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« Je suis sauvée, puisque mes amours ont refusé de m’abandonner » : témoignage choc d'une personne déclarée morte

Cette parole, c’est celle d’Angèle Lieby, que des médecins voulaient débrancher après l’avoir plongée dans un coma artificiel qu’ils n’arrivent plus à résorber. Devant la quasi-absence de signes vitaux autres qu’un cœur qui bat, le personnel la considère comme morte. Sa famille est déjà avisée de préparer les obsèques.
Et la première personne concernée, Angèle, écoute ces médecins et infirmiers la traiter comme une morte, attendant le dernier débranchement… parce qu’elle entend et qu’elle ressent toujours la douleur, celle que lui inflige violemment un spécialiste voulant prouver qu’elle est morte. Elle n’a aucune réaction, que des cris de douleur intérieurs, des cris et larmes silencieuses que personne ne perçoit. « … j’ai appris à hurler, mais personne ne m’entend », dit-elle (p.75)
Son expérience nous rappelle bien sûr celle de l’enfant à naître en voie d’être avorté. Tous ont en mémoire le cri silencieux, cette échographie filmée d’un enfant se débattant et ouvrant la bouche pour hurler, sans qu’aucun son ne nous parvienne, alors qu’un avorteur s’acharne à le démembrer. Angèle Lieby, dans cette profonde détresse qu’elle vit, dans son coma, fera un cauchemar qu’elle n’explique pas, mais que l’on ne peut pas s’empêcher de considérer comme un instant de suprême lucidité d’un cerveau faisant des liens entre deux situations similaires.
Elle raconte :.
« Je suis devant une grande table en zinc, étroite et longue. Entourée de bassines, de crocs, d’éviers. Je suis dans un monde de carrelage rougi, une odeur fade et écoeurante. Des carcasses pendent au plafond. Pas de doute : je me trouve dans une boucherie. Je porte un tablier taché de sang. Un hachoir dans la main droite, je donne de grands coups réguliers sur les morceaux de viande qui défilent devant moi. Une côte, et tchac! Une autre côte, elle aussi coupée en deux! Et un cartilage! Et des pieds, des petits pieds! De mignons pieds de bébé soudain ensanglantés… Je crie! À moins que ce ne soit l’enfant que je découpe qui se mette à hurler…
Où suis-je?
Dans le rien, toujours. La boucherie infernale a disparu. » (p.65-66)
La table de zinc, les bassines, le carrelage rougi, les coups réguliers sur ce qui n’est considéré que comme un tas de cellules, de chair, de viande… une côte, une autre côte, un cartilage, des pieds de bébés ensanglantés, et ce cri provenant de ce bébé et peut-être d’elle-même à la fois. Parce que leur situation est identique. Tous deux sont considérés comme mort par la médecine, qui se prépare à les faire mourir, en la débranchant, en le démembrant.
On  peut également comparer sa situation aux personnes en danger d'être euthanasiées. Comme le dit Angèle Lieby, il y a une évidence que tous les praticiens de « l’aide à mourir » ne veulent pas voir : « Au fond, si je suis en train de mourir, c’est que je suis encore vivante! » (p.75) Il y a toujours plein de vie dans la vie et le réconfort de soins palliatifs de qualité permet de vivre ces moments dans la paix. Ce que l’euthanasie ne permet pas, venant abréger la vie, couper la vie, terminer ce qui ne l’était pas.
« Pour évaluer mon état de conscience, les médecins pouvaient recourir à divers examens : une imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle, la scintigraphie ou, ce qui est l’examen le plus simple, l’électroencéphalogramme (EEG).
Dès que j’ai pu reparler avec les médecins de la réanimation, j’ai demandé pourquoi on m’avait fait endurer l’épreuve du test du sein.
«— Vous savez comment on peut s’assurer qu’une personne est vivante ou morte? Vous prenez un sein, comme ça, et vous le pincez en tirant d’un coup violent…
Le déchirement.
Après quoi, l’homme poursuit de son ton professoral :
— Vous avez vu? Aucune réaction. Absolument aucune! Pas un frémissement sur la peau, pas la moindre modification des traits du visage. Rien du tout. Alors que je vous garantis que cette douleur-là, on ne peut pas y rester insensible.” (p.53)
 
On m’a répondu :
— Parce que tout était plat, madame! Il n’y avait plus rien!
Une façon de se dédouaner? De couper court à toute discussion? (…)
J’ai recherché les mentions d’EEG dans les documents médicaux. (…) ils concluaient à des «ralentissements», des «dégradations», des «aggravations» de l’activité du cerveau. Mais ils n’étaient pas plats! (…) (p.216-217)
Et le médecin annoncera à la famille d’Angèle Lieby de préparer ses obsèques. Alors qu’elle est consciente et ressent la douleur, ce médecin la croit pratiquement morte. Le refus de la famille de la débrancher la sauvera.
Cette femme a vécu la douleur d’être maltraitée parce que considérée comme une vulgaire boule de chair. Comme nos enfants à naître. Elle a vécu l’abandon de médecins prêts à la faire débrancher des appareils de nutrition et de respiration, ce qui est véritablement une euthanasie, ces appareils ne servant qu’aux besoins de bases de la personne.
Seul l’amour de sa famille l’a sauvée. Cet amour qui lui a conservé ses droits de personne, digne d’attention, de compassion et de soins. Et une larme qui s’écoulera finalement de ses yeux, le jour de son anniversaire de mariage, viendra donner le signal qu’elle est bien en vie. L’amour jusqu’au bout de sa famille l’a sauvée de l’euthanasie. Et c’est parce que des familles, en accord avec des médecins, se fatiguent, baissent les bras, et cessent d’aimer jusqu’au bout, que l’euthanasie est réclamée, même par la personne concernée. La demande d’euthanasie de notre société n’est que cela, un profond manque d’amour de la personne souffrante que l’on veut éliminer plutôt que de prendre les moyens déjà existants de la soulager. Oui, peu importe que les soins palliatifs apportent le confort aux personnes en fin de vie, cela est trop long…
Puisse ce livre apporter la consolation du témoignage d'un amour plus fort que la mort:
LIEBY, Angèle. Une larme m'a sauvée, éd. Transcontinental, Montréal, 2013, 230 pages.
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