M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Félicitons le maire Jean Tremblay pour son courage et sa détermination dans son combat pour la liberté et une véritable laïcité

Vous pouvez écrire au journal Le Quotidien au Saguenay pour transmettre vos félicictations et paroles d'encouragement au maire Jean Tremblay qui a si courageusement combattu l'intolérance d'une clique du Mouvement laïque québécois qui tente de faire disparaître Dieu  et les expressions de la foi de l'espace public.

Pour faire parvenir votre mot de félicitations, voici l'adresse courriel du journal du Saguenay Le Quotidien :

[email protected]

Laissez un commentaire

« Non, ne prions pas » exige Josée Boileau, dans son éditorial du journal Le Devoir...

La « juge » éditorialiste Josée Boileau exige de nouveau la cessation de la prière, dans le journal Le Devoir du 29 mai 2013.

« Non, ne prions pas », est le titre de son article. Il exprime toute sa largeur de vue. Que la quasi-totalité de la population au Saguenay s’affirment catholique, que la majorité soutienne le maire dans son désir de ne pas modifier la tradition centenaire de se mettre sous la protection de Dieu pour gérer le mieux possible la ville qui lui est confiée, ce sont des détails pour la savante Montréalaise qui sait ce qui est bon pour les Québécois des bourgades éloignées…

« Pour éclaircir le sort de la laïcité au Québec, il faudra vraiment être très clair », dit-elle. Écoutons-la, elle va éclairer la plèbe : « Or, le jugement qui en découle est un tel fourre-tout qu’il faut en déduire que si le gouvernement n’en arrive pas à un énoncé rigoureux de ce qu’est la différenciation de l’Église et de l’État dans l’espace public, s’il opte plutôt, comme il le souhaite, pour la voie de “valeurs à protéger”, alors tout et son contraire pourront être invoqués, comme on le trouve sous la plume du juge Gagnon. » Et le contraire de ce que pense Mme Boileau est inacceptable et intolérable, on l’aura compris…

Rappelons quelle était la prière centenaire dénoncée : « Ô Dieu, éternel et tout puissant, de qui vient tout pouvoir et toute sagesse, nous voici assemblés en votre présence pour assurer le bien et la prospérité de notre ville. Accordez-nous, nous vous en supplions, la lumière et l’énergie nécessaire pour que nos délibérations soient destinées à promouvoir l’honneur et la gloire de votre saint nom et le bonheur spirituel et matériel de notre ville. »

Et où est la présence de l’Église dans cette prière? Est-ce qu’un musulman, un juif, un simple déiste ne pourraient la réciter? Ah oui, il y a un athée soutenu par le Mouvement Laïc Québécois de Montréal ainsi que par certains journalistes de la métropole qui aimeraient que nulle part au Québec on ne puisse entendre parler de Dieu. Et qui veulent faire la leçon à la majorité de Québécois qui ne partagent pas leurs vues : « Non, ne prions pas », disait Mme Boileau…

Mme Boileau explique : « Quant à la prière récitée au début du conseil municipal, dont le maire Tremblay expliquait mardi qu’elle est “celle que l’on fait depuis plus de 100 ans à Saguenay”, elle devient, sous l’analyse de la théologienne experte du camp Tremblay, un objet de “modernité théiste”. Le juge en conclut “que les valeurs exprimées par la prière litigieuse sont universelles et ne s’identifient à aucune religion en particulier” »

Ce n’est pas l’avis de Mme Boileau : « Et voilà comment on dénature des éléments du catholicisme pour les faire entrer dans une case où toutes les croyances et non-croyances se fondent, beau hasard, dans un moule catholique. Une telle réécriture javellisée est injuste pour les catholiques, injuste pour les autres confessions, injuste pour les athées. »

Nous la remercions de se soucier, phénomène exceptionnel et qui ne devrait pas se reproduire, du sort des catholiques, mais nous la rassurons tout de suite. Cette prière écrite par un peuple catholique a été jugée, avec justesse, comme non discriminatoire envers les autres religions et pouvant être récitée par toute personne de quelque confession que ce soit, excepté bien sûr par les athées, par un athée, en fait, parce qu’ils ne sont pas tous aussi fermés d’esprit que de ne pas tolérer une prière acceptée par la grande majorité des Saguenéens, qui a poursuivi la ville avec l’aide du Mouvement laïque Québécois de Montréal.

Mme Boileau poursuit : « En décembre 1976, à l’ouverture de la première session parlementaire du tout nouveau gouvernement du Parti québécois, le tout aussi nouveau président de l’Assemblée nationale, Clément Richard, annonçait que la prière traditionnelle, récitée depuis 1793, serait remplacée par un moment de recueillement “par respect pour les membres de cette Assemblée, qui ne sont pas tous de la même dénomination religieuse”. »

Effectivement, le Parti Québécois a toujours eu à cœur de faire disparaître les signes religieux d’un Québec catholique et canadien-français dont il a particulièrement honte. Comme il n’avait pas le courage, et n’a toujours pas le courage d’affirmer clairement qu’il aimerait éliminer toute trace de christianisme, comme il est parvenu à le faire dans les écoles en approuvant le cours ECR qui présente une caricature du christianisme, il prétend agir par souci de respecter les autres religions, qui n’ont jamais rien demandé et ont l’ouverture d’esprit de respecter la culture et la spiritualité partagées par la majorité du peuple québécois, ce peuple qui ne veut pas que l’on supprime ces signes religieux. Ce à quoi le Parti Québécois est obligé de se plier, à contrecœur, malgré les remontrances de Mme Boileau.

Et les jérémiades de Mme Boileau de continuer : « Ah si on avait adopté là une Charte de la laïcité, que de tiraillements et de faux accommodements on se serait épargnés! » Comme si de réciter une prière de père en fils au conseil municipal était un accommodement!

Si une charte de la laïcité était approuvée, rien ne changerait. Parce qu’une véritable laïcité est un « espace de liberté » permettant aux religions de s’exprimer. Et non pas un outil de coercition servant l’intolérance d’esprits fermés et voulant faire disparaître toute trace d’une croyance en Dieu de l’espace public. Ce que l’on appelle laïcité fermée ou laïcisme, religion d’État ne tolérant aucune autre religion.

