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Sur l'éducation au Québec

Le journal de Montréal du 12 janvier 2011 publie cette chronique sur les problèmes majeurs de notre système d'éducation dont ceux-ci: les enfants roi et le manque de culture. À lire.

Les enfants rois sont les victimes d'un manque d'autorité destructeur pour la construction de leur personnalité.

Le déni des classiques, de l'héritage des humanités gréco-latines a appauvri considérablement la pensée québécoise. Nous avons troqué la vision ample pour le pragmatisme à courte vue, échangé le regard de l'aigle pour l'utilitarisme de la fourmi.  Mathieu Bock Côté écrit:

Il s'agit d'un héritage des années 1970. La gauche radicale de l'époque détestait l'école. Elle l'imaginait au service des bourgeois. Elle détestait aussi la culture humaniste. Trop élitiste ! Elle se disait contre-culturelle. Elle était simplement contre la culture."  

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Sur un cas de "mariage" de partenaires homosexuels

Le journal Le Devoir du 12 janvier 2012 nous informe de ce cas spécial de partenaires homosexuels ne pouvant obtenir le divorce puisque leur mariage est nul.

"Ottawa - La position du gouvernement fédéral dans une cause de divorce en Ontario remet en question le droit au mariage pour les conjoints de même sexe, selon l'opposition libérale.  

La cause est celle de deux lesbiennes étrangères qui se sont mariées au Canada et qui tentent, aujourd'hui, de divorcer ici.
 
Or, selon un article du Globe and Mail, Ottawa plaide que le divorce n'est pas permis aux deux femmes. Étant étrangères et habitant des juridictions où le mariage entre conjoints de même sexe n'est pas reconnu, leur mariage canadien serait nul, selon les avocats du gouvernement. Pas de mariage, donc pas de divorce." 
 

De toute façon, le terme mariage désigne une association de choses qui peuvent se combiner entre elles, le mariage de couleurs étant le plus connu. Le mariage d'un homme et d'une femme permet un assemblage sexuel grâce à la complémentarité des sexes qui a pour résultat la vie. C'est l'évidence. Et la liaison de partenaires homosexuels sans complémentarité sexuelle ne peut entrer dans cette définition. La France a inventé le "pacs" plutôt que de détourner le sens du mot mariage...

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Un article dans le Devoir sur l'avortement, que vous pouvez commenter

Le député Stephen Woodworth continue sa lutte pour faire reconnaître le statut d'être humain pour l'enfant à naître. Le Devoir du 12 janvier rapporte cette nouvelle:

"Ottawa — Le député conservateur pro-vie Stephen Woodworth remet ça. Selon lui, la définition de l'être humain devrait aussi s'appliquer aux bébés non encore nés. Le député de Stephen Harper reconnaît que, ce faisant, le conflit entre les intérêts et droits de l'enfant et ceux de la mère qui le porte éclaterait au grand jour."

Vous pouvez laisser votre commentaire au bas de l'article du Devoir.

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Séminaire : Parent un jour, parent toujours !

Ce Séminaire d’une journée a pour but de favoriser chez les participants une importante réflexion sur les trois sujets suivants :

  1. S’éduquer à l’amour et à la sexualité, une tâche humaine et spirituelle, dès la petite enfance.
  2. Dans notre société de droit, est-ce manquer d’ouverture que de proposer aux parents et à leurs fidèles collaborateurs l’approfondissement de la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité, de la naissance à l’âge adulte ?
  3. Que faire pour relever le défi de la promotion de cette démarche en Église ?

Pour qui ?

Pour toute personne – respectueuse de la foi chrétienne - soucieuse de remettre en valeur le rôle éducatif des parents.

Pour toute personne voulant découvrir la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité proposée par notre Centre international de recherche et d’éducation familiale.

Où ?

3500, av. Benny dans la salle communautaire.

Quand?

