François sur la Sainte Communion
Le pape François.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie
16 septembre 2022 (LifeSiteNews) — Quatre évêques, plusieurs prêtres et de nombreux érudits catholiques ont signé une déclaration reprochant au pape François une récente déclaration sur la réception de la Sainte Communion, selon laquelle « tout le monde est invité au souper des noces de l’Agneau (Ap 19,9). Pour être admis au festin, il suffit de porter l’habit de noces de la Foi qui vient de l’écoute de sa Parole ». Le pape a écrit ces mots dans sa lettre apostolique du 29 juin sur la liturgie, Desiderio desideravi, mais pour les signataires de cette nouvelle déclaration (voir le texte intégral ci-dessous), il a omis le « sujet essentiel de la repentance pour le péché afin de recevoir dignement l’Eucharistie ».
Par conséquent, les paroles papales sur le « vêtement de la Foi » comme seule exigence pour la réception de la Sainte Communion, « contredisent [...] la Foi de l’Église catholique », comme l’écrivent les auteurs. Ils expliquent :
L’Église catholique a toujours enseigné que pour recevoir dignement et sans péché la Sainte Eucharistie, les catholiques doivent recevoir l’absolution sacramentelle, si possible, pour tous les péchés mortels qu’ils ont pu commettre et obéir à toutes les autres lois de l’Église concernant la réception de l’Eucharistie (comme, par exemple, les lois concernant le jeûne avant la réception de l’Eucharistie).
Si une confession sacramentelle n’est pas possible, mais la réception de la Sainte Communion urgente (comme pour un prêtre célébrant la Messe), le pénitent doit avoir une contrition parfaite de ses péchés mortels et le Sacrement de Pénitence doit être recherché dès que possible après la Communion. En citant abondamment les documents du Concile de Trente, les signataires indiquent également clairement que de les enseignements tels que présentés dans le document du pape François, ont déjà été condamnés comme hérésie. « L’affirmation, écrivent-ils, selon laquelle la Foi est la seule exigence pour une réception digne de la Sainte Eucharistie a été condamnée par le Concile de Trente comme une hérésie. »
Ce faux enseignement pourrait devenir plus important maintenant, en ce moment historique. Pas plus tard qu’en mai, un évêque américain — Mgr Salvatore Cordileone — a publiquement interdit à Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, de recevoir la sainte Communion parce qu’elle défie l’enseignement de l’Église contre l’avortement. « Un législateur catholique, a-t-il écrit, qui soutient l’avortement provoqué, après avoir connu l’enseignement de l’Église, commet un péché manifestement grave qui est une cause de scandale très sérieux pour les autres. »
Il semble presque que le document du pape François de juin 2022 soit une réponse à cette décision diocésaine, affirmant désormais que la Foi seule est suffisante pour recevoir la Sainte Communion.
Lire la suiteUn document affirmant que Dieu veut les «différences de religion», discrètement modifié quelques heures après avoir été signé par le pape
Le pape François.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News
15 septembre 2022, Nour-Soultan, Kazakhstan (LifeSiteNews) — Par un curieux retournement, la déclaration œcuménique lue et signée par le pape François lors du 7e congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles qui s’est tenu au Kazakhstan a depuis été modifiée. La version originale semblait aller à l’encontre de l’enseignement catholique, et l’on ignore si le pape François a accepté la version mise à jour.
La version originale de la déclaration a été lue à haute voix par le prélat anglican Jo Bailey Wells devant l’assemblée des dirigeants du congrès, y compris le pape. Elle a également été diffusée en direct par les médias, dont Vatican News et EWTN.
Le paragraphe 10 du document était initialement libellé comme suit « Nous notons que le pluralisme et les différences de religion, de couleur de peau, de sexe, de race et de langue sont des expressions de la sagesse de la volonté de Dieu dans la création. Ainsi, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Comme LifeSiteNews l’a noté plus tôt aujourd’hui, ce passage fait écho mot pour mot [les termes ne sont pas exactement les mêmes, mais disent la même chose]* au document du pape François à Abu Dhabi — un document au sujet duquel les catholiques fidèles ont exprimé de fortes inquiétudes. Il a même été décrit au moment de la publication comme semblant « renverser la doctrine de l’Évangile ».
Un enregistrement de la déclaration peut être trouvé ci-dessous.
