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Mères porteuses : la fin de la maternité ?

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Par Paul-André Deschesnes

Depuis le début du mois de février 2016, le débat est repris de plus belle au Québec concernant le dossier des mères porteuses.

Le Conseil du statut de la femme a suscité de vives réactions en se déclarant pour la légalisation et la promotion de ce type de procréation. Il paraît que cela répondrait à un grand et urgent besoin de mères en mal d’avoir un enfant.

Même si on se ferme les yeux en affirmant haut et fort que la maternité pour autrui devra être complètement gratuite dans un esprit de service, d’amour et de charité, on sait très bien que la rémunération au noir sera au rendez-vous. Il faut arrêter de faire de l’angélisme sur le dos de ces pauvres enfants qui naîtront en ne sachant même plus qui est leur VRAIE mère.

Pendant que le gouvernement québécois patine et semble sur le point de préparer un projet de loi pour légaliser et baliser cette forme postmoderne de concevoir les enfants, le consensus social se range de plus en plus du côté de cette aberration. Au nom du droit de mettre au monde un bébé par n’importe quel procédé, que ce soit éthique ou pas, on se dirige à toute vitesse vers une industrie où le corps de la femme devient une marchandise à utiliser et à exploiter sans aucune retenue. Sous prétexte que des femmes du Québec iraient faire porter leur bébé dans des pays asiatiques, là où cette pratique honteuse fonctionne à plein régime dans des conditions épouvantables, les pressions se font nombreuses pour inviter le gouvernement à légiférer rapidement.

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Mais pourquoi toutes ces femmes refusent-elles de porter leur enfant et de mener à terme une grossesse ? Toutes les raisons sont bonnes pour se lancer tête première dans cette folle aventure : égoïsme, problèmes de santé, manque de temps, refus de supporter tous les inconvénients reliés à une grossesse, refus de l’accouchement, refus d’abandonner son travail pour quelques mois, engouement pour un bébé qui sera fabriqué de toutes pièces par une autre personne, etc. C’est incroyable que des mères en soient rendues là et raisonnent de façon aussi biaisée et tordue.

Est-ce que ce sera bientôt la fin de la maternité ? Après l’industrie de la procréation assistée et des bébés éprouvette, l’industrie des mères porteuses pointe à l’horizon.

Pendant que le Québec fonce aveuglément dans cette barbarie, la France fait le contraire. Là bas le Sénat veut plutôt renforcer les lois actuelles pour interdire complètement les mères porteuses. La gestion pour autrui ne devrait donc pas être autorisée selon plusieurs sénateurs français qui appellent le gouvernement à un renforcement de la prohibition actuelle. Il faut saluer ici le courage de la France dans ce dossier. Après le mariage pour tous, faut-il tomber dans le panneau de la procréation pour tous ? Espérons que nos amis français résisteront à la pression médiatique.

Actuellement au Québec, les gais, les lesbiennes, les transgenres et les transsexuels utilisent souvent des mères porteuses pour se faire fabriquer un bébé. Tout cela fait partie d’un portrait de société indigne au niveau de la conception. Le bon peuple de son côté accepte toutes ces pirouettes natalistes, car l’éthique et la morale ne font plus tellement partie de ses préoccupations.

Nous sommes à l’ère du tout achetable. L’Église catholique a toujours eu la très grande sagesse de condamner avec courage ces pratiques odieuses de conception d’enfants. Les bébés marchandises et les mères porteuses ne seront jamais acceptables dans un monde où on devrait plutôt respecter la vie au lieu de la manipuler.

La seule et unique façon de concevoir un bébé, c’est par l’union d’un homme et d’une femme, idéalement dans le cadre du sacrement de mariage pour toute la vie. Cette famille a toutes les chances de produire d’excellents fruits. Nous sommes alors en présence d’une vraie famille, cellule fondamentale pour avoir une société en bonne santé. Malheureusement, quand on observe nos sociétés postmodernes, on constate que la cellule familiale est plutôt en pleine décomposition.

Je termine cette chronique par une citation très sage de Mme Margaret Somerville, une sommité sur les questions d’éthique et professeure à l’Université McGill de Montréal : «En général, les bébés issus des mères porteuses deviennent des produits manufacturés, coupés de leurs racines et de leur identité génétique». (Journal La Presse, 26 avril 2014)



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