Le premier ministre belge convoque le nonce pour les propos du pape François qualifiant l’avortement de « meurtre »
Le Pape François.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Shutterstok
8 octobre 2024, Bruxelles (LifeSiteNews) — Le premier ministre belge Alexander De Croo a convoqué le nonce apostolique en Belgique suite à la condamnation de l’avortement par le pape François lors de sa visite papale.
Le 3 octobre, le premier ministre Alexander De Croo a déclaré à la Chambre des représentants que le fait que le pape François ait qualifié l’avortement de « meurtre » lors d’une conférence de presse en vol constituait un excès de pouvoir, oubliant apparemment que l’Église catholique a juridiction sur tous les États et gouvernements.
« Il est absolument inacceptable qu’un chef d’État étranger fasse de telles déclarations sur la prise de décision démocratique dans notre pays », a-t-il déclaré.
« Nous n’avons pas besoin de leçons sur la manière dont nos parlementaires approuvent démocratiquement les lois », a poursuivi M. De Croo. « Heureusement, l’époque où l’Église dictait les lois dans notre pays est depuis longtemps révolue ».
« Mon message sera très clair : ce qui s’est passé là est inacceptable », a-t-il déclaré.
Lire la suiteLe Pape François propose la béatification du Roi Baudoin, qui a refusé de signer en 1990 la loi dépénalisant l’avortement en Belgique
Le Roi Baudoin et la Reine Fabiola.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Dulière/Wikimedia Commons
Lors de sa visite en Belgique, le Pape François a annoncé qu’il lancerait le procès de béatification du Roi Baudoin à son retour à Rome. Pendant la messe dominicale célébrée dans le stade Roi Baudouin, le pape a exprimé le souhait que le monarque, « exemple d’homme de foi, illumine les gouvernants », rapporte Aleteia.
La veille, alors qu’il se recueillait sur la tombe de Baudoin dans la crypte royale de l’église Notre-Dame de Laeken, le pape avait salué le « courage » du celui qui avait choisi de « quitter son poste de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ».
En effet, en 1990, le Roi Baudoin, catholique fervent, refusa de sanctionner la loi dépénalisant l’avortement en Belgique — dans le cadre de cette monarchie constitutionnelle les lois doivent être signées par le roi. Selon Wikipédia :
En 1990, celui-ci refuse, selon sa conscience, de sanctionner cette loi qui propose la dépénalisation conditionnelle de l’avortement. Le 30 mars, Baudouin écrit au Premier ministre Wilfried Martens : « Ces derniers mois, j’ai pu dire à de nombreux responsables politiques ma grande préoccupation concernant le projet de loi relatif à l’interruption de grossesse. […] Ce projet de loi soulève en moi un grave problème de conscience. […] Vous comprendrez donc pourquoi je ne veux pas être associé à cette loi. En signant ce projet de loi et en marquant en ma qualité de troisième branche du pouvoir législatif, mon accord avec ce projet, j’estime que j’assumerais inévitablement une certaine coresponsabilité. Cela, je ne puis le faire pour les motifs exprimés ci-dessus. » Le Souverain invite dès lors « le gouvernement et le Parlement à trouver une solution juridique qui concilie le droit du Roi de ne pas être forcé d’agir contre sa conscience et la nécessité du bon fonctionnement de la démocratie parlementaire ».
Le Conseil des ministres d’alors déclara le roi « dans l’impossibilité de régner » (geste sans doute inconstitutionnel puisque la Constitution belge, entre autres, ne prévoit le cas d’« impossibilité de régner » qu’en cas de maladie du roi, ce qui n’était pas le cas à ce moment-là). Le roi fut rétabli par un vote des Chambres réunies.
Lire la suiteLes Coptes orthodoxes rompent le dialogue avec le Vatican à cause des « bénédictions » homosexuelles
Le patriarche copte orthodoxe Tawadros II.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Coptic Orthodox Church/YouTube
11 mars 2024, Wadi El-Natrun, Égypte (LifeSiteNews) — L'Église copte orthodoxe a condamné les bénédictions homosexuelles et a suspendu son dialogue œcuménique avec l'Église catholique, évoquant un « changement de position » du Vatican à propos de l'homosexualité.
