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Reportage choc dans La Presse :Le meurtre de masse des petites filles ou le gynécide

(Les avortements sélectifs se font en toute légalité au Canada)

Sur le site du journal La Presse du 26 mai 2013:

 

(Fathegarh Sahib, Pendjab) S'ils avaient pu se payer une échographie, cela ne se serait pas passé comme ça. Elle aurait subi un avortement, comme des millions d'autres femmes dans cette région du monde. Et la vie aurait repris son cours.
 
Plus tard, elle serait tombée à nouveau enceinte, dans l'espoir, cette fois, de concevoir un garçon.
 
Mais Karamjit Kaur et Chand Singh n'avaient pas les 10 000 roupies (200$) exigées par le médecin pour leur révéler le sexe de l'enfant à naître. Alors, quand Karamjit a accouché d'une fille - sa quatrième - ce fut tout sauf une heureuse surprise. Ce fut une catastrophe.
 
Un fardeau de plus en plus lourd. Une autre fille à élever, avant qu'elle quitte la maison pour servir son mari et ses beaux-parents. Une dot de plus à payer. Une perte sèche.
 
Chand ne pouvait le supporter. Après l'accouchement, il est rentré de l'hôpital à moto. Derrière lui, sa femme tenait leur nouveau-né dans ses bras. Juste avant d'entrer au village, il s'est arrêté sur le pont qui enjambe la rivière.
 
Il a dit à sa femme: «Jette le bébé à la rivière, sinon c'est moi qui m'y jetterai.» Karamjit s'est dit qu'elle ne pourrait jamais survivre sans lui. Pas avec trois filles à nourrir.
 
Elle est rentrée à la maison les mains vides.
 
«Tout le monde veut un garçon»
 
Chand et Karamjit n'ont pas renoncé à avoir un fils. Le prochain sera le bon, espèrent-ils. «Tout le monde veut un garçon. Il s'occupera de nous jusqu'à la fin de nos jours», dit Chand.
 
Si le mauvais sort s'acharne, s'ils ont une autre fille, ils la donneront en adoption. «Nous ne ferons pas la même erreur. C'est assez. C'est assez», répète sa femme, mal à l'aise. Plus jamais la rivière n'emportera l'un de ses enfants.
 
Si le couple avait eu de l'argent, tout aurait été si différent, plaide Chand. «Ma femme aurait passé des échographies. Nous n'aurions pas eu nos trois premières filles», laisse-t-il tomber.

À ses côtés, les petites écoutent leur père sans dire un mot.
 
Nous sommes dans un village du district de Fathegarh Sahib, à une heure de route de Chandigarh, la capitale du Pendjab. Dans cet État du nord de l'Inde, des familles sont prêtes à tout pour avoir un garçon. Parfois même à sacrifier leurs filles.
 
Ici comme en Chine, des fillettes, victimes d'une préférence ancestrale pour les garçons, sont abandonnées, négligées ou tuées à la naissance. D'autres sont privées de soins médicaux, alors que leurs frères sont couvés, soignés, bien nourris.
 
Mais ce qui était autrefois un problème circonscrit a explosé avec l'arrivée, il y a 20 ans, d'une technologie bon marché: les machines à ultrasons, qui permettent de déterminer le sexe du foetus avant même que le ventre ne commence à s'arrondir.
 
Désormais, les parents qui veulent absolument un fils - mais à qui l'idée de tuer leur bébé n'a jamais même effleuré l'esprit - choisissent l'avortement par millions.
 
Le phénomène ne se limite pas aux villages pauvres et reculés. Au contraire, plus les familles sont riches et éduquées, plus le déséquilibre entre les sexes est marqué, constate Puneet Bedi, obstétricien de New Delhi.
 
Le fait que les foetus féminins soient éliminés dans l'utérus ne rend pas la pratique moins cruelle à ses yeux. «L'infanticide a été pratiqué, sous certaines formes, dans l'histoire de l'Inde et de la Chine. Mais jamais à cette échelle. Autrefois, c'était le fait de tribus barbares, de nomades. Aujourd'hui, c'est celui de gens ordinaires, de médecins, d'ingénieurs et d'avocats.»
 
Le monde, dit-il, assiste en ce moment à rien de moins qu'un «gynécide»: le meurtre de masse de petites filles.
 
(...)
Urmila et sa famille habitent un village du district de Baghpat, dans l'Uttar Pradesh, à deux heures de route de la capitale, New Delhi. Depuis un an, on y a recensé la naissance de 12 267 garçons contre 8019 filles.
 
Dans ce seul district, plus de 4000 fillettes manquent donc à l'appel. La conclusion est brutale: le tiers des femmes enceintes d'une fille ont subi un avortement.
 
«Cela fait plus d'une génération qu'on élimine les filles dans cette région, se désole Sabu George, un militant de New Delhi qui nous sert de guide dans les villages du district. Aujourd'hui, les conséquences sont visibles. Dans les villages, il y a beaucoup d'hommes célibataires.»
 
Des hommes comme Shir Kumar Yadav. Pendant 10 ans, il a cherché une fille à marier. À 30 ans, il est sur le point de jeter l'éponge. «Je n'ai plus espoir de trouver qui que ce soit.» Il songe à acheter une femme d'un autre État. Dans son village, il connaît deux hommes qui l'ont fait. Comme lui, des milliers d'hommes sont prêts à payer 10 0000 roupies (2000$) pour «importer» une fille des États les plus pauvres.
 
«Il n'y a aucun doute que le phénomène exacerbe le trafic de femmes en Inde. Après avoir fait des enfants, certaines sont revendues à d'autres hommes, raconte M. George. Des femmes achetées m'ont dit que si elles ne voulaient pas de filles, c'est pour ne pas qu'elles aient à vivre le même enfer.»(...)
 
