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Avortement sélectif au Népal : il manque une fille sur trente-huit

Par Adèle Cottereau (Droit de Naître)

Une étude récente publiée dans la revue British Medical Journal (BMJ) Open fait un terrible constat : l’« ampleur croissante » du phénomène des avortements sélectifs au Népal, privilégiant les garçons au détriment des petites filles.

Selon l’enquête, entre 2006 et 2010, il manquait environ une fille sur cinquante dans les registres. Entre 2010 et 2011, ce chiffre est passé à une fille « manquante » sur 38.

L’étude rappelle que le ratio naturel d’une population est de 105 garçons pour 100 filles. Mais à Katmandou, par exemple, on compte en moyenne 115 garçons pour 100 filles.

La terrible sélection peut s’effectuer « avant » et même « après la naissance », car les chercheurs ont remarqué que dans les régions les plus touchées par ce phénomène, « les filles sont plus susceptibles de mourir avant l’âge de cinq ans que les garçons ». Troublante coïncidence…

La préférence pour les garçons est très ancrée dans la culture, explique le site spécialisé Genethique.com : ceux-ci sont « considérés comme des atouts économiques et sociaux », quand les filles sont « considérées comme un fardeau financier », nécessitent une dot et quittent le foyer familial au moment du mariage.

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Les avortements sélectifs sont « à la fois illégaux et passibles de peines de prison », mais les lois concernées restent très peu appliquées : les auteurs du rapport estiment que « plus de la moitié des avortements pratiqués en 2014 étaient illégaux », cite encore l’article.

Alors pourquoi cette augmentation ces dernières années ? Elle est due à la dépénalisation de l’avortement en 2002, ainsi que la généralisation des échographies à partir de 2004. Ces deux « progrès » ont provoqué l’envolée de cette sélection, suscitant « des inquiétudes croissantes ».

« Au fur et à mesure que la fécondité baisse et que l’urbanisation s’intensifie, le nombre d’avortements sélectifs augmente », s’alarme le Dr Melanie Channon, auteur principal de l’étude, du département des sciences sociales et politiques de l’université de Bath.

De plus, ajoute-t-elle, plus la technologie deviendra « disponible et abordable », plus les avortements sélectifs augmenteront au Népal. Les chercheurs estiment que même les lois coercitives — déjà existantes — ne seront pas efficaces tant que les mentalités n’auront pas évolué. Par conséquent, ils « exhortent le gouvernement népalais à reconnaître ce problème » et à « adapter une stratégie nationale multisectorielle pour le combattre ». Seront-ils entendus ?



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