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L'apport à la société des déficients intellectuels

Sur le site de Valeurs Actuelles du 1er août 2013:

 

 

 

 Ce n’est pas un handicap comme les autres, il pose des problèmes spécifiques et nous incite à réfléchir sur nous-mêmes et sur la société que nous voulons.

 
Nous n’avons pas besoin des Juifs, où que ce soit, écrivait Hans Frank, le gouverneur général de la Pologne occupée par les nazis, en décembre 1941. Les conséquences de cette déclaration sont connues. Rien ne peut être comparé à la Shoah, la grande “catastrophe” annoncée dans Isaïe (10, 3), mais on peut en tirer la leçon que lorsqu’une société décrète qu’une catégorie de gens est inutile, ces derniers sont en grand danger. Personne ne sait si on aurait sauvé les juifs en criant haut et fort tout ce qu’on leur devait. Mais on ne peut taire aujourd’hui ce que les personnes déficientes intellectuelles apportent à une société évoluée.
 
Comment définir simplement la déficience intellectuelle ? Celle-ci entraîne le besoin d’un soutien pour les activités requérant le fonctionnement normal de l’intelligence humaine. Ce n’est pas un handicap comme les autres. Les progrès techniques font espérer que bien des personnes en situation de handicap gagneront en indépendance (les aveugles verront grâce aux rétines artificielles), mais une personne déficiente intellectuelle aura toujours besoin d’un accompagnement humain qu’aucune aide technique ne pourra remplacer.
 
(...) 
 
Dans une société où tout va vite et où les relations personnelles directes se font rares, les personnes déficientes intellectuelles obligent à écouter, à regarder et à toucher l’autre. Elles nous ancrent dans le domaine du réel. Elles représentent éminemment l’altérité. S’ouvrir à la personne déficiente intellectuelle protège contre toute pensée totalitaire, c’est choisir un modèle de société bienveillant, c’est préférer “la cité de l’amour de l’autre jusqu’au mépris de soi” à “la cité de l’amour de soi jusqu’au mépris de l’autre”.
 
(...)
 
Enfin, les personnes déficientes intellectuelles sont un appel permanent à l’humilité : lequel d’entre nous peut affirmer qu’il est beau, fort et intelligent parce qu’il l’a mérité ? Nous ne sommes responsables que de nos choix. La Bible compare le riche à un chameau cherchant à passer par le trou d’une aiguille. Il ne s’agit pas seulement d’argent, cela vise aussi la suffisance que procure tout sentiment de puissance, y compris celui qu’on tire d’une intelligence brillante.
 
La personne déficiente intellectuelle éprouve au quotidien une des plus grandes pauvretés qui soient : ne pas pouvoir comprendre autant et aussi vite que les autres. Mais pour la société qui se met à son service, elle constitue la source d’une grande richesse.
 
 
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Procréation assistée : malgré l'évidence de dérives dénoncées, le gouvernement est allé de l'avant. Pourquoi?

Dès les débuts du programme de procréation assistée, on a accepté pratiquement toutes les demandes sans trop poser de questions. Pourquoi? Sur le site du Journal La Presse du 15 juillet 2010, cet article d'Ariane Krol :

( À gauche, un livre de Dominique Forget apportant des questions troublantes. Dans une entrevue, l'auteure affirmait : « Jusqu'où nous mèneront les technologies de la procréation assistée? Aussi loin, semble-t-il, que le désir d'enfant saura les pousser, conclut l'auteure. Et le désir d'enfant, ai-je découvert, du moins chez certaines personnes, ne semble pratiquement pas avoir de limites (...) »)

Québec n'est pas seulement le premier État en Amérique du Nord à payer pour les traitements de procréation assistée. Il est l'un de ceux qui offrira l'accès le plus étendu au monde. Une largesse étonnante dans le contexte de nos finances publiques.
 
La loi a été conçue de façon à n'exclure personne, nous a-t-on expliqué au ministère de la Santé. Toutes les femmes en âge de procréer qui sont incapables de concevoir sans l'aide des techniques de reproduction y auront accès. Ça inclut les couples infertiles, mais aussi les femmes seules ou homosexuelles, ainsi que celles qui sont à un âge où la fertilité naturelle diminue de beaucoup.
 
Pour le traitement le plus coûteux, la fameuse fertilisation in vitro (FIV), l'État couvrira trois cycles d'implantation. Et une femme qui a eu un enfant grâce à cette technique et en désire d'autres aura droit à de nouvelles séries de traitements.
 
(...),il est possible d'offrir des traitements à ceux qui souffrent de réels problèmes d'infertilité, sans pour autant tenir un coûteux bar ouvert. Pourquoi ce gouvernement, qui peine à assumer la couverture des soins essentiels, tient-il tant à payer des services qui ne répondent pas à des problèmes médicaux, mais à des situations normales - pas de fécondation possible en l'absence de spermatozoïdes, baisse de fécondité avec l'âge?
 
Ce n'est pas parce qu'un service est couvert par le régime public qu'il doit être offert à toutes celles qui pourraient s'en prévaloir. La RAMQ ne paye pas de bande gastrique aux femmes qui veulent perdre 15 kg. Pourquoi paierait-il une insémination artificielle à celles dont l'absence de géniteur est le seul obstacle à la maternité?
 
