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Le fanatisme qui s'ignore : réplique à J. Jacques Samson du Journal de Montréal sur l'euthanasie

Sur  le site du Journal de Montréal du 19 janvier 2013, un article de Jean-Jacques Samson montre à merveille la suffisance de certains promoteurs de l'euthanasie qui ne leur permet pas de voir que l'accusation portée contre leurs adversaires leur convient parfaitement. Voici des extraits de cet article :

(Photo : manifestation contre l'euthanasie et pour les soins palliatifs, à Paris)

"La ministre Véronique Hivon n’avait pas terminé son point de presse sur le rapport du comité d’experts qui s’est penché sur le droit de mourir dans la dignité que des fanatiques religieux étaient partis en guerre."
Par fanatiques religieux, ici, il faut entendre toute personne en désaccord avec la position de M. Samson sur l'euthanasie, qui lui, est un exemple de respect et de rationalité...
Le comité présidé par Me Jean-Pierre Ménard préconise de permettre aux personnes mourantes de décider du moment et du lieu de leur mort. Il n’ouvre pas toute grande la porte à l’euthanasie au gré de la volonté d’un proche ou de quiconque, comme le lobby catholique tente de le laisser croire.
Il est heureux de constater que jamais M. Samson ne se laissera influencer par l'idée qu'il puisse être un poids pour sa famille et qu'il vaudrait mieux, pour leur bien, partir au plus vite... Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Oui, il existe des personnes généreuses, scrupuleuses dirait-il peut-être, qui pourront envisager de partir rapidement, pas parce qu'elles le désirent, mais parce qu'elles ne veulent pas gêner... Quant au fantasme de M. Samson sur le lobby catholique, nous aimerions qu'il nous donne des explications, c'est sûrement passionnant...
L’aide médicale à mourir serait réservée aux personnes majeures, aptes à consentir à des soins, atteintes d’une maladie grave et incurable, qui ne présentent aucune perspective d’amélioration et qui éprouvent des souffrances physiques ou psychologiques insupportables.
C'est effectivement des restrictions semblables qui prévalent dans ces pays où l'on euthanasie deux jumaux qui craignaient de souffrir d'une prochaine cécité, et où des centaines de patients sont expédiés chaque année vers un monde meilleur, sans leur consentement. M. Samson nous répétera que la Commission "Mourir dans la Dignité" n'a pas vu d'abus ni de pente glissante lors de son séjour en Hollande et en Belgique. Il a raison. Plus encore, nous pouvons confirmer à M. Samson que quoi qu'il arrive il peut faire confiance aux responsables de cette commission : ils n'ont rien vu, ils ne verront jamais rien...
Une personne ne pourrait en aucun cas se faire imposer, de quelque façon que ce soit, un processus de fin de vie qu’elle n’aurait pas sollicité ou demandé.
Effectivement, personne ne vous obligera «à faire preuve de conscience sociale, ni de penser au bien de votre famille qui a autre chose à faire, ni à penser au coût prohibitif de votre hospitalisation qui vient certainement amputer des ressources pour des personnes qui elles, ont encore de l'avenir.» Seule votre conscience et votre interprétation de tel geste impatient de l'infirmière, de tel soupir du médecin, vous fera croire que vous pouvez être un poids pour un système aux ressources insuffisantes... De la paranoïa quoi...
 
(...)Au nom d’une morale dont ils se sont improvisés, les gardiens et les censeurs de l’ensemble de la société, les pro-vie se débattront farouchement pour imposer leur modèle rétrograde d’organisation sociale basé sur le contrôle de l’Église catholique et des médecins sur les Québécois. Même les médecins n’en sont pourtant plus là depuis longtemps. Ils ont bien accueilli le rapport Ménard.
Heureusement qu'il existe des gens comme M. Samson qui, eux, ne veulent pas imposer leur morale euthanasiante à l'ensemble des contribuables, qui ne se débattent pas farouchement pour obliger les contribuables à payer pour tuer les patients sur un modèle qui a déjà été réfléchi par les très progressistes médecins Binding et Hoche, ceux qui ont popularisé le thème d'euthanasie dans le passé par le livre "la libéralisation de la destruction d'une vie qui ne vaut pas la peine d'être vécue", très populaire auprès des médecins nazis. Plutôt cette association que d'être associé à un  groupe religieux. 
 Heureusement pour M. Samson, alors qu'il n'y a jamais eu de consultation ni référendum parmi les médecins, les petites cliques qui dirigent les associations médicales annoncent que "les médecins" supportent l'euthanasie, alors que déjà 300 des leurs, dont les spécialistes de la fin de vie, se regroupent pour s'opposer à cette dérive...
 
