Montréal, le 9 février 2023 - L’organisme pro-vie Campagne Québec-Vie (CQV) demande que les décideurs, au niveau provincial comme au fédéral, se penchent à nouveau sur la question de l’avortement, à la lumière d'un rapport d’un lanceur d’alerte selon lequel une équipe du bloc opératoire à l’hôpital Sacré Cœur de Montréal aurait mis à mort par injection létale un enfant à naître à 38 semaines de gestation.
« À la demande d’une mère sans doute en difficulté, le personnel de l’hôpital Sacré Cœur de Montréal aurait mis à mort un bébé de 38 semaines de gestation, c’est-à-dire un enfant complètement formé, qui aurait pu facilement survivre sa naissance et faire le bonheur d’un couple adoptif » de dire Georges Buscemi, président de CQV.
Le matin du 1er février, un lanceur d’alerte communiqua avec un autre organisme pro-vie de Montréal par le biais des réseaux sociaux, pour signaler qu’elle était au fait d’une réunion exceptionnelle du personnel médical de l’hôpital Sacré Cœur de Montréal, pour discuter de la façon que procédera un avortement tardif à 38 semaines prévu pour le lendemain matin. Plus tard cette journée, une citoyenne pro-vie de Montréal, Marie-Josée Rivest, réagissant à un courriel de CQV au sujet de l’avortement prévu, a appelé l’hôpital et s’est entretenue avec une employée du département d’obstétrique de l’hôpital qui aurait confirmé que cet avortement tardif allait avoir lieu le lendemain. Malheureusement, selon les dires du lanceur d’alerte, l’avortement aurait eu lieu comme prévu, le jeudi 2 février vers 8 h. « Plus de 100 personnes ont signalé leur désarroi face à cette nouvelle de la mort de ce que d’aucuns appellent désormais le bébé Daniel », affirme Georges Buscemi.
Selon le Dr Paul Saba : « D’après le compte rendu d’un journal du Canada anglais, The Catholic Register, il semble que “bébé Daniel” n’ait pas eu de grave problème de santé empêchant sa vie. Comme je n’ai aucune connaissance personnelle de l’affaire, je veux répondre à l’injustice sociale et humaine de la pauvreté qui conduit à l’avortement. Selon une étude de 2005 publiée par le Guttmacher Institute, 73 % des femmes américaines qui ont décidé d’avorter leurs bébés ont cité les préoccupations financières comme principale raison. Justifions-nous l’avortement des bébés en fonction du statut socio-économique de la femme, y compris son adresse postale ou sans adresse (sans-abri) ? Les raisons économiques ne doivent pas être utilisées comme excuse pour empêcher les mères enceintes d’avoir leurs bébés. Ces mères doivent bénéficier d’un meilleur soutien médical, psychologique, financier, éducatif et social. C’est une question de justice et d’équité. »
Campagne Québec-Vie invite les médias à une conférence de presse le vendredi 10 février à 12 h, au coin de la rue Fréchette et du boul. Gouin Ouest, non loin de l’hôpital Sacré Cœur. Y seront présents pour livrer leurs témoignages et répondre aux questions des médias le Dr Paul Saba, Georges Buscemi et Marie-Josée Rivest.
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Contacts médias :
Georges Buscemi, président et porte-parole de Campagne Québec-Vie (514) 928-4819
Dr Paul Saba, médecin de famille (514) 866-3447
Mise-à-jour du 13 février 2023-- Voici l'intégrale de la conférence de presse du 10 février :
Le 10 février, un porte-parole des relations avec les médias du CIUSSS Montréal-Nord (un regroupement d’établissements de santé dont fait partie l’Hôpital du Sacré-Cœur) a nié, via un courriel envoyé à Georges Buscemi, président de CQV, qu’un « fœticide » ait eu lieu le 2 février à l’Hôpital du Sacré-Cœur, et a affirmé qu’aucune intervention de ce genre n’y avait jamais lieu. Cependant, CQV trouve étrange que, lorsqu’on lui a demandé d’affirmer ou de nier qu’un avortement de 38 semaines ait eu lieu audit hôpital le 2 février -- un acte malheureusement légal au Canada -- le porte-parole des relations avec les médias ait décidé de nier qu’un « fœticide » a eu lieu. Mais un « fœticide », selon l’Office de la langue française du Québec, l’autorité sur l’utilisation de la terminologie de la langue française dans la province, est un « meurtre » selon la loi canadienne, alors que l’avortement ne l’est pas. Mais notre question au porte-parole des médias n’était pas de savoir si un « fœticide » ou un « meurtre » d’un enfant à naître de 38 semaines avait eu lieu, mais si un « avortement » avait eu lieu. Ce dernier, au moment de la rédaction de ce communiqué, n’ayant jamais été démenti par aucun représentant de l’hôpital du Sacré Cœur, nous considérons le communiqué émis le 10 février comme un pseudo-démenti, et qu’il reste plus que probable qu’un avortement à 38 semaines de gestation a eu lieu le 2 février 2023 à l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal.
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