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Le « mariage gai » : ce n'est pas gai, et ce n'est pas un mariage

Chesterton.jpgLe penseur et écrivain G. K. Chesterton

Par Dale Alquist de Crisis Magazine -- traduit par Campagne Québec-Vie

L'une des questions pressantes à l'époque de Chesterton portait sur le « contrôle des naissances ». Non seulement Chesterton s'opposait-il à cette idée, mais aussi aux termes mêmes utilisés pour l'exprimer, puisque ces derniers signifiaient tout autre chose que ce qu'ils semblaient dire. Le « contrôle des naissances » veut en fait dire pas de naissances et pas de contrôle.

Je peux très bien imaginer Chesterton avoir aujourd'hui les mêmes objections face au « mariage gai ». L'idée en soi est mauvaise, mais aussi le nom. Ce n'est pas gai et ce n'est pas un mariage.

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Chesterton a été constamment exact dans ses déclarations et ses prophéties, car il comprenait que tout ce qui attaquait la famille était mauvais pour la société. Voilà pourquoi il s'est prononcé contre l'eugénisme et la contraception, contre le divorce et « l'union libre » (d'autres termes qu'il n'aimait pas pour leur malhonnêteté) mais aussi contre l'esclavage financier, l'éducation compulsivement soutenue par l'État et les mères qui engagent d'autres personnes pour faire le travail qui leur est destiné au départ. Nous ne risquons pas de nous tromper en disant que Chesterton s'est positionné contre toutes les tendances et modes qui continuent de nous affliger aujourd'hui, car toutes ces tendances et modes détruisent la famille. Le Grand Gouvernement essaie de remplacer l'autorité de la famille et les grandes entreprises tentent de remplacer l'autonomie de la famille. Il y a une pression commerciale et culturelle constante sur le père, la mère et l'enfant. Ils sont minimisés et marginalisés et oui, source de moqueries. Mais, comme Chesterton le dit : «Ce triangle de truismes (vérités), formé par le père, la mère et l'enfant, ne peut pas être détruit; il peut seulement détruire les civilisations qui n'en tiennent pas compte».

Cette dernière attaque contre la famille n'est ni la dernière, ni la pire. Mais elle provoque un choc, et ce, même malgré le processus de désensibilisation que les médias et l'industrie du divertissement ont tenté de mettre en place depuis plusieurs années. Ceux qui ont essayé de se prononcer contre la normalisation de l'anormal ont été soit insultés, soit réduits au silence, tout comme l'a été Chesterton d'ailleurs, lorsqu'il a essayé d'argumenter contre les philosophies éphémères qui étaient promues par les grands journaux de son époque. En 1926, il a averti ses lecteurs de la sorte:« La prochaine grande hérésie sera une attaque sur la moralité, particulièrement sur la moralité sexuelle.» Son avertissement est passé inaperçu, et la moralité sexuelle s'est délabrée progressivement. Mais rappelons-nous que tout cela a commencé avec le contrôle des naissances, contrôle qui est venu changer la notion de l'acte sexuel, transformant cet acte d'amour en un acte égoïste. La promotion et l'acceptation des relations sexuelles stériles, sans vie, et égoïstes ont logiquement progressé vers l'homosexualité.

Chesterton démontre que le problème de l'homosexualité, abordé comme un ennemi de la civilisation, remonte à assez loin dans le temps. Dans «L'homme éternel», il décrit l'adoration des éléments de la nature et la mythologie comme des choses qui auraient créé une perversion parmi les Grecs. « De la même façon dont ils sont devenus artificiels en adorant la nature, ils sont devenus non virils en adorant l'homme.» Tout jeune homme, explique-t-il, «qui a la chance de grandir de façon saine et simple» est naturellement repoussé par l'homosexualité, car «cela s'éloigne de la vérité humaine ou du simple bon sens.» Il soutient que si nous essayons d'agir de façon indifférente face à cette problématique, nous nous fourvoyons. Lorsqu’une «perversion devient une convention», c'est souvent à cause de «l'illusion du caractère familier».

