Le Journal de Montréal confirme que l’avortement de « bébé Daniel » a eu lieu
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Pétition : Non à l’avortement tardif au Québec
Hier, le 16 mars 2023, Le Journal de Montréal a publié un article écrit par Héloïse Archambault, avec la collaboration de Frédérique Giguère, rapportant qu’un hôpital s’est senti « obligé d’appeler la police en raison de militants anti-choix agressifs », confirmant en substance que l’avortement du bébé, que nous avons surnommé « Daniel », avait bien eu lieu.
Ceci confirme, s’il en était besoin, que lorsque nous annoncions l’avortement tardif prochain de « bébé Daniel » nous ne répandions pas de fausses nouvelles, n’en déplaise à certains…
Pour reprendre l’affaire à ses débuts, avant d’aborder l’article de Mme Archambault, voyons d’abord la chronologie des événements tels que nous en avons pris connaissance.
Le matin du 1er février 2023, une lanceuse d’alerte contacta un organisme pro-vie autre que le nôtre, par le biais des réseaux sociaux, pour lui communiquer son désarroi. Elle était au fait d’une réunion exceptionnelle du personnel médical de l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal portant sur la façon dont devait être effectué un avortement à 38 semaines de grossesse le lendemain matin.
Face à la révélation de la tenue prochaine de cet acte barbare, répugnant, qui plus est à 38 semaines, nous envoyâmes le jour même un courriel à nos abonnés, leur demandant de prier afin que l’avortement n’ait pas lieu, afin qu’un bébé soit sauvé.
Plus tard dans la journée, une Montréalaise pro-vie, Marie-Josée Rivest, nous contacta pour nous dire qu’elle avait appelé l’hôpital du Sacré-Cœur et qu’une employée de l’établissement lui avait confirmé que cet avortement tardif allait réellement avoir lieu le lendemain. Notez par ailleurs qu’une centaine de personnes a réagi à notre courriel, mais qu’à part Mme Rivest, personne ne nous a informés si elle avait contacté d’une manière ou d’une autre l’hôpital.
Le lendemain, le 2 février 2023, notre première source nous informa que l’avortement avait eu lieu comme prévu.
Le vendredi 10 février 2023 à 12 h, Campagne Québec-Vie a tenu une conférence de presse au coin de la rue Fréchette et du boulevard Gouin Ouest, non loin de l’hôpital du Sacré-Cœur. Notez que le rassemblement a eu lieu à plus de 50 mètres de l’hôpital, afin de se conformer à la zone d’exclusion imposée par la loi 92 autour des lieux pratiquant des avortements.
Cliquez ici pour visionner la conférence de presse.
Lettre ouverte aux grands médias au sujet de l’avortement de bébé « Daniel »
Lettre ouverte de Solange Viau — Photo : lorabarra/Adobe Stock
Lettre ouverte aux grands médias
Une autre tragédie sans nom :
Un avortement à 38 semaines de grossesse
Comme toute la population québécoise, j’ai été bouleversée par les nouvelles que les médias nous ont transmises récemment concernant le tremblement de terre en Turquie et en Syrie ainsi que l’attaque de la garderie à Laval. Toutefois, j’ai été encore plus affligée d’apprendre, selon des allégations bien fondées, qu’on avait procédé à l’avortement d’une femme enceinte de 38 semaines à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, le 2 février dernier. Y a-t-il vraiment une différence entre le fait de tuer un enfant viable avec une seringue dans le sein de sa mère (l’endroit où il devrait être le plus en sécurité) et le fait d’utiliser un autobus pour tuer des enfants dans une garderie ? Ces gestes sont tout aussi insensés et cruels. L’enfant avorté aurait pu se retrouver dans les bras aimants de parents si heureux de pouvoir l’adopter. Le bébé s’est plutôt retrouvé sans amour dans les déchets médicaux. Pas de toutous, pas de fleurs, pas de funérailles en sa mémoire. Aucun média pour dénoncer sa mort violente et injuste.
Constatant cette absurdité et cette cruauté, n’est-il pas enfin venu le temps d’avoir une loi semblable à celle de tous les pays civilisés, une loi qui limite le droit à l’avortement* ? J’ai honte de notre pays qui permet et subventionne des pratiques aussi barbares.
Les grands médias de notre pays militent depuis des années en faveur du droit à l’avortement, dénonçant même les initiatives les plus sensées proposées par des législateurs pour limiter le droit à l’avortement. Ils sont complices de la mort de ces enfants qui meurent martyrs, sacrifiés sur les autels du libre-choix. Je suis indignée par l’omerta des médias lorsque des avortements aussi tardifs sont pratiqués. Les médias pourraient-ils enfin manifester un peu d’empathie pour les enfants à naître en réveillant les consciences bien endormies de nos concitoyens et de nos gouvernants, en dénonçant ces avortements barbares pratiqués dans nos hôpitaux ?
On entend souvent l’expression « Justice pour tous ! » Nous avons tous eu l’âge d’un zygote, d’un embryon, d’un fœtus, d’un nouveau-né. Pourquoi priver les plus jeunes humains de tout droit alors qu’on a eu la sagesse de reconnaître des droits aux animaux (Les animaux ne sont pas des biens. Ils sont des êtres doués de sensibilité et ils ont des impératifs biologiques, code civil no 898.1) ? Nous avons besoin d’une loi pour donner aussi des droits aux enfants à naître. C’est la grande responsabilité des médias car ils constituent le « quatrième pouvoir ».