Ces militants préfèrent fermer les yeux sur l’hypocrisie des méthodes utilisées actuellement pour mettre fin de façon accélérée aux souffrances intolérables de nombreux patients. Le statu quo leur est préférable au droit individuel à l’autodétermination. L’humoriste politico-social Guy Nantel conclut un de ses monologues ainsi: la religion est une lumière tellement forte qu’elle aveugle l’homme plus souvent qu’elle l’éclaire.
Le personnel infirmier qui participe à une euthanasie devra être accusé au criminel de complicité de meurtre. Nous ne nous fermons pas les yeux. Il existe effectivement des médecins qui s'arrogent le droit de tuer leurs patients plutôt que de soulager leur douleur. Il faut cesser de croire que "médecin" signifie "extrême compétence" en matière de fin de vie... Si un médecin généraliste envoie aux spécialistes ces patients, il devraient être de même pour les patients en fin de vie qui devraient tous recevoir la qualité de soins mis en place par les équipes de soins palliatifs. Ces dernières ne tolèrent pas la souffrance elles non plus, pas plus que le meurtre du patient. M. Samson termine son paragraphe par une autre allusion à la religion, cause de tous les maux, dont les boissons imbuvables dans les tavernes végétariennes, mais il a oublié de le mentionner...
Les soins palliatifs
Le droit de mourir dans la dignité ne se résume par ailleurs pas au droit de demander une aide pour mourir. Il inclut le droit à des soins palliatifs adéquats pour tous ceux qui font le choix de continuer leur route jusqu’au bout du cul-de-sac. Les deux droits sont indissociables. Un gouvernement ne peut en reconnaître un sans l’autre, ce qui se traduit par des investissements massifs dans les départements de soins prolongés des hôpitaux et dans les maisons spécialisées de fin de vie.
En période d’étranglement budgétaire, c’est cette option qui risque d’être escamotée. Les gouvernements ne livrent régulièrement pas les engagements qu’ils prennent à l’égard des personnes les plus vulnérables qui n’ont pas le poids politique pour exiger et obtenir leur dû.
Pensons seulement aux personnes souffrant de troubles mentaux qui ont été abandonnées à la rue après leur désinstitutionalisation, sans les ressources de soutien promises.

Les deux "droits" sont obligatoirement dissociables parce que l'un va directement nuire à l'autre. Dans les quelques pays où l'euthanasie est légalisée, les unités de soins palliatifs peinent à trouver le financement nécessaire parce que le gouvernement ne trouve pas le financement (on sait qu'il y a bien d'autres priorités). Et les patients mal-traités se rabattent sur l'euthanasie... ce qui soulage le gouvernement de leur procurer des soins palliatifs de qualité. Ce ne sera pas vrai pour le Québec? Vraiment? Alors que le gouvernement ouvre la porte à l'euthanasie alors qu'il n'y a pas, loin de là, un système de soins palliatifs universel pour toute les régions du Québec? Combien de patients vont demander l'euthanasie parce qu'ils ne croiront pas, faussement, pouvoir être soulagés?

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La tactique du Parti Québécois pour se soustraire à loi interdisant de tuer les patients...

Le journal Le Devoir nous révèle la tactique du Parti Québécois,. Et les deux possibilités du gouvernement conservateur : empêcher l'euthanasie en faisant appliquer par le procureur général du Canada (Rob Nicholson, sur la photo) la loi interdisant l'euthanasie ou le suicide assisté, ou s'en remettre aux tribunaux qui pourront changer la loi, sans que le gouvernement ait semblé baisser les bras...

Sur le site du journal Le Devoir du 19 janvier 2013:

Scénario hypothétique, mais probable : le gouvernement péquiste de Pauline Marois dépose un projet de loi ouvrant (un peu) la porte à l’euthanasie. Minoritaire, il convainc une majorité de députés de l’adopter. En plus de modifications à la Loi sur la santé et au Code de déontologie des médecins et des infirmières, Québec demande au procureur général d’omettre de déposer des accusations contre des médecins qui pratiquent l’euthanasie, dans certaines balises étroites et précises. Fin de l’histoire ?
 

