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Justin Trudeau, appelé à protéger les enfants à naître par les pro-vie

Le président national de Campaign Life Coalition, Jeff Gunnarson, sadressant à Trudeau devant la Cour suprême du Canada — Photo: Joanne D’Arc 

Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie

OTTAWA — Campagne Québec-Vie a tenu une conférence conjointement avec Campaign Life Coalition deux jours avant la commémoration du « Jour de la décision Morgentaler », événement survenu il y a 35 ans. 

Le 26 janvier 2023, le président de Campagne Québec-Vie, Georges Buscemi, le directeur des opérations politiques, Arpad Nagy et moi-même avons pris part de la conférence de presse tenue devant la Cour suprême du Canada par le dirigeant pro-vie de Campaign Life Coalition, Jeff Gunnarson et notre organisme. L’objectif de l’événement était de protester contre le « jour de la décision Morgentaler », qui a eu lieu le 28 janvier 1988, et d’interpeller le premier ministre Justin Trudeau à ce sujet. Le président national de CLC a lu publiquement une lettre qu’il a adressée à Trudeau.  

La conférence de presse a duré environ une heure et s’est tenue pendant une forte chute de neige. Les intervenants étaient le président national de Campaign Life Coalition, Jeff Gunnarson, le directeur des opérations politiques de CLC, Jack Fonseca, la directrice de l’éducation et de la défense des droits de CLC, Josie Luetke, et le président de Campagne Québec-Vie, Georges Buscemi. 

Jeff Gunnarson a lu publiquement une lettre adressée au premier ministre du Canada, pour la première fois devant un groupe de partisans de la cause pro-vie. Sa lettre fait état de la trahison des dirigeants canadiens qui, lorsque la Cour suprême leur a demandé de légiférer sur l’avortement, n’ont pas pris leurs responsabilités en 1988. Cela « a permis aux mères de tuer leur enfant à naître à n’importe quel stade de la grossesse, pour n’importe quelle raison, ce qui a conduit des millions de mères canadiennes à choisir de détruire la nouvelle vie humaine qui grandissait et se développait en elles », a déclaré M. Gunnarson. Après la lecture de la lettre, Jeff Gunnarson a remis en main propre sa lettre au bureau du Parlement. Vous pouvez lire une copie de sa lettre ici. 

La lettre susmentionnée a également été envoyée à d’autres chefs de partis politiques, notamment Pierre Poilievre (chef du Parti conservateur du Canada), Jagmeet Singh (chef du Nouveau Parti démocratique), Yves-François Blanchet (chef du Bloc Québécois) et Elizabeth May (chef du Parti vert du Canada).  

Une photo de la lettre déposée dans le courrier par Matthew Wojciechowski, vice-président de Campaign Life Coalition

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Jack Fonseca, directeur des opérations politiques de CLC, a parlé de ce que l’on peut attendre du premier ministre à l’occasion du 35e anniversaire de la décision Morgentaler, compte tenu de ses déclarations antérieures sur la question. Fonseca a déclaré que dans le passé, le Canada a entendu dire que « l’avortement est un “droit” protégé par la Charte » et « qu’il serait “inconstitutionnel” de le restreindre à tout moment avant la naissance ». Fonseca a clairement indiqué que le « droit de tuer » les enfants à naître prôné par nos politiciens canadiens n’est pas étayé par des faits, mais plutôt par des ragots.  

« Si vous lisez le jugement Morgentaler, vous découvrez qu’ils n’ont jamais trouvé un “droit” à l’avortement. Au contraire, les sept juges ont convenu à l’unanimité que l’État avait un intérêt légitime à protéger la vie humaine à naître », a déclaré M. Fonseca.  

 Jack Fonseca, directeur des opérations politiques de CLC — Photo : Joanne D’Arc 

M. Fonseca a expliqué comment, dans la précédente loi sur l’avortement, les cinq juges ont convenu, sans ambiguïté, que l’État avait un intérêt légitime à protéger les enfants à naître. Il a notamment souligné que Madame la juge Bertha Wilson a admis devant le tribunal que l’État avait un intérêt à protéger le fœtus. Fonseca a également cité le juge en chef Robert George Dickson qui a déclaré : « Je suis d’accord pour dire que la protection des intérêts du fœtus par le Parlement est également un objectif gouvernemental valable. » 

Josie Luetke, directrice de l’éducation et du plaidoyer de CLC, a expliqué plus en détail comment la justice et les législateurs n’ont pas réussi à étendre les droits de l’homme à tous les êtres humains malgré la promotion des « droits de l’homme pour tous ». Dans son discours, elle a énoncé : « Nous ne pouvons ni appliquer les droits de l’homme de manière sélective à certains humains seulement, ni les ordonner de manière erronée. » Elle a également abordé la responsabilité du Parlement et a déclaré :

« Le Parlement, lui aussi, doit agir pour mettre fin à l’avortement en reconnaissant que la personne commence à la fécondation. C’est à ce moment-là qu’un nouvel organisme humain est créé. Ne commettons pas de vieilles erreurs en prétendant qu’il existe des humains qui ne sont pas des personnes. Nous exigeons cette reconnaissance juridique pour chaque zygote, embryon et fœtus, sans compromis et sans exception. Tracer une ligne ailleurs, qu’il s’agisse de l’âge, du développement ou de la capacité, serait arbitraire, et le refus arbitraire des droits de l’homme aux êtres humains, comme nous le voyons aujourd’hui, est une recette qui mène au désastre. »  

Josie Luetke, directrice de l’éducation et du plaidoyer pour CLC — Photo : Joanne D’Arc

Georges Buscemi, président de la Campagne Québec-Vie, a résumé l’événement en français et a ajouté quelques points de réflexion. Il a demandé

« Pourquoi refuse-t-on de reconnaître la personnalité juridique de l’enfant qui grandit dans le lieu communément appelé "utérus" ? Pourquoi ce déni de droits lorsqu’on est domicilié dans le ventre de notre mère ? » 

M. Buscemi a rappelé à M. Trudeau qu’il est lui aussi père de famille et qu’il a encore la possibilité de faire ce qui aurait dû être fait il y a longtemps : sauver les enfants à naître du Canada. Il a conclu avec les mots de l’évangile selon saint Matthieu (25,40) :

« En vérité je vous le dis, tout ce que vous avez fait à l’un de ces très petits frères et sœurs qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » 

Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie — Photo : Joanne D’Arc 

En raison des conditions météorologiques, un groupe de 20 partisans n’a pas pu assister à la conférence de presse en personne, mais a encouragé virtuellement l’événement qui a été diffusé en direct sur Facebook et Instagram par la coordinatrice jeunesse de CLC, Maeve Roche. Ceux qui ont pu se rendre à l’événement ont admis avoir « fait un effort supplémentaire pour une cause importante ».

Un partisan a déclaré : « Je me suis réveillé à 6 heures du matin juste pour être ici ».   

Femmes participant au rassemblement pro-vie/conférence de presse à Ottawa le 26 janvier 2023 — Photo : Joanne D’Arc 

L’événement a été bien suivi par des femmes de divers groupes d’âge qui n’ont pas hésité à se faire photographier avec des pancartes en faveur de la cause pro-vie. Elles étaient là pour demander à la Cour suprême de leur prêter attention et de rendre justice aux enfants à naître.   



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