(...)
 
Le programme québécois fera sans doute augmenter la natalité. Mais quand donc avons-nous décidé de privilégier ces technologies pour régler nos problèmes de démographie? Et de prendre l'argent dans le réseau de la santé? Jamais. Ce débat-là n'a pas eu lieu. Et à en juger par les réactions, ce n'est pas l'idée du siècle.

Et même si le gouvernement réfléchit actuellement sur la question, parions qu'il n'y aura toujours pas de débat. Quel gouvernement osera mettre sur la table la question de la procréation médicalement assistée pour des partenaires de même sexe, fabriquant ainsi volontairement des orphelins de père ou de mère?

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200 millions de filles seraient manquantes dans le monde par cause d'avortement sélectif...

Sur le site de aleteia.fr du 1er août 2013 (via Famille Chrétienne):

(Evan Grae Davis

 

Les Nations Unies estiment que 200 millions de filles sont "manquantes" aujourd’hui dans le monde, la majorité de l’Inde et de la Chine. Quels sont les modèles culturels et les récits individuels derrière cette statistique choquante ? 
 
 Evan Grae Davis, un Américain qui possède une vaste expérience du monde en développement, a produit un film documentaire qui répond à cette question par la bouche de femmes plongées dans ces cultures et de militants faisant campagne pour elles. Dans cette interview accordée par email à Mercator Net, il a expliqué comment il en est venu à faire faire le film et ce qui doit arriver.
 
 
MercatorNet: C'est un film poignant. Comment en êtes-vous venu à le faire?
 
Evan Grae Davis: J'ai passé ces deux dernières décennies à parcourir le monde pour recueillir des histoires de personnes nécessitant une aide humanitaire,  et faire le point sur le développement des ONG et des organismes sans but lucratif. Pendant tout ce temps, j'ai été témoin de beaucoup d'injustice. J'ai commencé à poser la question : quelles sont les racines culturelles et les mentalités qui permettent de telles violations des droits de l'homme à l'échelle mondiale aujourd'hui ? Je me suis mis à explorer cette question pour faire  un film documentaire. Je me suis rendu avec mon équipe dans neuf pays pour recueillir des histoires pour ce film. Un des pays  que nous avons visités a été l'Inde, dans l'espoir de comprendre comment la soumission et la dévalorisation des femmes pouvaient se justifier par la traditionnelle préférence culturelle pour les fils.
 
Ce que nous avons découvert lors du tournage en Inde au sujet de l'épidémie de “filles manquantes” et des ratios garçons-filles radicalement faussés,  avec pour conséquence les abus et la négligence dont sont victimes les filles, a changé la donne pour nous.
 
Après avoir entendu les statistiques de  l'ONU  estimant à pas moins de 200 millions les « filles manquantes » aujourd’hui dans le monde  à cause du «gendercide » (néologisme anglais désignant le fait de tuer délibérément des personnes en raison de leur genre ndt), nous avons effectué  des recherches  également en Chine, et nous avons été stupéfaits de voir que peu de gens semblaient être conscients de ce qui s’avérait être le plus grand problème des droits de l'homme de notre temps, et certainement la plus grande forme de violence contre les femmes dans le monde aujourd'hui. Il y avait là-bas, semblait-il, très peu de choses sur le sujet. C'est alors que nous avons décidé de consacrer le projet de film à exposer cette histoire inédite,  à éduquer et mobiliser les gens pour mettre fin  au « gendercide » en Inde et en Chine.
 
(...)
En Chine, la politique de l'enfant unique a contribué à l'élimination de millions de filles au cours des dernières décennies. Les fils prennent soin de leurs parents âgés, et les filles quittent leur famille pour se joindre à la famille de leur mari, comme en Inde. Donc, si une famille n'est autorisée à n’avoir qu’un seul enfant, elle est déterminée à identifier le sexe de chaque grossesse et les filles avortent systématiquement les fœtus féminins jusqu'à ce qu'elles portent un fils.
 
Peut-être le témoignage le plus choquant dans votre film est-il celui d'une femme indienne qui a tué huit filles - et semble considérer froidement la question. Vous avez interviewé cette femme personnellement :  avez-vous fini par comprendre comment elle a pu faire ça? Quelle lumière son cas peut-il jeter sur l'ensemble du problème en Inde? 
 
Me trouver debout au bord d'un champ, dans le sud de l'Inde, et écouter une mère partager avec moi comment elle avait personnellement étranglé huit de ses propres petites filles nouveau-nées, a été de loin l'interview la plus choquante et difficile. Elle a partagé cela avec moi d'un ton neutre, souvent souriant ou riant, lorsqu’elle a raconté qu’elle ne pouvait pas se permettre d’élever des filles et faisant de grandes déclarations comme quoi « les femmes ont le pouvoir de donner la vie et le pouvoir de l’enlever."
 
Plus tard dans l'entrevue, elle a partagé une chanson sur sa situation difficile de femme et la douleur d'avoir été  contrainte à un mariage arrangé, dès son plus jeune âge. Elle nous a raconté comment, à l’âge de 15 ans, elle excellait à l'école et nourrissait de grands espoirs pour son avenir, quand il a été décidé qu'elle serait donnée comme deuxième épouse au mari de sa sœur, parce que sa sœur ne pouvait pas avoir d’enfants. Son but dans la vie était de donner naissance à un fils pour son mari.
 