Probablement pas. La bataille risque de se jouer au fédéral.
 

Choc de droit, choc de valeurs
 

Le Code criminel est limpide : l’euthanasie et le suicide assisté sont des actes criminels. La stratégie proposée par Me Ménard et ses acolytes consiste à modifier essentiellement la Loi sur la santé plutôt que de toucher aux compétences fédérales relevant du Code criminel.
 

Bien pensé, juge Me David Robitaille, professeur de droit à l’Université d’Ottawa. « C’est valide sur le plan constitutionnel, c’est-à-dire que la province a les compétences pour adopter ce genre de mesures puisque l’objectif demeure l’encadrement des soins en fin de vie et que les provinces disposent des principales compétences constitutionnelles en matière de santé », explique-t-il.
 

Mais il voit un obstacle majeur : « L’aide médicale à mourir que suggère le rapport Ménard, qui l’encadre en proposant des balises à son exercice, entre en conflit avec le Code criminel qui interdit l’aide au suicide. Or le droit constitutionnel canadien prévoit qu’en cas de conflit entre deux lois valides, l’une provinciale et l’autre fédérale, la loi fédérale aura préséance dans tous les cas. Or l’éventuelle loi provinciale autoriserait précisément ce que le Code criminel interdit. »
 

Actuellement, seul le procureur général du Québec peut intenter des poursuites en matière de meurtre ou d’aide au suicide. Mais, reconnaissent Ménard et ses acolytes dans leur rapport, le Parlement canadien pourrait très bien modifier le Code criminel pour conférer ce pouvoir au procureur général du Canada. « Il pourrait alors adopter ses propres directives concernant l’application des infractions pertinentes », écrivent-ils.
 

Pour ce faire, le gouvernement fédéral devrait saisir le Parlement d’un projet de loi. Les conservateurs étant majoritaires, le vote ne représenterait pas un obstacle majeur. Par contre, souligne Me Hébert, « ça renverserait une tradition centenaire. Élargir les pouvoirs du procureur général du Canada, c’est bouleverser le fédéralisme canadien ! » Me Robitaille, lui, n’écarte pas totalement cette éventualité. « Les conservateurs sont majoritaires : ça pourrait passer assez vite comme loi et, alors, les médecins pourraient être poursuivis », dit-il.
 
Une saga judiciaire en vue ?

Plutôt que de « bouleverser le fédéralisme », plusieurs observateurs estiment plus probable que les conservateurs utilisent les tribunaux pour bloquer - ou faire mine de bloquer afin de plaire à leur électorat - les intentions québécoises. C’est d’ailleurs ce que laissait entendre le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, cette semaine, affirmant qu’« il revient aux tribunaux de déterminer si la province agit dans le respect de sa juridiction », sans préciser davantage.
 

Supposons que le fédéral écarte la possibilité de toucher au Code criminel par l’entremise d’un projet de loi - qui pourrait lui aussi fait l’objet d’une contestation judiciaire. Ottawa pourrait demander directement à la Cour suprême de se prononcer sur la constitutionnalité de la loi québécoise sur l’euthanasie. « Pour ne pas déplaire à leur base politique, les partis peuvent très bien s’en remettre aux tribunaux, observe Me Robitaille. Ils se servent alors de la Cour suprême pour faire passer des modifications législatives dans l’opinion publique. »

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Réaction de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec sur la volonté de permettre l'euthanasie au Québec

Sur le site del'Assemblée des évêques catholiques du Québec du 18 janvier 2013 :

 

 

Le rapport du comité présidé par Me Jean-Pierre Ménard, suivant en cela la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, s’engage dans une voie dangereuse. Reprenant l’expression « d’aide médicale à mourir » — que la Commission avait choisie pour désigner à la fois le suicide assisté et l’euthanasie —, il la définit comme « un soin » et la considère comme « un droit ». En outre, étant donné que l’euthanasie et le suicide assisté sont prohibés par le Code criminel canadien, le rapport incite le Procureur général du Québec à renoncer aux poursuites judiciaires contre les personnes qui seraient éventuellement impliquées dans une « aide médicale à mourir », à condition qu’elles aient agi en conformité avec les dispositions de la loi qu’adopterait l’Assemblée nationale sur le sujet.
 

Il y a tout lieu de s’inquiéter lorsqu’une manière de provoquer intentionnellement la mort est considérée comme un soin et lorsqu’elle est revendiquée comme un droit.
 