Samedi, le 21 janvier 2012 de 9h30 à 17h00

Coût

10$ (repas-partage)

N. B. Veuillez vous inscrire dès maintenant .

Solange Lefebvre-Pageau, infirmière retraitée, M. Sc.
Fondatrice et présidente du CRÉVF
209 - 3500, avenue Benny
Montréal, QC H4B 2R8
Tél. : (514) 342-0695

Courriel : [email protected]
Site Web : www.recheducfamille.qc.ca

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Le vieillissement de la population canadienne inquiète le gouvernement fédéral

Le journal La Presse du 11 janvier relate cette nouvelle qui sera bientôt un problème omniprésent dans nos médias: le vieillissement de la population et ses conséquences.

"Les défis posés par le vieillissement de la population canadienne ont été souvent évoqués lors des consultations pré-budgétaires, a indiqué mercredi le ministre des Finances, Jim Flaherty.

Certains programmes du gouvernement fédéral, comme celui de la Sécurité de la vieillesse, seront vraisemblablement très sollicités avec le départ à la retraite des baby-boomers. La possibilité qu'Ottawa fasse passer à 67 ans l'admissibilité à la retraite a par ailleurs circulé.

M. Flaherty a reconnu mercredi, avant de participer à une table ronde avec des gens d'affaires de Calgary, que le Canada est confronté à un problème démographique.

La question du vieillissement des Canadiens est fréquemment soulevée, selon le ministre fédéral, qui a ajouté qu'elle serait examinée lors de la rédaction du budget. Il a toutefois précisé qu'aucune avenue n'avait encore été adoptée."

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La disparition de la liturgie francophone ou l'érosion tranquille

Dans le journal Le Droit du 11 janvier 2011, le journaliste Pierre Allard apporte de mauvaises solutions à de réels problèmes. En effet, les paroisses francophones d'Ottawa disparaissent, résultat de l'assimilation et possiblement aussi du manque de sensibilité des autorités pour le fait français.
 
Le Québec n'est pas à l'abri de ce phénomène d'érosion tranquille. L'Oratoire St-Joseph par exemple avait remplacé, pour la saison touristique, certaines messes en français, la messe de 12 h 15 et les messes du mardi et jeudi soir à 19 h 30, par une messe en anglais. Ce qui devait être un accommodement pour les touristes est devenu un horaire stable, même en hiver où les pèlerins réguliers francophones sont beaucoup plus nombreux aux messes du soir.
 
Il est important que la minorité anglophone puisse vivre sa foi dans sa langue maternelle. Mais éliminer des messes en français très fréquentées pour ce faire n'est pas acceptable.
 
Des prêtres ont également protesté devant l’anglicisation de la revue Fidélité du diocèse de Montréal. Il y eut une époque ou l’Église était gardienne de la langue française, parce qu’elle était minoritaire et en danger dans le contexte nord-américain. Ce contexte n’a pas changé.
 
Comme je le disais précédemment, il n’est pas question de retirer le droit sacré des minorités anglophones de prier dans leur langue. Mais les nouveaux immigrés ne devraient pas penser qu’ils ont le choix au Québec de vivre en français ou en anglais. La protection du fait français demande qu’ils choisissent en toute connaissance de cause de vivre au Québec en français ou alors de s’établir dans l’une des 9 provinces canadiennes ou 52 états américains qui sauront répondre à leur désir de vivre en anglais.
 
C’est une question de survie pour notre peuple. Comment l’Église québécoise pourrait-elle l’oublier? Comment peut-elle laisser le choix de l'anglais au nouveaux immigrants qui ont une autre langue maternelle?
 
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Soeur Marie-Paul Ross explique les "écarts" de 80% des prêtres et religieux

Dans le livre « Je voudrais vous parler d’amour… et de sexe. » la religieuse sexologue affirme : « Entre 10% et 20% des prêtres et des religieuses que j’ai croisés en formation ou soignés affirment avoir respecté ou respectent leurs promesses de célibat sacerdotal et religieux… Ce qui veut dire qu’environ 80% d’entre eux ont eu des écarts. »
 
Bien sûr, les médias ont sautés sur cette information scandaleuse. Le terme écart n’étant pas défini, c’était une bonne façon d’identifier les communautés religieuses comme des repères de déviations sexuelles de toutes sortes.
 