Et tombent les filles
 
Quand un député d'arrière-ban a voulu condamner la sélection prénatale en fonction du sexe à la Chambre des communes, en mars, tout le monde y a vu une nouvelle manoeuvre de la droite conservatrice pour relancer le débat sur l'avortement au Canada.
 
L'affaire a dérapé. Les accusations de mauvaise foi ont fusé de toutes parts, enterrant complètement l'enjeu de la sexo-sélection. Le phénomène n'en est pas moins réel. Et alarmant. Selon les Nations unies, 200 millions de filles manquent aujourd'hui à l'appel dans le monde. En Chine et dans le nord de l'Inde, près de 120 garçons naissent pour 100 filles. Sans ces deux géants asiatiques, la planète serait majoritairement féminine. Les deux pays éliminent à eux seuls plus de fillettes et de foetus féminins que le nombre de filles qui naissent chaque année dans tous les États-Unis.
 
Pour ce grand reportage, nous vous entraînerons des campagnes du Pendjab à la colline parlementaire d'Ottawa, en passant par New Delhi, Pékin et Montréal. Au cours de notre périple, nous avons récolté des dizaines d'histoires d'horreur et de courage. En Inde, nous avons rencontré des femmes qui ont résisté aux pressions de leur belle-famille en refusant de se faire avorter - et qui en ont payé le prix. En Chine, nous avons visité des «villages de célibataires», où les conséquences de la sexo-sélection se font durement ressentir. Bientôt, près de 40 millions de jeunes Chinois seront incapables de se trouver une épouse. Pékin craint un chaos social. New Delhi aussi. En Inde, déjà, le meilleur indicateur d'un taux de criminalité élevé n'est plus la faiblesse du revenu, mais l'ampleur du déséquilibre entre les sexes.
 
Les militants pro-vie ne s'y sont pas trompés. Aux États-Unis comme au Canada, ils récupèrent l'enjeu, accusant les féministes d'hypocrisie: comment peuvent-elles ignorer cette discrimination extrême envers les filles au nom du droit - sans limites - des femmes à disposer de leur propre corps?(...)
 
***
 
EN CHIFFRES
 
> 200 millions de femmes manquent à l'appel dans le monde. Elles seraient vivantes si elles avaient eu droit au même traitement que les hommes. Elles ont été victimes d'avortement sélectif, d'infanticide, d'abandon ou de négligence.

Source: Nations unies
 
> 12 millions: nombre de foetus féminins supprimés en Inde, en raison de leur sexe, de 1980 à 2010.

Source: The Lancet

> Naissances de filles pour 1000 garçons en Inde:

976 En 1961

914 En 2011

Source: Recensement indien

> 2,2 millions de femmes disparaissent chaque année en Inde.

> 100 000 femmes meurent brûlées, souvent par leur propre mari, qui souhaite obtenir une seconde dot en se mariant de nouveau.
 
Mais ne nous inquiétons pas... Julie Miville Deschêne, présidente du Conseil du Statut de la femme, et Alexa Conradi, de la Fédération des femmes du Québec, proposent que l'on fasse des campagnes d'éducation. Voilà, elles l'ont dit. Elles peuvent maintenant dormir tranquille et passer à une autre question plus importante comme, le droit à l'avortement pour toutes et pour n'importe quelle raison, cette raison étant toujours bonne puisque étant énoncée par la voix d'une femme... Quel homme ou quelle femme sexiste irait dire le contraire?

Dans La Presse du 27 mai, la journaliste Isabelle Hachey continue son reportage sur « l'arme de destruction massive », l'échographie, comme si ce n'était pas plus précisément les outils d''avortements et les avorteurs qui ne constituaient les génocidaires par excellence. Chaque année 55 millions d'enfants sont avortés dans le monde. Mais la jeune journaliste ne peut se permettre d'en parler. Elle y perdrait son emploi... Pour voir cet intéressant article sur les dommages de «l'échographie», cliquez ici.

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La journaliste s'emmêle : réplique à l'éditorialiste Josée Boileau du journal Le Devoir sur la religion dans l'espace public

 

Pour le journal Le Devoir et pour de nombreux promoteurs d’une charte de la laïcité, la place de la religion, c’est dans le privé exclusivement.

Si certains pouvaient en douter, il leur suffirait de lire les articles parus dans le journal Le Devoir du samedi 25 mai 2013. On ne peut mieux résumer la position des promoteurs du laïcisme qu’en ces quelques mots de l’éditorialiste Josée Boileau (sur la photo) sur la laïcité selon leur conception : « … elle n’est pas le lieu de perdition des religions, elle les renvoie simplement à l’espace privé. »

Vous avez le droit de pratiquer une religion, à condition que cela soit dans les catacombes et que personne ne partageant cette religion ne puisse vous voir ou vous entendre, voilà le souhait d’une grande partie de l’« intelligentsia » québécoise qui ne peut accepter les croyances autres qu’un athéisme pratique, révélant un athéisme discret, pour laisser croire qu’il existerait alors une neutralité laïque respectant toutes les religions, alors qu’une seule aurait dans les faits le droit d’être pratiquée et manifestée publiquement, l’athéisme matérialiste.

C’est la compréhension d’une laïcité résultat d’esprit fermé à toute différence de convictions, intolérant à toutes autres religions que la leur.

Voilà pourquoi le journal Le Devoir a monté un dossier sur les garderies catholiques. Il est difficile de trouver un plus bel exemple d’intolérance dans nos sociétés. Alors que de par les chartes internationales, les parents sont reconnus comme les premiers éducateurs de leurs enfants, seuls les parents religieux au Québec n’auraient pas le droit d’avoir des institutions qui respectent leurs convictions sur le sens de la vie et transmettent une compréhension de l’Univers correspondant à cette foi.

