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Pourtant, nous prétendons être pro-vie

par Jonathan Tuttle, traduit par Campagne Québec-Vie


Photo: LifeSiteNews.com, sur Flickr

Au temps où elle était jeune femme, sainte Catherine de Sienne a voulu vivre recluse dans une petite chambre de la maison de son père, et elle y a prié et fait pénitence pour les péchés pendant trois ans. Quand elle pensait aux péchés du monde, elle s’accusait elle-même, disant : « Si ce n’était de mes péchés, le monde serait un endroit meilleur. » Quand j'ai lu l'excellent article de Thomas Droleskey, Let's Stop Kidding Ourselves (Arrêtons de nous leurrer), je me suis souvenu de la déclaration de sainte Catherine.

Depuis 1973 (ou depuis 1969 au Canada, ndlr), les groupes et les personnes pro-vie ont été prompts à souligner que les politiciens « conservateurs » ne sont pas aussi pro-vie qu’ils devraient l’être. Ils ont sans doute raison. Cependant, comme le dit Dr Droleskey, « arrêtons de nous leurrer », et admettons que nous non plus ne sommes pas aussi pro-vie que nous devrions l’être.

Voici la réalité.

La plupart d'entre nous achetons une couverture de soins de santé de compagnies d'assurance qui paient pour les avortements. D'autres compagnies d'assurance qui ne couvrent pas les avortements peuvent être disponibles, mais nous les excluons parce qu'elles sont plus chères.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

La plupart d'entre nous achetons des médicaments d’entreprises qui produisent également des produits pharmaceutiques abortifs. Nous apprenons que des personnes boycottent ces entreprises, mais nous nous disons que les boycotts ne changent rien.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

Par le biais de nos régimes de retraite au travail ou de nos comptes personnels d’investissement, beaucoup d'entre nous achetons les actions de sociétés qui pratiquent des avortements, même si des investissements alternatifs sont disponibles.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

Quand nous sommes à la recherche d'un agent immobilier, d’un mécanicien automobile, ou d'un dentiste, la plupart d'entre nous choisissons le gars qui est le moins cher, plutôt que de donner du travail à un père catholique.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

Quand nous sommes à la messe et que nous voyons de jeunes enfants qui s’agitent, la plupart d'entre nous regardons leur mère et lui lançons un regard qui lui fait savoir qu'elle est censée garder ses enfants tranquilles à la messe! Un sourire de soutien signifierait beaucoup pour elle à ce moment, mais au lieu de cela nous la gratifions d’un regard d’intolérance.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

La plupart d'entre nous n’avons jamais offert d’aide financière à une mère célibataire.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

Quand nous voyons à la télévision des personnes qui sont pour l’avortement, la plupart d'entre nous n’avons pas pitié d’elles à cause de leurs péchés; et nous ne prions pas pour leur conversion.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

La plupart d'entre nous critiquons les autres d’être en faveur de l’avortement, ou d'être apathiques à propos de l’avortement, mais nous sommes trop gênés, occupés ou craintifs pour les évangéliser.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

La plupart d'entre nous n'avons jamais jeûné en sacrifice de réparation pour le péché de l’avortement.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

La plupart d'entre nous disons : « Un jour, Dieu exercera sa Justice sur ceux qui tuent les tout-petits », plutôt que d’examiner l'idée que nous aussi sommes de misérables pécheurs dont la tâche est de convertir ceux qui tuent les petits.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

La plupart d'entre nous ne soutenons pas résolument les prêtres pro-vie en assistant à leurs messes; nous préférons aller à une église géographiquement plus proche, même si le prêtre est libéral et manque de révérence.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

À Fatima, Notre-Dame a fait une simple demande : prier le chapelet tous les jours pour la conversion des pécheurs. La plupart d'entre nous ne disons pas le chapelet tous les jours.

Pourtant, nous prétendons être pro-vie.

En tant que catholiques, nous nous félicitons du fait que nous sommes pro-vie. Mais que signifie être pro-vie? Nos actions quotidiennes témoignent-elles de notre foi catholique? Peut-être est-il temps que nous suivions tous la suggestion du Père Frank Pavone de faire un examen de conscience pro-vie. Peut-être est-il temps que nous réalisions, comme l’a réalisé sainte Catherine de Sienne, que sans nos péchés, le monde serait un endroit meilleur.

Être pro-vie, c’est plus que d'être simplement contre l’avortement, mais nous avons de la difficulté à saisir cette notion au quotidien. En ce qui concerne l’avortement, la plupart des catholiques ont certainement bien compris la partie « éviter le mal » de l'équation, c'est au sujet de la partie « faire le bien » que nous sommes un peu dans la brume. Être un fidèle catholique pro-vie signifie plus que de suivre une interdiction pure et simple. Nous devons prouver par nos actes que nous aimons les enfants à naître innocents et travailler au salut des avorteurs.

N'oublions pas que Notre Très Miséricordieux Seigneur et Sauveur a déjà donné à l'Église militante une ordonnance pour gagner la guerre pro-vie : la prière, le sacrifice et l'évangélisation. Le chapelet, la pénitence fréquente, le jeûne, les sacrifices financiers, les sacrements : ce sont nos armes si nous voulons gagner la guerre. Si nous utilisons ces armes dans la bataille pour la vie de l'enfant à naître, Dieu nous accordera la victoire. Si nous ne le faisons pas, alors nous devons sérieusement nous demander si nous méritons de gagner la bataille.

Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Église, priez pour nous.

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