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Comment un homme comme Jared Fogle, ex-porte-parole des restaurants Subway, a passé de la pornographie « classique » à la pornographie pédophile

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Par FightTheNewDrug - traduit par Campagne Québec-Vie

(24 août, 2015) La semaine dernière la presse a rendu public le fait que Jared Fogle, le porte-parole de Subway, devenu célèbre après avoir perdu 245 livres en vantant la « diète » Subway, a plaidé coupable dans une affaire de pédophilie, dans laquelle il reconnaît avoir eu en sa possession des images pornographiques d’enfants et abusé sexuellement des filles mineures.

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« Le comportement de Jared Fogle est inexcusable et heurtent nos valeurs, a commenté la société Subway. Nous avons déjà cessé toute relation avec Jared. »

    — SUBWAY® (@SUBWAY) le 19 août 2015.

Fogle a plaidé coupable dans une accusation qui l’implique dans un commerce sexuel avec 14 mineurs. Il risque une peine de prison de 5 à 12 ans.

 « Jared Fogle s’attend à aller en prison, a annoncé son avocat. Il purgera sa peine. Il espère le faire correctement. Il voudrait réparer le mal qu’il a infligé à ces gens dont les vies sont désormais détruites. »

Le fait divers qui éclabousse la chaîne connue de sandwicherie a débuté avec un appel anonyme ...

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... pour se terminer par une enquête massive aboutissant  à la saisie de 16 smartphones, 10 cartes mémoire et 6 ordinateurs portables. Les 14 victimes de Fogle ont été identifiées après que la police ait passé en revue 27 000 mails, 160 000 sms et 10 000 vidéos et images.

Les charges retenues à l’encontre de Fogle, marié et père de famille de 2 enfants, ont été officialisées après la saisie par les agents fédéraux d’ordinateurs et de dvd dans sa maison le mois dernier en Indiana, à l’occasion d’une enquête approfondie visant le directeur exécutif de la Fondation Jared, dédiée à la prévention de l’obésité chez les enfants. Le directeur de l’œuvre de charité avait envoyé à Fogle des images pornographiques d’enfants et des videos par sms et par disques externes en 2011-2015.

De plus, des preuves accablent Fogle et une mineure de s’être entendus par internet  pour se rencontrer, qui stipulent encore que Fogle a demandé à la mineure des contacts pour profiter sexuellement d’autres mineurs, étant entendu que « plus jeunes sont les filles, meilleur c’est. »

L’escalade dans l’addiction

L’un des aspects les plus sordides de la pornographie est qu’après un moment, il ne stimule plus le spectateur. La recherche a démontré que la pornographie, comme n’importe quelle autre drogue, conduit à une escalade addictionnelle. Ainsi, la pornographie peut éveiller chez certains spectateurs une curiosité ou une appétence pour une porno plus dure, violente ou pédophile.

Je vous pose donc la question. Est-ce  logique que la première fois que quelqu’un comme Jared Fogle a vu une vidéo pornographique, il ait aussitôt recherché à voir de la pornographie pédophile ou violente ? Non, évidemment. Maintenant, demandez-vous ceci : n’est-il pas logique à l’inverse de conclure que des criminels condamnés pour usage pornographique pédophile n’aient pas commencé par regarder de la porno « classique » en glissant progressivement vers des formes pornographiques plus extrêmes et illégales ? La réponse, évidemment, est oui.

Ne prenez pas cette affirmation à la légère. Nous avons eu l’occasion de parler à un homme emprisonné qui avait été accusé d’usage pornographique pédophile, à plus de 40 reprises. Nous lui avons demandé comment il en était arrivé là. Il a répondu : « quand vous êtes dépendant à la porno, les mêmes images deviennent lassantes. Vous passez par différentes phases de plus en plus extrêmes.

Cet état de fait est confirmé par la recherche menée par Zillman et Bryant. En 1984, les deux chercheurs ont révélé que l’intérêt pour la pornographie violente se développe à partir d’un usage de la pornographie non violente. Zillman a mené en particulier une étude sur un échantillon d’hommes dont le résultat a montré ceci : à savoir que l’usage fréquent de la porno exige des sensations émotionnelles toujours plus nouvelles et plus intenses pour satisfaire un même niveau d’excitation, en raison d’une accoutumance aux images sexuelles (2000). L’étude a conclu également que l’usage prolongé et intensif de la porno crée inéluctablement un ennui et une frustration aussi bien chez les hommes que chez les femmes (Weaver, 2004).