En interdisant aux garderies de soutenir la première responsabilité des parents de transmettre ce qu’ils croient être le mieux pour leurs enfants, les laïcistes fermés veulent conserver pour eux seuls le privilège d’enseigner publiquement, par l’exemple, un athéisme qui ne tolère aucune contradiction. Vivre à la garderie, à l’école, dans son emploi comme si Dieu n’existait pas est une profession de foi publique de l’athéisme comme seule doctrine officielle de l’État.

D’où les interdictions nécessaires de tout signe religieux : kippa, voile, turban, croix, etc. ne pourront être visibles que dans des endroits privés. Bien sûr, un parti politique qui veut être réélu affirmera que l’on ne touchera pas au patrimoine québécois, c’est-à-dire aux signes religieux catholiques, parce qu’il sait qu’une majorité de la population y est toujours attachée. Mais ce ne sera qu’une exception temporaire. Comme le disait un jour Mme Marois, au sujet de la promesse qu’elle avait fait aux évêques que la déconfessionnalisation des commissions scolaires n’entraînerait pas la déconfessionnalisation des écoles, elle n’a pas trahi sa promesse, elle a « évolué », changé d’avis sur cette question…

Les journalistes n’ont pas d’élections à remporter. Les journalistes du Devoir peuvent donc se permettre d’attaquer ce qui leur paraît intolérable : que l’Église catholique ait la possibilité d’offrir, par la voie d’écoles catholiques privées, un soutien à la transmission de cette foi des parents, tout comme les athées ou agnostiques transmettent leur foi à leurs enfants. La journaliste Josée Boileau affirme que l’Église veut se replier sur sa foi plutôt que de s’ouvrir sur la communauté. Il serait bon de lui rappeler qu’avant la déconfessionnalisation du réseau scolaire, tous les parents avaient l’option de choisir des cours de morale pour leurs enfants, ce qui respectait les convictions des athées et des agnostiques. (Le cours de religion au secondaire impliquait une étude des autres religions comprenant l’athéisme.)  La pareille ne leur a pas été rendue avec ce cours ECR qui par son relativisme, implique que toutes les religions sont un ramassis de fables créées par l’homme pour se soulager de ses craintes sur le sens de la vie et de la mort.

Si quelqu’un ici ne peut donner de leçons sur l’ouverture aux autres, c’est bien Mme Boileau. Par sa volonté de retirer de l’espace public, de la fonction publique aux écoles même privées, le droit de respecter la volonté des parents d’avoir des institutions qui respectent leurs convictions les plus profondes et les soutiennent dans leur mission de transmettre ce qu’ils croient être le mieux pour leurs enfants, Mme Boileau fait figure d’idéologue inquisitoriale.

Seule sa foi a droit de « cité »…

Enfin, pour Mme Boileau, « Vatican II est bel et bien enterré ».

Nous déplorons depuis des années que le Devoir n’ait plus de journalistes qui aient une connaissance minimale de la religion catholique. Si Mme Boileau avait déjà pris la peine de lire les textes du Concile, elle n’aurait pas inséré cette phrase dans un éditorial qui accompagne le dossier des garderies et écoles privées confessionnelles.

Voici un extrait des textes du Concile qui pourrait la faire réfléchir avant de lancer de belles phrases qui ne veulent rien dire… :

« Le droit premier et inaliénable des parents est celui d’éduquer leurs enfants; ils doivent donc jouir d’une liberté véritable dans le choix de l’école. Le pouvoir public, dont le rôle est de protéger et de défendre les libertés des citoyens, doit respecter la justice distributive en répartissant les subsides publics de telle sorte que les parents puissent jouir d’une vraie liberté dans le choix de l’école de leurs enfants, conformément à leur conscience.

(…) Aussi, l’Église félicite-t-elle les autorités et les sociétés civiles qui, compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne, soucieuses de la juste liberté religieuse, aident les familles pour qu’elles puissent assurer à leurs enfants, dans toutes les écoles, une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux. » Déclaration sur l’Éducation chrétienne du Concile Vatican II, #6-7.

Pour paraphraser Mme Boileau, l’intelligentsia minoritaire dont elle fait partie, veut se replier sur sa foi, le laïcisme fermé, sans concession, plutôt que de s’ouvrir sur la communauté et leurs différentes convictions religieuses. Pourtant, rien ne justifie ce désir de coercition de la foi des parents, des croyants autres qu’athées, des différentes communautés culturelles. Pas de justification, mais peut-être la motivation d’une profonde haine de la différence, et surtout, de la différence religieuse…

 

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Un député conservateur veut condamner l'avortement

blabllab lab lab lab et je mets le lien.

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et je cite: 

M. Warawa a présenté sa motion à la Chambre des communes le 27 septembre, le jour même où les parlementaires ont battu la motion M-312, parrainée par son collègue Stephen Woodworth, qui demandait au Parlement de former un comité pour déterminer si le foetus doit être considéré comme un être humain.

La motion de M. Woodworth a été battue par 209 députés contre 91. La majorité des députés conservateurs l'ont appuyée, dont la ministre de la Condition féminine, Rona Ambrose.

Le premier ministre, Stephen Harper, s'est toujours opposé à la réouverture du débat sur l'avortement, même si plusieurs de ses députés s'opposent à cette pratique. Il avait voté contre la motion de M. Woodworth, et il compte s'opposer à celle de M. Warawa.

«Le gouvernement s'oppose à ce qu'on rouvre ce débat, a affirmé le porte-parole de M. Harper, Carl Vallée. Le Parlement a déjà voté sur cette question.»

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, entend lui aussi voter contre la motion. ****** «Chaque fois que les conservateurs se font battre sur une tentative de rouvrir le débat sur l'avortement, ils sont très créatifs et ils en inventent une autre», a dénoncé M. Muclair. ****** Le chef libéral, Bob Rae, a abondé dans le même sens. Selon lui, l'avortement est une décision privée qu'une femme prend en compagnie de son médecin, la Chambre des communes n'a pas à s'ingérer dans cette discussion.