Mme Boileau veut que l’on parle clairement? Qu’elle commence par montrer l’exemple en ne réclamant pas une charte de laïcité qu’elle serait incapable de tolérer, mais une charte du laïcisme, religion d’État interdisant toute autre religion de l’espace public. Là, la situation serait exprimée clairement, comme le diraient sympathiquement les Saguenéens.

La laïcité fermée de Mme Boileau, religion d’État ne tolérant aucune autre religion, les Québécois l’ont exprimée à maintes reprises clairement ( toutes les fois où l’on a tenté de supprimer un signe religieux ou le nom de Dieu dans une chanson d’Édith Piaf!) : c’est NON!

Laissez un commentaire

Un million de Français ont défilé contre le «mariage» gai alors qu'à Cannes un film porno sur le lesbianisme remporte la palme..

Sur le site de Famille Chrétienne du 27 mai 2013, on peut retrouver une vidéo de cette belle manifestation qui a réuni 1 million de personnes à Paris :

 

http://www.youtube.com/embed/VQFc3tWJh-s

Quelle beauté et joie dans cette manifestation pour l'Amour! Quel contraste avec les critiques cinéma du monde entier, pressés comme les moutons de Panurge de louanger aveuglément ce qui ne demeurera qu'un film pornographique sur le lesbianisme. Un seul critique, Edouard Hubert, réputé pour ne pas être puritain, a livré le fond de sa pensée sur le film:

Palme d’Or à La Vie d’Adèle chapitre 1 & 2 (c’est le titre complet). Le film qu’on avait balayé d’un revers de plume en le qualifiant de pornographique. C’est donc qu’il y avait de vraies qualités artistiques dans cette « œuvre », dignes de recevoir la plus haute récompense d’un jury présidé par le très respectable Steven Spielberg ; et qu’on est bien étriqué d’appeler pornographie ce qui est en réalité une haute célébration de l’amour ? Foutaises ! Deux femmes nues filmées en très gros plans pendant de très longues minutes qui se livrent aux assauts les plus fiévreux dans les positions saphiques les plus choquantes, si ce n’est pas de la pornographie, le Tour de France n’est pas du vélo !

(...)Parfois, mieux vaut être seul et ringard que nombreux et branchés…

Quand on se retrouve seul à Cannes, ou quasi, à dénoncer La vie d’Adèle comme pornographique alors que toute la Croisette y voit un chef-d’œuvre cinématographique ; quand on se trouve seul ou quasi à se scandaliser qu’il reçoive la Palme d’Or alors que toute la profession salue dans cette récompense une décision de justice et une marque de goût ; quand on se trouve seul ou quasi à pleurer alors que toute la planète cinéma exulte de joie… on se dit qu’on ne tourne pas rond et qu’on doit d’urgence réformer ses valeurs, son jugement et mettre en cause son équilibre. Mais non ! Un tel spectacle n’est pas de l’art, et il blesse profondément les hommes comme les femmes. Sans doute les scènes de sexe ne représentent qu’une quinzaine minutes sur les cent quatre-vingt que dure le film et on a beau jeu de prétendre que ce sont les autres scènes qui justifient la Palme d’or. C’est faux. Sans le puissant catalyseur que constitue le choc pornographique, ces scènes apparaîtront pour ce qu’elles sont : des bavardages ordinaires, simplement bien filmés. Le sexe est le seul secret du triomphe d’Adèle.
Laissez un commentaire

Le Dr Rajendra Kale doit combattre la volonté de féministes extrémistes désirant étouffer l'affaire des avortements sélectifs

Sur le site du journal La Presse du 28 mai 2013:

(Le Dr Rajendra Kale qui a dévoilé la pratique de l'avortement sélectif au Canada)

 

(...)

Le Dr Kale a grandi à Bombay. Il connaît trop bien les ravages de la sélection prénatale en fonction du sexe en Inde. Mais quand des statistiques l'ont convaincu que des avortements sélectifs se pratiquaient aussi au Canada - souvent au sein de sa communauté d'origine -, il a été bouleversé.
 
«Je me suis demandé pourquoi ces immigrants, qui sont plus riches, qui ont accès à une meilleure éducation et de meilleurs services, continuaient malgré tout à avorter leurs bébés filles au Canada.»
 
Dans un éditorial coup-de-poing publié en janvier 2012, il a dénoncé cette pratique, dont la plupart des Canadiens n'avaient jamais entendu parler. À ses yeux, il fallait en parler, peu importe les critiques - et les conséquences.
 
Le médecin se basait sur une étude révélant un ratio entre les sexes qui n'a rien de naturel chez les enfants de familles canadiennes originaires de certains pays d'Asie. «Les données sont solides, insiste-t-il. Clairement, le problème existe, et je suis surpris que si peu ait été fait pour le régler.»
 
L'improbable féministe
 
Mark Warawa a bien tenté quelque chose. En mars, ce député conservateur d'arrière-ban a voulu déposer une motion aux Communes pour dénoncer la sexo-sélection. Mais il a été muselé par Stephen Harper, qui a promis de ne pas rouvrir le débat sur l'avortement au Canada.
 
L'affaire a déclenché une fronde sans précédent contre l'intransigeance du premier ministre dans les rangs conservateurs.
 
«Ma motion devait condamner la discrimination envers les filles par la sexo-sélection, dit M. Warawa. Cela aurait dû passer unanimement aux Communes! Les Nations unies ont appelé tous les pays à le faire. Nous savons maintenant que la discrimination envers les femmes commence avant même la naissance
 
Sa motion enterrée, M. Warawa assure qu'il a reçu le feu vert de son parti pour poursuivre son combat contre la sexo-sélection. Issu de l'aile droite du parti, le député continue de se présenter en improbable porte-étendard de la lutte pour les droits des femmes aux Communes. Trop improbable, disent les sceptiques.
 
«Je ne veux pas questionner la sincérité de M. Warawa, dit Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec. Par contre, son initiative s'inscrit dans un ensemble de tactiques utilisées par des gens contre l'avortement pour revenir sur la situation actuelle au Canada. Ils veulent rouvrir le débat et ils trouvent tous les chemins possibles pour le faire.»
 
