Ben Watson.
Par Ben Watson (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Joe Biden a indirectement qualifié l’avortement de soins de santé lors de son discours sur l’état de l’Union. C’était un euphémisme dans un euphémisme : le « droit de choisir » l’avortement présenté comme une partie nécessaire de cette chose que nous appelons « soins de santé ».
Mais l’avortement n’est pas un soin de santé. Et il est temps d’arrêter de jouer avec les mots.
Dans le dictionnaire, la définition des soins de santé est la suivante : « efforts déployés pour maintenir ou rétablir le bien-être physique, mental ou émotionnel, en particulier par des professionnels qualifiés et agréés ». Mais l’avortement ne traite pas une maladie ni n’améliore un trouble. Il met fin à une vie par la force.
Le serment d’Hippocrate, l’un des piliers fondateurs de la profession médicale, interdit explicitement aux médecins d’administrer des avortements ou des euthanasies.
Parler de l’avortement comme s’il s’agissait de « soins de santé » n’est pas seulement un mensonge pernicieux et subtil. Il confond et obscurcit la réalité. Il nuit aux femmes, aux enfants et nous empêche d’améliorer d’innombrables vies.
Cela constitue aussi une tentative délibérée de convaincre nos enfants que l’avortement n’est qu’une autre partie des soins de santé des femmes. Planned Parenthood est déjà présent dans de nombreuses salles de classe du pays, enseignant aux élèves que l’avortement est une procédure médicale normale. Cela brouille encore plus les cartes et rendra de plus en plus difficile une véritable réforme des soins de santé maternelle au fil du temps.
Ce n’est pas pour rien que ses défenseurs ont besoin de jouer sur les mots, après tout : « avortement » est un mot à connotation négative, quel que soit l’endroit où il est utilisé. Un atterrissage « avorté », une réunion « avortée », une mission « avortée » : ce sont toutes des choses qui ont pris fin trop tôt. Ce ne sont pas des procédures de routine. Être « avorté » n’est pas une bonne chose.
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En présentant l’avortement comme la seule réponse possible à l’insuffisance des soins de santé maternelle, tuer des bébés non planifiés devient la chose la plus facile à faire — et c’est exactement ce que choisissent de faire tant de jeunes mères effrayées.
Et plus les gens s’en sortent en appelant l’avortement « soins de santé », plus nous évitons la conversation sur ce que seraient de véritables soins de santé maternelle.
Je ne sais pas vraiment pourquoi nous esquivons cette question. Les États-Unis ont un taux de mortalité maternelle presque deux fois plus élevé que celui de toute autre nation riche et développée. C’est un scandale.
Le taux de mortalité maternelle touche de manière disproportionnée les femmes issues des minorités. L’impact du racisme structurel et des préjugés implicites sur les déterminants sociaux de la santé est indéniable. Pendant la pandémie, par exemple, la mortalité maternelle a connu un pic parce que davantage de femmes noires sont mortes. Le taux de mortalité des femmes blanches, bien qu’encore relativement élevé, est resté plus ou moins inchangé. Lorsque des facteurs essentiels tels que la stabilité économique, la qualité de l’éducation, l’accès aux soins de santé et la santé mentale ne sont pas pris en compte, nous ne faisons que répéter les politiques néfastes qui ont créé ces inégalités.
Les complications liées à la grossesse, à l’accouchement ou à la période post-partum figurent parmi les causes de décès les plus fréquentes chez les femmes américaines âgées de 20 à 34 ans. J’ai du mal à croire que ces taux de mortalité n’influencent pas la décision d’une mère de tuer son enfant.
Cette situation est évitable. Nous devrions permettre à ces femmes de se sentir en sécurité pour garder leur bébé en leur donnant un meilleur accès aux soins de santé maternelle.
Pas l’avortement, attention. De vrais soins de santé.
Note de LifeNews : Benjamin Watson est un ancien champion du Super Bowl et un « tight end » de la NFL. Il est l’actuel vice-président des relations stratégiques de Human Coalition, une organisation pro-vie qui gère plusieurs cliniques de télésanté et de santé féminine en personne.