Dans une déclaration publiée le 7 mars, l'Église copte orthodoxe a annoncé qu'elle mettait fin à son dialogue avec l'Église catholique :
Après avoir consulté les Églises sœurs de la famille orthodoxe orientale, il a été décidé de suspendre le dialogue théologique avec l'Église catholique, de réévaluer les résultats obtenus depuis le début du dialogue, il y a vingt ans, et d'établir de nouvelles normes et de nouveaux mécanismes pour que le dialogue se poursuive à l'avenir.
Les Coptes orthodoxes — dirigés par le patriarche de l'Église copte orthodoxe Tawadros II d'Alexandrie — n'acceptent pas l'autorité du pontife romain, bien que le dialogue entre Rome et les Coptes soit en cours depuis 1973.
Lire la suiteJordan Peterson dénonce la fixation du pape François sur le « changement climatique » : « Il devrait sauver les âmes »
Le Dr Jordan B. Peterson.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : EWTN/YouTube
16 février 2024, Toronto (LifeSiteNews) — L’éminent psychologue canadien anti-woke Jordan Peterson a blâmé le pape François pour avoir négligé le salut des âmes et s’être concentré sur le « changement climatique » et a critiqué les tentatives visant à « adapter » l’Église catholique depuis les années 1960 et le Concile Vatican II.
Le 11 février, M. Peterson s’est entretenu avec le journaliste Colm Flynn de la chaîne de télévision Eternal Word Television Network (EWTN) sur divers sujets, notamment la guérison miraculeuse de sa femme Tammy d’un cancer, la perte de foi généralisée dans l’Église catholique depuis les années 1960 et l'obsession du pape François sur le « changement climatique ».
« Cela ne marche pas. C’est superficiel », a-t-il déclaré, dénonçant les « guitares et les hippies » qui ont proliféré dans l’Église après les années 60 et Vatican II.
Peterson a expliqué que la religion est « censée être une invitation à la grande aventure de la vie ».
« Quelle est la grande aventure de la vie ? », a-t-il demandé.
« Prenez votre croix et suivez-moi », a répondu Peterson, citant Jésus dans l’Évangile de Matthieu.
Lire la suiteL’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille demande au pape François de démettre de ses fonctions le cardinal Víctor Manuel Fernández
Le pape François.
Par le Dr Thomas Ward (Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille) — Traduit par Campagne Québec-Vie— Photo : Benhur Arcayan/Malacañang Photo Bureau/Wikimedia Commons
L’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille demande formellement au pape François de démettre de ses fonctions le cardinal Víctor Manuel Fernández.
L’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille (JAHLF) se sent obligée d’exprimer son étonnement et sa perplexité devant le fait que le cardinal Víctor Manuel Fernández ait accepté le rôle de préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi alors qu’il a écrit, au cours des dernières décennies, des livres scandaleux de nature érotique qui frôlent la pornographie et qui contiennent des passages contraires à l’enseignement traditionnel de l’Église, en particulier ses ouvrages « Sáname con tu boca - El arte de besar » (« Guéris-moi avec ta bouche : L’art du baiser ») et « La Pasión mística —espiritualidad y sensualidad » (« La Passion mystique - spiritualité et sensualité »). Loin de se rétracter sur les passages honteux que contiennent ces ouvrages, le cardinal Fernandez s’est contenté de déclarer qu’il ne les aurait pas publiés aujourd’hui et qu’il en a interdit la réimpression.
La littérature sensuelle et mystique pour laquelle le cardinal a une propension particulière est l’un des pires maux de notre époque dans la mesure où, sous couvert de spiritualité, elle ne fait en réalité que justifier les pires excès de la révolution sexuelle qui corrompt profondément notre société et conduit notre jeunesse à l’abîme.
