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La science affirme que certains enfants à naître souffrent horriblement lors d'un avortement

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Charlotte Lozier Institute - traduit par Campagne Québec-Vie

Le 12 mai 2015, le docteur David A. Prentice, vice-président et directeur de recherche de l’Institut Charlotte Lozier, était invité à parler sur la science des douleurs fœtales à l’émission de radio Point of View. Le 13 mai 2015, la Chambre des représentants des États-Unis a  passé les Pain-Capable Unborn Child Protection Acts (lois sur la protection des enfants à naître ayant la capacité de ressentir de la souffrance).

Voici le procès-verbal de l’entrevue :

Mme Penna Dexter : Nous voulons parler de souffrances fœtales […] parce que ce projet de loi est très important. Il interdit l’avortement après une vingtaine de semaines et ce parce que… y a-t-il des doutes quant à la capacité des fœtus à ressentir la douleur?

Dr David Prentice : La science est concluante à ce sujet. Il va toujours y avoir des gens, spécialement ceux qui sont en faveur de l’avortement, qui diront qu’il n’en est pas de même et qui tenteront de camoufler la vérité en se référant à de vieilles études qui remontent à 2005 et qui ont été publiées par des individus associés à la Fédération internationale pour la planification familiale (Planned Parenthood) et d’autres organismes pro-avortement.

Mais la vraie science (et il y a eu de nouvelles découvertes ces derniers mois) démontre que : les jeunes bébés qui sont encore dans le ventre de leur mère 20 semaines après leur conception, et probablement avant cela, ressentent bel et bien la douleur et d’ailleurs la ressentent plus qu’un nouveau-né ou un adulte.

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Mme Dexter : Est-ce à cause de leur stade de développement?

Dr Prentice : C’est exact. Ils ont une plus grande densité de nerfs. Comme vous l’avez dit, la peau n’est pas aussi épaisse à ce stade, mais il y a aussi d’autres aspects.

Il y a aussi une sorte de cheminement nerveux contraire qui tente d’atténuer la douleur. Si je frappe mon pouce avec un marteau, je vais le ressentir, car la sensation de douleur va droit vers mon cerveau. Cependant, il y a aussi une voie opposée qui tente de l’atténuer. Ce mécanisme ne commence qu’à se développer qu’une fois que l’on naît.

En fait, il y a une recherche qui a été menée quelques semaines de cela, où ils comparaient la sensation de la douleur chez des nouveau-nés âgés d’une semaine, six ou sept et chez les adultes. L’étude s’intitulait « les bébés ressentent la douleur de manière plus intense que les adultes. »

Cette étude observait les régions du cerveau associées à la douleur, grâce à l’utilisation d’appareils sophistiqués pour comparer non pas vraiment la douleur, mais plutôt la sensation d’une pression qu’aurait exercée la pointe d’un crayon sur la plante d’un pied de bébé.

La plupart des poupons étaient même endormis tout au long de la procédure, placés dans une machine IRM, puis ils faisaient la même chose aux adultes pour voir comment ils allaient réagir.

Dix-huit des vingt régions de douleur du cerveau ont réagi chez les bébés, dix-huit des vingt régions qui sont les mêmes chez les adultes et quatre fois plus sensibles. Ainsi donc, on ne développe pas le mécanisme d’atténuation de la douleur avant cet âge et cela prend encore plusieurs mois après la naissance pour qu’il atteigne un stade de maturité.

Maintenant, cinq mois après la conception, même après avoir passé un peu plus de la moitié de notre développement dans le ventre de notre mère, nous n’avons pas encore ce mécanisme du tout. Il ne commence que des mois après avoir vu le jour. La douleur est donc plus intense. Nous ne savons pas encore combien, mais elle dépasse largement la petite douleur que l’on ressentirait étant adulte.

Mme Dexter : Donc, l’un des arguments qui est avancé est qu’à vingt semaines, le cortex cérébral d’un bébé n’a pas encore atteint sa maturité. Qu’avez-vous à répondre à cela?

Dr Prentice : Eh bien, si vos auditeurs ne sont pas familiers avec l’anatomie du cerveau, le cortex est la partie la plus à l’extérieur, et en terme de conscience, il est la dernière partie du cerveau à se développer.

Il y a des signes que quelques neurones dans le cerveau y sont déjà présents et commencent à se former dans les vingt semaines suivant la conception. Cependant, il ne s’agit pas de la région la plus importante de notre cerveau en matière de perception de la douleur.

Il y a une couche placée à l’intérieur du cerveau qui se forme auparavant et qui est appelée le thalamus. Elle se forme plus tôt dans le développement du fœtus – environ 8 à 12 semaines après la conception. Ces réseaux nerveux sont déjà connectés au thalamus après une vingtaine de semaines suivant la conception ou même la fertilisation.

En effet, il y a des gens qui naissent sans cortex cérébral et qui ressentent quand même la douleur. Ceci est un fait.

Nous n’avons donc pas besoin de cette couche corticale pour ressentir la douleur. Ce dont nous avons besoin pour en avoir la sensation sont les parties intérieures du cerveau et les réseaux nerveux. Vingt semaines après la conception, ceux-ci sont formés, intacts et répondent correctement aux stimuli.

Mme Dexter : L’argument selon lequel il n’y a pas de cortex cérébral mature et qu’il est nécessaire pour la perception de la douleur est-il l’un des arguments « camouflages » dont vous nous parliez plus tôt?

