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Sur la liberté des artistes

Richard Martineau dans sa chronique du Journal de Montréal du 14 mars 2012 nous apporte cette intéressante réflexion:

 

 

En regardant les artistes défiler les uns après les autres, un carré rouge à la boutonnière, lors du gala des Jutra, dimanche dernier, je me suis posé une question existentielle : Et si, au lieu d’être les défenseurs de la liberté d’expression, comme ils se présentent souvent, les artistes étaient au contraire allergiques à la diversité d’opinion ?

LE BANC DE POISSONS

Aucun groupe ne pense en bloc, dans la société.

On trouve des gais de droite et des gais de gauche, des Noirs républicains et des Noirs démocrates, des féministes syndicalistes et des féministes qui appuient le patronat…

Même chez les gens de droite, il y a place à la diversité. Certains sont de droite pour des raisons strictement économiques (la droite fiscale), alors que d’autres sont des grenouilles de bénitier qui combattent la contraception, le mariage gai et la séparation de l’Église et de l’État.

Il y a même des gonzillionnaires comme Warren Buffet qui veulent payer plus d’impôts !

Mais chez les artistes, c’est le banc de poissons.

On a l’impression qu’ils nagent tous dans la même direction.

Un artiste porte un carré rouge ? Ils vont TOUS porter un carré rouge.

So-so-solidarité, les amis. Et marchons tous au pas sur le même air.

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COMME SIX MILLIONS DE GENS

Or, je suis sûr que cette cohésion idéologique n’existe pas, en réalité. Ce n’est qu’une apparence.

Après tout, les artistes sont des gens comme vous et moi. Ils paient des impôts, ils votent, ils envoient leurs enfants à l’école, ils attendent en ligne à l’hôpital (enfin, la majorité…).

Ils voient bien que le système se dégrade à la vitesse grand V !

Il n’y a pas UN artiste au Québec qui, en regardant l’affiche hallucinante que nous avons publiée hier, s’est dit : « Coudonc, ça n’a aucun sens, il faut que l’État commence à réduire ses dépenses » ?

Pas un ?

Je ne le crois pas.

Je suis sûr qu’il y a des artistes qui ont voté Non aux deux référendums, qui se reconnaissaient dans le programme de l’ADQ, qui trouvent que Stephen Harper a raison de serrer la vis aux criminels et qui pensent que parfois, les écologistes exagèrent.

La question, c’est : où sont-ils ? Pourquoi ne parlent-ils pas, EUX AUSSI ? Pourquoi se font-ils discrets, pourquoi gardent-ils le silence ?

Auraient-ils peur de la réaction de leurs confrères et consœurs ?

L’UDA serait-elle pour la liberté d’expression… en autant que tout le monde pense comme elle ?

CONTRE L’ESPRIT DE MEUTE

Il me semble qu’être artiste, c’est d’abord et avant tout être POUR la liberté, POUR la diversité et POUR l’audace. C’est le contraire de l’esprit de meute, c’est refuser de penser en rond et de se fondre sagement dans le décor…

Pourquoi ce silence, alors ? Pourquoi cette unanimité étouffante ?

Moi, j’aurais aimé ça entendre UN artiste dire qu’il est POUR la hausse des frais de scolarité. Pas parce que c’est ce que je pense.

Mais parce que ça m’aurait soulagé. Je me serais dit : « Tiens, notre communauté artistique est en bonne santé, il y a encore des artistes qui n’ont pas peur de se démarquer du groupe… »

Je rêve en couleurs, semble-t-il.

Un artiste ou un politicien, ou un journaliste qui a décidé de se prononcer contre l'avortement est une personne qui a décidé de mettre fin à sa carrière. Non pas que le public ne serait pas capable de recevoir cette position, mais ses collègues de travail craindraient de s'afficher avec cette personne. Il est maintenant un lépreux...

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