(...)
 
La politique de l'enfant unique en Chine rend la situation un peu différente là-bas, mais les femmes y adhérent-elles dans la même mesure? Avez-vous trouvé des gens qui étaient d’accord avec cette politique ?
 
L'impression que j'ai eu en parlant avec les militants et ceux qui travaillent pour mettre fin à ce gendercide en Chine est que la nature coercitive et oppressive de la politique de l'enfant unique est extrêmement impopulaire parmi les femmes chinoises.
 
Cependant, elles n’ont pratiquement comme seul choix que d’endurer  en silence l'intrusion du gouvernement dans leur vie privée et ont que peu de recours contre la mainmise sur leurs droits reproductifs des responsables de la planification familiale. Celles qui manifestent leur désaccord ou refusent de se soumettre à cette mesure  subissent des châtiments sévères, ainsi que les membres de leur famille.
 
L'Inde est un pays démocratique et religieux, tandis que la Chine, officiellement, ne l'est pas. L'Inde possède donc une meilleure chance de rompre avec cette  horrible guerre faite aux filles? 
 
La religion en Inde n’a un impact sur le gendercide  que dans la mesure où certaines communautés religieuses comme les musulmans et les chrétiens ne pratiquent pas le foeticide et l'infanticide féminins au même niveau que les bouddhistes, les hindous et les sikhs. Cependant, la culture de la préférence patriarcale pour les fils, profondément ancrée,  imprègne l'Inde, et la dévalorisation des femmes reste très répandue indépendamment de la conviction religieuse.
 
(...)
Pour les deux pays, une action gouvernementale est nécessaire mais de différentes manières. La Chine doit mettre fin à sa politique de planification familiale coercitive, alors que le gouvernement de l'Inde doit faire pression pour faire appliquer ses lois existantes contre la dot, la sélection du sexe et l'infanticide.  
 
Vous avez exprimé l'espoir que votre film continuera à inspirer un mouvement mondial pour mettre fin au  gendercide. Quels sont les objectifs spécifiques que doit viser ce mouvement? 
 
Le premier objectif du mouvement est d’augmenter le niveau de sensibilisation au  gendercide dans le monde. Nous encourageons toute personne désirant voir la valeur et de la dignité des filles  restaurée en Inde et en Chine à passer le mot à propos de la question et à propager notre film auprès de vos amis et votre famille, à travers les réseaux sociaux Facebook and Twitter, et en organisant  la projection du film dans vos communautés. Pour en savoir plus sur comment passer le mot ou organiser une projection, reportez-vous au site www.itsagirlmovie.com.
 
Lorsque les gens informés du problème seront plus nombreux, nous espérons les mobiliser pour passer à l’action. Il existe de nombreuses façons de s'impliquer, que ce soit en signant nos pétitions demandant aux leaders mondiaux d’exiger la fin du gendercide en Inde et en Chine, ou en soutenant nos partenaires qui œuvrent sur le terrain pour sauver des filles et défendre les droits des femmes en Inde et en Chine. Encore une fois, les personnes intéressées peuvent en savoir plus sur notre site.
 
A ce jour, nous avons mobilisé près d'un demi-million de personnes à prendre des mesures. Imaginez si nous avions des dizaines de millions  de personnes exigeant des gouvernements de l'Inde et la Chine de promouvoir la justice et l'égalité pour les filles et les femmes qui subissent le gendercide, et exigeant des leaders mondiaux qu’ils rendent des comptes pour cette violation massive des droits de l'homme.
 
Dans une émission de la BBC sur ce thème, un orateur indien a souligné que l'Occident est profondément impliqué dans le gendercide en raison de sa promotion du contrôle de la population en Inde et en Chine - et ailleurs - et l'acceptation de l'avortement comme méthode de contrôle des naissances. N'est-ce pas là un obstacle majeur à tout rôle positif  que la pression politique occidentale pourrait jouer? 

Il est exact que le déséquilibre entre les sexes en Inde, en Chine et dans autres pays d'Asie a été alimenté par la pression des gouvernements occidentaux et des ONG pour le contrôle de la population,  qui dans nombre de cas ont exploité la préférence culturelle  pour les fils pour le « plus grand bien » ”du contrôle des populations.

Et même si les sexes-ratios dans les pays occidentaux ne sont pas aussi extrêmes qu’en Inde ou en Chine, le gendercide  existe  dans tous les pays occidentaux, à des degrés divers. En particulier, des études ont montré que des communautés d’immigrés asiatiques en Occident ont des sex-ratios similaires à ceux de leurs pays d’origine, ce qui indique que le gendercide (et en particulier, la sélection du sexe) peut se produire à un rythme similaire au sein des communautés d’immigrés. (...)
 
www.itsagirlmovie.com
 
Texte original publié par MercatorNet le 30 Juillet 2013.  Traduit avec sa permission, tous les autres droits étant préservés.

 

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Ce que vos enfants peuvent lire à l'école sur l'homoparentalité et l'homosexualité...