Cependant, après la diffusion en direct de la déclaration du document et sa publication ultérieure sur le site web du Congrès, le document a été mis à jour quelques heures plus tard.
Le nouveau passage se lit désormais comme suit : « Nous notons que le pluralisme en termes de différences de couleur de peau, de sexe, de race, de langue et de culture sont des expressions [sic] de la sagesse de Dieu dans la création. La diversité religieuse est permise par Dieu et, par conséquent, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Le nouveau texte représente un changement significatif dans la théologie du document. [À mon avis, cela veux dire la même chose.]*
Lire la suitePape pouvez-vous expliquer pourquoi des changements ont été apportés au point 10 de la Déclaration finale ?
Il y a une différence significative entre le texte du point 10 lu au Congrès par le Dr Jo Bailey Wells et celui publié sur le site Internet du Congrès pic.twitter.com/LL63n4Ej6p
— Nick Donnelly (@ProtecttheFaith) 15 septembre 2022
L’interdiction totale de la contraception par l’Église ne peut être modifiée ni par le pape François ni par quiconque
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
5 septembre 2022, Rome (LifeSiteNews) — La question de savoir si le pape peut changer l’enseignement actuel de l’Église selon lequel la contraception est toujours et partout un acte gravement peccamineux a été soulevée par de nombreuses voix au sein de l’Église, tant dans la hiérarchie que parmi les fidèles laïcs.
- Pour tenter d’aborder la question dans une perspective authentiquement catholique, j’ai l’intention de faire ce qui suit :
- Offrir une synopsis de la crise actuelle de l’Église.
- Trier les possibilités logiques impliquées dans la proposition de changer l’enseignement sur la contraception.
- Aborder la question sous-jacente des fins du mariage et de leur ordre.
- Considérer la manière dont l’élévation du mariage au rang de sacrement affecte les fins du mariage.
- Présenter l’enseignement constant des Pontifes romains en la matière.
Cela nous permettra de voir que le mal de la contraception, et l’interdiction universelle de sa pratique, relève de la loi morale naturelle et a été clairement et constamment enseigné par le Magistère de l’Église au cours du siècle dernier. Pour ces raisons, l’enseignement de l’Église sur la contraception ne peut changer, mais au contraire, comme l’a déclaré Jean-Paul II en 1988, « appartient au patrimoine permanent de la doctrine morale de l’Église ».
La crise actuelle
Le rejet généralisé de l’enseignement sur la contraception a balayé l’Église lorsque Paul VI a publié l’encyclique Humanae Vitae en 1968, mais jusqu’à récemment, ce rejet se contentait d’ignorer l’enseignement de Paul VI ou de s’en dissocier, sans tenter de le modifier au niveau d’une déclaration ou d’une promulgation magistérielle. Humanae Vitae avait elle-même déjoué une tentative de renverser les condamnations précédentes de la contraception déclarées par Pie XI et Pie XII.
Aujourd’hui, cependant, alors que le pape François a déjà proposé que l’utilisation de contraceptifs soit moralement licite pour les couples mariés afin d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, comme le virus zika, beaucoup espèrent que le pontife actuel déclarera officiellement que certaines circonstances permettent d’utiliser des contraceptifs sans encourir la sentence du péché.
Les voix qui réclament un tel changement d’enseignement sont devenues plus intransigeantes avec le moyen du « dialogue synodal » dont elles disposent désormais. Des évêques et des cardinaux appellent ouvertement à un changement d’enseignement, et l’Académie pontificale pour la vie (PAV) de Rome a fait de la remise en question de l’interdiction totale de la contraception par l’Église un point essentiel de ses dernières conférences, de ses livres et de ses commentaires sur les médias sociaux.
Dans la tempête de dissensions qui s’est levée dans les eaux toujours changeantes du monde séculier dans lequel nous vivons, les catholiques fidèles sont forcés de faire face à la dure question : cet enseignement peut-il changer ? L’interdiction totale de la contraception par l’Église peut-elle être modifiée par le pape ou par quiconque ?
Les possibilités logiques de changement de la doctrine
Pour l’instant, considérons ce qu’il serait nécessaire de dire pour que l’enseignement change. Nous serons alors en mesure d’examiner les arguments pour et contre.