Oui, il est légitime de refuser des traitements qui ne font que prolonger la souffrance, de refuser l’acharnement thérapeutique qui ne fait que prolonger le processus de mort, de consentir à la sédation palliative administrée dans le but de soulager la douleur et non de provoquer la mort: comme les auteurs du rapport, nous affirmons que cela relève des droits et de l’autonomie de la personne. Mais nous affirmons aussi qu’il y a des limites à cette autonomie si on l’invoque pour donner ou se donner la mort. Le respect de la dignité humaine implique en premier lieu le respect de la vie humaine.
 

Nous apprécions grandement l’engagement et la contribution des citoyens et citoyennes, des familles et des associations qui sont solidaires des plus vulnérables et qui tentent de bâtir une culture de la vie et de la compassion.
 

Nous encourageons les professionnels de la santé engagés et soucieux de servir la vie et la dignité des personnes, ainsi que le bien de toute la collectivité, à poursuivre leur action unique et irremplaçable.
 

Il faut surtout et en priorité, comme le reconnaît et le propose le rapport du comité présidé par Me Ménard, étendre les soins palliatifs à l’ensemble du réseau des soins de santé. Une fin de vie dans la dignité passe par des soins palliatifs accessibles à tous, et non par l’euthanasie.
 

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Un reporter du journal Le Devoir réfute les préjugés de certains journalistes sur la manifestation contre le «mariage» gai

Sur le site du journal Le Devoir du 19 janvier 2013, un article à lire, qui explique également certaines des raisons des Français de s'opposer au mariage gai:

 

(Le journaliste Christian Rioux s'interroge sur les idées admises et les caricatures textuelles de certains de ses collègues journalistes sur les manifestations contre le «mariage» gai.)

 

Le journaliste possède un immense privilège. C’est celui de vérifier sur place si certaines idées communément admises correspondent à la réalité. Comme j’ai eu le privilège de compter parmi les rares journalistes québécois présents à la manifestation de 400 000 personnes contre la mariage gay qui s’est tenue dimanche à Paris, je m’autorise donc à témoigner. Qu’on se le dise, cette manifestation n’avait rien du ramassis de bigots que certains se sont amusés à décrire.
J’ai parcouru les cortèges pendant trois heures et parlé avec de nombreux participants, dont beaucoup de jeunes. Je n’y ai pas entendu le début d’un slogan homophobe. Le défilé était serein et fort peu politique. Le défilé était serein et fort peu politique. (...)
Loin de la caricature que certains s’amusent à dessiner, le débat qui a cours en France n’oppose pas de fieffés réactionnaires à de gentils progressistes. Ce serait trop simple. (…)
C’est caricaturer le débat que de prétendre que ceux qui s’inquiètent sont des bigots. (…)
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« La boite de Pandore » : un article très intéressant paru dans La Presse sur l'euthanasie

Sur le site du Journal La Presse du 18 janvier 2013:

 

 

 

(...)Certes, les balises encadrant le recours à l'aide médicale à mourir devraient limiter sérieusement les dérives. Cependant, elles ne peuvent empêcher tout à fait, par exemple, qu'un patient demande l'euthanasie simplement pour éviter secrètement à ses proches le boulet de son agonie. Aucune balise ne réussira jamais à contenir tout dérapage, de la même façon qu'aucune loi ne peut prétendre parvenir à enrayer son propre contournement, volontaire ou non.

 Toutefois, la grande inquiétude prend sa source ailleurs: en légalisant l'aide médicale à mourir, ouvrons-nous la boîte de Pandore? Procédons-nous à un changement culturel aux secousses potentiellement funestes? Il faudrait examiner attentivement si la société enverra désormais inconsciemment aux souffrants, aux dépressifs, aux suicidaires, le message suivant: la mort est une option.

 Bien sûr, les balises sont justement là pour manifester que des circonstances exceptionnelles justifient seules le fait de demander la mort; mais à partir du moment où une société cesse de proclamer à tous: «peu importe l'épreuve que tu traverses, il est bon que tu sois vivant», son exhortation à vivre, son parti pris pour la vie est condamné à s'enliser de plus en plus dans l'ambiguïté.