Sur le site du magazine Le Libraire du 1er août 2013, pour commencer un lavage de cerveau le plus tôt possible chez les enfants, ces propositions de livres :

(« Tango a deux papas et pourquoi pas? » et « Où est maman? » devrait être le sous-titre...)

 

 

1. Jean a deux mamans - Ophélie Texier

"Mes deux mamans s'aiment comme un papa et une maman." Jean a deux mamans. Une maman ou deux mamans, est-ce vraiment si différent ?

2. Marius - Latifa M. Alaoui et Stéphane Poulin

Le petit Marius, dont les parents sont divorcés, partage son temps entre ses deux familles recomposées. Sa mère vit avec un autre homme, et son père... aussi. Marius raconte son histoire avec beaucoup de naturel et semble bien moins embarrassé par la situation que sa grand-mère ou son institutrice. Avec tact et tendresse, cet album aborde un sujet dont il est toujours délicat de parler aux tout-petits.

3. Ulysse et Alice - Ariane Bertouille et Marie-Claude Favreau

Cette fois-ci, l'oncle Dédé a apporté un cadeau bien spécial : une souris aux longues moustaches expressives. Ulysse n'en croit pas ses yeux. Il est fou de joie ! Mais pour combien de temps ? Pourra-t-il convaincre son chat et ses deux mamans de garder une invitée aussi pleine d'imagination et d'énergie ? Même si toute la richesse du monde tient dans sa diversité, le quotidien de nombreuses familles - si différentes les unes des autres - se ressemble souvent beaucoup.

4. Tango a deux papas et pourquoi pas? - Béatrice Boutignon

Béatrice Boutignon raconte et illustre l’histoire (vraie) de Tango, femelle manchot née il y a quelques années dans le zoo de Central Park, à New York.

Ce poussin a la particularité d’avoir été couvé par deux mâles : Roy et Silo. Les deux manchots, inséparables et amoureux depuis des années ont pu, avec la complicité d’un gardien, couver un oeuf et s’occuper de la petite Tango.

5. La princesse qui n'aimait pas les princes - Alice Brière-Haquet

Les princes de la Terre entière défilèrent un à un pour demander la main de la princesse. Aucun d'entre eux ne lui plaisait jusqu'à ce qu'une jolie fée apparaisse...

Pour les plus grands

1. Philippe avec un grand H - Guillaume Bourgault

« Philippe avait alors fermé les yeux afin d'imaginer Keanu Reeves en train d'embrasser un autre homme. » Frappé de stupeur, Philippe découvre ce dont il se doutait depuis toujours. Il est différent de ses amis. Il est marginal. Il est homosexuel. Comment réagir, quoi dire ou ne pas dire, quelle attitude prendre envers son entourage?

2. À copier 100 fois - Antoine Dole

« Papa m'’a dit 100 fois comment il fallait que je sois. » Et surtout, « pas pédé ». La consigne est claire et quand le narrateur se fait harceler par les gros bras du collège, il n’'a qu’'à se débrouiller tout seul. Heureusement que Sarah est là, qui n'’a pas peur, elle. Pour le baume au cœoeur, c’'est bien. Mais la question reste : comment gagner l'’amour d'’un père qui vous rejette pour ce que vous êtes ?

3. La fille qui rêvait d'embrasser Bonnie Parker - Isabelle Gagnon

Après avoir vu le film Bonnie & Clyde, Forence réalise qu'elle s'imagine embrasser non pas le héros masculin du célèbre duo, mais la belle Bonnie Parker. S'enchaînent alors, pour elle, une vague déferlante de questionnements, d'appréhensions, de confidences et de découvertes.

4. Mon frère, ma princesse - Catherine Zambon

Alyan est un petit garçon. Pourtant il préférerait être une princesse ou une fée, avoir des cheveux longs et des vêtements roses. Sa mère s'inquiète, son père ne voit rien. À l'école, on se moque de lui, on l'insulte, on le frappe. Il essaie de s'échapper en faisant de la magie, mais ça ne marche pas toujours. Seule sa soeur Nina est consciente de son chagrin. Elle est décidée à le défendre envers et contre tous.

Jusqu'où ira-t-elle pour protéger son frère ?

5. Je me marierai avec Anna - Thierry Lenain

Cora est amoureuse d'Anna, sa meilleure copine. Sa mère lui dit qu'une fille ne peut pas se marier avec une fille. Mais Cora s'en fiche pas mal !

6. Philomène m'aime - Jean-Christophe Mazurie

Tout le monde aime Philomène. Quand elle passe sur son vélo, tous les garçons deviennent idiots ! Pourtant, le coeur de Philomène ne bat pour aucun garçon, mais pour qui alors ? Une histoire sur le droit d'aimer sans avoir peur du regard des autres.

7. Tous les garçons et les filles - Jérôme Lambert

Avec Clément, c’est différent. Dès le premier jour, Julien décide que ce garçon calme et silencieux, assis en classe devant lui, avec sa grande nuque et son col de chemise impeccable, sera son meilleur ami. Un ami dont il se surprend à écrire le nom en tout petit sur ses classeurs...

