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Les photos exceptionnelles de Nathan, bébé décédé à quatorze semaines après une fausse-couche, prouvent l’humanité des enfants à naître

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Par Susan Michelle Tyrell de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Selon la loi en vigueur au Texas, le bébé n’était pas assez vieux et ne pesait pas suffisamment pour nécessiter un acte de décès, mais il a tout de même eu un enterrement convenable.

Le fils d’Allison était rendu à treize semaines et quatre jours quand elle l’a perdu. Le 12 septembre, son époux Daniel, son fils Matthew âgé de deux ans et demi et le reste de leur famille ont déposé Nathan Isaiah dans son cercueil afin qu’il repose en paix.

L’histoire de Nathan en est une de vie et de mort, mais où ultimement la vie a triomphé. Allison et Daniel, tous les deux âgés de vingt-huit ans, se sont réjouis de cette nouvelle grossesse et ont attendu avec impatience le 28 février 2014, date prévue de l’accouchement. À la suite d’une fausse-couche environ un an après le premier anniversaire de Matthew, les deux savaient qu’ils voulaient d’autres enfants, et ce, malgré la douleur ressentie par la perte du petit frère de Matthew une journée seulement après avoir découvert la grossesse. « Je n’ai même pas eu le temps de m’habituer au fait d’être enceinte que déjà, le sang et la douleur venaient inonder notre joyeuse réalité avec cette perte », a dit Allison.

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Puis, en juin, la joie est revenue lorsqu’ils ont appris que Nathan était en chemin. Avec excitation, ils ont partagé la nouvelle avec leur petit garçon. « Nous avons demandé à notre fils Matthew ce qu’il désirait, un petit frère ou une petite sœur, ce à quoi il a rapidement répondu : “Je veux un cornichon” (il a eu une petite phase où il aimait beaucoup les cornichons). Le surnom est resté, et Nathan est devenu “notre petit cornichon” ».

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Allison a enduré pendant deux mois des malaises matinaux d’une ampleur exceptionnelle qui l’ont souvent laissée clouée au lit, mais elle a été ravie de constater la petite bosse formée par le bébé qui se trouvait dans son ventre et qui prouvait la vie qui se développait.

En allant voir une sage-femme certifiée à environ douze semaines de gestation, Allison et Daniel ont été reconnaissants par la vision qu’avait cette professionnelle de santé pro-vie :

« Elle était presque aussi excitée que nous en voyant cette petite vie pour la première fois lors de l’échographie et était tellement passionnée par ce qu’elle faisait. Elle nous a affirmé, de façon privée, durant notre première échographie, à quel point elle ne pouvait pas comprendre comment les autres ne voyaient pas comme de vraies vies les bébés dans l’utérus. À ce moment-là, nous ne savions pas que sa vision à ce sujet allait devenir aussi importante pour nous. Elle s’est réjouie avec nous lorsque nous avons vu Nathan se tortiller et bouger ses jambes et quand son cœur battait vraiment vite, et elle a souffert avec nous quand nous l’avons perdu. »

Allison se rappelle à quel point elle est rapidement tombée en amour avec cette vie précieuse en elle.

« Il était tellement actif et n’arrêtait pas de bouger que cela a rendu la lecture de son rythme cardiaque difficile. J’ai pleuré quand nous l’avons vu pour la première fois. Je l’ai aimé à partir du moment où j’ai réalisé qu’il était à moi, mais par la suite, j’ai entendu ses battements de cœur grâce au Doppler de ma belle-sœur, et mon fils s’est enfoui un peu plus profond dans mon cœur. Puis, j’ai vu son visage avec l’échographie et ses minuscules petits pieds et son cœur battant et je suis complètement tombée en amour. »

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Le tournant décisif est arrivé à la quinzième semaine quand, visitant la belle-sœur d’Allison, ils lui ont une fois de plus demandé d’écouter le battement de cœur de Nathan avec l’appareil à ultra-son. Cette fois-ci, quelque chose était différent. Nathan, qui semblait à tout le moins se préparer à une carrière de joueur de soccer, était devenu étrangement silencieux. Pendant vingt minutes, elle a cherché les battement de son cœur, mais en vain.