Sœur Marie-Paul Ross, répondant à des critiques parues dans la revue Pastorale Québec, vient enfin d’apporter sa définition du terme « écart » :
 
« Voici ce que j’entends par écart: L’écart inclut une variété de conduites et d’attitudes banalisées qui font pourtant dommage au célibat. Pour en donner quelques exemples mineurs : attachement irrégulier à une personne-chose-lieu de mission, autoérotisme avec fantasmes de vie de couple, vu de pornographie avec autostimulation, amourette, nourrir l’amourachèrent, confusion dans l’amitié, vivre des relations de dépendances qui conduisent à des échanges (lettres, téléphones, contacts amoureux, etc.) l’incapacité d’être libre devant des jeux, internet ou encore Facebook. »
 
René Tessier, prêtre et directeur de la revue Pastorale Québec, commente cette mise au point :
 
« Ses déclarations fracassantes (répétons-le) et très contestables ont gravement blessé de très nombreuses personnes en Église. Elle aurait eu l’occasion de nuancer ou préciser ses propos à plusieurs reprises mais ne l’a pas fait. Voici qu’elle écrit maintenant que ses « écarts » en matière de sexualité recouvrent toute une gamme de comportements, du téléphone à Facebook en passant par les jeux vidéos et l’attachement exagéré à une tâche ou une mission. Nous voici bien loin de ce que le public entend généralement par le mot « sexualité ». Peut-être gagnerait-elle à parler plutôt d’affectivité ? Quoi qu’il en soit, ce paragraphe en haut de sa page 3, sous l’intertitre « Écart », peut s’avérer très utile pour mieux comprendre ce qu’elle dénonce mais qu’elle a systématiquement oublié de spécifier dans ses nombreuses interventions médiatiques. »
 
Dans une vidéo parue sur le site du journal de Québec, Marie-Paul Ross explique de nouveau son point de vue. L’amélioration de la solidité de la vie affective de chacun est certainement souhaitable dans notre église. Il est dommage que Sœur Marie-Paul Ross n’ait pas expliqué plus tôt ce qu’elle entendait par le terme écart.

Certains aspects de l'enseignement de soeur Ross sont certainement précieux, mais le manque de nuance et les erreurs contenues dans son livre en matière de contraception et d'avortement par exemple, viennent faire ombrage aux nombreuses perles que soeur Ross apporte.

Il faut rappeler que Pierre Gaudette, le directeur de la thèse de doctorat de soeur Marie-Paul Ross, est loin de faire l'unanimité. Nombre d'étudiants furent déçus par ses enseignements relativistes nébuleux, n'osant pas affirmer clairement son désaccord avec la sagesse de l'enseignement de l'Église en matière de morale. Veritatis Splendor n'était que l'opinion de certains théologiens pour lui... et son opinion personnelle servait à la formation des futurs prêtre que l'Église lui confiait!

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L'irresponsabilité des baby-boomers et de la génération précédente au pouvoir

L’irresponsabilité des baby-boomers et de la génération précédente au pouvoir est l’une des causes du déclin du Québec et de l'Occident.
 
Mathieu Bock-Côté, sage parmi les penseurs québécois, nous offre une explication posée de la débâcle économique des finances québécoises, dans un article du 11 janvier 2011 paru dans le journal 24h que je vous invite à consulter.
 
Il y a toujours des chantres de la Révolution tranquille parlant, la larme à l’œil, de cette glorieuse époque ou tout était possible, où l’on pouvait rêver, que chacun avait une vision de l’avenir, des projets à réaliser, une liberté merveilleuse à tout point de vue par rapport à la « grande noirceur ». Ces rêveurs déplorent que notre époque soit terne, sans grand projet rassembleur et ne comprenne pas que l’état n’assure plus des services de qualité, que ce soit dans l’éducation, dans les services de santé ou dans l’entretien des infrastructures.
 