8. F comme garçon - Isabelle Rossignol

La narratrice est inséparable de Nina, sa cousine et meilleure amie. Un jour, lors de son déménagement, elle la serre dans ses bras et ressent une vive attirance. Elle comprend alors qu'elle est amoureuse de son amie. Mais ces sentiments ne sont pas réciproques.

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Procréation assistée : les données ne sont pas compilées au Québec. Inadmissible selon la journaliste Ariane Krol.

Nous partageons ce point de vue tout en faisant la remarque que, pour une autre technique embarassante, les gouvernements canadiens et québécois ne divulguent pas de statistiques. Qui connaît les coûts exacts de l'avortement et le nombre d'avortements exacts à chacune des étapes de la grossesse? Des chiffres que le gouvernement ne veut pas connaître et ce, depuis des décennies. Le ministre Claude Ryan témoignait que seul le silence répondait aux questions des députés du gouvernement réunis en conseil, sur ce sujet. Sur le site du journal La Presse du 2 août 2013:

Trois ans après son lancement, le programme québécois de procréation assistée trahit ses vices de conception. Il est urgent d'en resserrer les critères et de faire un suivi adéquat.
 
(...)
 
C'était à prévoir: nous avons maintes fois dénoncé l'esprit «bar ouvert» de ce programme. Plusieurs des États qui financent la procréation assistée encadrent l'accès aux traitements, notamment en limitant l'âge des patientes. Rien de tel ici, où ce critère est laissé à la discrétion des médecins - un exemple de balise manquante signalé par le CHUM. Pendant ce temps, des patients qui ont de réels besoins médicaux liés à la procréation (tests génétiques poussés, diagnostic préimplantatoire pour éviter une maladie grave, etc.) subissent une attente importante, dénonce le centre hospitalier.
 
On s'étonne encore qu'un système public comme le nôtre, qui refuse chaque jour des services publics à ses citoyens faute de ressources, dépense des dizaines de millions de dollars chaque année pour permettre à certains de réaliser leur désir de donner naissance.
 
L'administration précédente, et toute l'opposition, ont jugé que l'infertilité relevait de l'assurance maladie? Soit. Mais dans ce cas, répondons d'abord aux besoins de nature médicale, quitte à élargir l'offre de services plus tard s'il y a lieu. Tout notre système de santé, de l'attente à l'urgence aux délais en chirurgie, priorise les besoins. Ce refus de le faire pour les coûteux traitements de fertilité dépasse l'entendement.
 
(...)
 
Québec devrait aussi pouvoir mesurer les effets de ces interventions, chez les patientes comme chez les enfants qui en résultent, et les coûts qui y sont associés. Or, plusieurs données essentielles pour évaluer et améliorer les pratiques ne sont pas compilées, ou pas disponibles. Trois ans après l'entrée en vigueur du programme, c'est inadmissible.
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Les hommes de 85-89 ans ont le taux le plus élevé de suicide au Canada. La première cause : la solitude...

Vous pouvez écouter cette entrevue de Roger Paquette vice-président du club de l'âge d'or Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à Hamilton. Sur le site de Radio-Canada du 31 juillet 2013 à l'émission y a pas deux matins pareils

La solution préconisée par cette personne? Avoir un «ange gardien» qui communique tous les jours avec ces personnes, car la famille ne le fait pas... 

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Jugé inapte à la vie par les médecins, il en est à son 118e jour

Sur le site de Nouvelles de France du 31 juillet 2013:

 

 

(L'une des photos de Corbin affichée sur le site de Nouvelles de France)

 

 

Corbin Alfred McHenry a été diagnostiqué in utero porteur d’une trisomie 13, une maladie génétique rare. Sa maman a refusé de l’avorter, comme lui conseillaient les médecins.
 
Et alors que ce petit d’homme fête aujourd’hui son 118e jour de vie, une page Facebook appelant à prier pour lui ne cesse d’attirer de nouveaux « fans ». On en comptait 268 000 ce mercredi. Chaque (adorable) photo du bébé (3,7 kg) postée sur le réseau social est aimée entre 30 000 et 45 000 fois tandis que les internautes sont informés du quotidien de Corbin. Ainsi apprenait-on dimanche qu’il avait pris pour la première fois un bain dans une baignoire ! Un phénomène populaire encourageant pour les défenseurs de la culture de vie. (...)
 
(...)
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La procréation assistée est-elle un plus pour le couple? Que penser de l’insémination artificielle?

La procréation assistée est un sujet de débat actuellement au Québec. Nous croyons que certains aspects du débat sont complètement évacués. Voici quelques éléments de réflexions que nous aimerions apporter.

Ce qui nous apparaît prometteur :

Nous ne pouvons qu'adhérer à la position énoncée au IIe Congrès mondial de la fertilité et de la stérilité qui affirmait qu'il est recommandable de recourir à certains moyens artificiels destinés à la fois à faciliter l'acte conjugal et à faire en sorte que l'acte naturel normalement accompli atteigne la fin qui lui est propre. Il s’agit ici d’« une aide technique, afin de permettre au sperme éjaculé dans le cadre et au moment d’un acte conjugal de s’unir à la cellule-œuf et de réaliser ainsi la fécondation. » (p. 534)

Ce qui est passé sous silence dans le débat :

Mais cela étant dit nous avons de sérieuses réserves sur l’insémination artificielle qui ne nous permet pas d’approuver cette technique de procréation.