Le fait est qu’au bout d’un moment l’usage de la drogue tend à augmenter le désir compulsif en exigeant une stimulation sensorielle de plus en plus intense. Il est notoirement connu que des drogues dites douces comme la marijuana conduisent insensiblement à des drogues plus dures comme la cocaïne. De même la pornographie modérée ou « classique » peut vite dégénérer en pornographie violente ou pédophile.

La pornographie infantile a de plus en plus de succès.

La pornographie infantile est devenue plus prégnante et plus répandue que nous ne voudrions le croire. Les gens qui se font prendre pour ce crime sont juste la partie immergée de l’iceberg. La pornographie infantile est un business en expansion continuelle sur le web depuis des années, et cela ne fait qu’empirer. En 2008, la fondation de surveillance d’Internet a recensé  1536 cas de sites qui promeuvent l’abus sexuel sur mineurs. Toutes les semaines, on recense 20 000 images pornographiques d’enfants qui circulent sur le web (Société nationale de prévention contre la maltraitance des enfants). Ce n’est pas tout : les services américains estiment que la pornographie infantile est véhiculée par 100 000 sites sur le web.

Il  faut certes garder à l’esprit que si tous les pédophiles regardent de la porno, tous les gens qui regardent de la porno ne sont pas pédophiles. Cependant, quelles que soient les causes, les psychiatres comportementaux ont découvert depuis cent ans que lorsque deux stimuli se conjuguent ensemble à répétition, un conditionnement psychomoteur se met en place (Pavlov, 1987). En extrapolant cette théorie scientifique, l’on peut dire que lorsqu’une personne est constamment en présence d’émotions sexuelles associées à l’image d’un enfant, les tendances sexuelles finiront, dans la vie réelle, par être systématiquement orientées vers l’enfant.

Le fait de regarder des vidéos pornographiques violentes ou infantiles neutralise la conscience et empêche d’apprécier ce qui est approprié en matière de sexualité. Une étude a révélé que plus quelqu’un est mis habituellement en présence d’un comportement agressif, plus le risque est grand que cet individu ait tendance à reproduire ce comportement, à la différence d’un individu qui n’y serait pas exposé (Bandura, 1961). Cela peut expliquer comment un individu qui regarde de la pornographie infantile en vient à adopter insensiblement les comportements sexuels qu’il regarde constamment.

Le prix de la pornographie infantile

Nous avons eu l’occasion de parler à une femme qui  avait été soumise au commerce pornographique pédophile à l’âge de 5 ans par sa mère alors sous l’emprise de la drogue. Cette enfant avait été enlevée, et on avait fait des photos et des vidéos avec elle. Et quand la mère de cette enfant essaya de la retirer de ce business pornographique, on la fit chanter en la menaçant de lui retirer la garde de son enfant par dénonciation auprès des services sociaux. Cette femme et sa famille ne furent en paix que lorsque la petite fille fut « trop grande ». Alors seulement ils purent s’enfuirent pour se cacher. Au moment où nous lui parlions de ces faits qui remontaient à  plus de 10 ans, cette femme devenue adulte refusait encore de nous communiquer des détails qui auraient pu contribuer à la faire retrouver.

Le thérapeute de cette femme a conclu que son stress post-traumatique était le résultat de ces événements remontant à son enfance. Elle était dans l’incapacité de faire confiance aux autres, souffrait d’anxiété symptomatique des personnes de 40 ans (l’âge même de ses agresseurs dans son passé). Elle trempait dans des affaires de drogue, et se débattait au milieu de grands désordres sexuels. Cette femme nous confirma que le trafic sexuel ne se pratique pas seulement au loin, que cela arrive dans nos quartiers, dans notre voisinage. Elle continua :

« Je pense que l’on pourrait faire davantage dans les communautés, les quartiers  et les cités pour prévenir le trafic sexuel des enfants. Tout cela est arrivé à ma famille dans une banlieue charmante et normale du nord-ouest. La pornographie infantile – la réalisation, le commerce et la consommation de cette industrie, bref tout ce qui tourne autour - est pire que donner la mort. En effet j’aurais été plus heureuse de me voir mourir que de vivre ainsi comme une morte  vivante  avec ce sentiment de vide à l’intérieur. Mais c’est ce que les consommateurs et les gens impliqués dans la pornographie infantile veulent éluder.  Je ne crois pas que cela puisse jamais être stoppé, mais j’espère au moins diminué. »

Non contente d’être préjudiciable aux spectateurs, la pornographie infantile génère en outre un besoin, et là où il y a un besoin, il y a toujours un individu prêt à faire de l’argent. La pornographie infantile et violente n’est pas apparue comme ça, elle est le fruit d’un commerce organisé et légal qui a une histoire. La consommation pornographique est un cancer sociétal qui induit un état d’esprit et des comportements malsains qui pervertissent l’individu et la société dans son ensemble.



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