 Tout acte individuel possède une portée sociale. Nul n'est une île, c'est bien connu. En fuyant la souffrance dans la mort, une personne influence, qu'elle le veuille ou non, le rapport des autres à la souffrance et à la mort. Un père qui se suicide induit à ses enfants une certaine méfiance par rapport à la vie et à la possibilité qu'elle ait un sens. De même, quoique dans une moindre mesure, la personne ayant recours à l'aide médicale à mourir met une limite à l'acceptation de sa vie concrète, et cela n'est pas sans répercussions sur des personnes s'autorisant plus aisément, suite à son exemple, à penser de même. Dès qu'une limite est posée, elle s'expose à la mobilité, au gré des subjectivités et des situations.

 Mais la dignité du souffrant, dans cette histoire? Nous devons nous demander ce que nous entendons par «dignité». Est-elle fondée sur la liberté de tout contrôler ce qui nous concerne, jusqu'à notre mort? Ou alors sur notre capacité de vivre en assumant jusqu'au bout l'origine et la destination mystérieuses de notre vie, dans la conscience de notre responsabilité envers autrui?

 En tout cas, aucune liberté humaine ne possède le pouvoir d'abolir les conséquences de son action sur la collectivité. C'est dur à admettre pour un esprit individualiste, mais c'est indiscutable: ma mort ne me concerne pas seulement. Ainsi, il n'est pas superflu de s'interroger sur la pertinence d'octroyer un droit de mourir qui pourrait exhaler des habitudes de pensée délétères dans notre espace culturel.

 Face au déluge d'émotions qui nous stupéfait lorsque nous sommes confrontés à la souffrance d'autrui, mon invitation à la prudence frappera sans doute les coeurs comme la vaguelette d'une brumeuse prophétie. Nous avons tous peur de souffrir; nous désirons tous, avec raison, éviter l'acharnement thérapeutique. Tout cela nous rend encore plus compatissants envers les grands souffrants.

 Mais notre compassion serait peut-être plus véritablement humaine si, au lieu de prendre la forme d'une fuite, elle s'exerçait comme un accompagnement indéfectible de la vie, jusqu'à son terme naturel.
 

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Le « mariage » gai au Québec, un «débat qui n'a pas eu lieu » dit Lise Ravary du Journal de Montréal

Sur le site du Journal de Montréal du 18 janvier 2013, une réflexion de Lise Ravary sur l'absence de débat qui a permis l'adoption d'une redéfinition d'une mariage au Québec :

(Sur le site, on trouve également une entrevue de la journaliste sur le sujet)

Le mariage constitue la pierre angulaire de la famille, elle-même la pierre angulaire de toutes les sociétés humaines.
 
Le mariage n’est pas qu’une simple construction culturelle : depuis toujours, il encadre la reproduction humaine. Ce n’est pas un détail de l’Histoire.
 
Mais puisque les Québécois sont un peuple évolué et ne peuvent résister aux idées nouvelles, ils ont jugé inutile de discuter des ramifications de donner aux personnes de même sexe le droit de se marier. Ramifications qui incluent une redéfinition radicale du lien biologique parents-enfants.
 
Des rats de laboratoire
 
Depuis 50 ans, l’Occident utilise les enfants comme rats de laboratoire pour ses expériences de réingénierie sociale. Des mères qui travaillent au divorce-minute ‘no fault’, à l’union libre, à la garderie, via la garde partagée et les réformes à l’école : ‘y’a rien là, les enfants sont résilients’.
 
Pourquoi alors autant de détresse ? De suicides, d’auto mutilation, d’anorexie, de boulimie, de dépression, d’hyperactivité, de fugues et de toxicomanie ? Et voilà qu’on leur met sur le dos une nouvelle révolution sociale : l’homoparentalité. Sans qu’on en discute.
 
Margaret Sommerville, professeur d’éthique à McGill et sommité mondiale en la matière, a voulu lancer le débat en 2003 en posant cette question : ‘Les droits des couples de même sexe passent-ils avant les droits des enfants ?’ Résultat : elle a été traînée dans la boue, humiliée publiquement  et traitée d’homophobe. Je la connais. Elle est tout sauf homophobe. C’est d’une femme d’un humanisme profond.
 
L’homosexualité n’est plus un tabou mais se questionner sur les impacts du mariage gai est devenu un méga tabou.
 
Rien trouvé de mieux

Rien ne bat papa, maman et une cellule familiale stable pour élever des enfants. C’est l’idéal. Bien sûr, les échecs sont fréquents, mais la recomposition des familles ne détruit pas les liens biologiques. Elle répare.
(...)
Mais la pure vérité, c’est qu’on ne connait pas l’impact de l’homoparentalité sur les enfants. Comme avec tous nos projets de réingénierie sociale, les enfants porteront seuls le fardeau de la preuve. Ce sont les enfants qui seront envoyés au front pour défendre le choix de leurs parents, tant que la société ne se sera pas adaptée au changement.
 