Solange Viau
Montréal, le 20 février 2023
*Le problème de créer une loi se cantonnant uniquement à limiter le « droit à l’avortement », c’est qu’elle serait injuste. En effet, cette sorte de lois, dites gestationnelles, limite l’avortement sur la base de caractéristiques telles que l’âge, la condition physique ou l’espérance de vie. Nous trouverions assurément injuste qu’une loi n’interdise que le meurtre de personnes selon leur âge, leur condition physique, leur espérance de vie, leur couleur, etc. — A.H.
Un organisme pro-vie et un médecin de Montréal demandent une remise en cause du statu quo en matière d’avortement par suite de rapports de l’injection létale d’un enfant à naître à 38 semaines de grossesse
Montréal, le 9 février 2023 - L’organisme pro-vie Campagne Québec-Vie (CQV) demande que les décideurs, au niveau provincial comme au fédéral, se penchent à nouveau sur la question de l’avortement, à la lumière d'un rapport d’un lanceur d’alerte selon lequel une équipe du bloc opératoire à l’hôpital Sacré Cœur de Montréal aurait mis à mort par injection létale un enfant à naître à 38 semaines de gestation.
« À la demande d’une mère sans doute en difficulté, le personnel de l’hôpital Sacré Cœur de Montréal aurait mis à mort un bébé de 38 semaines de gestation, c’est-à-dire un enfant complètement formé, qui aurait pu facilement survivre sa naissance et faire le bonheur d’un couple adoptif » de dire Georges Buscemi, président de CQV.
Le matin du 1er février, un lanceur d’alerte communiqua avec un autre organisme pro-vie de Montréal par le biais des réseaux sociaux, pour signaler qu’elle était au fait d’une réunion exceptionnelle du personnel médical de l’hôpital Sacré Cœur de Montréal, pour discuter de la façon que procédera un avortement tardif à 38 semaines prévu pour le lendemain matin. Plus tard cette journée, une citoyenne pro-vie de Montréal, Marie-Josée Rivest, réagissant à un courriel de CQV au sujet de l’avortement prévu, a appelé l’hôpital et s’est entretenue avec une employée du département d’obstétrique de l’hôpital qui aurait confirmé que cet avortement tardif allait avoir lieu le lendemain. Malheureusement, selon les dires du lanceur d’alerte, l’avortement aurait eu lieu comme prévu, le jeudi 2 février vers 8 h. « Plus de 100 personnes ont signalé leur désarroi face à cette nouvelle de la mort de ce que d’aucuns appellent désormais le bébé Daniel », affirme Georges Buscemi.
Selon le Dr Paul Saba : « D’après le compte rendu d’un journal du Canada anglais, The Catholic Register, il semble que “bébé Daniel” n’ait pas eu de grave problème de santé empêchant sa vie. Comme je n’ai aucune connaissance personnelle de l’affaire, je veux répondre à l’injustice sociale et humaine de la pauvreté qui conduit à l’avortement. Selon une étude de 2005 publiée par le Guttmacher Institute, 73 % des femmes américaines qui ont décidé d’avorter leurs bébés ont cité les préoccupations financières comme principale raison. Justifions-nous l’avortement des bébés en fonction du statut socio-économique de la femme, y compris son adresse postale ou sans adresse (sans-abri) ? Les raisons économiques ne doivent pas être utilisées comme excuse pour empêcher les mères enceintes d’avoir leurs bébés. Ces mères doivent bénéficier d’un meilleur soutien médical, psychologique, financier, éducatif et social. C’est une question de justice et d’équité. »
Campagne Québec-Vie invite les médias à une conférence de presse le vendredi 10 février à 12 h, au coin de la rue Fréchette et du boul. Gouin Ouest, non loin de l’hôpital Sacré Cœur. Y seront présents pour livrer leurs témoignages et répondre aux questions des médias le Dr Paul Saba, Georges Buscemi et Marie-Josée Rivest.
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Contacts médias :
Georges Buscemi, président et porte-parole de Campagne Québec-Vie (514) 928-4819
Dr Paul Saba, médecin de famille (514) 866-3447
Mise-à-jour du 13 février 2023-- Voici l'intégrale de la conférence de presse du 10 février :
Le 10 février, un porte-parole des relations avec les médias du CIUSSS Montréal-Nord (un regroupement d’établissements de santé dont fait partie l’Hôpital du Sacré-Cœur) a nié, via un courriel envoyé à Georges Buscemi, président de CQV, qu’un « fœticide » ait eu lieu le 2 février à l’Hôpital du Sacré-Cœur, et a affirmé qu’aucune intervention de ce genre n’y avait jamais lieu. Cependant, CQV trouve étrange que, lorsqu’on lui a demandé d’affirmer ou de nier qu’un avortement de 38 semaines ait eu lieu audit hôpital le 2 février -- un acte malheureusement légal au Canada -- le porte-parole des relations avec les médias ait décidé de nier qu’un « fœticide » a eu lieu. Mais un « fœticide », selon l’Office de la langue française du Québec, l’autorité sur l’utilisation de la terminologie de la langue française dans la province, est un « meurtre » selon la loi canadienne, alors que l’avortement ne l’est pas. Mais notre question au porte-parole des médias n’était pas de savoir si un « fœticide » ou un « meurtre » d’un enfant à naître de 38 semaines avait eu lieu, mais si un « avortement » avait eu lieu. Ce dernier, au moment de la rédaction de ce communiqué, n’ayant jamais été démenti par aucun représentant de l’hôpital du Sacré Cœur, nous considérons le communiqué émis le 10 février comme un pseudo-démenti, et qu’il reste plus que probable qu’un avortement à 38 semaines de gestation a eu lieu le 2 février 2023 à l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal.