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Voici pourquoi je n’aurais jamais dû avoir huit enfants

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Par Leila Miller (LifeSiteNews) — traduit par Campagne Québec-Vie

Quelques mois auparavant, j’ai expliqué à mes lecteurs sur mon blog, comment élever huit enfants sans même essayer. Je vais vous dire maintenant pourquoi je n’aurais jamais dû avoir huit enfants en premier lieu : c'est-à-dire, si j'avais écouté le diable et la sagesse conventionnelle moderne.

Alors que j'étais la mère heureuse de quatre enfants, considérant sérieusement et désirant profondément en avoir un autre, un sentiment étrange m'a envahie. Pendant plusieurs jours, mon enthousiasme à l'idée d'une nouvelle petite âme se mêlait à des sentiments de découragement et de crainte. J’ai commencé à voir que j'étais à peine assez bonne pour être la maman des quatre trésors que j'avais déjà, et qu’être parent d’un enfant supplémentaire serait irresponsable. Cela m’est venu à la tête un soir : je me souviens que j’étais dans ma cuisine, pleine de crainte et d'anxiété, me disant que je n'avais pas d'affaire, pas d'affaire ! – à avoir un autre bébé. Ni maintenant, ni jamais.

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Toutes mes déficiences et mes fautes me vinrent à l’esprit et je me tenais là, ébranlée par la vérité de ceci :

Je ne sais pas cuisiner.
Je ne sais pas faire les courses.
Je ne peux pas emmener les enfants dehors sans aide.
Je n’ai aucuuuune patience.
Je ne suis pas le moins du monde ingénieuse.
Je ne sais pas coudre.
Je ne sais pas organiser une fête.
Je ne suis pas sportive.
Je ne sais pas comment rendre belle ma maison.
Je ne sais rien faire d’amusant.
Je suis paresseuse et indécise.
J’ai l’habitude d’être servie, pas de servir.
Je suis sarcastique et grincheuse.
Je suis plutôt du genre à me plaindre.
J’aime être seule.
Je déteste être interrompue ou dérangée.
Je ne suis pas particulièrement douée pour les enfants.

À ce moment, je savais chacune de ces choses. Et j’étais découragée. Chacune de ces raisons serait suffisante pour qu’une femme se convainque qu’il serait imprudent d’avoir un autre enfant. En fait vous pourriez être tout simplement en train de vous dire : « Mon Dieu, cette femme ne devrait pas avoir un enfant, encore moins huit ! »

Mais voyez, c’est le problème : les mamans de grandes familles se font constamment dire par d'autres femmes : « Je ne pourrais pas faire ce que vous faites ! » Ou « Vous devez avoir beaucoup de patience ! » Ou « Vous devez avoir la bonne manière avec les enfants ! » Ils pensent que nous avons reçu un don spécial ou ont un gène mutant qu'ils ne possèdent pas. Mais ils n'ont aucune idée de combien nous sommes comme eux. En fait, la plupart des femmes qui me disent ces choses sont mieux adaptées que moi pour élever une grande famille.

Alors que je me trouvais là dans la cuisine ce soir-là, un moment de grâce a refoulé le moment de découragement.

Combien de fois avais-je dit aux autres : « Le découragement n'est pas du Christ, le Christ encourage. Le découragement vient du diable ! Je m’en souvins alors et mes peurs et mes angoisses furent bannies. Seul le diable lui-même, celui qui déteste les êtres humains avec son cœur pourri, me raillerait avec l'idée que mon manque de compétences gastronomiques devrait empêcher une nouvelle vie de venir dans mon mariage. J'ai alors vu le mal de tout cela et je l'ai interpelé. Je disais encore beaucoup de gros mots à cette époque et je suis presque sûr que j’ai dit au diable ce qu'il aurait pu faire avec son flot putride de pensées décourageantes. Ouais, ç’a été un bon moment.

Depuis ce jour, cinq âmes éternelles ont été créées dans notre famille, dont quatre que mon mari et moi avons le privilège d'élever sur cette terre. Et bien que je ne puisse prétendre avoir vaincu toutes les lacunes et les vices de ma liste (loin de là ! zut !), l'existence de tous mes enfants m'a amenée sur le chemin de la sainteté. Parce que c'est ainsi que cela fonctionne : les âmes dans votre vie sont des dons, chacune étant destinée à vous sanctifier d'une manière particulière. Mes petits sanctificateurs sont les artisans qui me changent et me forment de toutes les manières dont Dieu sait que j’ai besoin, et ce sont aussi les artisans de leur père et de leurs frères et sœurs.

Que ma famille existe comme elle le fait, est une preuve vivante qu’« avec Dieu, tout est possible » – et même que Leila Miller soit la mère huit grands enfants.

Deo Gratias.



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