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Explications et analyse de la charte des valeurs québécoises dans le Devoir

Sur le site du journal Le Devoir du 10 septembre 2013 :

( Bernard Drainville : Ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne et Président du Comité ministériel de l'identité)

 

 

(...)
 
Bernard Drainville a présenté cinq propositions. La première est de baliser les accommodements dans la Charte québécoise des droits et libertés et y inscrire la neutralité de l'État. «Ces modifications permettraient de donner une reconnaissance juridique explicite au concept de laïcité. En effet, la Charte a préséance sur les autres lois du Québec et elle s'applique aux actes posés par toute personne, incluant l'État», peut-on lire dans le document qui a été rendu public mardi matin.
 
Dans un deuxième temps, le gouvernement prévoit un «devoir de réserve et de neutralité religieuse» pour le personnel de l'État sur les heures de travail.
 
On veut également interdire les signes religieux ostentatoires pour le personnel de l'État sur les heures de travail. On précise que les ministères, les sociétés d'État, les écoles primaires et secondaires publiques, les CPE et garderies privées et subventionnées, les juges, les policiers et les agents correctionnels seront soumis à cette politique. Toutefois, les établissements de santé, les cégeps, universités, municipalités et arrondissements pourront être exemptées pour un maximum de 5 ans renouvelables.
 
À cet effet, le gouvernement a publié une série de dessins permettant d'illustrer quels signes religieux sont permis ou non. Dans les signes non ostentatoires, on peut voir des boucles d'oreilles, une chaîne avec une croix et une bague. Dans les exemples de signes non permis, on peut voir une large croix portée au cou, le tchador, le turban, le hijab et la kippa.
 
Pour donner ou recevoir un service de l'État, il faudra obligatoirement avoir le visage à découvert. Enfin, Québec veut établir une politique de mise en œuvre pour gérer les demandes d'accommodement et assurer la neutralité de l'État.
 
«Le temps est venu de nous rassembler autour de règles claires et de valeurs communes qui mettront un terme aux tensions et aux malentendus», selon le ministre Drainville, qui a fait son annonce dans le hall du parlement.
 
La meilleure façon de respecter les croyances de chacun, «c'est que l'État demeure neutre et n'ait aucune religion», peut-on lire dans le document.
 
Toutefois, il n'est pas question de se départir de symboles religieux tels le crucifix de l'Assemblée nationale ou la croix du Mont-Royal, parce que «la religion a joué un rôle fondamental dans l'histoire du Québec» et qu'il faut «préserver cet héritage».
 
Une motion en Ontario 
 
Par ailleurs, un député libéral de l'Assemblée législative de l'Ontario dépose mardi une motion exigeant des élus qu'ils s'opposent à tout projet de loi venant restreindre la liberté d'expression et de religion dans l'espace public.

L'analyse de Michel David, du journal Le Devoir, écrite avant les explications de Bernard Drainville montre qu'il savait exactement la teneur de ce qui allait être dévoilé :

De la même façon que le gouvernement avait décidé d’exclure d’entrée de jeu du projet 14 les dispositions controversées concernant les cégeps, il a prévu un droit de retrait renouvelable tous les cinq ans qui permettra aux employés des municipalités, hôpitaux, cégeps et universités de se soustraire à l’interdiction d’arborer des signes religieux visibles.

Cette sage précaution réduira sans doute le risque de dérapages inutiles. Vouloir interdire à un médecin juif de porter la kippa à l’Hôpital général juif aurait déclenché un débat sans fin. On aura déjà suffisamment de mal à expliquer en quoi une fonctionnaire qui porte un voile dans un obscur bureau du ministère du Revenu porte atteinte à la neutralité de l’État. À plus forte raison si les membres de l’Assemblée nationale sont exemptés de la même obligation vestimentaire, comme le rapportait Le Journal de Montréal.

(...)

Il est certain que le PQ, vulnérable sur le plan économique, a tout intérêt à jouer la carte identitaire à fond. Si le cafouillage du pastagate lui a coupé les ailes dans le débat sur la langue, les récents sondages indiquent que le thème de laïcité le sert bien jusqu’à présent.

(...)

Cette fois-ci, le débat sur le port de signes religieux risque de conduire tout droit à l’enlisement parlementaire. Si tel est le cas, faudra-t-il bazarder l’ensemble du projet de loi ? On peut discuter de la portée d’un symbole, mais il est difficile de soutenir que le port du voile dans un bureau du ministère du Revenu ou dans un CPE pose des problèmes de fonctionnement concrets. En revanche, la gestion des accommodements religieux cause bien des maux de tête.

Commentaires de lecteurs dans le Devoir :

Toute cette affaire de "valeurs québécoises " est surtout, selon moi, une question électorale, en vue d'obtenir une majorité parlementaire. Bref, un "Hérouxville" bis! Le gouvernement a cependant à démontrer le pourquoi. la véritable nécessité de cette chartre des "valeurs". Ce qu'il n a pas fait jusqu'ici. Michel Lebel

Louis Gérard Guillotte : La nécessité,mon cher Lebel,est de voir plus loin que le bout de son nez. C'est la nécessité de se préciser un cadre de vigilence pour ne pas laissez l'idéologie du multiculturalisme faire en sorte,par exemple,que la charia de l'hégémonie islamiste puisse prendre racines en nos terres. L'ultime nécessité civilisationnelle est d'amener progressivement l'éradication des monothéismes sur la place public pour le moins. (...)

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