(...)
Un malaise évident
 
«Pour les féministes, la sexo-sélection pose un vrai paradoxe, constate Cécile Rousseau, pédopsychiatre au CSSS de la Montagne. D'un côté, il faut défendre à tout prix le droit à l'avortement, gagné après plusieurs batailles et encore sous attaque. D'un autre côté, il est impossible pour une féministe de défendre la sexo-sélection, c'est-à-dire l'élimination des foetus féminins, sous prétexte qu'ils feraient de moins bons êtres humains.»
 
Le malaise est palpable. Rares sont les féministes au Québec qui osent dénoncer la pratique sans détour. «Réfléchir à l'avortement sexo-sélectif en ce moment même, ainsi qu'à toutes mesures d'interdiction, sert surtout à la droite canadienne et ne sert pas beaucoup les femmes», dit Mme Conradi.
 
Refuser le débat est pourtant une erreur, rétorque le Dr Kale. «La recherche médicale, avec ses nouvelles découvertes, représente un défi constant pour les éthiciens et les décideurs politiques. Vous ne pouvez pas dire: «Nous avons pris une décision à ce sujet il y a 20 ans et nous n'y reviendrons pas.» Vous devez répondre aux nouvelles informations. Dans ce cas-ci, c'est que nous sommes désormais conscients que ce problème existe au Canada.»
 
(...)
«Les Nations unies, l'OMS et l'UNICEF ont condamné fermement la sexo-sélection. Les États membres de l'ONU se sont engagés à éliminer ce genre de discrimination. Le Canada est en décalage complet de l'opinion mondiale. Je ne suis pas sûr qu'il réalise cela.»
 
______________________________________________
 
Légiférer ou pas?
 
Pour empêcher les avortements sélectifs, la profession médicale devrait attendre la 30e semaine de grossesse avant de dévoiler le sexe du foetus aux futurs parents. C'est la solution - controversée - du Dr Rajendra Kale, ancien rédacteur en chef du Journal de l'Association médicale canadienne. «Le report du dévoilement de ce renseignement est un faible prix à payer pour sauver des milliers de filles au Canada», a-t-il écrit l'an dernier en éditorial. «Le sexe du foetus n'est pas une information médicalement pertinente, plaide-t-il en entrevue. À 30 semaines, on ne peut plus avorter, mais on a encore le temps de se préparer à l'arrivée du bébé, de peindre la chambre en rose ou en bleu.» Il s'agit d'une «solution rétrograde qui rate complètement la cible», tranche le Dr Charles Bernard, président du Collège des médecins du Québec. (...)
 
Le Dr Rajendra Kale se trompe. Il est légal d'avorter jusqu'à la naissance de l'enfant au Canada, tant que le petit orteil de l'enfant n'est pas complètement sorti du ventre de la mère. Des avortements tardifs sont effectués à l'hôpital Ste-Justine de Montréal et dans certains CLSC de la province, pour des raisons eugéniques le plus souvent, mais aussi pour des raisons sociales particulières, ou même, sans raison... Ce n'est pas d'attendre à la 30e semaine qui sauvera ces filles.
 
La solution, qui serait d'un profond comique s'il ne s'agissait de la vie d'enfants, de la Fédération des Femmes du Québec et du Conseil du Statut de la Femme consiste en des campagnes d'éducation, un peu comme on le fait en Inde actuellement et en Chine, pays réputés pour ne plus avoir de problèmes d'avortements sélectifs... Certains optimistes pensent qu'après 10 générations d'éducation contre l'avortement sélectif, la pratique seraient enrayée. Ah oui, il est possible qu'entretemps quelques millions de petites filles soient éliminées à travers le monde et jetées aux égoûts, mais réfléchir à d'autres solutions pour contrer l'avortement sélectif pourrait servir la « droite canadienne », selon les propos de la présidente de la Fédération des Femmes du Québec. On comprend qu'entre éliminer des millions de petites filles et rendre service à la droite canadienne, Mme Conradi n'ait aucune hésitation. Cela ne servirait pas non plus les femmes que d'interdire de les éliminer selon elle...
 
Devant cette terrible menace d'une aide à la droite canadienne par un questionnement sur le «droit» à l'avortement à tout moment, en toutes circonstances, pour tous, il ne reste alors pour contrer l'avortement sélectif, comme le dit Mme Breton du journal Le Soleil que « l'éducation et la vigileance »...
 
Un jour, il n'y aura plus d'avortements sélectifs dans ce monde ou
l'éducation et la vigilance d'une remontrance avec le doigt levé en l'air élimine toute pensée négative, selon les savantes féministes... . Mais ce jour-là, nous serons mort, ma soeur. Ainsi que des millions de filles sacrifiées à l'idéologie meurtrière d'un féminisme criminel incapable de s'apercevoir qu'il est complice de ce que l'on appelle déjà, « le gynécide » : le meurtre de masse des petites filles.
 
Des dizaines de millions de filles manquent déjà à l'appel. Combien d'autres devront disparaître avant que le Conseil du Statut de la femme et la Fédération des Femmes du Québec considèrent qu'elles ont peut-être mal évalué le ratio de crainte de soutenir la droite versus des millions de filles éliminées parce qu'elles sont des filles?
 
Qui défend vraiment la dignité des femmes à la fin... et leur droit de vivre?
Laissez un commentaire

Ce que le Conseil du Statut de la Femme et la FFQ voulaient minimiser révélé par la Presse : l'avortement sélectif au Canada

Sur le site du Journal La Presse du 28 mai 2013:

(Le député Mark Warawa fut privé de son droit de parole parce qu'il voulait faire voter une motion au parlement condamnant l'avortement sélectif.)

 

Fléau en Inde et en Chine, la sélection prénatale en fonction du sexe se pratiquerait au sein de certaines communautés immigrantes du Canada, notamment à Montréal, où une femme peut obtenir une échographie sans ordonnance médicale dans le seul but de déterminer le sexe d'un foetus de 12 semaines.
 
