Provient de (SPUC.org.uk) traduit par Campagne Québec-Vie
Une étude a démontré que les bébés à naître peuvent faire la différence entre quelqu'un qui leur parle en anglais et quelqu'un qui leur parle en japonais.
En utilisant une technologie non invasive de détection afin de mesurer les variations de la fréquence cardiaque fœtale, des chercheurs du Centre médical de l'Université du Kansas ont constaté que les bébés dans le ventre de leur mère peuvent faire la distinction entre deux langues différentes rythmiquement. Une intervenante bilingue a effectué deux enregistrements, d'un extrait, l'un en anglais et l'autre en japonais, que l'on a faits entendre aux bébés à naître.
Les chercheurs ont observé que la fréquence cardiaque changeait quand les bébés entendaient la langue non familière, distincte rythmiquement (le japonais), après avoir entendu un extrait en langue anglaise. Cependant, leur fréquence cardiaque ne changeait pas quand on leur présentait un deuxième extrait en anglais à la place d'un extrait en japonais.
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Les bébés peuvent entendre
Utako Minai, professeure agrégée de linguistique et chef d'équipe de cette étude, a expliqué que la recherche a déjà démontré que les nouveau-nés pouvaient être sensibles aux différences rythmiques entre les langues: « Cette distinction précoce nous a amenés à nous demander à quel moment la sensibilité des enfants aux propriétés rythmiques de la langue émerge, et si cette sensibilité pouvait en fait même émerger avant la naissance », a continué la professeure Minai. « Les fœtus peuvent entendre les choses, notamment les paroles, dans l'utérus. Le son est atténué, comme dans les dessins animés de "Peanuts" lorsque les adultes parlent, mais le rythme de la langue devrait être préservé et accessible, pouvant être entendu par le fœtus, même si les paroles sont assourdies. »
Les chercheurs ont utilisé l'un des deux biomagnétomètres fétaux dédiés des États-Unis (qui peuvent mesurer les battements cardiaques, la respiration ou d'autres mouvements du corps) pour examiner 24 femmes, qui étaient enceintes d'en moyenne huit mois.
Le développement du langage commence dans l'utérus
Cette nouvelle est « extrêmement excitante pour la recherche scientifique fondamentale dans le domaine du langage », a dit la professeure Minai. « Ces résultats indiquent que le développement du langage pourrait effectivement commencer in utero. Les fœtus ajustent leur oreille à la langue qu'ils acquerront avant même de naître, en se basant sur les signaux vocaux qui leur sont accessibles in utero. La sensibilité prénatale aux propriétés rythmiques du langage pourrait fournir aux enfants l'un des tout premiers éléments essentiels de base dont ils ont besoin pour l'acquisition du langage. »
Cette étude a été publiée dans le journal NeuroReport.