Dans «Hérétiques», Chesterton prophétise la mauvaise utilisation du mot «gai». Il discute de« la philosophie très puissante et très sombre d'Oscar Wilde. C'est la religion du carpe diem.» Carpe diem veut dire «saisis le jour», fais ce que tu veux et ne pense pas aux conséquences, vis seulement pour le moment présent. «Mais la religion du carpe diem n'est pas la religion des gens heureux, mais des gens très malheureux.» Elle porte en elle le désespoir et l'impuissance. Quand le sexe est seulement un plaisir momentané, quand il n'offre rien au-delà de sa nature propre, il n'apporte aucun accomplissement. Il devient littéralement un acte sans vie. Et comme Chesterton écrit dans son livre «St. François d'Assise», lorsque la relation sexuelle cesse d'être la servante, elle tyrannise. Ceci est probablement l'analyse la plus profonde du problème des homosexuels : Ils sont esclaves du sexe. Ils essaient de «pervertir l'avenir et défaire le passé.» Ils ont besoin d'être libérés.

Le péché a ses conséquences. Pourtant, Chesterton a toujours soutenu l'idée que nous devions condamner le péché et non pas le pécheur. Et personne n'arrive à montrer davantage de compassion pour ceux qui sont tombés que G.K. Chesterton. Lorsqu'il parle d'Oscar Wilde, qu'il surnomme «le chef des décadents», il explique que même s'il a posé des actes «monstrueusement mauvais», il a aussi atrocement souffert pour cela, allant dans une prison terrible, où il a été oublié par tous ceux qui appuyaient auparavant son esprit de rébellion. «C'est terrible, car sa vie est désormais complète. Votre vie et la mienne sont encore incomplètes, puisque nous n'avons pas encore payé pour nos péchés. Certains pourraient dire que sa vie a été parfaite, un peu comme s'ils parlaient d'une équation parfaite; les deux côtés se compensent. D'une part, nous avons la saine horreur du mal; de l'autre, la saine horreur de la punition.»

Chesterton mentionne le comportement homosexuel de Wilde comme étant un péché «hautement civilisé», quelque chose qui était une affliction plus douloureuse pour les personnes vivant parmi les classes sociales riches et cultivées. Ce péché n'a jamais été une tentation pour Chesterton, et il dit que ce n'est pas une grande vertu pour nous de ne pas commettre un péché pour lequel nous n'avons jamais été tenté. Voilà une autre raison pourquoi nous devons traiter nos frères et sœurs homosexuels avec compassion. Nous connaissons déjà assez bien nos propres faiblesses et tendances au péché. Philo d'Alexandrie disait : «Soyez gentils, car tous ceux que vous rencontrez livrent un dur combat.» Mais la compassion ne devrait jamais faire de compromis avec le mal. Chesterton nous indique cet équilibre : notre vérité ne doit pas être impitoyable, mais notre pitié ne peut pas non plus être contraire à la vérité. L'homosexualité est un désordre. C'est contraire à l'ordre établi. Les actes homosexuels sont des péchés, et sont donc contraire à l’ordre donné par Dieu. Ces actes ne pourront jamais être normaux. Comme Père Brown, fameux détective créé par Chesterton, le dit : «Les hommes peuvent volontairement maintenir un certain niveau de Bien à l'intérieur d’eux, mais aucun homme n'est en mesure de contrôler le niveau de Mal en eux. C'est un chemin qui se creuse toujours plus profondément vers le bas.»

Le mariage doit être entre un homme et une femme. C'est dans l'ordre normal des choses. Et l'Église catholique enseigne même que c'est un ordre sacramentel, avec des implications divines. Le monde a fait du mariage une bonne plaisanterie, maintenant que les unions homosexuelles se sont multipliées. Mais ce sont des hommes et des femmes hétérosexuels qui ont frayé cette voie vers la décrépitude. Le divorce, qui est une chose anormale, est maintenant traité comme normale. La contraception, une autre chose anormale, est maintenant traitée comme normale. L'avortement n'est toujours pas normal, mais est légal. Rendre légal le «mariage» homosexuel ne le rendra pas normal pour autant, mais va ajouter à la confusion de la mentalité d'aujourd'hui. Et notre civilisation va continuer sa spirale vers le fin fond de la médiocrité. Mais la prophétie de Chesterton demeure : Nous ne pourrons pas détruire la famille. Nous nous détruirons simplement en ne tenant pas compte de la famille.»



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