Il n’existe aucune étude sérieuse sur l’homoparentalité et les enfants pour l’instant, car le phénomène est trop nouveau. L’échantillonnage disponible est minuscule. Les recherches à grande échelle qui sont citées portent surtout sur des enfants nés d’un couple hétéro mais dont un des parents a changé d’orientation en cours de route. Pas la même chose.
 
Je trouve désolant que l’on n’ait pas trouvé le moyen de débattre de questions aussi importantes que la filiation et le sens du soi, sans que des accusations d’homophobie mettent fin à toute discussion. Les sceptiques, dont je suis, n’ont même pas eu la chance d’être confondus !
 
La filiation, une notion biologique, devra nécessairement reposer sur une fiction juridique qui niera aux enfants issus d’un couple homosexuel le droit de remonter le cours de leurs origines. À l’heure où de plus en plus de tribunaux donnent aux enfants nés de l’insémination artificielle le droit de retrouver leur père biologique. Et aux enfants adoptés de garder un lien avec leurs géniteurs.
 
L’article 7 de la convention internationale sur les droits de l’enfant garantit à tout enfant le droit de connaître ses parents. Il doit bien y avoir une raison à cela.
 
On ne peut qu’espérer que l’amour viendra à bout de tout.
 

Si, il y a une étude sérieuse sur l'"homoparentalité" et ses conclusions sont sans équivoques. Cliquez ici et ici pour lire sur le sujet.

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« Contre le droit de tuer autrui » : un article du Dr Patrick Vinay paru dans le Devoir

Une lettre du Dr Patrick Vinay, médecin en soins palliatifs et vice-président du mouvement «Vivre dans  la dignité», paru dans le Devoir du 18 janvier 2013:

(Le Dr Patrick Vinay donnant une conférence  en 2010, devant l'auditoire de l'Ordre des infirmiers et infirmières du Québec)

C’est avec tristesse que les membres de Vivre dans la dignité apprennent que le gouvernement ira de l’avant avec l’étude d’un projet de loi qui renie le droit inviolable de chacun à la vie, et cela au nom de l’humanité et de la compassion ! La loi fédérale qui fait du meurtre sous toutes ses formes un crime exprime concrètement que tout meurtre atteint gravement nos valeurs communes. Le droit de vivre de l’autre, et donc la prohibition du meurtre, fonde le tissu même de notre égalité et de notre société.
 

Mais la fascination de faire partie des gens jeunes, beaux et autonomes ôte pour certains toute dignité aux malades dépendants. Il faut achever leur vie rapidement, plutôt que de soigner efficacement… Et pour cela, on veut introduire un contresoin, le meurtre, élevé au rang des gestes de compassion, et demander aux soignants de poser ce geste !
 

Mais avez-vous entendu les soignants qui se penchent sur la fin de vie réclamer le droit de tuer leurs malades ? Sont-ils à court de puissants médicaments pour restaurer le confort ? Non. Ils ont clairement dit à la Commission qu’ils n’avaient pas besoin de cela pour garder leurs malades confortables jusqu’à la fin. Alors si ce n’est pas eux qui sont impliqués, qui demande ce « droit » de tuer autrui ? Qui a inventé ce terme fallacieux « d’aide médicale à mourir » pour déguiser une injection létale terminale en un soin approprié ?
 

On propose maintenant de faire des règlements pour accorder à certains et dénier à d’autres le « privilège d’être tués » ! Il faudra donc des experts qui feront des pronostics incertains… Il faudra juger et quantifier la souffrance vécue par les uns et les autres : une tâche impossible. Cette porte ne tiendra jamais et on se retrouvera comme en Belgique avec des euthanasies accordées parce que la vue et l’ouïe faiblissent, causant « une perte irréparable » du jouir de la vie…
 

Et que dire des pressions de certaines familles trop occupées pour soutenir leurs malades et qui veulent en finir parce que le mourir est trop long ! Tout cela empêchera de découvrir l’entraide, la compassion, l’amitié ou l’amour. Tout cela dissoudra notre lien : le pays, est-ce seulement pour les gens autonomes ?
 

