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Prostitution, pornographie, et avortement: les trois côtés d'une même pièce

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Par Jonathon Van Maren de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

24 Septembre, 2015 -- Jamais dans l'histoire de l'humanité, il n'y a eu un moment pendant lequel l'achat et la vente de corps humains, d'une manière ou d'une autre, aient été plus significatifs. Le trafic d'être humain est l’industrie criminelle avec la plus grande croissance dans le monde. La pornographie représentant la maltraitance des femmes et des plus jeunes, est un des médias les plus populaires d'internet. Et l'avortement, la destruction financée de petits êtres humains, ôte la vie d'environ 42 millions d'enfants nés avant terme, et ce à chaque année.

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J’étais adolescent lorsque, pour, la première fois, j'ai pleinement réalisé à quel point le "commerce du sexe" est déshumanisant.  Je marchais dans les rues d'Amsterdam, nous étions un groupe en visite scolaire pour la visite de l’Église de Notre Seigneur dans le Grenier, une bâtisse du XVIIème siècle avec une église cachée. Ce que nos enseignants n'avaient pas réalisé quand ils ont planifié le séjour, c’est qu’il fallait traverser par le tristement célèbre quartier du Red Light District pour y parvenir.

Nous avons détalé sur la rue pavée, avec panique, et sommes restés effarés par un spectacle tout à fait étranger : des rangées et des rangées de fenêtres donnant sur des femmes légèrement vêtues; elles se tenaient face à nous, la fatigue mal dissimulée derrière d'épaisses couches de fond de teint et une expression racoleuse figée. « Comme des paquets sur un étalage de boucherie », je me souviens avoir pensé. Même le magasin 'souvenir' ne vend que des parties de corps - sur les cartes postales n'apparaissent que des seins et des derrières, rien de plus. Un marché de viande - un propriétaire d'établissement comparait les clients qui se décidaient à ceux qui choisissaient une commande au pizzaiolo.

Plus de 60% des jeunes filles et des femmes y travaillant ont déjà rapporté avoir été agressées.

La même chose m'a marqué lors d'un voyage en Hongrie plus tôt dans l'année. Mon cousin et moi arrivions à Budapest par Belgrade à quatre heures du matin et sommes montés dans un taxi à la recherche d'un hôtel. Le chauffeur nous a rapidement amené dans les quartiers malfamés, pour y trouver une chambre encore disponible. J'ai demandé bêtement pourquoi y avait-il autant de jeunes filles toujours en train de marcher, quand bien même il faisait nuit et le soleil n'était pas encore levé. Alors le taxi s'est arrêté au stop, et j'ai pu en voir une. Ses yeux bleus étaient vides et sans émotions.

Elle était très jeune, et vraiment jolie. Elle portait une légère veste noire avec une bande de fourrure, et un pantalon peint qui devait la gêner quand elle marchait. Elle devait avoir froid – la température était si basse qu'à chaque respiration se dégageait une bouffée de vapeur. Une femme plus âgée, adossée à une vitrine abaissée, lui vociféra un truc que je n'ai pas compris, puis l'a lancée vers la voiture. Elle s'est avancée vers nous, me faisant un geste de la main vers elle. C'est seulement alors que j'ai compris qu'elle me l'envoyait comme si j'étais un client potentiel. Je me sentais un peu malade et nous sommes repartis, aussi j'étais naïf d'être surpris comme ça. Budapest, après tout, est une destination du tourisme sexuel, un peu comme Bangkok, mais en Europe. J'avais lu des choses là-dessus. Je n'étais simplement jamais tombé face à face avec la réalité - une gamine qui devait aller à l'école, et se vendait à des étrangers, sous les ordres d'une autre.

Ceux qui défendent la légalisation de la prostitution - bien que les différences entre la prostitution légale et illégale soient minces - le font, comme d'autres défendent des pratiques tout aussi rebutantes. « Les avocats de la prostitution le font au nom du 'choix' », dit Benjamin Nolot, fondateur de Exodus Cry, une organisation qui lutte contre le trafic d’humains, dans son documentaire Nefarious : Merchant of Souls (« Abominable : Commerçant d’âmes »).

Le choix est une valeur sacrée dans une culture qui prône l'individualisme, et il n'y a pas de plafond au nombre de personnes pouvant y être sacrifiées. Joyce Arthur de la Coalition au Droit à l'Avortement au Canada, elle-même ancienne strip-teaseuse, prend du temps libre de la promotion de l’avortement pour plaider en faveur de la légalisation de la prostitution. "Je vois beaucoup de similitudes derrière ces options", déclare-t-elle. « Le choix, mon corps m'appartient, j'ai le droit de décider par moi-même, et ce sont de bonnes choses ».

Cela ne surprend pas qu'une personne qui parade pour l'avortement et ce qu'il représente de misère et de destruction, puisse aussi chanter les louanges d'une industrie qui dégrade ceux qui s'y engagent. Après tout, c'est la même Joyce Arthur qui défend le commerce d'organe de fœtus de Planned Parenthood, et même propose aux mères canadiennes de sacrifier leurs enfants pour la science en faisant don des parties démembrées de leurs corps. Avec l’avortement, comme avec le trafic humain, la situation se répète: les humains ne sont plus que la somme de leurs parties, et les êtres humains ne sont précieux que dans la mesure où leurs corps ont une valeur monétaire. Des corps humains qui n'ont pour seul but que d'être utilisés par d'autres.