Pour que la condamnation de la contraception par l’Église change et soit vraie, soit l’affirmation selon laquelle la contraception est un péché grave est fausse, soit elle était vraie auparavant mais ne l’est plus parce que la nature du mariage et des rapports sexuels a changé. Ce qui n’est pas possible, c’est que la nature du mariage et des relations sexuelles reste la même et que l’usage de la contraception soit à la fois un péché universel et moralement acceptable dans certains cas.
La contradiction logique d’une négative universelle est une affirmative particulière, et la contradiction d’une affirmative universelle est une négative particulière. La contradiction de l’affirmation « la contraception n’est jamais moralement bonne » est l’affirmation « la contraception est parfois moralement bonne ». Ou, en d’autres termes, la contradiction de l’affirmation « la contraception est toujours un péché grave » est l’affirmation « la contraception, parfois, n’est pas un péché grave ».
Cela peut peut-être commencer à éclairer l’insistance de l’Académie pontificale pour la vie à dire que ce qu’elle préconise est simplement l’autorisation de la contraception « dans certaines circonstances ». L’Académie souligne qu’elle ne propose pas un renversement complet de l’enseignement ou la promotion de la contraception comme étant toujours moralement bonne et acceptable. Elle « développe l’enseignement » en « discernant » les circonstances dans lesquelles l’interdiction ne s’applique pas.
De telles affirmations ignorent la logique et accomplissent tout ce qui est nécessaire dans le but pratique de présenter la contraception comme quelque chose qui peut être considéré comme moralement bon. Elle laisse la détermination des circonstances qui justifient son utilisation au jugement prudentiel du couple en question. En d’autres termes, l’utilisation de la contraception est devenue une question de prudence plutôt qu’un commandement strict et universel qui oblige tout le monde, sans exception.
En affirmant de façon apparemment anodine que « dans certaines circonstances » la contraception est moralement bonne, ce qui a été proposé est en fait la contradiction directe de l’interdiction négative universelle, selon laquelle la contraception n’est jamais moralement bonne et ne peut donc jamais être utilisée par un couple marié.
Lire la suite« Roe c. Wade est renversé, mais la lutte n’est pas finie! » Entrevue avec l’Abbé J.-Réal Bleau
L’abbé Joseph-Réal Bleau avec son livre sur l’avortement publié lors de son doctorat en Théologie morale en 1971.
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joanne D’Arc ©
Suite au renversement historique aux États-Unis de l’arrêt Roe c. Wade, il est légitime de se poser des questions sur l’avenir du Québec et du Canada au sujet de l’avortement. Allons-nous suivre les pas des États-Unis ou allons-nous continuer vers une culture encore plus progressive et « pro-choix »? Devrions-nous lutter contre ce qui jadis était inacceptable ou devrions-nous changer nos façons de penser et adhérer à l’esprit des temps modernes?
Lors de ce questionnement qui rend notre société perplexe, nous avons consulté l’abbé Joseph-Réal Bleau, auteur d’un livre sur l’avortement qu’il a publié lors de son doctorat en Théologie morale à l’université Grégorienne de Rome en 1971. Aujourd’hui, on peut facilement trouver ce livre aussi pertinent que l’encyclique de Jean-Paul II, Evangelium Vitæ, dont nous avons discuté avec l’abbé Francis Bégin.
À l’occasion de la publication de ses archives et conférences sur son site https://lumenc.org/#, nous présentons ainsi un entretien entre l’abbé J.-Réal Bleau et notre journaliste Joanne.
Joanne pour CQV : Quand vous avez publié votre livre en 1971, l’avortement n’était pas encore décriminalisé au Canada?
L’abbé J.-Réal Bleau : Pas complètement, mais il y avait déjà des tendances à légaliser l’avortement, de manière que ce soit un meurtre légal, évidement sans parler de meurtre.
Joanne pour CQV : Quelles tendances aviez-vous observées plus précisément dans ces temps-là?
L’abbé J.-Réal Bleau : Dans les années 60, on parlait beaucoup d’avortement dans les circonstances graves, par exemple lorsque la vie de la mère était en danger et on disait que dans de telles circonstances, l’avortement devrait être permis, mais la vérité, c’est que même dans de telles circonstances, l’avortement ne devrait pas être permis. Il y a de beaux exemples comme celui d’une docteure italienne qui se nommait Joanna (Gianna Beretta Molla) et qui a donné sa vie, car elle ne voulait pas d’avortement lors de l’accouchement de son quatrième enfant.
