De gauche à droite, Benjamin Levin, Justin Trudeau et Kathleen Wynne au défilé de la « fierté » homosexuelle à Toronto le 30 juin 2013
Par Pour une école Libre au Québec
Un ancien sous-ministre de l’Éducation en Ontario a plaidé coupable mardi à trois des sept accusations de pornographie juvénile déposées contre lui.
Benjamin Levin, 63 ans, ancien professeur à l’Université de Toronto et membre de l’équipe de transition de la Première ministre Kathleen Wynne, a reconnu sa culpabilité à une accusation d’avoir conseillé un adulte à agresser sexuellement un enfant, à un chef de possession de pornographie juvénile et à un chef pour avoir écrit de la littérature pornographique juvénile.
Les accusations avaient été déposées en juillet 2013 à la suite d’une enquête policière en Nouvelle-Zélande et en Ontario.
Détails sordides
Ben Levin arrive au tribunal en compagnie de son avocat, Clayton Ruby. Me Ruby veut interdire les diplômés en droit de Trinity Western de pratiquer le droit. |
Benjamin Levin aimait à fréquenter un salon de discussion en ligne consacré à l’inceste pour conseiller les mères célibataires sur la façon d’agresser sexuellement leurs filles pour son plaisir à lui et celles de ces mères. Site où son profil indiquait en regard de sa sexualité : « aucun tabou ».
Le 12 août 2012, l’agent détective Janelle Blackadar de la police de Toronto est allée sur le site en se faisant passer pour une mère célibataire sexuellement soumise et intéressée à sexualiser ses enfants. Levin l’a encouragée à entreprendre des attouchements sur ses deux filles et lui a dit qu’il avait fait la même chose avec ses trois filles à lui alors qu’elles n’avaient encore que 12 ans. L’avocat de M. Levin a plaidé qu’il ne s’agissait là que de paroles en l'air et qu’il n’y avait aucune preuve que Levin avait sexuellement agressé ses filles et qu’il n’est donc pas accusé à ce titre.
En décembre 2012, Levin était également en ligne, mais cette fois avec Angela Johnson, une enquêtrice de London (Ontario) qui se faisait passer pour une mère célibataire de trois enfants. Levin lui a également dit qu’il avait eu des relations sexuelles avec ses propres filles. « Cela me manque beaucoup », a-t-il écrit en ligne, « mais nous avons vécu là de nombreuses années merveilleuses ».
« M. Levin a également déclaré qu’il espérait que ses filles “partageraient” leurs propres enfants (ses petits-enfants) avec lui et sa femme », a déclaré le procureur de la Couronne Allison Dellandrea en lisant une déclaration commune.
L’éducateur de renom avait déclaré à la « mère » de London qu’il aimerait les « b.... r » toutes les trois (ses trois enfants) devant toi et avec ton aide... vont-ils se soumettre ou aurais-je besoin de les attacher ? » Quand on lui a répondu qu’il devrait s’y prendre doucement, Levin promit : « pas de correction ni de douleur en échange de ton aide et de tes encouragements. »
Ah, « Les Ontariens et le sexe » comme dirait la grande chroniqueuse du Journal de Montréal, Sophie Durocher. Plus de détails très crus dans The Star (en anglais).
Question sur son implication dans l’établissement des programmes scolaires
Comme on le sait, de nombreux parents s’opposent au nouveau programme d’éducation sexuelle en Ontario qui introduit des notions considérées comme prématurées pour ceux-ci. Il promeut une certaine promiscuité et la théorie du genre (la fluidité des identités sexuelles, simples constructions sociales). La question que de nombreuses personnes se posent en Ontario est de savoir si Benjamin Levin a participé à l’élaboration de ce programme.
Lorsque Levin a été arrêté en 2013, la ministre de l’Éducation, Liz Sandals, a publié un communiqué où elle affirmait « que la collaboration récente du Dr Levin avec le ministère se bornait à des projets de recherche sous contrat et à des invitations à titre de conférencier en sa qualité de professeur à l’OISE » (école normale ontarienne/institut de formation d’enseignants). Les courriels dévoilés hier tendent à démontrer que cette présentation des faits est fausse. Benjamin Levin a non seulement été invité à des retraites de haut niveau avec de hauts fonctionnaires, mais on lui a demandé son avis sur les documents confidentiels liés à politique éducative de l’Ontario, avant même que le ministre de l’Éducation ne les eût approuvés. Levin entretenait également une amitié personnelle avec George Zegarac, l’actuel sous-ministre de l’Éducation, il l’a rencontré pour boire des pots ensemble et l’a invité à un match de baseball des Blue Jays.
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Faits saillants sélectionnés parmi les 47 pages de courriels :
— le 31 mai 2012, Ben Levin offre ses services de « mentorat » à George Zegarac (l’actuel sous-ministre de l’Éducation).
— le 4 juillet 4 2012, Zegarac invite Levin à assister à une retraite avec « l’équipe de direction » du ministère le 8 août 2012. Tous les sous-ministres adjoints du Ministère y seront. Ben Levin ne peut s’y rendre le 8. Le ministère déplace la réunion d’une semaine pour que Levin puisse s’y rendre.
— les 5, 17, 18 octobre 2012, Zegarac envoie à Levin une présentation PowerPoint confidentielle sur le plan quinquennal du ministère, avant qu’elle ne soit approuvée par le ministre.
— le 18 octobre 2012, la réponse de Levin à cette présentation est complètement caviardée (tous les détails de cette réponse ont été noircis par le gouvernement dans la version rendue publique).
— le 31 octobre 2012, commentaires de Levin à Zegarac, parmi ceux-ci « la sécurité/le bien-être ne sont pas des aspects ou des choses que nous aimerions apprendre ou développer, n’est-ce pas ? »
— 18 novembre 2012, courriel de Zegarac à Levin au sujet du programme. Zegarac écrit : « La discussion portera en grande partie sur votre document. Le bureau du conseil des ministres a largement réécrit la présentation pour adopter le format de la Santé et d’autres. Conversation sera des plus importantes. »
— le 4 mars 2013, Zegarac invite Levin à un tête-à-tête.
— le 20 mars 2013, Zegarac invite Levin à se rencontrer au bar « The Foxes Den » (« Au repaire des renards »/« À la tanière des renards »).
— 25 avril 2013, Levin organise un atelier d’une journée avec 400 directeurs et surintendants, et rédige un rapport à ce sujet à Zegarac, il en envoie une copie à Howie Bender, chef de cabinet du ministre Liz Sandals.
— 18 juin 2013, Levin invite Zegarac à une rencontre des Blue Jays, Zegarac accepte.
Visiblement, Benjamin Levin avait bien ses entrées au Ministère de l’Éducation ontarien et en était un personnage influent quant à la politique éducative en Ontario.