«À cet âge-là, oui, on peut avoir une idée du sexe.»
 
Une clinique d'échographie privée de la Rive-Sud de Montréal.
 
La technicienne qui répond aux questions de sa cliente ignore que cette dernière est en fait notre collaboratrice, une jeune femme d'origine chinoise qui prétend être enceinte de 12 semaines - et qui veut s'assurer de donner naissance à un garçon.
 
L'objectif: vérifier s'il est possible d'obtenir une échographie dans le seul but de déterminer le sexe du foetus à un stade précoce de la grossesse, quand il est encore facile de l'interrompre.
 
Dans cette clinique du boulevard Taschereau, la technicienne offre à notre collaboratrice une échographie sur-le-champ, sans exiger d'ordonnance médicale.
 
«Je peux essayer de vous dire le sexe du bébé, si vous voulez. C'est possible, mais on n'est pas à 100%. On est à 70%, explique la technicienne. Je ne peux pas décider à votre place. Tout ce que je peux vous dire, c'est que vous pouvez le faire si vous le désirez. C'est faisable.»
 
Notre collaboratrice décline l'offre, prétextant vouloir revenir plus tard avec sa mère. «Oui, mais vous avez encore deux semaines, prévient alors la technicienne. Après, vous ne pourrez plus vous faire avorter.» 1
 
Un phénomène en émergence?
 
«C'est grave», confie la propriétaire d'une autre clinique d'échographie privée, située dans un quartier de Montréal à forte concentration d'immigrants d'origine asiatique.
 
«Il y a des gens qui entrent ici et qui disent: «Je veux juste savoir le sexe.» Cela arrive de plus en plus souvent, peut-être deux fois par semaine. Il y a toujours quelqu'un qui essaie. Ce qui nous protège, c'est qu'on a besoin d'une réquisition du médecin.»
 
Parfois, les clients insistent, ajoute-t-elle. À tel point qu'elle a dû intervenir auprès d'eux. «J'ai dit à la réceptionniste de nous appeler si elle avait des problèmes. Il y a des gens qui essaient de nous forcer, qui prétendent avoir oublié la réquisition... On refuse. Ici, on est vraiment stricts.»
 
Pourtant, quelques jours plus tôt, notre collaboratrice avait visité cette même clinique incognito. La réceptionniste lui avait expliqué qu'elle devait effectivement obtenir une ordonnance avant de prendre rendez-vous pour une échographie, la journée suivante.
 
Mais déterminer le sexe du foetus ne semblait pas être un problème. «À 12 semaines, vous pouvez encore avoir un avortement», lui avait murmuré la réceptionniste.
 
La pression du mari
 
«Certaines femmes me supplient. Elles veulent absolument savoir. Quand je leur demande pourquoi, elles répondent que leur mari veut connaître le sexe du bébé», dit Doreen Haddad, propriétaire de la clinique UCBaby de Pointe-Claire.
 
(...)
L'avortement sans limites
 
En Chine et en Inde, la sélection prénatale sur la base du sexe est illégale depuis près de 10 ans. C'est aussi le cas en Grande-Bretagne, terre d'accueil pour de nombreux immigrants asiatiques. Mais au Canada, rien n'interdit l'avortement sélectif des foetus féminins. (...)
 
L'avortement est toujours permis au Canada et au Québec, et à n'importe quel stade de la grossesse. Le Conseil du Statut de la Femme et la Fédération des femmes du Québec se battent pour qu'ils soit toujours légal de pratiquer des avortement sélectifs au Canada, malgré l'opposition indignée des Canadien(e)s et Québécois(e)s, majoritairement défavorables à cette pratique. 
Laissez un commentaire

Retour sur le jugement sur la prière au Saguenay. Une claire volonté d'interdire la liberté religieuse au Québec mise en échec

Si les juges de la Cour d’appel reconnaissent que la récitation d’une prière ne démontre pas que le conseil de la mairie du Saguenay tente d’imposer une religion ou qu’il serait sous l’influence d’une religion, si ces mêmes juges reconnaissent qu’un patrimoine religieux, « dépouillé de leur connotation religieuse » n’interfère nullement avec la neutralité de la Ville, il n’en est pas de même d’un signe de croix…

La Cour ne supporte pas les « attitudes engagées de M. le maire » qui remettrait en cause la neutralité de la ville. « Il me semble tout à fait inconvenant que des fonctions prestigieuses puissent être utilisées aux fins de promouvoir ses propres convictions personnelles sur le plan religieux. »

Promotion des convictions personnelles? Près de 100 % de la population se déclare catholique au Saguenay. Ont-ils le droit de vivre librement en récitant une prière, oui, chrétienne, qui rejoint l’ensemble de la population, ou devait-il se plier à un individu soutenu par la clique du mouvement laïque québécois de Montréal qui désire faire interdire aux autres toute expression de leur foi?

Le Québec est majoritairement chrétien et catholique. Et sa population devrait avoir le droit de vivre selon ses convictions, ainsi que de pouvoir les exprimer publiquement. Les processions dans les rues ne peuvent être exclusivement que des parades « gais ».

Mais pour certains, le jugement de la Cour d’appel favorise la mise en place d’une charte de la laïcité. Voici comment était résumé par le journal Le Devoir du 28 mai 2013 cette question :

« En autorisant la prière au conseil municipal de Saguenay, la Cour d’appel nourrit les arguments de ceux qui, comme le gouvernement du Parti québécois, plaident pour une Charte de la laïcité consacrant de manière claire la neutralité religieuse de l’État.       

(...)