(Nous reprenons ici les considérations retenues dans le recherché manuel de bioéthique d’Elio Screggia, du Centre de bioéthique de la Faculté de médecine et de chirurgie A. Gemelli  [Italie].)

L’acte procréateur ne peut pas être réduit à un acte purement biologique, comme s’il n’était qu’un mélange d’éléments biochimiques, ni à une activité de type productif, comme la production d’objets; pour être un acte de la personne, témoignant d’une sexualité responsable et de la réciprocité interpersonnelle, il doit se réaliser à travers le don des personnes, un don qui transcende et transfigure le fait biologique, et dont la dimension spirituelle ne peut pas être ramenée à une technique de type productiviste, ni à une combinaison de gamètes. (p. 534)

On doit conserver le lien entre « nature » et « personne »… pour conserver l’expression totale et unifiée des diverses composantes de la vie humaine.

La nature (…) n’est pas, en soi, uniquement la nature biologique, le bios; c’est aussi la nature au sens métaphysique, autrement dit la caractéristique structurelle de la personne humaine, qui fait de la personne humaine ce qu’elle est, à savoir une individualité dans laquelle l’esprit et le corps sont unis, de manière que l’esprit s’incarne et se manifeste dans le corps, et que ce faisant il informe, structure et vivifie la corporéité. La nature est, par conséquent, ce qui constitue la personne humaine dans son essence unitotale. (…)

La loi biologique est toujours agissante, même dans la procréation artificielle, car si elle n’était pas respectée dans l’union des gamètes masculins et féminins, il n’y aurait pas de fécondation; ce qui n’est pas respecté, (dans l’insémination artificielle) c’est la loi morale naturelle qui demande que l’homme soit considéré comme une personne dans sa totalité, et l’acte sexuel procréateur comme l’expression de l’esprit et de l’amour personnel dans la corporéité qui se donne. (p.536)

L’insémination artificielle homologue « introduit une séparation et un dualisme entre la dimension biologique fécondante et la dimension spirituelle du “moi” sponsal. » (p.536-537)

Chez l’homme, la procréation n’est pas seulement un fait biologique, c’est aussi un acte “personnel” : autrement dit, pour être humaine, la procréation doit être un acte qui engage de manière libre et responsable la totalité de la personne des conjoints, de façon exclusive. La procréation est la tâche essentielle, exclusive et personnelle de la personne des conjoints. Ceux-ci sont appelés à y participer par le don total de tout leur être personnel : corps, cœur et esprit. La composante biologique s’insère ainsi dans la totalité de la personne et dans les composantes psychologique et spirituelle, et vice versa. Séparer dans la procréation, la composante biologique de la composante affective et spirituelle revient à introduire une division artificielle dans la personne et dans l’acte sexuel, expression du don conjugal, et donc séparer la vie de l’amour.

Il ne saurait y avoir de personne qui ne soit corps, psyché et esprit; il ne saurait y avoir d’exercice humain et personnel de la sexualité sans qu’y soient impliqués le corps, la psyché (cœur), et l’esprit; (…). (p.533)

Implication du corps dans chacun des gestes permettant la procréation, ce qui nous oblige à refuser même l’insémination artificielle homologue qui ne respecte pas, en définitive, l’amour des conjoints. Pour ce qui nous apparaît acceptable, nous revenons à la définition apportée au IIe congrès mondial sur la fertilité : l’utilisation de « certains moyens artificiels destinés à la fois à faciliter l’acte conjugal et à faire en sorte que l’acte naturel normalement accompli atteigne la fin qui lui est propre. » Nous n’entrerons pas dans les détails ici sur ces moyens médicaux précis.

Il n’est donc pas nécessaire ici de parler de dons de gamètes qui introduisent un adultère psychologique dans le couple… en plus d’ouvrir la porte à l’eugénisme dans le travail de tri des gènes pour mettre au monde un enfant parfait présélectionné.

Pour approfondir ces questions, nous vous référons à cet ouvrage des plus complet, dont la dernière édition retravaillée date de 2004 :

SCRECCIA, ELIO. Manuel de bioéthique. Les fondements et l’éthique biomédicale, éd. Wilson et Lafleur, Montréal, 1999, 839 pages.

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La procréation assistée vue par la chroniqueuse Lise Ravary du Journal de Montréal

Sur le site du Journal de Montréal du 1er août 2013:

(La chroniqueuse Lise Ravary)

 

 

Les dérives du programme de procréation assistée du gouvernement du Québec, rapportées dans le Journal hier étaient prévisibles. Aucun encadrement éthique, aucunes directives universelles, aucuns barèmes de sélection et c’est la débandade assurée. Sans compter une facture qui approche 60 millions $ par année. Dont une partie qui pourrait aller à prendre soin d’enfants en difficulté.
 
Laisser au seul médecin la décision finale, surtout quand il ou elle récolte des honoraires à chaque fois qu’une patiente passe GO, apparaît pour le moins délicat. (...)
 
Parce que la réalité, plate et dure, c’est que nous n’avons pas la capacité de payer pour tout le monde. Ce n’est pas la première fois que l’État perd le contrôle des coûts de programmes sociaux universels. Pensons à l’Assurance-médicament et aux CPE, pour ne nommer que les plus populaires.
 