À tous ces baby-boomers (en français, bébés-gâtés), j’aimerais expliquer le pourquoi de cette nouvelle situation par un petit exercice pratique. Je leur demanderais de m’envoyer, chacun, leur carte de crédit. Je réussirais à dépenser sur leurs comptes un montant qui ne pourra être remboursé que par 4 générations de leurs descendants, je leur remettrai leur carte de crédit et leur dirait, « Mais pourquoi n’arrives-tu pas à conserver le niveau de vie extraordinaire et civilisé que tu avais depuis quelque temps? »
 
J’espère qu’ils comprendraient enfin toute la dégueulasserie d’une génération qui avait reçu un compte bancaire sans dette, avec 500 000 $ en réserve (en 1959) de leur bête noire, le paternel Duplessis, pour remettre eux, après avoir gaspillé, joui et fêté, une dette qui devra être payée sur plus d’un siècle… Avec des hôpitaux, des écoles, des routes en ruines par-dessus le marché…
 
Ça, c’est sans compter l’absence de transmission des valeurs religieuses, historiques et culturelles permettant aux jeunes Québécois d’avoir une identité et mettant la vie d’un peuple dans l’état le plus précaire connu depuis sa fondation. Le Québec, construit par 300 années de travail, de sobriété, de responsabilité, est une ruine en danger d’écroulement et cela, par le fait d’une seule génération de jouisseurs. Il est beaucoup plus difficile de construire que de gaspiller et laisser les détritus derrière soi.
 
Le prochain qui parle des acquis et merveilles de la Révolution tranquille, on devrait le mordre, question de le réveiller ou de le faire décrocher de la drogue…
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Le mauvais sexe ?

Une équipe de savants sud-coréens vient de découvrir une façon infaillible (un simple test sanguin) de déterminer dès la première semaine de grossesse si le fœtus sera un garçon ou une fille. Voilà une nouvelle rapportée par le journal La Presse du 9 janvier 2012 et qui a fait le tour du monde.

Adieu l'échographie après 12 semaines pour les parents pressés de connaître le sexe de leur bébé.

L'éditorialiste de La Presse Jean-Pascal Beaupré s'inquiète devant ce supposé progrès de la science. "Au Québec, dit-il, en 2010 il y a eu 26124 avortements pour 88300 naissances. Les motifs invoqués pour avorter ne sont pas souvent d'ordre médical : situation économique, instabilité du couple, volonté de poursuivre une carrière, désir de ne pas avoir un autre enfant, etc. Admettons qu'un couple rêve d'avoir un garçon ; si ce couple n'est pas réfractaire à l'avortement, comme il y en a beaucoup au Québec, il sera tenté de faire interrompre cette grossesse".

Notre monde décadent est rendu là ! La sélection du sexe du bébé sera maintenant possible avec une facilité déconcertante et à la portée de tout le monde. Et encore plus d'avortements à l'horizon.

N'oublions pas qu'en Chine communiste, avec la politique de l'enfant unique, on a massacré par avortement un nombre incalculable de filles, car les familles désiraient à tout prix la naissance d'un garçon. Cette politique a provoqué d'incroyables problèmes sociaux dans ce pays où l'athéisme règne en maître comme "religion" officielle.

L'être humain est-il devenu fou ? Après avoir bafoué et renié la loi naturelle du Créateur, il se lance tête première dans l'aventure inhumaine de l'eugénisme sans se soucier des terribles conséquences de ses actes. Il est gonflé d'orgueil et d'égoïsme.

Les savants et le bon peuple chloroformés aux vapeurs du mal se prennent maintenant pour Dieu. Plus rien ne les arrête.

Avec de telles aberrations, un jour viendra où on récoltera ce qu'on aura semé. Et ce ne sera pas beau à voir...

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Le débat sur la laïcité

De façon récurrente, le débat sur la laïcité revient. Une immigration non assimilable tenterait d’imposer ses références culturelles et religieuses à une culture québécoise ayant choisi de reléguer la vie religieuse au domaine privé.
 