Lire la suiteJ.-H. Westen bloqué par le père Martin sur Twitter pour une critique de sa vision LGBT et de son maintien en poste au Vatican
À gauche, James martin, à droite, le pape François.
Piero Maresca — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : James Martin/Twitter
25 août 2022 (LifeSiteNews) — L’éminent prêtre jésuite pro-LGBT, le père James Martin, a bloqué sur son compte personnel jeudi John-Henry Westen, de LifeSite, sur Twitter.
Cette décision intervient après que le cofondateur de LifeSite eût critiqué la reconduction de Martin par le pape François dans son rôle de conseiller pour les communications du Vatican. M. Westen avait également appelé à prier pour le pape et l’Église.
Martin a annoncé jeudi sur Twitter que le pape François l’avait nommé pour un nouveau mandat de cinq ans en tant que conseiller du Dicastère pour la communication du Vatican. Il a également mis en lien une lettre écrite par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, datée du 21 mars 2022.
John-Henry Westen a réagi à cette nouvelle, notant sur Twitter que « le Vatican vient de doubler son soutien au prêtre pro-LGBT, le père James Martin. »
John-Henry a également appelé les catholiques à « prier pour la conversion du pape François. Priez pour l’Église ».
De nombreux fidèles ont été consternés au fil des ans par le bilan scandaleux du prêtre pro-LGBT, qui promeut les modes de vie homosexuels, contrairement à l’enseignement de l’Église catholique. Tous les reportages de LifeSite sur le père Martin peuvent être consultés en cliquant ici.
Contrairement à l’image d’une « Église de dialogue et d’inclusion » [promue par lui], Martin a utilisé son compte pour censurer les voix d’opposition.
En 2017, Martin a fait suspendre sur Twitter le groupe de défense catholique CatholicVote après s’être plaint d’un post fait dans l’humour qui aurait appelé à la violence.
Martin a également utilisé son compte Twitter pour promouvoir sa relation étroite avec le pape François. Au début du mois, il a révélé que François lui avait à nouveau écrit une lettre pour faire l’éloge de son « ministère » pro-LGBT.
Le pape aurait félicité le prêtre pour une conférence LGBT scandaleuse qu’il a récemment organisée et pour la « culture de la rencontre » qu’il promeut parmi les « catholiques LGBT. »
Les utilisateurs catholiques sur Twitter ont réagi avec sarcasme et humour à la décision de Martin de bloquer John-Henry Westen.
Assurez-vous de rester à l’écoute et de suivre tout le travail de John-Henry Westen sur Twitter en cliquant ici.
Quelle est la position réelle des autorités du Vatican sur la contraception ?
Par Voice of the Family — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : dragonstock/Adobe Stock
20 juillet 2022 — Un livre récent, Theological ethics of life: scripture, tradition, practical challenges, édité par le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, a soulevé de nouvelles inquiétudes quant à l’adhésion des autorités actuelles du Vatican aux principaux enseignements moraux de l’Église.
Le livre, publié par la Libreria Editrice Vaticana, rassemble les actes d’un séminaire d’étude interdisciplinaire promu par l’Académie pontificale pour la vie. Mgr Paglia, bien connu pour ses opinions dissidentes sur les enseignements de l’Église en matière d’éthique sexuelle, a expliqué que le séminaire visait à :
« Ouvrir un dialogue entre … différentes opinions, y compris sur des sujets controversés, en offrant de nombreux points de discussion. La perspective est donc de rendre un service au Magistère, d’ouvrir un espace de parole qui rende possible et encourage la recherche. C’est ainsi que nous interprétons le rôle de l’Académie ».
La discussion, selon Paglia, se déroulerait d’une manière analogue à la forme dialectique traditionnelle des quæstiones disputatæ (« questions disputées ») : « proposer une thèse et l’ouvrir au débat », dans l’espoir que le débat puisse ainsi permettre « d’entrevoir de nouvelles voies, afin de faire progresser la bioéthique théologique ».
Le débat que le livre promet d’ouvrir semble concerner la contraception et la fécondation artificielles — par exemple, en ce qui concerne les « conditions et les circonstances pratiques » qui pourraient rendre admissible le recours à des techniques contraceptives, tout en excluant les techniques qui sont abortives.