Il note au passage que pour une question “délicate et difficile de neutralité religieuse de l’État”, une notion “encore mal cernée et difficile d’application”, les balises n’abondent pas au Québec. Il écrit : “Il n’existe pas au Québec une telle chose appelée charte de la laïcité.” En guise d’écho au ministre Bernard Drainville, qui rappelait en nos pages samedi le caractère absurde de n’avoir inscrit nulle part au Québec la séparation de l’Église et de l’État, le juge Gagnon signale qu’“en l’absence d’un énoncé de principe officiel portant sur les valeurs que l’État entend protéger dans le cadre de son obligation de neutralité”, force est de s’en remettre à la règle libérale habituelle : un État neutre n’impose aucune vue religieuse à ses citoyens. »

Ce qui est inacceptable pour certains. Par contre, une charte de la laïcité fermée permettrait d’interdire les religions autres que ce laïcisme de l’espace public. Seuls un matérialisme, un athéisme pratique seraient tolérés comme mode de vie publique. Une véritable religion d’État interdisant toutes les autres religions. C’est ce que rappelait Mgr Christian Lépine à un colloque sur la religion et la laïcité à l’Université McGill où il présentait la laïcité ouverte comme un espace de liberté :

« La laïcité fermée à la religion peut bien exister comme courant de pensée, mais si elle accapare le pouvoir politique ou si celui-ci l’instrumentalise, elle devient une religion d’État qui s’impose avec ses croyances. »

« On a voulu une société où une religion ne s’impose pas, on aboutit à un État qui impose sa philosophie et son discours sur les religions. Ce faisant, l’État agit en prétendant constituer la totalité de la vie et concourt à la perte du sens de Dieu et à la destruction de la transcendance, réduisant la religion à un phénomène culturel. »

Le journal Le Devoir du 28 mai 2013 résume ainsi sa position :

« Pour lui, la religion ne peut être édictée par quiconque, pas plus qu’elle ne doit être empêchée. La liberté religieuse revient aux personnes prises individuellement, mais également lorsqu’elles agissent en commun et ce serait un “abus” que d’empêcher la manifestation publique d’une religion, a souligné Mgr Lépine. »


(…)

Soulignant le « privilège » de vivre dans une démocratie moderne et pluraliste, Mgr Lépine a d’ailleurs insisté sur le fait que « L’État, avec sa légitimité », et « la religion, qui se veut au service de Dieu », ne doivent jamais chercher à s’opposer : la laïcité donne « l’espace de liberté », et la religion y trouve la liberté de s’exprimer. »

Démocratie moderne, pluralisme et laïcité ouverte vont de pairs. Laïcité fermée et totalitarisme sont des synonymes. Le Québec a manifesté à maintes reprises sa volonté de conserver ses signes religieux et sa liberté dans l’espace public. Est-ce que le Parti Québécois saura respecter les convictions du peuple québécois?

Un éditorial dans le Journal de Montréal du 28 mai 2013 revient sur la question. Jean Jacques Samson commente ainsi la décision des juges :

« La cour d’appel envoie ainsi aux Québécois un message en faveur de plus de tolérance dans leur cohabitation. Vivre et laisser vivre. Le Mouvement laïque québécois mène en effet une croisade pour le bannissement de tout signe religieux, au nom de la liberté de conscience et de religion. Il brandit ces droits pour ériger la laïcité en religion! (…)

Qui croit que M. Simoneau a vraiment souffert de la récitation d’une prière de 20 secondes par le maire Tremblay en sa présence? Il est quotidiennement confronté à des références religieuses dans l’espace public, sans en faire une maladie. Le préjudice ne résiste pas à l’analyse. Par ailleurs, il pouvait attendre à l’extérieur de la salle et entrer après la prière. Il n’aurait été privé d’aucune information.

Identité et patrimoine

Le catholicisme, que l’on soit croyant ou non, pratiquant ou non, fait partie de l’identité collective québécoise et de notre bagage culturel.

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en mai 2008 une motion qui “témoigne de son attachement à notre patrimoine religieux et historique, représenté notamment par le crucifix de notre salon bleu (…)”

Les juges de la Cour d’appel ont aussi fait référence à la croix blanche ornant le drapeau du Québec et à la croix du mont Royal. Pour la Cour, le principe de la neutralité religieuse de l’État ne vise pas à exclure de la réalité d’une société toute référence à son histoire, fut-elle religieuse.

Le crucifix et la statue du Sacré-Cœur, dont la présence était aussi dénoncée, relèvent essentiellement d’un patrimoine culturel historique pour les citoyens.

La proximité de signes religieux avec des décideurs civils, ministres, députés ou maires, n’a jamais été non plus, dans mon esprit, un assujettissement de ces derniers à une Église et aux dirigeants de celle-ci. Même Jean Tremblay.

En tout respect pour le Tribunal des droits de la personne, la décision de la Cour d’appel me semble dictée par le gros bon sens. »

 

Laissez un commentaire

Vidéo d'un sauvetage d'un bébé jeté vivant dans un tuyau d'une maison... au pays de la politique de l'enfant unique

La Chine communiste est l'un des pays où la vie humaine est le moins respectée. En voici un autre malheureux exemple dans ce pays de la politique de l'enfant unique, où les avortements forcés sont courants (tiré d'une nouvelle parue sur LifeSiteNews du 27 mai 2013):

 

http://www.youtube.com/embed/koOkSmLxWrg

Le Journal de Montréal du 28 mai 2013 rapporte cette histoire:

La mère de l'enfant, âgée de 22 ans et célibataire, avait caché sa grossesse à ses voisins de peur de devenir victime d'ostracisme, a déclaré à l'AFP un policier de la ville de Jinhua, dans la province orientale du Zhejiang.

Samedi, elle a accouché de manière inattendue lorsqu'elle s'est rendue dans des toilettes turques, dans lesquelles le bébé est tombé, selon ce policier qui n'a pas voulu donner son nom.

La mère a ensuite appelé son propriétaire, assurant avoir entendu «des bruits bizarres» dans le conduit. Après avoir repéré l'enfant, le propriétaire a appelé la police.

(...)

«La femme était présente sur place durant toute l'opération de sauvetage... et a admis être la mère lorsque nous le lui avons demandé», a rapporté le policier, qui a ajouté que le père de l'enfant était toujours recherché.

«Nous devons encore enquêter pour déterminer si elle avait de mauvaises intentions» et éventuellement mettre la jeune mère en arrestation, a encore dit l'agent.

Le bébé pesant 2,3 kg a subi quelques coupures et son rythme cardiaque s'est durant un moment ralenti. Selon le policier, son état de santé n'inspire plus d'inquiétude, mais sa mère se trouve dans un état grave suite à des complications résultant de son accouchement.