Pour beaucoup de bien portants, il n’y a rien à vivre en fin de vie. Pour d’autres qui vivent au contact de cette réalité, c’est un puissant terrain de transformation et de compréhension de notre nature humaine. Les soins palliatifs sont appréciés parce qu’ils soulagent efficacement ceux qui meurent tout en permettant des découvertes importantes pour ceux qui restent.
 

C’est la seule voie viable pour un avenir plus humain et pour des deuils plus sereins. Le gouvernement en place doit donc faire porter tous ses efforts sur l’amélioration des soins palliatifs et les rendre accessibles à tous les citoyens qui en ont besoin.
 

Accepterons-nous que nos lieux publics de santé deviennent maintenant des lieux dangereux où le malade peut être tué ? Des lieux où le malade ne peut plus changer d’idée ? Des lieux où le médecin tuerait plutôt que de soigner ? Des lieux où il deviendrait dangereux d’amener papa ou maman ? De telles inquiétudes ont été exprimées maintes fois durant les audiences de la Commission sur la question de mourir dans la dignité. Qui les a entendues ?
 

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Le barreau du Québec ou leurinjustice.ca... Une vidéo pour soutenir le «droit» à l'avortement et à l'euthanasie

(Illustration sur le site VotreJustice.ca faisant allusion au pseudo-droit à l'avortement)

Sur le site du Barreau du Québec, on trouve une courte publicité présentant le Barreau comme défenseur du « Droit à l'avortement » et de l'euthanasie. Y-a-t-il un vote démocratique parmi leurs membres qui a permis une position aussi déraisonnable? Il est permis d'en douter...

Pour voir le court vidéo de 31 secondes, cliquez ici.

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Euthanasie : les tribunaux devront trancher selon le ministre de la justice Rob NIcholson

Sur le site du quotidien La Presse du 16 janvier 2013:

(Pour le Ministre de la Justice Rob Nicholson, selon sa porte-parole Julie Di Mambro, les tribunaux doivent trancher la question)

 

(Ottawa) Ce sera aux tribunaux de déterminer si le Québec peut légiférer sur le droit de mourir, a affirmé le gouvernement Harper, mercredi.
Le gouvernement Marois a annoncé mardi qu'il déposera bientôt un projet de loi pour encadrer l'aide médicale à fournir à certains patients qui désirent qu'on mette fin à leurs souffrances.

 Un tel projet de loi aurait pour effet de contourner les dispositions du Code criminel qui interdisent l'euthanasie. Le Code criminel relève du gouvernement fédéral.

 Au bureau du ministre de la Justice, Rob Nicholson, on souligne que le débat sur l'euthanasie est «douloureux et divise l'opinion».

 La porte-parole du ministre, Julie Di Mambro, rappelle que le dossier avait provoqué des débats houleux, en 2010, lorsque la députée bloquiste Francine Lalonde avait déposé un projet de loi privé qui aurait eu pour effet de légaliser le suicide assisté. L'initiative a été battue par un vote de 228 députés contre 59 à la Chambre des communes.

 «C'est aux tribunaux de déterminer si la province agit à l'intérieur de sa juridiction», a indiqué Mme Di Mambro.

 Le gouvernement fédéral compte-t-il s'opposer à une éventuelle loi québécoise? «Nous n'avons rien à ajouter pour le moment», s'est contentée de répondre Mme Di Mambro.
(...)

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Dans le journal de Montréal, le communiqué de Campagne Québec-Vie sur l'euthanasie

Sur le site du Journal de Montréal du 16 janvier 2013:

 

(Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie)

 

 

 

Un organisme pro-vie de Montréal exhorte le gouvernement fédéral à demander une injonction pour empêcher le Québec de faire adopter un plan visant à faciliter l’aide médicale à mourir.
  
«Le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson doit agir rapidement pour stopper le calendrier du gouvernement du Québec visant à contrecarrer la loi canadienne en légalisant l’euthanasie» a déclaré Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie (CQV).
(...)
«Le gouvernement fédéral a la compétence exclusive sur l'euthanasie et a déjà réglé cette question en avril 2010. Respectons le champ de compétence du Parlement», a ajouté M. Buscemi dans un communiqué.

La tentative pour renommer ces actes en soins de santé est inquiétante, croit l’organisation.
 
Campagne Québec Vie est une association de Québécois convaincus de la nécessité de défendre l’inviolabilité de la vie humaine des membres les plus vulnérables de notre société.
 

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