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Le 25 décembre est la vraie date de la Nativité du Christ


L'adoration des bergers par Bartolomé Esteban Murillo.

Par Pierre-Alain Depauw (Médias-Presse-Info) — Photo : Wikimedia Commons

Nous recevons ce texte et nous croyons utile de le mettre à disposition de nos lecteurs.

Des rumeurs tenaces

  • les récits de l’enfance chez Matthieu et Luc seraient des écrits tardifs voire des fictions ou légendes sans fondement historique…
  • la date actuelle Noël le 25 décembre aurait été décidée pour christianiser la fête romaine de Sol Invictus, le « Soleil invaincu », qui célébrait le solstice d’hiver…

Des études récentes apportent des éléments de réponse

Un manuscrit de la grotte 4 de Qumrân contient un calendrier des services du Temple, qui indique, pour chaque semaine de l’année, la classe sacerdotale qui doit y officier. On y découvre lors de quelle semaine la classe de Zacharie, père de Jean le Baptiste prenait son service : dans la première année d’un cycle de six ans, le huitième mois de l’année, dans la semaine du 24 au 30. Cela correspond à la fin de notre mois de septembre (le calendrier byzantin fête justement la conception de Jean-Baptiste le 23 septembre) : si Jean le Baptiste est né 9 mois plus tard, vers le 24 juin, c’est pour nous la « Saint-Jean ».

Quel rapport avec Noël ?

Les récits de l’enfance rapportent que l’ange Gabriel annonce à Marie que « sa cousine en est à son 6e mois », ce qui indique que Jésus naîtra 6 mois après Jean le Baptiste, c’est-à-dire 6 mois après le 24 juin, soit au plus près du 24 décembre.

Il y a donc une grande cohérence entre la précision des coutumes juives et les évangiles de l’enfance, dans Luc (1, 5-13) pour Zacharie, et Luc (1, 36) pour Élisabeth.

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Pourtant, dans les premiers temps, c’est le 6 janvier qui était privilégié car il s’inspirait de la fête juive d’Hanoukka qui, selon le calendrier lunaire, est célébrée entre le 25 décembre et le 6 janvier. C’est la fête de la Lumière et de la Dédicace du Temple. Pourquoi le Fils de Dieu n’aurait-il pas décidé d’utiliser ces symboles connus pour choisir le moment de sa venue ?

Ajoutons que saint Jean Chrysostome (345-407) a écrit : Le grand prêtre seul entrait une fois l’année dans le Saint des Saints… Alors que Zacharie est entré dans le Saint des Saints, c’est alors qu’il a reçu l’heureuse nouvelle de la naissance de Jean. Zacharie est sorti du temple et Élisabeth a conçu après le mois de septembre. C’est, après le mois de mars, le sixième de la grossesse d’Élisabeth, que Marie commença à concevoir. Or, en comptant neuf mois… nous arriverons au mois présent (décembre) dans lequel est né Jésus-Christ Notre Seigneur. (Homélies sur la fête de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ.h)

Concernant les fêtes païennes du solstice d’hiver, elles étaient nombreuses dans l’Antiquité : culte iranien de Mithra, du dieu Yule chez les Vikings, Saturnales des Romains, etc. En effet, ce moment de l’année où le soleil recommence à croître porte une symbolique pleine d’espérance. D’ailleurs, l’empereur Aurélien, en 274 de notre ère, a solennisé la très ancienne fête du « Soleil Invaincu » à la date du solstice d’hiver le 21 décembre suivant le calendrier solaire, ou 25 décembre suivant le nôtre. La cruelle répression aux contrevenants de ce culte indique qu’à une époque où la foi chrétienne ne jouissait d’aucune reconnaissance officielle, la Nativité était déjà célébrée par les chrétiens à cette date, connue par l’empereur, ce dont témoigne sa volonté de les démasquer.

Ainsi sait-on que l’Église n’a pas eu besoin de « christianiser » les fêtes païennes, selon ce qui est répandu un peu partout, elle avait tous les éléments pour fêter la naissance du Christ à la date la plus juste.

Sabine Perouse



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