Selon l’enseignement moral catholique, tel que réaffirmé dans l’encyclique Humanæ vitæ (nº 14), tout recours à la régulation artificielle des naissances est intrinsèquement mauvais. Les tentatives visant à « ouvrir le débat » sur des enseignements moraux aussi fondamentaux de l’Église ne peuvent que menacer ses enseignements-clés sur le mariage et la finalité première de celui-ci : la procréation et l’éducation des enfants.
Mgr Paglia indique dans la préface du nouveau volume que l’étude a été motivée par les nombreuses sollicitations faites par le pape François dans ses discours et documents aux théologiens :
« Nous nous sommes donc demandé si nous écoutions vraiment l’enseignement du pape François. Prenons-nous ses paroles au sérieux de manière systématique, ne nous contentons-nous pas d’utiliser certaines de ses expressions singulières en dehors du contexte de sa réflexion globale ? Examinons-nous les implications que ses considérations ont pour la pensée théologique ? Si nous considérons Evangelii gaudium, Laudato si', Amoris lætitia et Veritatis gaudium dans cette perspective, nous nous rendons compte que les propositions que ces documents contiennent ouvrent un nouvel horizon pour la théologie et pour la tâche des théologiens, avec un fort accent sur le dialogue et l’enrichissement mutuel entre les différents types de connaissance. »
En réponse à l’appel de Mgr Paglia d’examiner les paroles et les actions du pape François dans le contexte de son pontificat, il est utile de revoir certaines des préoccupations précédentes qui ont été soulevées concernant l’assentiment du Saint-Père à l’enseignement de l’Église catholique sur les questions d’éthique sexuelle. Cette liste, publiée pour la première fois par Voice of the Family en février 2017, ne vise pas à être exhaustive, mais seulement à signaler la direction de la pensée du pape sur la base des preuves dont nous avons connaissance.
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Lire la suiteLe pape François devant Justin Trudeau, le pro-avortement : la société a négligé ses « devoirs » envers les « enfants à naître »
Le pape François s'exprimant à la Citadelle de Québec, le 27 juillet 2022.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CPAC/YouTube
28 juillet 2022, Québec (LifeSiteNews) — S’exprimant en présence du premier ministre canadien pro-avortement Justin Trudeau, le pape François a critiqué les « colonisations idéologiques » qui visent « les enfants à naître », et a défendu le rôle de l’Église dans la protection de la vie de « la conception à la mort naturelle ».
Le souverain pontife a fait ses commentaires à la Citadelle de Québec, où il a rencontré plusieurs dignitaires, dont Justin Trudeau et la gouverneure générale du Canada, Mary Simon.
Après un rituel païen de « smudging » qui faisait appel au « cercle sacré des esprits » [auquel le pape a malheureusement assisté, faisant scandale]*, François a prononcé un discours au cours duquel il a déploré une « mentalité colonisatrice » et évoqué la nécessité pour l’Église catholique de « promouvoir les cultures autochtones ».
Les « enfants à naître » sont les « oubliés »
Alors que le début de son discours était essentiellement consacré à la relation de l’Église catholique avec les peuples indigènes, François a ensuite abordé ce qu’il a décrit comme des « colonisations idéologiques » qui imprègnent la société moderne.
« Aujourd’hui encore, il ne manque pas de colonisations idéologiques qui contrastent avec la réalité de l’existence, étouffent l’attachement naturel aux valeurs des peuples et tentent d’éradiquer leurs traditions, leur histoire et leurs liens religieux », a-t-il déclaré.
La société moderne, remplie d’un sentiment de suffisance, « fait place à cette culture de l’annulation qui évalue le passé uniquement en fonction de certaines catégories actuelles », a-t-il déclaré.
Cela conduit à une « mode culturelle » qui néglige les « devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles de nos frères et sœurs », a déclaré François, y compris « les enfants à naître ».
« Ainsi s’implante une mode culturelle qui uniformise, rend tout identique, ne tolère pas les différences et se concentre uniquement sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus, négligeant souvent les devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles : les pauvres, les migrants, les personnes âgées, les malades, les enfants à naître », a déclaré François.
Ils deviennent les « oubliés des sociétés d’abondance », a-t-il poursuivi, et sont alors « jetés comme des feuilles sèches à brûler ».
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