Ça, c’est le discours du Mouvement Laic Québécois, des partisans d’un laïcisme fermé, d’intégristes athées voulant imposer un athéisme pratique à tous et cachant difficilement leur antichristianisme virulent.
 
Il est important de remettre les pendules à l’heure.
 
Un livre paru aux Éditions des oliviers, « La culture religieuse n’est pas la foi, identité du Québec et laïcité » contient quelques éléments de réponse à la propagande antireligieuse que l’on entend à chaque crise d’accommodement raisonnable amplifiée par les médias.
 
L’auteur, Guy Durand, est théologien et juriste, spécialisé en éthique, professeur émérite de l’Université de Montréal, membre honoraire de la faculté de Médecine.
 
Dans ce livre, Guy Durand reprend la définition du terme culture par l’UNESCO :
 
« Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». (p.12)
 
On le voit, font partie d’une culture selon cette définition, la spiritualité et les croyances d’un peuple. Pour le Québec, sans contredit, la spiritualité commune, la croyance commune est le christianisme.
 
Selon les dernières données de Statistiques Canada (2001) : « 83 % des citoyens du Québec s’identifient à la religion catholique. La proportion s’élève à 90 % si l’on tient compte de toutes les religions chrétiennes. Reste 4,4 % pour les autres religions et 5,6 % qui se disent sans religion. » (p.21)
 
Guy Durand commente ces données :
 
« Refuser l’héritage culturel chrétien – héritage qui a su d’ailleurs depuis des années intégrer l’apport de l’immigration —, refuser ses symboles et ses manifestations, c’est rejeter l’histoire qui a fait ce pays, disons-le encore une fois. C’est aussi refuser le présent en niant les droits de la grande majorité des citoyens, qui se disent encore chrétiens. Pourquoi, pense un large segment de la population, devrions-nous effacer les symboles de notre religion dans les espaces et institutions publics? Accueillir les autres implique-t-il de se renier soi-même? Refuser l’héritage, enfin, c’est hypothéquer l’avenir. Il n’y a pas d’avenir sans passé. Toute communauté a besoin d’être enracinée pour durer. Toute rupture brutale, loin de favoriser la créativité et la liberté, les tue. » (p.21)
 
Et l’auteur cite Jean-Marie Woehrling, ancien président du tribunal administratif de Strasbourg, le journaliste Michel Venne et le philosophe René Girard :
 
— « Dans nos sociétés occidentales, la culture et les valeurs sont inextricablement liées aux traditions chrétiennes. Par conséquent, vouloir réduire ou marginaliser ces dernières dans un souci de neutralité conduit nos institutions à s’affaiblir elles-mêmes et à miner leurs propres fondements. (…)
 
En disant cela, on rend manifeste le fait que si toutes les croyances sont également respectables, elles ne sont pas égales dans leur rôle et leur fonction sociale. Si les minorités ont le droit de conserver leurs traditions culturelles et religieuses (compatibles avec l’ordre public), la majorité a elle aussi des droits, notamment celui de conserver ses traditions, même si celles-ci ont une connotation religieuse. » (p.21-22)
 
— « Les métaphores chrétiennes font partie de notre culture. Elles continuent de nous définir. Elles sont en nous, elles font partie de l’héritage que nous transmettons, parfois involontairement, à nos enfants. Ni le pluralisme, ni la laïcité, ne devraient nous imposer de renier cet héritage, d’y tourner le dos et de bouder ses rituels. (…)
 
— « C’est ce qui reste de chrétien en elles, qui empêche les sociétés modernes d’exploser ».
 