Dr. Mary Anne Layden étudie le lien entre la pornographie et le trafic humain. Elle écrit ceci: « C'est un business et je pense que beaucoup de proxénètes arrêteraient cette activité si elle n'était pas aussi lucrative, mais c'est bien un marché et dès que l'on prétend qu'une personne devient un produit, dans un même temps on présente cette marchandise comme commercialisable, cela devient en plus quelque chose qui peut être volé. Ce sont les deux parties d'un tout. Ce qui peut être obtenu par l'achat peut aussi bien être dérobé, et c'est encore mieux si vous vous contentez de le prendre parce que vous ne payez pas pour. Ainsi, l’industrie de l’exploitation, que ce soit les clubs de striptease, ou la prostitution, ou la pornographie, c’est où vous achetez. Et la violence sexuelle, c’est où vous volez – le viol, la pédophilie, et le harcèlement sexuel est l’endroit où vous volez. Ces choses sont donc intimement liées. Il n'y a pas de ligne de démarcation entre le viol, la prostitution, la pornographie, et la maltraitance infantile. Aucune distinction franche ».

Et quand un rapport abscons produit un enfant, la plupart des proxénètes et des violeurs se rend utile en rétribuant l'industrie de l'avortement. Ils cultivent l'idée que le corps de la mère n'est utile qu'à assouvir la pulsion des clients, puisqu’ils payent, et non pas d'élever et de prendre soin d'un enfant. L'exploitation sexuelle, industrielle, vend le corps des femmes, et d'enfants, à d'autres Hommes; et, l’industrie de l'avortement cherche patiemment à récupérer les enfants non-désirés conçus par les victimes et leurs assaillants. Il arrive qu'ils puissent vendre des parties de ces corps à des entreprises de recherche. Tout peut trouver preneur. La loi du marché est souveraine.

La perte des valeurs morales rencontre un capitalisme sans éthique, et ainsi nous avons créé la société de consommation. La pornographie déshumanise les femmes, face à des audiences populaires, et les trafics humains, dont la prostitution, permettent à des gens de réaliser leurs fantasmes inconvenants dans la vie réelle. Quand j'ai interviewé Joy Smith, membre du parlement et activiste contre les trafics liés au sexe, elle m'a dit que les souteneurs utilisaient désormais la pornographie pour préparer leur personnel à tolérer les agressions - dans ces études il est établi que les clients ne considèrent plus leurs partenaires comme de 'vraies femmes'. Tout comme les pro-avortement prennent soin de ne plus considérer leurs enfants mort-nés comme des 'vrais enfants'.

Une société de consommation, avec la même tendance, toujours : le matérialisme conduit à la déshumanisation. La déshumanisation produit des victimes.

Cette société centrée sur l'objet d'achat, a renoncé à croire en l'âme. Ils ont oublié que nous étions plus qu'un corps, nous sommes des âmes; et que c’est elle qui nous anime.

En effet, c'est cette même âme que l'on invoque quand l'industrie de l'exploitation peine à se défendre des dommages et de la brutalité qui lui sont naturels. « A chaque fois que je me suis vendue, j'ai ressenti que je vendais mon âme », explique une prostituée reconvertie. Personne ne peut comprendre « la peine et la destruction infligées au cœur et à l'âme » que comporte le commerce du sexe, témoigne Annie Lobert, une ancienne travailleuse du sexe. Quand je mettais des jeunes femmes sur une scène pornographique, « Je regardais leurs âmes mourir », raconte un ancien producteur de film pour adulte.

Encore et encore, les anciennes victimes et les anciens responsables ont du mal à exprimer les dégradations causées par la société de consommation, et tant de fois encore ils se trouvent interpellés par la transcendance, faute de mots. Ils savent, parce qu'ils ont ressenti la peine et l'horreur, que les existences humaines ne sont pas de simples accumulations hasardeuses vouées à se rencontrer par plaisir. Nous sommes tellement plus que ça. Nous n'avons pas grandi pour être abusés et dégradés, mais pour apprendre l'amour et la dignité.

Bien souvent, au travers de l'histoire de l'humanité, nous avons oublié ces simples vérités. Et c'est pour cela, que plus de deux cents ans après que le célèbre abolitionniste chrétien William Wilberforce ait triomphé dans son combat contre le commerce d'esclave, nous devons combattre les mêmes maux. Nous nous sommes débarrassés des enseignements liturgiques et de la vérité, et les proxénètes et les commerçants de chair sont venus en rampant derrière. Nous avons dit que l'humain était un simple animal, et ce sont les trafiquants de corps et la pornographie qui se sont pressés de le traiter ainsi. Nous avons enseigné que le matérialisme avait réponse à tout, et pas les âmes, inexistantes - et les avorteurs ont baissé la tête et affûté les outils pour démembrer ce qu'ils ne pouvaient plus reconnaître que comme des amas de cellules inertes, et qu’autres fois, nous reconnaissions comme nos fils et filles parfaitement créés.

Les choses ont souvent été ainsi. La prostitution et l'infanticide sont connus depuis des temps immémoriaux. Mais nous avons eu l'habitude d'y voir l'horreur, les plus vulnérables aux prises avec la fatalité, et nous avons tenté de changer les mentalités. Désormais, notre société a renoncé à son devoir moral qui lui est nécessaire pour distinguer la dignité de l'Homme, la préciosité d'une vie, et l'infinie exception que représente chaque âme.

C'est quand nous commençons à reconnaître ces choses, au regard des dégâts dramatiques causés par une industrie du sexe complexe, que nous commençons à prendre un virage qui nous fait réaliser qu'il n'est pas possible de monétiser la valeur morale d'un Homme, et que continuer dans ce sens n'aurait été qu'une juste perdition.



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