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5e colloque annuel de la FCSM : Les défis éthiques dans le monde de la santé

(Le philosophe Thomas de Koninck (sur la photo) donnera une conférence sur la notion de dignité)

 

 

 

Sur le site de quebec2013.ca, cette annonce d'un colloque réunissant philosophes, médecins, théologiens, sur les questions éthiques dans les soins de santé:

 

HORAIRE ET PROGRAMMATION
 
VENDREDI 31 MAI
 
7 h          Accueil et inscription
Hôtel Palace Royal
 
10 h        Divers tours guidés
Vieux-Québec
 
15 h        Réunion annuelle FCSMC
Hôtel Palace Royal
 
16 h 30  Adoration
Chapelle, Soeurs de la Charité de Québec
Maison Mère-Mallet
 
18 h        Cocktail
Hôtel Palace Royal
 
19 h        Souper libre
 
SAMEDI 1ER JUIN
 
7 h 30    Messe
Chapelle, Soeurs de la Charité de Québec,
Maison Mère-Mallet
 
8 h 15    Déjeuner
Hôtel Palace Royal
 
8 h 55    Ouverture officielle
François Primeau, M.D., B. Ph., FRCPC
Président, Comité scientifique
 
CONFÉRENCES PLÉNIÈRES
 
9 h          La dignité : enjeu central de l’éthique en santé 
Thomas DeKoninck, Ph. D.
Titulaire, Chaire de philosophie dans le monde actuel, Université Laval, Québec
 
9 h 45    Aux sources de la décision éthique : dimensions rationelle et croyante de la personne 
Thérèse Nadeau-Lacour, Ph. D.
Professeure, Théologie et sciences religieuses
Université Laval, Québec; UQTR, Trois-Rivières
 
10 h 30  Pause
 
11 h        Soins de fin de vie : une approche humaniste 
Joseph Ayoub, M.D., FRCPC
Soins palliatifs, CHUM, Montréal
 
11 h 45  Les enjeux éthiques de la fécondation in vitro 
Jacques Suaudeau, M.D., LPh, MHist, DTh
Conférencier en éthique, France et Italie
Officiel, Académie pontificale pour la vie, Rome
 
12 h 30  Diner libre
 
1ER ATELIER
 
14 h 30 
 
1-Regards sur l’euthanasie
Bertrand Blanchet, Ph. D.
Répondant des questions bioéthiques à l’AECQ
 
2-Euthanasia and appropriate care at the end of life
Joseph Ayoub, M.D.; Pierre Gagnon, M.D.; Michel R. Morissette, M.D.
Soins palliatifs et SIDA
 
3-Témoignage sur une fraternité médicale
Béatrix Paillot, M.D.
Gériatre, Paris
15 h 30  Pause
 
2E ATELIER
 
16 h       
 
4- Spiritualité et institution de soins
Guy Jobin, Ph. D.
Titulaire, Chaire Religion, spiritualité et santé, Université Laval, Québec
 
5- In Vitro Fertilization : Interactive discussion
Jacques Suaudeau, M.D., LPh, MHist, DTh
 
6 Euthanasie et soins appropriés en fin de vie
Patrick Vinay, M.D., Ph. D., FRCPC
Chef, Soins palliatifs, CHUM, UdeM, Montréal
 
7 Et si la vie était une question : prise en compte de la souffrance du soignant
Jacques Quintin, Ph. D.
Bureau du développement de l’éthique, 
Faculté de médecine, Université de Sherbrooke
SOIRÉE
 
18 h        Cocktail et banquet
 
20 h 30  Remise du prix Dr David McCann
Les défis de la nouvelle évangélisation dans le domaine de la santé
Gérald C. Lacroix, B. Th., M. Th.
Archevêque de Québec
 
DIMANCHE 2 JUIN
 
9 h 30    Messe
Basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec

 

Pour vous inscrire, cliquez ici.

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La charte de la laïcité selon les « valeurs québécoises » du Parti Québécois...

Pourquoi une charte des valeurs québécoises est-elle si importante pour le Parti Québécois?

Une première réponse de Denis Lessard dans la Presse du 24 mai 2013 :

En ces matières, le ministre Jean-François Lisée est à l'image de son gouvernement : indéchiffrable. En promettant d'adopter la ligne dure, que réprouve la Coalition avenir Québec, le gouvernement Marois semble avoir fait son deuil de l'adoption de sa refonte de la loi 101. Minoritaire, il avait désespérément besoin de la CAQ. On a probablement jugé qu'à tout prendre, un projet de loi vidé de sa substance démobiliserait les militants. Le PQ se positionnera comme le défenseur de la langue française, tout en sachant bien que ce débat ne fait plus recette. « La langue, ça ne lève plus », chuchote-t-on chez les stratèges péquistes.

(…)

La « sortie de secours »

Le débat linguistique n'est plus porteur. Qu'à cela ne tienne, le gouvernement Marois et son stratège ont en poche une carte cachée, une solution de rechange, une « sortie de secours » aurait dit Jean-François Lisée, l'auteur, il y a quelques années. En campagne électorale, Mme Marois avait promis que son gouvernement adopterait une « Charte de la laïcité », histoire de rebrasser le sentiment d'attachement des électeurs à une série de valeurs largement partagées par les Québécois.

Seul problème, on s'est rendu compte que ce terme de « laïcité » n'avait aucune résonnance auprès des électeurs francophones. C'était une transposition du débat qui a cours depuis des années en France — depuis 1789, ironiseront certains — sur la neutralité de l'État à l'endroit de toutes les confessions. Louise Beaudoin avait introduit le mot au PQ.

