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Honneur au soldat chrétien

Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D.

Yves de Lassus est un officier à la retraite de la Marine nationale française. Il a publié, sous le pseudonyme de Raoul de Ludre, une intéressante plaquette sur Le métier des armes : approche chrétienne (Action familiale et scolaire, France).

Une lecture superficielle de l’Évangile pourrait nous laisser croire que Jésus-Christ prêchait la non-violence, à l’instar du Mahatma Gandhi. N’a-t-il pas dit à saint Pierre : « Remets ton épée au fourreau, car celui qui vit par l’épée périra par l’épée » ?

Peut-on être chrétien et soldat ?

Oui, répond Yves de Lassus, car Jésus n’a pas reproché à saint Pierre d’avoir employé la force, mais de l’avoir fait sans un mandat de l’autorité légitime. Saint Pierre agissait en terroriste, et non pas en soldat.

Lorsque des soldats sont venus interroger saint Jean Baptiste, il ne leur a pas dit de « lâcher l’armée pour devenir musiciens » (dixit Robert Charlebois). Il leur a dit de se contenter de leur solde, c’est-à-dire ne de pas user de la force dans leurs intérêts personnels.

L’Ancien Testament justifiait la guerre et la peine de mort. Le Commandement « Tu ne tueras point » entend protéger les innocents. Il ne faut pas l’appliquer indistinctement aux ennemis de la nation, qu’il s’agisse d’une armée étrangère, d’un mouvement terroriste ou d’une organisation criminelle.

L’Église catholique a défini une doctrine de la guerre juste qu’Yves de Lassus résume ainsi :

L’armée doit défendre le bien commun spirituel, l’Église, et temporel, la Patrie.

La vie est sacrée, mais elle n’est pas absolue, car certaines valeurs peuvent être supérieures à celle d’une vie humaine.

La paix est un bien donné par Dieu, mais pas une idole qu’il faut aimer au-dessus de tout.

L’armée est une école de vertus chrétiennes : discipline, dévouement, sacrifice, patriotisme, etc.

L’État ne doit recourir à la guerre que pour rétablir la paix internationale ou civile, une paix qui doit être fondée sur la justice.

Les opérations militaires doivent respecter des règles morales. Une guerre juste peut devenir injuste lorsqu’elle utilise une force disproportionnée. Évidemment, il ne faut viser que des cibles militaires. « Quand je fais la guerre, disait Frédéric II de Prusse (1712-1786), mes peuples ne s’en aperçoivent pas parce que je la fais avec mes soldats. »

L’Église a condamné les guerres totales du XXe siècle : « Tout acte de guerre qui tend indistinctement à la destruction de villes entières ou de vastes régions avec leurs habitants est un crime contre Dieu et contre l’homme lui-même. » (Vatican II, Gaudium et spes, n° 80, 1965)

Les États modernes n’étant plus chrétiens, il est difficile de trouver des exemples récents de guerres justes. Mais un jeune catholique ne devrait pas renoncer à la carrière militaire pour cette raison.

« Le métier militaire, écrit Yves de Lassus, est non seulement noble par son objet, car il sert une noble cause, la défense du bien commun, mais aussi au sens propre du terme, car il demande des hommes au cœur noble pour le faire. Le métier militaire est donc plus qu’un métier, c’est presque un sacerdoce, un sacerdoce qui va jusqu’au don de sa propre vie. Saint Grégoire de Naziance n’a pas hésité à écrire : Si l’ordre sacerdotal est le plus saint de tous, le militaire est le plus excellent. »

À l’approche du Jour du Souvenir, prions pour les soldats qui ont loyalement servi leur pays dans un esprit chrétien. Ils ne portent pas la responsabilité des fautes, parfois lourdes, de leurs chefs militaires et politiques.

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