Les abandons de bébés ne sont pas rares en Chine, où s'applique de façon souvent brutale la politique de l'enfant unique. (...)

Laissez un commentaire

Victoire du maire Jean Tremblay du Saguenay : le fait de réciter une prière ne porte pas atteinte à la neutralité religieuse

Sur le site du journal La Presse du 27 mai 2013:

 

(Le maire Jean Tremblay)

 

 

 

La Cour d'appel renverse la décision du Tribunal des droits de la personne et permet à la Ville de Saguenay de réciter la prière avant les séances du conseil municipal, tout en condamnant l'attitude du maire Jean Tremblay en marge de ce débat.
 
Dans une décision rédigée par le juge Guy Gagnon, les trois magistrats ayant entendu la cause estiment que le fait de réciter une prière et la nature de la prière en question ne portent pas atteinte à la neutralité religieuse de la Ville. En d'autres termes, le tribunal conclut que la Ville de Saguenay n'impose aucune vue religieuse à ses citoyens et que son action gouvernementale est à l'abri d'une telle influence.
 
La Cour d'appel ajoute de plus que le citoyen Alain Simoneau, qui avait porté l'affaire devant les tribunaux, et le Mouvement laïque québécois (MLQ), qui le soutenait, n'ont pas subi de préjudice et que M. Simoneau n'a pas été l'objet d'une discrimination en raison de son désaccord avec la pratique.
 
Le juge Gagnon note d'entrée de jeu que la décision du Tribunal des droits de la personne s'était en grande partie appuyée sur le témoignage d'un expert, Daniel Baril, détenteur d'une maîtrise en anthropologie. Or, le juge estime que ce dernier n'aurait pas dû être qualifié d'expert dans cette cause puisqu'il ne remplit pas le critère d'obligation d'impartialité qui lui aurait donné le recul nécessaire pour agir en tant qu'expert.
 
M. Baril, un ex-président du MLQ, en était le vice-président au moment des procédures. Il prône la laïcisation intégrale de l'État; il a déjà poursuivi la Ville d'Outremont pour les mêmes raisons; et lui et M. Simoneau, qui réclamaient 150 000 $ en dommages, s'étaient entendus pour remettre une partie de ce montant au MLQ advenant qu'ils aient gain de cause. (...)

 

Laissez un commentaire

Reportage choc dans La Presse :Le meurtre de masse des petites filles ou le gynécide

(Les avortements sélectifs se font en toute légalité au Canada)

Sur le site du journal La Presse du 26 mai 2013:

 

(Fathegarh Sahib, Pendjab) S'ils avaient pu se payer une échographie, cela ne se serait pas passé comme ça. Elle aurait subi un avortement, comme des millions d'autres femmes dans cette région du monde. Et la vie aurait repris son cours.
 
Plus tard, elle serait tombée à nouveau enceinte, dans l'espoir, cette fois, de concevoir un garçon.
 
Mais Karamjit Kaur et Chand Singh n'avaient pas les 10 000 roupies (200$) exigées par le médecin pour leur révéler le sexe de l'enfant à naître. Alors, quand Karamjit a accouché d'une fille - sa quatrième - ce fut tout sauf une heureuse surprise. Ce fut une catastrophe.
 
Un fardeau de plus en plus lourd. Une autre fille à élever, avant qu'elle quitte la maison pour servir son mari et ses beaux-parents. Une dot de plus à payer. Une perte sèche.
 
Chand ne pouvait le supporter. Après l'accouchement, il est rentré de l'hôpital à moto. Derrière lui, sa femme tenait leur nouveau-né dans ses bras. Juste avant d'entrer au village, il s'est arrêté sur le pont qui enjambe la rivière.
 
Il a dit à sa femme: «Jette le bébé à la rivière, sinon c'est moi qui m'y jetterai.» Karamjit s'est dit qu'elle ne pourrait jamais survivre sans lui. Pas avec trois filles à nourrir.
 
Elle est rentrée à la maison les mains vides.
 
«Tout le monde veut un garçon»
 
Chand et Karamjit n'ont pas renoncé à avoir un fils. Le prochain sera le bon, espèrent-ils. «Tout le monde veut un garçon. Il s'occupera de nous jusqu'à la fin de nos jours», dit Chand.
 
Si le mauvais sort s'acharne, s'ils ont une autre fille, ils la donneront en adoption. «Nous ne ferons pas la même erreur. C'est assez. C'est assez», répète sa femme, mal à l'aise. Plus jamais la rivière n'emportera l'un de ses enfants.
 
Si le couple avait eu de l'argent, tout aurait été si différent, plaide Chand. «Ma femme aurait passé des échographies. Nous n'aurions pas eu nos trois premières filles», laisse-t-il tomber.

À ses côtés, les petites écoutent leur père sans dire un mot.
 
Nous sommes dans un village du district de Fathegarh Sahib, à une heure de route de Chandigarh, la capitale du Pendjab. Dans cet État du nord de l'Inde, des familles sont prêtes à tout pour avoir un garçon. Parfois même à sacrifier leurs filles.
 
Ici comme en Chine, des fillettes, victimes d'une préférence ancestrale pour les garçons, sont abandonnées, négligées ou tuées à la naissance. D'autres sont privées de soins médicaux, alors que leurs frères sont couvés, soignés, bien nourris.
 
Mais ce qui était autrefois un problème circonscrit a explosé avec l'arrivée, il y a 20 ans, d'une technologie bon marché: les machines à ultrasons, qui permettent de déterminer le sexe du foetus avant même que le ventre ne commence à s'arrondir.
 
Désormais, les parents qui veulent absolument un fils - mais à qui l'idée de tuer leur bébé n'a jamais même effleuré l'esprit - choisissent l'avortement par millions.
 
Le phénomène ne se limite pas aux villages pauvres et reculés. Au contraire, plus les familles sont riches et éduquées, plus le déséquilibre entre les sexes est marqué, constate Puneet Bedi, obstétricien de New Delhi.
 