Après avoir essayé de nouveau le jour suivant, l’inquiétude d’Allison était devenue tellement grande que ce sentiment n’aurait pas pu être apaisé durant la fin de semaine. Puisqu’elle ne sentait pas du tout en elle les symptômes d’une fausse-couche comme celle vécue la dernière fois, Daniel et elle sont allés à l’urgence. Elle ne pouvait pas attendre plus longtemps; elle voulait comprendre ce qui se passait avec son bébé.

Et les nouvelles n’étaient pas bonnes :

« Après des heures à attendre les résultats de l’échographie, le médecin est finalement arrivé et nous a dit, à Daniel et à moi, que notre bébé ne bougeait pas et qu’il n’avait pas de battements de cœur. Il a dit que même si j’étais censée en être rendue à ma quinzième semaine, le bébé montrait un âge de seulement treize semaines et quatre jours. Aucune préparation n’aurait aidé. J’ai alors senti mon cœur arrêter de battre avec celui de mon bébé. »

Elle a été abruptement renvoyée à la maison

« Le docteur nous a dit que puisque je ne présentais aucun signe de fausse-couche ou d’infection, j’étais libre de rentrer à la maison et d’avoir mon suivi avec mon obstétricien le lundi suivant. Juste comme cela. Pas de maison funéraire, pas de cercueil; mon mari, moi et notre enfant mort dans mon utérus étions invités à retourner chez nous et à attendre jusqu’aux heures usuelles d’ouverture des bureaux. »

Allison a été soutenue non seulement par sa famille, mais aussi par sa foi. « Je sais que le Seigneur m’a donné durant ce temps une paix au-delà de mon humaine compréhension. Il y avait une telle tranquillité et un calme paisible auprès du Seigneur. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne savais pas ce qui était normalement fait dans ces situations. Tout ce que je savais, c’est que je ne voulais pas hâter la main de Dieu. Je ne voulais pas m’éloigner du doute ou de la peur, mais plutôt m’éloigner d’un manque de confiance en Lui. Je savais qu’Il était présent à mes côtés. Je savais qu’Il pleurait avec moi. Je savais que je pouvais lui faire confiance. »

Malgré tout, la question de la mort de Nathan a aussi été une question physiquement éprouvante puisqu'une fausse-couche nécessite un retrait du corps du bébé de l'utérus de la mère. Allison n’a pas tout compris, mais elle savait deux choses :

« À ce moment, j’ai seulement demandé deux choses au Seigneur. Je ne savais pas à quoi m’attendre et comment les choses iraient, mais je savais que je ne voulais absolument pas que mon enfant se retrouve déchiré en morceaux à cause d’une procédure semblable à celle utilisée lors d’un avortement, puis jeté à la poubelle comme s’il ne valait rien. Je voulais avoir mon bébé et le ramener à la maison et lui donner la dignité d’un vrai enterrement. »

Son médecin a confirmé la fausse-couche la semaine suivante et, contrairement à ce qu’ils ont vécu en salle d’urgence, il leur a permis de regarder les photos de l’échographie de Nathan, révélant ainsi les particularités de la vie de leur fils. Cette expérience dans la salle d’examen a, en fin de compte, démontré à la famille la puissance de la vie d’un enfant à naître.

Allison a ajouté : « Une jeune étudiante en soins infirmiers était dans la pièce avec nous lorsque nous avons vu notre petit bébé et avons pleuré sa perte. Ceci a éveillé à l’intérieur de mon cœur, encore plus qu’avant, un véritable désir que d’autres voient la petite vie de Nathan. Pour en connaître la signification, pour comprendre qu’il était notre fils, un bébé, modelé dans mon utérus par son Créateur grâce à un travail magnifique et redoutable. »

Chérir la vie a toujours fait partie intégrante de la famille d’Allison, et sa sœur Amy se rappelle :

« Elle a dit qu’elle ne voulait pas que quelqu’un vienne tout simplement “aspirer son bébé en dehors d’elle”, que ce tout petit méritait d’être traité avec davantage de dignité. Elle comprend que parfois cette procédure peut s’avérer être nécessaire, mais nous avons prié avec elle pour que ça ne soit pas une nécessité dans son cas. »