On affirme que cette culture chrétienne devrait être placée sur un pied d’égalité avec les cultures des immigrés. Par conséquent, qu’elles devraient toutes être éliminées de l’espace public. Qui le demande? Les immigrés? Absolument pas, d’autant plus que la majorité des immigrés sont de religion… chrétienne! Qui a intérêt à ce nivellement par le bas? Des groupes minoritaires de laïcs que la vue d’un crucifix, d’une croix sur le mont Royal, d’une crèche, ou d’entendre une prière, rende littéralement malade. Comme ils n’osent pas révéler ce grave problème psychologique, ils préfèrent reporter sur les immigrants le fardeau de leur intolérance fanatique. Ce sont des Québécois, dont le Mouvement Laïc québécois est le porte-parole, qui veulent imposer à la majorité la disparition de la culture chrétienne qu’ils détestent particulièrement. Un de leurs livres de référence porte le titre évocateur : « La laïcité, ça s’impose »… La liberté d’un peuple est le dernier de leur souci…
 
Dans les faits, au Québec deux types de laïcité s’opposent : la laïcité intégrale ou « fermée » d’un groupe minoritaire intégriste, et la laïcité ouverte demandée par la majorité. Guy Durand explique ces deux concepts.
 
« 1-La laïcité intégrale ou radicale désigne une séparation – le mot ici est exact – une séparation complète de l’État et des religions, et comprend la neutralité comme une ignorance du fait religieux : l’État doit ignorer les religions et exclure tout rapport avec elles. Il n’y a que des citoyens, les uns religieux, les autres pas. Cette notion peut relever deux attitudes : a) une attitude antireligieuse ou anticléricale, pour laquelle la religion est sans valeur et dont il convient d’émanciper les individus; b) une vision plus pratique de la laïcité limitant la religion à la sphère privée. Les tenants de cette tendance cherchent à exclure tout signe religieux ostensible des institutions publiques, y compris l’école, ainsi qu’à en exclure tout enseignement religieux.
 
Selon plusieurs observateurs, la laïcité intégrale confine au laïcisme, lequel est une forme d’idéologie qui s’apparente à l’intégrisme. Il n’est pas inutile d’en prendre conscience pour rester lucide. Aussi est-il le fait d’une minorité de personnes, la grande majorité cherchant plutôt une laïcité dite ouverte. Sous prétexte de ne pas brimer les non-croyants, cette conception de la laïcité fermée brime les croyants. Elle équivaut, en pratique, à imposer une philosophie d’État et comporte une atteinte à la liberté des citoyens croyants, qui sont empêchés de vivre selon leurs convictions profondes.
 
2-La laïcité ouverte ou souple, au contraire, admet une ouverture plus ou moins grande de l’État au religieux, voire une reconnaissance du religieux comme élément anthropologique important. La notion peut admettre des nuances ou des modèles presque infinis, allant du simple culturel jusqu’au confessionnel, à propos, par exemple, du rythme de la semaine et des jours fériés religieux, du respect de la toponymie, de la présence de certains signes religieux dans les institutions publiques et semi-publiques, de l’offre de cours optionnels d’enseignement moral et religieux confessionnel, etc. Ce type de laïcité ne s’oppose pas non plus, comme le montre l’expérience de plusieurs pays européens, à ce que l’État privilégie une ou quelques religions qui répondent aux désirs de larges portions de la population ou qui relèvent du respect de l’histoire du pays et en signent l’identité. » (p.66-67)
 
Plutôt qu’une charte de la laïcité, il faudrait que les Québécois affirment plus fortement leur identité française et chrétienne. C’est le manque de courage et de jugement qui ont causé de minicrises répercutées dans les médias. Il ne faut pas oublier que la quasi-totalité des demandes d’accommodement raisonnables se règle à l’amiable entre patrons et employés.
 
Les Québecois, sans qu’il y ait eu besoin de chartes, ont toujours démontré une ouverture d’esprit envers ceux qui ne partageaient pas leurs croyances. Pensons au cours de morale qui était proposé à l’école pour les non-croyants. Nous pouvons continuer dans cette voie. Des décisions plus ferme et courageuse permettront de mettre un frein aux exceptionnelles demandes déraisonnables sans qu’il y ait besoin de mettre en place une législation brimant la liberté de croyances. Le laïcisme intégriste imposé, nous le laissons aux adeptes des régimes athées totalitaires…
 
-toutes les citations sont tirées de :
DURAND, Guy. La culture religieuse n’est pas la foi, Identité du Québec et laïcité, éditions des oliviers, Montréal, 2011, 148 pages.
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