Lire la suiteLe cardinal Müller au pape François : La bénédiction des couples homosexuels est « impossible » et « blasphématoire »
Le cardinal Gerhard Müller.
Par Andreas Wailzer — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : LifeSiteNews
21 décembre 2023 (LifeSiteNews) — Le cardinal Gerhard Müller a publié une réponse au document controversé du Vatican, Fiducia Supplicans (FS), déclarant que les « bénédictions » de couples homosexuels constituent un « blasphème » et que le document est « autocontradictoire ».
Dans une longue réfutation publiée par de nombreux médias en quatre langues, le cardinal Müller explique que « la difficulté de bénir une union ou un couple est particulièrement évidente dans le cas de l’homosexualité ».
« En effet, dans la Bible, la bénédiction est liée à l’ordre que Dieu a créé et qu’il a déclaré bon. Cet ordre est fondé sur la différence sexuelle de l’homme et de la femme, appelés à ne faire qu’une seule chair ».
« Bénir une réalité contraire à la création n’est pas seulement impossible, c’est un blasphème ».
« À la lumière de ce qui précède, un catholique fidèle peut-il accepter l’enseignement de FS ? », a demandé le cardinal Müller.
Lire la suiteFiducia supplicans et le défi pour 2024
Par Maria Madise (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : angel nt/Adobe Stock
Juste avant Noël, le 18 décembre 2023, le monde catholique a été secoué par Fiducia supplicans, une déclaration de haut rang magistériel, publiée par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF). Le document a été signé par le cardinal Victor Manuel Fernández, nouveau préfet du DDF, et cosigné ex audentia par le pape François. Que ce document — qui permet au clergé catholique de bénir des couples vivant ensemble en dehors du mariage chrétien (y compris des couples homosexuels) dans certains contextes non liturgiques — ait été accueilli favorablement ou avec inquiétude, il a occupé une place importante dans l’actualité pendant la période de Noël. Des commentaires perspicaces ont déjà été rédigés (par exemple par Edward Feser et Roberto de Mattei) et il ne fait aucun doute qu’il y en aura d’autres dans les semaines et les mois à venir, au fur et à mesure que les implications du document seront mieux comprises. D’ores et déjà, de nouvelles et fortes voix de résistance à la révolution dans l’Église, dont des conférences épiscopales entières, se sont élevées contre de telles bénédictions — beaucoup provenant d’Afrique, suggérant que le pape des périphéries a mal calculé les périphéries, mais aussi des évêques de Pologne, de Hongrie, du Kazakhstan et d’ailleurs. Alors que les erreurs évidentes de Fiducia supplicans sont examinées, le défi qui se présente à nous est de revenir à la plénitude de la vérité concernant l’enseignement moral catholique sur le mariage et la famille.
Les dommages que le document causera inévitablement ont déjà été bien résumés par d’autres. Premièrement, il confirmera les personnes dans le péché et leur refusera l’attention véritablement pastorale qui leur offrirait l’opportunité de transformer leur vie. Il n’est ni charitable ni miséricordieux de cacher aux gens la vérité sur leur état spirituel lorsque cela les prive de la motivation nécessaire pour se détourner d’une vie de péché qui menace de les couper de Dieu pour l’éternité. Deuxièmement, cela affaiblit encore l’autorité de l’Église en créant le type de désunion que l’on observe dans les dénominations protestantes où l’application de la doctrine varie d’un ministre à l’autre. Il y aura un fossé de plus en plus profond entre les « gentils prêtres » qui bénissent les couples de même sexe et les « prêtres rigides » qui refusent de telles bénédictions. Aux nomades liturgiques à la recherche d’une messe plus respectueuse, s’ajouteront des nomades moraux à la recherche d’une paroisse où de telles occasions de scandale sont évitées, et d’autres encore à la recherche d’une paroisse où leur relation pécheresse sera cautionnée par une bénédiction ; en un mot, cela générera encore plus de fragmentation et de confusion. Troisièmement, l’appel à la conversion des non-catholiques sera sapé. Les luthériens ou les anglicans, par exemple, qui envisagent d’entrer dans l’Église catholique, pourraient raisonnablement se demander quel en serait l’intérêt, si l’on y trouve les mêmes « partis » et les mêmes contradictions que dans leurs propres communautés. L’Église catholique a toujours été le phare de la morale chrétienne, orientant toutes les personnes de bonne volonté — catholiques et non-catholiques — vers la défense des principes de la loi naturelle en tant que fondement de la société civilisée. Se détourner de la proclamation sans ambiguïté de l’enseignement de l’Église sur un sujet aussi important que les actes homosexuels est considéré comme un pas décisif vers l’abandon de l’enseignement pérenne sur le mariage et la famille, ouvrant l’Église à un déluge d’attaques internes bien connues des protestants dont les autorités ont pratiquement abandonné l’enseignement de ces principes.