Valeurs communes

Les ministres Jean-François Lisée et Bernard Drainville ont eu leurs différends sur la façon de jouer la carte de la laïcité ou plutôt des valeurs communes selon la plus récente mouture. Pas question de décrocher le crucifix à l'Assemblée nationale, ni d'interdire le port de la burka dans la rue à Montréal — sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en France, on a prohibé le port de la burka dans l'espace public.

En revanche, les représentants du gouvernement, les fonctionnaires en contact avec le public ne doivent pas porter de signes religieux ostentatoires. Et en vertu de l'égalité homme-femme, l'apprenti conducteur musulman ne pourra exiger qu'un homme lui fasse subir son examen. C'est ce que va dire le gouvernement Marois dans son document de discussion, suivi d'un projet de loi à coup sûr diviseur qui, dans un contexte minoritaire, ne sera jamais adopté.

Pour l'heure, les stratèges péquistes ont décidé de reporter tout ce débat à l'automne, histoire de ne pas gaspiller de si bonnes munitions à trois semaines des vacances. Bernard Drainville n'a pas été difficile à convaincre. Il espère que d'ici là, on lui aura offert un autre ministère, loin des « péquisteries » et des « fausses bonnes idées » du stratège Lisée.

Un jeu politique pour le Parti Québécois pour réunir la population sous son égide. Pas une charte de la laïcité, mais une charte des « valeurs québécoises ».

Mais qu’est-ce que les valeurs québécoises?

— L’interdiction du crucifix à l’Assemblée nationale? Les Québécois sont majoritairement contre. Le PQ a compris le message.

— L’imposition d’un cours d’Éthique et Culture religieuse qui ne respecte pas la tradition chrétienne du Québec et impose l’initiation, selon le professeur, aux spiritualités indiennes, nouvel âge, écologistes et présente les révélations à Mahomet comme des faits, comparativement à des dires douteux des apôtres sur la résurrection du Christ? Tout sauf le christianisme… Un cours dont la population ne voulait pas. Elle n’a pas changé d’avis depuis qu’elle a pu voir le contenu illogique de ce cours relativiste où tout le monde a sa vérité qui est la bonne, du moment qu’elle respecte la pensée politiquement correcte transmise par le professeur… et par l’État. C’est ainsi, fait avéré, que l’on peut parler du bienfait de l’avortement des trisomiques dans une classe, devant des enfants qui ont dans leur propre famille, un frère ou une sœur trisomique. La blessure est profonde.

Les « valeurs québécoises » du Parti Québécois, c'est aussi :

— un féminisme largement subventionné qui combat de toutes ses forces les valeurs familiales et les femmes « arriérées » qui sont heureuses de passer du temps à la maison avec leurs enfants et ne les mettent pas à la garderie pour aller travailler à l’extérieur. Un féminisme qui défend le droit de tuer pour les femmes et l’option qui leur est réservée de décider qui peut être désigné comme un enfant à naître, un bébé, ou un tas de cellules inexistant à évacuer.

— Un antichristianisme qui fait que personne ne devrait parler, ne devrait témoigner de sa foi en Dieu dans un organisme gouvernemental ou même familial, lorsqu’il s’agit de garderie.

— Un antichristianisme qui se poursuit à l’école secondaire où même les écoles privées n’ont pas le droit de donner un enseignement dans une perspective chrétienne.

— Une volonté de voir un turban, un voile, une kippa, une croix, comme une agression insupportable et inacceptable qui doit être cachée, du moins chez les fonctionnaires, employés de l’État.

— Une volonté d’enseigner une sexualité libérée de toutes les responsabilités inhérentes à un véritable amour, une sexualité casse-cœur pour tous nos enfants, en tentant de réduire les effets néfastes d’expériences sexuelles à répétition par une stupide politique contraceptive qui ne protégera même pas la santé des jeunes et perpétuera la mentalité de l’enfant vu comme un obstacle à l’épanouissement personnel, donc sujet d’avortement sur demande, que ce soit pour des raisons eugéniques ou parce que l’on part en vacances, peu importe…

— Un nationalisme antipatriotique qui a honte de son passé canadien-français et catholique, et désire par conséquent créer un Québécois nouveau, sans racines, tourné vers l’avenir, en français, peu importe qu’il n’ait plus qu’une culture vide, sans âme parce qu’obligatoirement athée, implicitement sans droit d’une présence libre de la foi dans l’univers médiatique et politique. Une culture d’animal rivée à la terre, matérialiste et bestiale, qui explique que les immigrants ne veulent pas, avec raison, s’y intégrer.

— Un endoctrinement (partagé par les autres partis) sur plusieurs décennies pour faire croire aux Québécois qu’il n’est pas possible que la presque totalité de la population puisse terminer ses jours sans douleur, entourée par des soins palliatifs de qualité permettant une fin digne dans l’amour, et non dans l’achèvement d’une pseudocompassion qui n’a pas le temps d’accompagner, et accepte de considérer les plus faibles de nos sociétés comme des êtres qui perdent leur dignité et qu’il est normal de soulager de leur indignité, pour qu’ils ne se considèrent plus « avec raison », comme un fardeau pour leurs proches. L’Aide à « mourir dans la dignité » est d’abord une reconnaissance, un support au geste de « compassion » du mourant qui a la générosité de ne pas imposer son fardeau de soins à lui apporter. Merci au mourant d’avoir conscience que son état coûte cher, qu’il demande des ressources que l’on enlève à d’autres patients, qu’il n’est plus digne, de ce fait, de vivre, qu’il est indigne et égoïste de sa part, de prolonger ce temps qui n’a plus aucune signification pour la société, aucune utilité.

— Une lutte intolérante et inquisitoriale à l’« homophobie » vue comme toute pensée critique sur l’homosexualité, ou tout refus des exigences de lobbys gais, du « mariage » gai à l’adoption, à la procréation assistée et l’utilisation de mères porteuses d’élevage garanti.