Le fait que les foetus féminins soient éliminés dans l'utérus ne rend pas la pratique moins cruelle à ses yeux. «L'infanticide a été pratiqué, sous certaines formes, dans l'histoire de l'Inde et de la Chine. Mais jamais à cette échelle. Autrefois, c'était le fait de tribus barbares, de nomades. Aujourd'hui, c'est celui de gens ordinaires, de médecins, d'ingénieurs et d'avocats.»
 
Le monde, dit-il, assiste en ce moment à rien de moins qu'un «gynécide»: le meurtre de masse de petites filles.
 
(...)
Urmila et sa famille habitent un village du district de Baghpat, dans l'Uttar Pradesh, à deux heures de route de la capitale, New Delhi. Depuis un an, on y a recensé la naissance de 12 267 garçons contre 8019 filles.
 
Dans ce seul district, plus de 4000 fillettes manquent donc à l'appel. La conclusion est brutale: le tiers des femmes enceintes d'une fille ont subi un avortement.
 
«Cela fait plus d'une génération qu'on élimine les filles dans cette région, se désole Sabu George, un militant de New Delhi qui nous sert de guide dans les villages du district. Aujourd'hui, les conséquences sont visibles. Dans les villages, il y a beaucoup d'hommes célibataires.»
 
Des hommes comme Shir Kumar Yadav. Pendant 10 ans, il a cherché une fille à marier. À 30 ans, il est sur le point de jeter l'éponge. «Je n'ai plus espoir de trouver qui que ce soit.» Il songe à acheter une femme d'un autre État. Dans son village, il connaît deux hommes qui l'ont fait. Comme lui, des milliers d'hommes sont prêts à payer 10 0000 roupies (2000$) pour «importer» une fille des États les plus pauvres.
 
«Il n'y a aucun doute que le phénomène exacerbe le trafic de femmes en Inde. Après avoir fait des enfants, certaines sont revendues à d'autres hommes, raconte M. George. Des femmes achetées m'ont dit que si elles ne voulaient pas de filles, c'est pour ne pas qu'elles aient à vivre le même enfer.»(...)
 
Et tombent les filles
 
Quand un député d'arrière-ban a voulu condamner la sélection prénatale en fonction du sexe à la Chambre des communes, en mars, tout le monde y a vu une nouvelle manoeuvre de la droite conservatrice pour relancer le débat sur l'avortement au Canada.
 
L'affaire a dérapé. Les accusations de mauvaise foi ont fusé de toutes parts, enterrant complètement l'enjeu de la sexo-sélection. Le phénomène n'en est pas moins réel. Et alarmant. Selon les Nations unies, 200 millions de filles manquent aujourd'hui à l'appel dans le monde. En Chine et dans le nord de l'Inde, près de 120 garçons naissent pour 100 filles. Sans ces deux géants asiatiques, la planète serait majoritairement féminine. Les deux pays éliminent à eux seuls plus de fillettes et de foetus féminins que le nombre de filles qui naissent chaque année dans tous les États-Unis.
 
Pour ce grand reportage, nous vous entraînerons des campagnes du Pendjab à la colline parlementaire d'Ottawa, en passant par New Delhi, Pékin et Montréal. Au cours de notre périple, nous avons récolté des dizaines d'histoires d'horreur et de courage. En Inde, nous avons rencontré des femmes qui ont résisté aux pressions de leur belle-famille en refusant de se faire avorter - et qui en ont payé le prix. En Chine, nous avons visité des «villages de célibataires», où les conséquences de la sexo-sélection se font durement ressentir. Bientôt, près de 40 millions de jeunes Chinois seront incapables de se trouver une épouse. Pékin craint un chaos social. New Delhi aussi. En Inde, déjà, le meilleur indicateur d'un taux de criminalité élevé n'est plus la faiblesse du revenu, mais l'ampleur du déséquilibre entre les sexes.
 
Les militants pro-vie ne s'y sont pas trompés. Aux États-Unis comme au Canada, ils récupèrent l'enjeu, accusant les féministes d'hypocrisie: comment peuvent-elles ignorer cette discrimination extrême envers les filles au nom du droit - sans limites - des femmes à disposer de leur propre corps?(...)
 
***
 
EN CHIFFRES
 
> 200 millions de femmes manquent à l'appel dans le monde. Elles seraient vivantes si elles avaient eu droit au même traitement que les hommes. Elles ont été victimes d'avortement sélectif, d'infanticide, d'abandon ou de négligence.

Source: Nations unies
 
> 12 millions: nombre de foetus féminins supprimés en Inde, en raison de leur sexe, de 1980 à 2010.

Source: The Lancet

> Naissances de filles pour 1000 garçons en Inde:

976 En 1961

914 En 2011

Source: Recensement indien

> 2,2 millions de femmes disparaissent chaque année en Inde.

> 100 000 femmes meurent brûlées, souvent par leur propre mari, qui souhaite obtenir une seconde dot en se mariant de nouveau.
 
Mais ne nous inquiétons pas... Julie Miville Deschêne, présidente du Conseil du Statut de la femme, et Alexa Conradi, de la Fédération des femmes du Québec, proposent que l'on fasse des campagnes d'éducation. Voilà, elles l'ont dit. Elles peuvent maintenant dormir tranquille et passer à une autre question plus importante comme, le droit à l'avortement pour toutes et pour n'importe quelle raison, cette raison étant toujours bonne puisque étant énoncée par la voix d'une femme... Quel homme ou quelle femme sexiste irait dire le contraire?

Dans La Presse du 27 mai, la journaliste Isabelle Hachey continue son reportage sur « l'arme de destruction massive », l'échographie, comme si ce n'était pas plus précisément les outils d''avortements et les avorteurs qui ne constituaient les génocidaires par excellence. Chaque année 55 millions d'enfants sont avortés dans le monde. Mais la jeune journaliste ne peut se permettre d'en parler. Elle y perdrait son emploi... Pour voir cet intéressant article sur les dommages de «l'échographie», cliquez ici.

Laissez un commentaire

La journaliste s'emmêle : réplique à l'éditorialiste Josée Boileau du journal Le Devoir sur la religion dans l'espace public

 

Pour le journal Le Devoir et pour de nombreux promoteurs d’une charte de la laïcité, la place de la religion, c’est dans le privé exclusivement.