Lire la suiteAnalyse de « Fiducia supplicans » par le Père Janvier Gbénou — première partie
Par le Père Janvier Gbénou — Photo : AungMyo/Adobe Stock
« Fiducia supplicans » est-elle une bénédiction pour l’Eglise Catholique ? (1)
Tout lecteur de ce texte est vivement encouragé à le montrer à son curé (ou à son évêque) et à demander son avis sur la véracité des lignes suivantes. Cette contribution est composée de deux parties. La première constitue une brève réflexion d’un prêtre et de plusieurs familles catholiques africaines sur la Déclaration « Fiducia supplicans » (FS). La seconde partie¹ montrera comment un prêtre catholique pourrait accueillir et bénir les personnes homosexuelles et les personnes divorcées remariées, tout en restant fidèle à Jésus-Christ et à la Tradition de l’Eglise Catholique.
1. Le positif et les négatifs de « Fiducia supplicans »
FS a le mérite de rappeler que les chrétiens doivent aimer tous leurs frères et sœurs homosexuelles (ou divorcés remariés), en suivant l’exemple de Jésus-Christ qui a aimé tous les pécheurs et est devenu « une bénédiction qui nous a tous sauvés » (1 FS). Cependant, cette déclaration contient plusieurs erreurs. Concentrons-nous sur trois erreurs importantes qui devraient emmener tout évêque fidèle à Jésus à demander que cette déclaration soit réécrite.
La première erreur c’est d’autoriser la bénédiction des couples homosexuels et des couples divorcés remariés, ce qui est différent de la bénédiction des individus : « il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » (31 FS). La seconde erreur c’est d’avoir oublié qu’il existe une obligation morale d’éviter le scandale (cf. Matthieu 18, 6-7 ; Marc 9, 42 ; Luc 17, 1-2 ; Familiaris Consortio 84 ; Lettre aux Evêques de l’Eglise Catholique, Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 14 septembre 1994, 4), c’est-à-dire que le prêtre qui bénit des homosexuels (ou des divorcés remariés) doit éviter qu’aussi bien les personnes qui demandent la bénédiction que tout observateur extérieur soient emmenés à penser que le péché est accepté. La troisième erreur c’est l’absence de l’Evangile de la conversion avec l’omission remarquable de ce dernier mot dans tout ce document concernant des situations de péché grave (cf. Marc 1, 14-15 ; Jean 8, 10-11).