— Une promotion de l’égalité qui ne tient pas compte des situations différentes et inégales…

Tout cela serait des « valeurs québécoises »?

Certainement pas. Ce ne sont que les valeurs d’une minorité au pouvoir et bien impliquée dans les médias. 90 % des journalistes travaillant pour des médias catholiques au Québec ne reçoivent pas de cartes de presse. Parce que l’on considère qu’ils ne peuvent être objectifs s’ils ont une révérence envers leurs églises particulières.

Un ancien journaliste, s’est vu lui-même refuser le renouvellement de sa carte de presse, après un interrogatoire en règle sur sa foi, même après être allé en appel, il y a une décennie de cela, alors qu’Anne-Marie Dussault avait le dernier mot au Québec sur qui pouvait obtenir une carte de presse de la fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Le contrôle de la chaîne d’état, des informations comme des productions de fictions, de téléromans, permet de façonner une population pour l’entretenir dans la confusion et lui faire accepter pour elle-même ce qui était une histoire de nazi il y a 60 ans… Avec les progrès du lavage de cerveau par les médias, l’euthanasie des inutiles est maintenant volontaire au Québec. Et la ministre Hivon réfléchit actuellement à  l’euthanasie des personnes ne pouvant donner leur consentement (Alzheimer) ou des personnes mineures pour lesquelles elle ne voit pas d’avenir, dû entre autres à leurs maladies…

Les « valeurs québécoises » du Parti Québécois n’ont rien à voir avec les valeurs des Québécois. Elles ne sont au contraire que l’étalement de l’absence de valeurs d’un parti qui ne parvient pas à cacher son idéologie antireligieuse et antipatriotique. Elles ne sont que les « Valeurs » d’un parti qui a chuté dans les sondages depuis qu’il a pris le pouvoir et que les Québécois ont pu prendre connaissance, en pratique, des « valeurs québécoises » du Parti Québécois…

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Entrevue de l'avocat Michel Racicot sur Radio Ville-Marie, sur l'aspect politique et juridique de l'euthanasie

Sur le site de Radio Ville-Marie du 23 mai 2013, vous pouvez écouter cette entrevue en cliquant ici.

(Me Michel Racicot)

 

 

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Petite question sur le gouvernement et l'euthanasie qui fait réfléchir...

Paru sur le site de onestopnewsstand.com :

 

 

 

 

La Commission Mourir dans la dignité a bien fait, dans ses recommandations, de mettre en priorité l’amélioration de l’accès aux soins palliatifs. Toutefois, en ajoutant la recommandation de tolérer l’euthanasie, la Commission a erré de plusieurs façons: a) cela va à l’encontre de la majorité des prestations qui lui ont été faites; b) cela va à l’encontre même des soins palliatifs, lesquels mourront de leur belle mort avec l’arrivée d’une option de mort plus «expéditive» appelée «aide médicale à mourir». Ce mépris, par la Commission, de la volonté dûment exprimée du peuple, est-il garant du respect à venir de la volonté des gens qui ne voudront pas se faire euthanasier?

 

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Réflexions de Jacques Brassard sur l'euthanasie et la volonté du gouvernement de la travestir pour la faire accepter

Sur son blog du 23 mai 2013:

(Jacques Brassard épingle la volonté du gouvernement de camoufler l'euthanasie par un vocabulaire trompeur)

 

Je crois utile de revenir sur la légalisation de l’euthanasie puisque, d’une part, un projet de loi en ce sens devrait être déposé bientôt(...)

J’y reviens parce que je trouve profondément fallacieuse la tentative de la ministre responsable d’assimiler l’euthanasie à une mort digne. Il y a là une volonté manifeste de créer de la confusion dans les esprits dans le but de  faire adopter le projet de loi de façon précipitée.
 
Et comme il est question de «mourir dans la dignité», il est essentiel de considérer ce concept de «dignité».
 
Ce concept, nous dit Jacques Suandeau, de l’Académie pontificale pour la Vie, «est lié à l’appartenance du sujet à l’espèce humaine, au fait qu’il est un être humain, et donc digne de respect, quels que soient sa race, son âge, son sexe, sa condition économique ou son intelligence. La dignité humaine n’est liée à aucun critère d’aptitude, à aucune condition, sinon celle de l’appartenance à l’ordre humain.»
 
La dignité est donc, comme disent les philosophes, «ontologique», c’est-à-dire inhérente à la nature humaine.
 
«C’est cette dignité, poursuit Jacques Suandeau, liée au statut d’être humain qui peut être niée ou bafouée, par exemple dans la pratique de l’esclavage ou dans l’imposition de traitement volontairement avilissant».
 
Par conséquent, la dignité d’une personne ne peut être diminuée d’aucune façon, ou même anéantie, par le fait que cette personne soit affectée par l’âge, ou la maladie, ou la perte de capacités physiques et mentales. La dignité demeure toujours pleine et entière. Et elle doit être pleinement respectée, que la personne soit bien portante ou qu’elle soit en fin de vie.
 
«Respecter la dignité du mourant, nous dit Jacques Suandeau, c’est lui assurer les meilleures conditions de vie possibles, avec le maximum de confort physique et moral, au cours des quelques jours qui lui restent à vivre, libérant ainsi son esprit pour lui permettre de faire face à sa mort, de régler de façon responsable ses devoirs matériels, de dire adieu à ses proches, de prier (s’il est croyant).»
 
C’est précisément ce qu’on fait dans les maisons de fin de vie, comme celle de Solican, chez moi, à Alma. On donne aux personnes les soins appropriés pour leur assurer le maximum de confort et de réconfort. Ces personnes meurent vraiment dans la dignité. Leur dignité n’est pas bafouée.
 