Et puis la réponse est arrivée :

« Ils m’ont dit que la procédure D & C (dilatation du col et curetage) n’était pas assez efficace pour enlever tout ce qu’ils avaient à enlever, comme j’étais rendue à treize semaines. J’allais donc devoir accoucher à l’hôpital (ils allaient me provoquer de vraies contractions), et donc pouvoir ramener mon bébé à la maison et l’enterrer. Une vague de joie, de satisfaction, de gratitude et de soulagement a submergé mon cœur! À peine quatre jours plus tôt, le corps de mon bébé aurait probablement été soumis à des horreurs ineffables et probablement jeté comme un déchet. Comment une telle chose peut-elle exister? »

Le jour suivant, ils se sont rendus à la salle d’accouchement où les contractions utérines d’Allison ont été provoquées. Elle a toutefois refusé toute médication contre la douleur. « Je voulais sentir la douleur et laisser sa dure réalité me passer sur le corps, a-t-elle partagé. Je voulais être entièrement présente et sentir chacune des contractions. J’ai estimé que c’était un honneur de souffrir pour mon fils. » Après plus de neuf heures de travail, le corps de Nathan est sorti de l’utérus. Il a été nommé Nathan Isaiah puisque « Nathan signifie “cadeau de Dieu”, et que notre fils était un grand cadeau de notre Seigneur, et Isaiah signifie “le Salut”, car le plus grand cadeau que Dieu nous a donné est le Salut à travers son fils unique, Jésus. »

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Mais le témoignage de vie le plus incroyable a été le corps parfaitement formé de leur fils. Allison a dit : « Son petit corps était tellement parfait, avec ses dix minuscules petits doigts et ses dix minuscules petits orteils. Il avait un nez, une bouche, de tout petits yeux et des oreilles. »

Et la famille voulait qu’il soit enterré de façon décente. Comme Amy le note : « Vous voyez, un bébé ne nécessite pas d’acte de décès ou ne peut être légalement enterré dans un cimetière aussi longtemps qu’il n’a pas atteint l’âge de 20 semaines de gestation. »

En fait, la loi du Texas stipule :

« Un acte de décès fœtal doit être rédigé pour tous les fœtus pesant trois cent cinquante grammes ou plus ou, si le poids est inconnu, pour tous les fœtus âgés de vingt semaines ou plus; l’acte doit être rempli dans les cinq jours suivant la mort du fœtus par l’institution ou la personne étant responsable de la disposition des restes fœtaux. »

Puisque Nathan, à treize semaines, quatre jours et six onces, n’était pas âgé de vingt semaines et ne pesait pas trois cent cinquante grammes, ils ont été libres de le ramener à la maison et de l’enterrer à l’endroit où Allison et Amy ont grandi, à l’est du Texas. Ils ont lu la Bible, prié, loué et remercié Dieu pour la vie qu’ils sont parvenus à connaître à travers le temps de grossesse, et parvenus à tenir dans leurs bras après la mort. « C’était simple et magnifique, a dit Allison. Ça a honoré le Seigneur et Nathan. Cette cérémonie a crié la signification d’une vie dont beaucoup ne tiendraient pas compte. »

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Amy ajoute : « Mon cœur est lourd. Il était tellement parfaitement formé. Personne ne peut nier qu’un bébé de treize semaines et quatre jours n’est pas un bébé. Tous ses membres sont délicatement réunis. Vous pouvez voir tous les détails. Je sais que Dieu l’utilisera pour apporter la gloire à son Royaume, et j’en suis reconnaissante. »

Pendant que la famille vit son deuil, la photo de la vie qu’ils ont perdue raconte une histoire que personne ne peut nier. Même dans un temps où l’avortement est légal et commun, la petite goutte que plusieurs voient est en fait une vie.

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Nous nous souviendrons toujours de Nathan Isaiah, et sa famille prie afin que sa vie rappelle aux autres la valeur de toutes les vies.



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