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La Croix de Jésus, source de notre gloire


Jésus portant sa croix selon El Greco

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de la Toussaint) — Photo (côtés flous rajoutés) : National Museum of Decorative Arts/Wikimedia Commons

Aujourd’hui, saint Paul pleure devant les chrétiens qui sont devenus les ennemis de la croix du Christ, et mettent leur fierté dans les plaisirs de la chair : ce qui devrait plutôt les couvrir de honte et de confusion. C’est comme si l’Apôtre voyait d’avance la triste décadence actuelle de l’Église, souillée par la très grave immoralité d’un important nombre de baptisés qui vont jusqu’à se glorifier de leur comportement dégradant d’homosexuels. « Il en est plusieurs, dit-il, dont je vous ai souvent parlé, et j’en parle encore avec larmes, qui se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Leur fin, c’est la perdition… » (Phil. 3 18-20). Ces malheureux, en insensés, courent à leur perte éternelle : c’est ce qui afflige tant l’Apôtre qui n’a pas épargné ses peines pour les conduire au Christ.

Un disciple de Jésus-Christ n’a rien dont il peut être glorifié si ce n’est de sa participation à la croix du Christ. Car l’honneur d’un chrétien est essentiellement lié à la croix de Jésus, concrètement aux souffrances que la grâce de Dieu le rend capable d’endurer pour témoigner de sa foi et de son amour à l’égard de son seul Seigneur et Sauveur. Le chrétien qui vit dans la constante recherche des plaisirs des sens, sans souci d’observer les commandements, et sans aucun esprit de mortification, n’est pas un véritable disciple de Jésus.

Le détachement, les mépris, les humiliations de toutes sortes, une patience invincible au sein des haines allumées contre lui et des violences qui lui sont faites, un amour de Jésus et des âmes qui ne s’arrête devant aucun obstacle, voilà la source de l’immense honneur dont Dieu comble les vrais amis de son Fils unique. C’est lorsqu’il apparaît faible aux yeux du monde, dépourvu de toutes les ressources humaines dans lesquelles les puissants mettent leur gloire que le fidèle disciple de Jésus Christ est grand et glorieux. « Pour moi, puissé-je ne pas me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus Christ ! », pouvait dire saint Paul (Gal. 6 14).

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La fermeté dans le témoignage clair rendu à l’Évangile, dans la défense des vérités divines et des institutions sur lesquelles Jésus a fondé son Église, telle est la marque du véritable esprit catholique. Mais, comme il y a une fausse charité, il y a aussi une fausse patience qui, au jour du jugement, au lieu d’être une source de gloire, sera une source de confusion pour beaucoup de « bons chrétiens », qui auront toléré, « par compassion », ce qu’il ne fallait pas tolérer ou qui n’auront pas combattu comme de vaillants soldats du Christ, alors que c’était leur devoir de le faire. Il est des maux, en effet, que la véritable patience ne saurait jamais tolérer.

La véritable patience ne saurait jamais supporter qu’on défigure Jésus-Christ, qu’on blesse son divin honneur, qu’on le détrône, qu’on le mette sur le même pied que les autres fondateurs de religion, qu’on le blasphème, qu’on change sa doctrine, qu’on détruise son œuvre. La véritable patience ne saurait jamais permettre à des mains sacrilèges de dépouiller l’Épouse de Jésus Christ, la Sainte Église, de ses divines richesses, et surtout du trésor des trésors que lui a légué son divin Époux dans la très sainte Eucharistie. La véritable patience ne saurait jamais endurer — même au nom du « bien vivre ensemble » et de la paix du monde — de condescendre à des doctrines étrangères qui conduisent à l’asservissement des âmes au grand Ennemi de leur salut, l’Adversaire du Christ. Les erreurs des cultes païens ne méritent aucun respect.

Pour préserver ou défendre une liberté purement temporelle, à quels lourds sacrifices ne sommes-nous pas prêts à consentir ! Or, il est une liberté supérieure qu’il n’est jamais permis de perdre : c’est la liberté chrétienne, fruit de la foi en Jésus Christ, par laquelle nous avons été délivrés du pouvoir tyrannique de Satan. Il n’y aura jamais de mérite, même si on en souffrait terriblement, à se laisser arracher cette liberté chrétienne. Seront seules sources de gloire les souffrances supportées pour défendre le fondement même de notre liberté d’enfants de Dieu : la vérité catholique dans sa plénitude.

J.-R.B.



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