Et, d’un point de vue plus philosophique qu’économique, enfanter est-il un droit ?
 
LE MOT ‘NON’ N’EST PAS À LA MODE
 
Qui oserait, en ces jours de relativisme moral, dire non à une femme qui souhaite avoir un bébé, quelles que soient les raisons pour son recours à la procréation assistée ? La rectitude politique, encore une fois, nous empêche de dire ouvertement ce qui est évident pour le commun des mortels : il y a des ‘projets de parentalité’ – une expression qui me hérisse –  qui n’ont pas d’allure. Point.
 
La rectitude politique empêche même de poser des questions de ce type.
 
‘Oui mais’, dirons certains, ‘les gens qui peuvent procréer naturellement eux, n’ont pas à demander la permission.’ En effet, et ça s’appelle la nature à l’œuvre. Mais quand il faut bidouiller la biologie  et que c’est la collectivité qui paie, à grand frais, au nom de quelle permissivité, de quel sens coupable de la justice, dirions-nous oui à toutes les demandes ?
 (...)
 
ON S’ARRÊTE OÙ ?
 
La procréation in vitro est née en Angleterre dans les années 70. On se souvient de Louise Brown, le premier bébé-éprouvette. Elle a aujourd’hui 35 ans. À ce jour, le National Health Service de Grande-Bretagne ne couvre pas toutes les demandes de procréation assistée. Mon ex-belle-sœur, qui avait 48 ans et cinq filles, mais qui souhaitait un garçon, s’est vue refuser le traitement. Elle n’a jamais décoléré.
 
Même quand les demandes sont acceptées, les listes d’attente s’éternisent, tout comme dans les pays scandinaves, pourtant généreux au chapitre des programmes sociaux.
 
Au départ, la procréation assistée visait à aider les couples infertiles, pour des raisons physiologiques, à avoir des enfants. permettre l’adoption par des célibataires.
 
(...) 
POSER LES BONNES QUESTIONS
 
Mais les cas mentionnés dans le Journal d'hier, les questions soulevées dépassent le cas des couples gais.
 
Une mère devrait-elle pouvoir porter l’ovule de sa fille ? Une femme célibataire handicapée des membres inférieurs devrait-elle bénéficier de la procréation assistée ? Que dire des femmes ayant des enfants dans un autre pays ou dont elles auraient perdu la garde ? Ou dont le mari serait en prison pour longtemps ? Ou d’un couple gai masculin qui nécessite le recours à une mère porteuse, ce qui est maintenant légal mais entouré d’un épais brouillard  juridique ?
 
Autrefois, les gens avaient des enfants. Aujourd’hui, ils ont des projets de parentalité. Cette dérive du langage illustre bien le gouffre technologique et technocratique au fond duquel l’acte naturel de donner la vie est en train de sombrer.
 
Un enfant n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un bien de consommation, genre mon char, mon kid, mon chalet… Puisque certains parents-en-devenir ne sont pas assez intelligents pour le comprendre, il faut des balises claires. (...)

à lire, les commentaires sur l'article... En voici quelques-uns

 de Marie-Claude Ducas

31 juillet 2013 à 12 h 28 min

Bravo d’aborder ce sujet qui, effectivement, est tabou. Concevoir et donner naissance n’est pas un droit que tout le monde a, ‘no matter what’.

Et, voici quelques autres aspects qu’on ne soulève jamais. D’abord, je suis frappée par l’ironie qu’il y a, chez les femmes (et dans des couples), à reporter à plus tard, le fait d’avoir des enfants, ‘au moment d’être financièrement stable’… puis, plusieurs années plus tard, se montrent prêts à investir des milliers$ dans la procréation assistée (bien sûr, il y maintenant les programmes gouvernementaux, mais quand même des coûts. Et on ne parle pas de la tension que ça vient à créer dans un couple.)

Autre chose: on sait que les MTS (ou les ITSS, comme il faut dire maintenant ;-) ), sont LA grande cause d’infertilité. Tant qu’à investir des fonds publics, pourquoi pas davantage dans la lutte et la sensibilisation aux MTS et à leurs effets?

Et pour finir, les médecins n’auraient-ils pas un travail à faire auprès des jeunes femmes dans la vingtaine, à l’effet que, plus elles attendent, plus cela risque d’être compliqué (et coûteux à plein d’égards) d’essayer d’avoir des enfants ?

Et cet autre commentaire :

de Denis Mercier

31 juillet 2013 à 12 h 58 min

“Laisser au seul médecin la décision finale, surtout quand il ou elle récolte des honoraires à chaque fois qu’une patiente passe GO, apparaît pour le moins délicat. Ce n’est pas tant de fonctionnaires dont nous avons besoin. Où sont les éthiciens ? Les philosophes ? Les psychologues ? Ceux et celles dont c’est le rôle de penser la vie ?”

Vous avez raison et j’avais eu la même question pour le projet d’euthanasie des personnes en fin de vie, on leur donne un formulaire à remplir mais on ne se préoccupe pas de leurs émotions et de leurs perturbations mentales parce qu’un formulaire ce n’est pas cher mais un psychologue là il faut sortir ses sous.