Lire la suite« Fiducia supplicans » autorise la bénédiction de couples homosexuels, sous conditions
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : Shutterstock
Pour les médias mainstream, l’affaire est dans le sac. « Le Vatican autorise la bénédiction hors liturgie des couples de même sexe », proclame article après article ; BFMTV ajoute : « Une première. » L’idée que l’Eglise catholique accepte désormais de bénir les paires homosexuelles en tant que telles est dès lors acquise dans les esprits ; d’ailleurs Vatican News dit à peu près la même chose en titrant : « Une déclaration doctrinale ouvre la bénédiction à des couples irréguliers », en précisant dès le premier paragraphe de la dépêche que cela doit se faire hors liturgie : « Fiducia supplicans du dicastère pour la Doctrine de la foi, approuvée par le Pape, offre la possibilité de bénir les couples formés par des personnes de même sexe, en dehors cependant de toute ritualisation et imitation du mariage. La doctrine sur le mariage ne change pas et la bénédiction ne signifie pas l’approbation de l’union. »
La déclaration Fiducia supplicans (« La confiance suppliante du peuple fidèle de Dieu ») souligne, il est vrai, qu’il s’agit d’apporter une réponse pastorale à une « situation de péché ». « Même lorsque la relation avec Dieu est obscurcie par le péché, il est toujours possible de demander une bénédiction, en lui tendant la main, comme l’a fait Pierre dans la tempête », proclame l’un des tout derniers paragraphes de cette longue déclaration signée par le préfet du dicastère, le cardinal Victor Manuel dit « Tucho » Fernandez, récemment amené de Buenos Aires à Rome par le pape François qui ne cache pas sa proximité spirituelle et intellectuelle avec le prélat argentin. Le pape a d’ailleurs signé la déclaration qui lui a été présentée par le cardinal. Avec ses 45 articles et sa publication simultanée en italien, français, anglais, allemand et espagnol, on peut penser que Fiducia supplicans a été mûrement réfléchi ; il s’agit d’ailleurs d’une sorte d’exégèse des Responsa très bavards et passablement alambiqués adressés à deux des cinq cardinaux qui avaient présenté leurs premières questions, notamment au sujet de la possibilité de bénir les couples de même sexe, au mois de juillet.
Lire la suiteMgr Strickland destitué du diocèse de Tyler par le pape François : voici sa noble réaction de pasteur fidèle
Mgr Joseph Strickland.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : St. Philip Institute/YouTube
Le 11 novembre au matin le pape François a décidé de retirer Mgr Joseph Strickland de ses fonctions à la tête du diocèse de Tyler, au Texas. Cette décision personnelle du pape (surtout si elle a été prise « in forma specifica ») n’est pas susceptible d’un recours canonique, c’est le fait du prince. Vu le rôle et le pouvoir du pape, qui est un monarque au sommet d’une structure hiérarchique, monarque que nul dans l’Eglise ne peut juger, il ne s’agit pas d’un scandale en soi. Reste le goût amer de l’injustice qu’il est impossible de contester canoniquement, d’autant plus qu’aucune raison de fond n’a été avancée pour justifier cette brutale éviction d’un évêque fidèle, qui ne comptait l’an dernier, pour un troupeau modeste de quelque 120 000 âmes, pas moins de 21 séminaristes. Mgr Strickland a réagi à sa destitution de manière admirablement surnaturelle ; le texte de son premier entretien sur le sujet est intégralement disponible ci-dessous.
Aucun fait précis n’est en effet reproché à ce successeur des apôtres. Il demeure évêque, sans que l’on sache pour l’instant si à l’âge relativement précoce de 65 ans il sera nommé évêque in partibus d’un diocèse sans fidèles ou simplement relégué au rang d’évêque émérite de Tyler.
Mgr Strickland, destitué de Tyler en raison de propos violents ?
On peut énumérer un certain nombre de torts supposés du point de vue de la Rome actuelle : une grande fidélité à l’enseignement traditionnel de l’Eglise, des prises de position nettes sur le refus de la communion aux responsables politiques qui font la promotion de l’avortement (ce qui encourt l’excommunication automatique), les déclarations critiques à l’égard de la confusion doctrinale que sème le pape François, l’ouverture à la messe traditionnelle en opposition au motu proprio Traditionis custodes, l’accueil pendant un temps d’une ancienne Dominicaine du Saint-Esprit, Mère Marie Ferréol, expulsée de sa communauté et de la vie religieuse par une décision similaire émanant in fine du pape François lui-même, mais émaillée de nombreuses irrégularités canoniques.
Il avait notamment tweeté : « Je crois que le pape François est le pape mais il est temps pour moi de dire que je récuse son programme de sape du dépôt de la foi. Suivez Jésus. »
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