Si certains pouvaient en douter, il leur suffirait de lire les articles parus dans le journal Le Devoir du samedi 25 mai 2013. On ne peut mieux résumer la position des promoteurs du laïcisme qu’en ces quelques mots de l’éditorialiste Josée Boileau (sur la photo) sur la laïcité selon leur conception : « … elle n’est pas le lieu de perdition des religions, elle les renvoie simplement à l’espace privé. »

Vous avez le droit de pratiquer une religion, à condition que cela soit dans les catacombes et que personne ne partageant cette religion ne puisse vous voir ou vous entendre, voilà le souhait d’une grande partie de l’« intelligentsia » québécoise qui ne peut accepter les croyances autres qu’un athéisme pratique, révélant un athéisme discret, pour laisser croire qu’il existerait alors une neutralité laïque respectant toutes les religions, alors qu’une seule aurait dans les faits le droit d’être pratiquée et manifestée publiquement, l’athéisme matérialiste.

C’est la compréhension d’une laïcité résultat d’esprit fermé à toute différence de convictions, intolérant à toutes autres religions que la leur.

Voilà pourquoi le journal Le Devoir a monté un dossier sur les garderies catholiques. Il est difficile de trouver un plus bel exemple d’intolérance dans nos sociétés. Alors que de par les chartes internationales, les parents sont reconnus comme les premiers éducateurs de leurs enfants, seuls les parents religieux au Québec n’auraient pas le droit d’avoir des institutions qui respectent leurs convictions sur le sens de la vie et transmettent une compréhension de l’Univers correspondant à cette foi.

En interdisant aux garderies de soutenir la première responsabilité des parents de transmettre ce qu’ils croient être le mieux pour leurs enfants, les laïcistes fermés veulent conserver pour eux seuls le privilège d’enseigner publiquement, par l’exemple, un athéisme qui ne tolère aucune contradiction. Vivre à la garderie, à l’école, dans son emploi comme si Dieu n’existait pas est une profession de foi publique de l’athéisme comme seule doctrine officielle de l’État.

D’où les interdictions nécessaires de tout signe religieux : kippa, voile, turban, croix, etc. ne pourront être visibles que dans des endroits privés. Bien sûr, un parti politique qui veut être réélu affirmera que l’on ne touchera pas au patrimoine québécois, c’est-à-dire aux signes religieux catholiques, parce qu’il sait qu’une majorité de la population y est toujours attachée. Mais ce ne sera qu’une exception temporaire. Comme le disait un jour Mme Marois, au sujet de la promesse qu’elle avait fait aux évêques que la déconfessionnalisation des commissions scolaires n’entraînerait pas la déconfessionnalisation des écoles, elle n’a pas trahi sa promesse, elle a « évolué », changé d’avis sur cette question…

Les journalistes n’ont pas d’élections à remporter. Les journalistes du Devoir peuvent donc se permettre d’attaquer ce qui leur paraît intolérable : que l’Église catholique ait la possibilité d’offrir, par la voie d’écoles catholiques privées, un soutien à la transmission de cette foi des parents, tout comme les athées ou agnostiques transmettent leur foi à leurs enfants. La journaliste Josée Boileau affirme que l’Église veut se replier sur sa foi plutôt que de s’ouvrir sur la communauté. Il serait bon de lui rappeler qu’avant la déconfessionnalisation du réseau scolaire, tous les parents avaient l’option de choisir des cours de morale pour leurs enfants, ce qui respectait les convictions des athées et des agnostiques. (Le cours de religion au secondaire impliquait une étude des autres religions comprenant l’athéisme.)  La pareille ne leur a pas été rendue avec ce cours ECR qui par son relativisme, implique que toutes les religions sont un ramassis de fables créées par l’homme pour se soulager de ses craintes sur le sens de la vie et de la mort.

Si quelqu’un ici ne peut donner de leçons sur l’ouverture aux autres, c’est bien Mme Boileau. Par sa volonté de retirer de l’espace public, de la fonction publique aux écoles même privées, le droit de respecter la volonté des parents d’avoir des institutions qui respectent leurs convictions les plus profondes et les soutiennent dans leur mission de transmettre ce qu’ils croient être le mieux pour leurs enfants, Mme Boileau fait figure d’idéologue inquisitoriale.

Seule sa foi a droit de « cité »…

Enfin, pour Mme Boileau, « Vatican II est bel et bien enterré ».

Nous déplorons depuis des années que le Devoir n’ait plus de journalistes qui aient une connaissance minimale de la religion catholique. Si Mme Boileau avait déjà pris la peine de lire les textes du Concile, elle n’aurait pas inséré cette phrase dans un éditorial qui accompagne le dossier des garderies et écoles privées confessionnelles.

Voici un extrait des textes du Concile qui pourrait la faire réfléchir avant de lancer de belles phrases qui ne veulent rien dire… :

« Le droit premier et inaliénable des parents est celui d’éduquer leurs enfants; ils doivent donc jouir d’une liberté véritable dans le choix de l’école. Le pouvoir public, dont le rôle est de protéger et de défendre les libertés des citoyens, doit respecter la justice distributive en répartissant les subsides publics de telle sorte que les parents puissent jouir d’une vraie liberté dans le choix de l’école de leurs enfants, conformément à leur conscience.

(…) Aussi, l’Église félicite-t-elle les autorités et les sociétés civiles qui, compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne, soucieuses de la juste liberté religieuse, aident les familles pour qu’elles puissent assurer à leurs enfants, dans toutes les écoles, une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux. » Déclaration sur l’Éducation chrétienne du Concile Vatican II, #6-7.

Pour paraphraser Mme Boileau, l’intelligentsia minoritaire dont elle fait partie, veut se replier sur sa foi, le laïcisme fermé, sans concession, plutôt que de s’ouvrir sur la communauté et leurs différentes convictions religieuses. Pourtant, rien ne justifie ce désir de coercition de la foi des parents, des croyants autres qu’athées, des différentes communautés culturelles. Pas de justification, mais peut-être la motivation d’une profonde haine de la différence, et surtout, de la différence religieuse…

 

Laissez un commentaire