L’euthanasie, ce n’est pas mourir dans la dignité. Au contraire, écrivent le philosophe Louis-André Richard et le directeur de la Maison Michel-Sarrazin, Michel L’Heureux, «abréger la vie d’un être humain par l’euthanasie serait une confirmation que cette personne mourante a un statut inférieur et n’a plus la dignité d’un être humain à part entière, dont il faudrait s’occuper avec déférence».
 
(...)
Jacques Brassard
 

 

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Un grand discours aux Français, à la veille d'une grande manifestation pour la famille, contre le « mariage » gai

Sur le site de zenit.org du 23 mai 2013:

(On se prépare à manifester en famille ce 26 mai en France, pour le droit des enfants d'avoir un père et une mère)

 

 (...) 

Je me risque toutefois à vous adresser encore un message pour vous inviter à prendre la mesure de ce qui se passe en France depuis neuf mois et qui me semble sans précédent. La vague d’opposition au mariage et à l’adoption pour tous n’a cessé de s’amplifier depuis que le Cardinal André Vingt-Trois invitait les catholiques de France à prier pour le mariage et la famille, le 15 août dernier.
 
Il s’agit, à n’en pas douter, d’un mouvement social unique dans la France de ces dernières décennies :
 
par son ampleur. Jamais les français ne s’étaient mobilisés en aussi grand nombre : 1 million le 13 janvier, et selon toute vraisemblance, 1 million 4, le 24 mars à Paris. Sans compter les manifestations régionales et les multiples rassemblements quasi quotidiens, ici ou là.
 
par sa diversité. Ce sont des français de toutes conditions sociales, confessions et sensibilités politiques, qui se sont mobilisés et pour qui la rue a été le creuset d’une fraternité inédite.
 
par son caractère intergénérationnel. Toutes les générations se sont retrouvées engagées dans le même combat : grands-parents, parents, enfants… (...)
 
par son contenu. Il ne s’agissait pas de revendiquer des intérêts particuliers mais de défendre le « Bien commun » de la société, (...) ce Bien que tous peuvent rechercher en commun, car il peut seul garantir à tous, sans exception, les droits fondamentaux de la personne humaine, tel que le droit à être reconnu comme un homme ou une femme, ou encore le droit d’un enfant, né d’un homme et d’une femme, à se référer à ses origines et à être élevé par un père et une mère.
 
par son caractère non institutionnel. Ce ne sont ni des partis, ni des organisations professionnelles, ni des confessions religieuses qui ont pris l’initiative d’organiser ces manifestations, même si tous sont les bienvenus (...)
 
par son caractère pacifique et responsable. Contrairement à ce qu’on a bien voulu dire, le mouvement n’a conduit à aucun débordement de violence : ni vitrine cassée, ni voiture renversée, ni policier hospitalisé. Cette vague d’opposition a même engendré, parmi ses plus beaux fruits, le mouvement des veilleurs qui se multiplient dans de nombreuses villes de France pour manifester, dans le silence, l’écoute de textes fondamentaux et la non violence, la profondeur de leur conscience. « Je veille », disait naguère le bienheureux Jean Paul II, « cela veut dire : je m’efforce d’être un homme de conscience. Je n’étouffe pas cette conscience et je ne la déforme pas ; j’appelle le bien et le mal par leur nom, je ne les confonds pas ; j’accrois le bien en moi et j’essaie de corriger le mal, le surmontant en moi-même ». Là se trouve le prélude véritable à une action politique digne de ce nom.
 
par son respect des personnes. Le mouvement a été porté par une argumentation fondée en raison, qui conteste l’inscription dans la loi du mariage entre personnes de même sexe en vue d’adopter des enfants, mais n’a en aucun cas stigmatisé quiconque. Faut-il rappeler qu’il n’y a discrimination que lorsqu’ on traite différemment des personnes dont la situation est identique : or il y a une différence fondamentale entre un couple de personnes de sexes différents et un couple de personnes de même sexe, car dans un cas il peut engendrer, et dans l’autre pas. Au fait, n’y a-t-il pas une discrimination plus grande encore à réduire une personne à son orientation sexuelle ? Il n’y a pas des homosexuels, il y a des hommes et des femmes qui peuvent avoir une orientation homosexuelle, qu’ils n’ont pas nécessairement choisie, mais dont l’identité est plus large que leur orientation. Et une personne a toujours droit a être respectée : il me semble que « la manif pour tous » a toujours condamné toute forme de rejet et de violence envers une personne, en raison de son orientation sexuelle.
 
par l’importance de la prière qui enveloppe tout ce mouvement. S’il s’agit d’abord d’une démarche citoyenne, apolitique et aconfessionnelle, jamais les catholiques n’auront autant supplié le Seigneur publiquement, ou bien dans le secret des cloîtres et des cœurs, de venir en aide à la France en cette période troublée de son histoire.
 
Unique aussi et sans précédent par le traitement dont ce mouvement a bénéficié de la part des pouvoirs publics et de la grande presse :
 
mensonges sur les chiffres pour tenter de minimiser l’ampleur populaire du mouvement dans l’opinion publique.
 
silence délibéré de la plupart des grands media, se rendant ainsi complices de l’Etat et des lobbies minoritaires qui ont défendu ce projet.
 
répression policière disproportionnée, n’hésitant pas à faire usage de la force, voire de la violence, à l’encontre de manifestants désarmés et pacifiques.
 
mépris du peuple par un gouvernement qui prétend être sur le terrain et à l’écoute de la rue. C’est un peu le monde à l’envers : héritiers directs de ces étudiants qui lançaient des pavés sur les CRS en mai 68, nos ministres ne se déplacent plus sans la présence de CRS en nombre pour se protéger de groupes inoffensifs, qui n’ont pour arme que leur présence tapageuse, leurs banderoles et leur voix.
 