Pour ces techniques de procréation assistée, j’ai lu aujourd’hui que les taux de cancer de bébés nés de FIV par exemple, les taux de cancer du sang était de 18% supérieur aux enfants normaux et ils avaient aussi 22 ou 25% de cancers des fonctions endocrinologiques que les bébés normaux.

En fait, je tiens un forum informatif sur le cancer et je trouve qu’une équipe de sociologues et de scientifiques devrait faire une étude sur une société qui fonctionne sur un modèle archaîque très religieux pour savoir s’il y a moins de cancer dans une telle société parce qu’on dirait qu’aussitôt que l’homme ou une femme s’écarte de ce modèle, on dirait que Dieu a programmé la nature pour lui faire savoir.

Évidemment le virus qui donne le cancer du col de l’utérus donne le cancer de la gorge. Les homosexuels en plus d’avoir le sida sont plus susceptibles d’avoir le cancer de l’anus. Les femmes sont protégées du cancer du sein lorsqu’elles ont un enfant ou des enfants assez tôt dans leur vie etc. On dirait que les 7 plaies d’Égypte s’abattent sur les personnes qui ont des comportements sexuels autres que conservateurs. (...)

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Le droit de l'enfant de connaître ses origines...

Dans les nouvelles techniques de procréation assistées, très souvent, il y a un donneur de gamètes qui refuse que l'enfant connaisse un jour son procréateur. Ce qui constitue une atteinte à un besoin fondamental de cet enfant. Le projet de loi 47 apporte des « modifications au Code Civil et à d'autres dispositions législatives en matière d'adoption, d'autorité parentale et de divulgation de renseignements ». Il permet de faire ressortir ce besoin de connaissance de ces origines que nous constatons dans le courrier des lecteurs du journal Le Devoir du 1er août 2013, dans cette lettre de Caroline Fortin, adoptée et présidente du Mouvement Retrouvailles:

(...)
Le projet de loi n°47, dont il est question dans ce texte, remet les pendules à l'heure, à l'heure de la vérité si longtemps cachée à des centaines de milliers de personnes qui ont été confiées à l'adoption depuis les années 1920. Les propositions de modifications suggérées permettront enfin aux personnes confiées à l'adoption et désireuses de connaître leurs origines, de mettre un nom sur celle qui leur a donné la vie et d'avoir accès à leur identité primaire, leur identité réelle.
 
Elles permettront également aux mères qui ont perdu leur enfant aux mains de parents adoptifs, bien malgré elles dans la majorité des cas, d'avoir la possibilité de connaître l'identité qui a été donnée à ce petit être devenu adulte aujourd'hui.
 
C'est le retour du balancier afin que la justice soit équitable pour tous. Depuis toutes ces années de secrets et de protection de la confidentialité du parent biologique, n'est-il pas temps que la personne directement concernée, «l'enfant», ait des droits également? Le droit à l'identité doit être reconnu. Tout un chacun a droit de connaître son identité, sa vérité, ses origines.
 
Nous sommes conscients que certains cas peuvent être plus douloureux ou que certaines personnes ne désirent pas être contactées (parent et/ou enfant), mais pouvons-nous réellement défendre à quelqu'un de vouloir viscéralement savoir d'où il vient? Non! Pouvons-nous, en tant que société, permettre de continuer à ficeler les dossiers d'adoption de tous afin de protéger quelques individus qui ne veulent pas que leur identité soit connue? Non! Comme dans tout changement, il y aura à faire du cas par cas pour des dossiers plus délicats, mais pour l'amour, n'empêchons plus la majorité de savoir pour protéger des cas isolés.
 
(...)
 
Les mères qui sont restées les bras vides et le coeur lourd ont droit de se délivrer de ce secret et leurs enfants ont droit de connaître la vérité.
 
Demandez aux mères qui ont accepté de vivre des retrouvailles avec leur enfant comment elles se sont senties libérées. Oui, pour certaines il y a eu ouverture d'une vieille blessure, mais pour la plupart, ce fut un baume sur la plaie causée par la société, une libération. (...)

Et cette seconde lettre d'Alain Roy, professeur titulaire de la faculté de droit de l'Université de Montréal :

 
Le besoin identitaire de l’adopté
 
(...)
 
Si le droit à la vie privée des parents d’origine importe, la quête identitaire de l’adopté compte tout autant.
 
Depuis quelques années, les connaissances scientifiques permettent d’appréhender la quête identitaire de l’enfant adopté sous l’angle des besoins fondamentaux.
 
La personne adoptée qui veut connaître l’identité de ses parents d’origine ne cherche ni à s’introduire dans un environnement familial qui n’est pas le sien, ni à remplacer sa famille d’adoption, ni à satisfaire une simple curiosité, voire un caprice. En voulant s’approprier son passé et ses origines, l’adopté cherche simplement à satisfaire un profond besoin humain qu’un nombre grandissant de pays reconnaissent aujourd’hui dans leur loi constitutionnelle. Ainsi, en Allemagne et en Suisse, l’adopté majeur peut en toutes circonstances s’enquérir de son identité d’origine au nom du droit à l’égalité, à la dignité et au libre épanouissement de sa personne.
 
(...)
 
 
 
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