Passage en force de la loi, quand bien même l’opinion publique est en train de basculer : 56% des français interrogés par les Instituts de sondage ne sont pas favorables à la loi Taubira, ce qui la fait reposer sur un socle démocratique bien fragile. Sans aucun doute les réseaux sociaux ont permis à ce vaste mouvement populaire de faire connaître la vérité à de nombreux citoyens privés d’informations objectives.
 
Je tiens à le dire : la loi Taubira n’est pas juste et la manière dont elle a été imposée aux français n’est pas juste non plus. La poursuite du mouvement d’opposition est donc pleinement légitime, non seulement parce qu’il est légitime de demander l’abrogation d’une loi qui est contraire à la conscience, mais encore parce que cette loi en cache d’autres à venir inéluctablement, au nom même du principe de non discrimination qui fonde toute cette législation en France et en Europe : je veux parler de la reconnaissance de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes et de la Gestation Pour Autrui (GPA) pour les couples gays. En outre, il est évident que le mariage pour tous n’est qu’une étape vers la mise en œuvre généralisée de « l’idéologie du gender » qui est le véritable mobile de ce « changement de civilisation », comme l’attestent les programmes imposés de l’Education nationale et qui passeraient du coup presque inaperçus.
 
Comme citoyen, je soutiens la poursuite du mouvement et la manifestation nationale du 26 mai à Paris. Comme évêque, je ne peux, chers diocésains, qu’encourager ceux d’entre vous qui le peuvent et qui le jugent bon en conscience, à participer à cette manifestation, où je compte vous rejoindre. La manifestation reste en effet un moyen valable, dans le cadre d’une démocratie participative, pour faire entendre sa voix.
 
Dans la mesure où cette manifestation demeure, dans son organisation, apolitique et aconfessionnelle, pacifique et respectueuse des personnes, j’appelle donc à manifester pour :
 
Demander le retrait ou l’abrogation d’une loi injuste et préjudiciable, non seulement à l’intérêt de l’enfant, mais à la cohésion sociale déjà si fragilisée.
 
attirer l’attention de nos concitoyens sur la gravité des menaces qui pèsent sur l’avenir de notre société : généralisation de l’idéologie du gender, extension de la PMA et de la GPA aux couples homosexuels, politique familiale en régression.
 
encourager ceux qui se sont mobilisés durant des mois et dont l’engagement n’a pas faibli, en particulier les jeunes qui sont les cadres de la France de demain.
 
montrer au gouvernement, qui connaît parfaitement l’ampleur réelle de la mobilisation, que ce mouvement social est irréversible et qu’il peut devenir une force de proposition et d’action politique pour demain.
 
(...)
 
+ Marc Aillet
Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron

 

Merci Mgr Aillet, vos paroles soutiennent un mouvement qui a des répercussions mondiales. Un exemple pour tous les combattants de la Culture de Vie.

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Pourquoi 5 années de continence demandées avant d'accepter les dons de sang des personnes homosexuelles

Sur le site de l'agence publique de santé du Canada:

 

 

 

Bien que l'impact du VIH/sida sur la communauté gaie ait diminué depuis le milieu des années 1980, le groupe des hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes (HRSH), un terme épidémiologique qui décrit un comportement et qui englobe des personnes de tous les horizons de la société, continue de composer la majorité des diagnostics déclarés de VIH et de sida. Ce groupe s'étend à toutes les catégories sociales et recoupe d'autres populations et facteurs d'importance, comme l'âge, l'appartenance ethnique, le comportement sexuel ou la consommation de drogue, qui peuvent apporter d'importants renseignements pour l'établissement d'approches à la prévention, aux soins, au traitement et au soutien.

Que révèlent les statistiques?
 
À la fin de 2008, environ 48 % (31 330) de tous les cas de VIH prévalents étaient associés à la catégorie d'exposition des HRSH.1
En 2008, les HRSH représentaient une proportion estimée à 44 % de toutes les nouvelles infections au Canada.1
Environ 19 % des HRSH infectés par le VIH en 2008 n’étaient pas au courant de leur statut à l'égard du VIH.1
En 2009, la catégorie d’exposition des HRSH avait accumulé 66,3 % des résultats d'analyse positifs aux tests de sérodiagnostic du VIH chez les hommes adultes.2
À la fin de 2009, la catégorie d’exposition des HRSH comptait cumulativement 74,9 % des cas déclarés de sida chez les hommes adultes.2

Mais certains diront que l'Agence de la santé publique du Canada est homophobe pour publier des données aussi clairement « homophobes »...

Le journal Le Devoir du 23 mai 2013 donne des détails sur la décision de conserver une période de cinq années avant de permettre le don de sang :

(...)Certains pourraient être d'avis que la période d'attente de cinq ans est encore trop longue, a reconnu Dana Devine, vice-présidente aux affaires médicales et scientifiques de la Société canadienne du sang, qui gère l'approvisionnement hors Québec.

«Toutefois, compte tenu de l'historique du système d'approvisionnement en sang au Canada, nous le considérons comme une première étape prudente», a-t-elle déclaré, soulignant que l'organisme réviserait la politique.

Chez Héma-Québec, le vice-président aux affaires médicales, le docteur Marc Germain, a expliqué que les données scientifiques récentes et les progrès en matière de sécurité transfusionnelle ont permis la levée de l'interdiction.

«Un tel changement est scientifiquement justifié et ne mettra aucunement en péril le très haut niveau de sécurité des produits sanguins», a-t-il déclaré.

Héma-Québec a rappelé que la possibilité de transmission du VIH par transfusion est extrêmement faible, soit de l'ordre de 1 sur 30 millions au Québec. La modification maintiendra cette probabilité au même niveau, a soutenu l'organisme.

L'ombre du scandale du sang contaminé au Canada a plané sur les discussions pour modifier les règles de dons de sang, qui ont duré plusieurs années. (...)

 

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