Dr Prentice : C’est définitivement le cas.

Mme Dexter : Si un scientifique commence à utiliser une terminologie que l’on ne comprend pas, on en est intimidé.

Dr Prentice : Oui, les gens utilisent ces termes techniques… En fait, ce n’est que depuis les dix ou quinze dernières années que les médecins ont commencé à croire que les nouveau-nés ressentaient la douleur. Ils faisaient donc des procédures sur les enfants sans penser qu’ils pouvaient recevoir de la douleur à ce stade du développement.

 De retour à notre époque, les chirurgies fœtales, des opérations pratiquées sur des fœtus encore dans le ventre de leur mère, connaissent aujourd’hui une vogue.

Je sais que vos auditeurs ont probablement vu la fameuse photo de la petite main d’un fœtus, sortant du ventre et serrant le doigt du chirurgien. Le petit Samuel Armas a été opéré cinq mois après sa conception, alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. Ces chirurgiens sont conscients que ces bébés ressentent la douleur. Ils observent leurs réactions. Il y a plusieurs preuves qui appuient cela.

Ils anesthésient et administrent des analgésiques directement aux bébés et non pas seulement à la mère. En fait, je suis tombé sur une étude intéressante traitant des chirurgies sur les enfants à naitre, alors qu’ils sont encore dans le ventre de leur mère et de la manière dont ils s’adressent premièrement à la mère…

Mme Dexter : C’est quand même surprenant que les intentions des adultes du monde entier quant à ces bébés tournent autour du fait qu’ils ressentent ou non de la douleur, car à ce point-ci, lorsqu’il y a opération, ils sont sous anesthésie. Mais s’ils sont avortés, ils ressentent l’atroce douleur de l’avortement. Est-ce bien cela?

Dr Prentice : Oui, c’est vrai et il ne s’agit que d’une question d’attitude : notre perception de ce petit être. Il s’agit toujours de la même personne là-dedans, mais tout dépend de la valeur qu’on lui accorde.

Nous parlions de chirurgie fœtale, là où les chirurgiens reconnaissent qu’il existe une problématique. Je veux dire qu’il s’agit de leur premier patient…

Mme Dexter : Les bébés à naître sont leur patient principal?

Dr Prentice : C’est exact. Ils continuent à pratiquer ces opérations sur des enfants à naître de cinq mois ou moins qui se trouvent encore dans le ventre de leur mère. Il y a déjà eu des chirurgies de ce genre auparavant, mais ils reconnaissent que ce petit patient à ce stade de leur vie – encore dans le ventre – peut ressentir de la douleur.

Un fait intéressant : le manuel clinique principal d’anesthésie affirme clairement que ces bébés à naître peuvent subir de la douleur dès l’âge de seize semaines après la conception et définitivement à l’âge de vingt semaines. [Il est écrit] que ces bébés – le manuel utilise le terme « fœtus » - sont des patients et qu’il est important de leur administrer directement l’anesthésiant.

J’allais vous lire… voilà ce que les chirurgiens fœtaux disent aux mères avant de pratiquer la chirurgie. Écoutez la quasi-tendresse des propos. Il est dit :

« Vous aurez une anesthésie complète et celle-ci fera dormir votre enfant également. En plus de cela, au cours de la chirurgie prénatale, nous administrerons une injection d’analgésiques et de médicaments à votre enfant pour nous assurer que votre bébé ne bouge pas au cours de l’opération. »

Ce sont de petits patients, des patients fragiles qui peuvent ressentir la douleur de manière plus intense que vous et moi. [C’est] cette attitude – que ces petites personnes ont de la valeur et qu’elles méritent que l’on en prenne soin avec de la compassion. Ils font des chirurgies pour toutes sortes de conditions maintenant.

Il y a une aile spéciale de chirurgie fœtale à l’Hôpital pour enfant de Philadelphie qui a pratiqué plus de 1 200 de ce type d’opération. Il existe près d’une douzaine ou plus d’ailes spécialisées dans ce domaine dans de grands hôpitaux à travers le pays. Encore une fois, c’est une reconnaissance du fait qu’il s’agit de patients et non de simples objets dont on peut se débarrasser.

Mme Dexter : Il est intéressant de constater que ce même hôpital qui offre ce type de chirurgie se trouve dans la ville où a vécu pendant des années Kermit Gosnell. C’est une sorte de contraste entre le bien et le mal, et la vie et la mort vous ne trouvez pas?

Dr Prentice : Il s’agit bien de la même ville. Fait choquant en effet.

Mme Dexter : Parlez-nous de l’Institut Charlotte Lozier. La dernière fois que nous avions discuté, vous faisiez partie du FRC et je sais que vous travaillez de près avec les membres de l’Institut et que vous êtes tous sur la même longueur d’onde quant à ce débat. Parlez-nous du poste que vous y occupez et en quoi consiste exactement cette organisation.

Dr Prentice : L’Institut Charlotte Lozier est la branche de recherche et d’éducation de l’organisation Susan B. Anthony List. Vos auditeurs en ont probablement déjà entendu parler.

À l’institut Charlotte Lozier nous nous concentrons surtout sur les sciences et les statistiques concernant la vie. Nous essayons de réunir toute cette information pour que Marjorie puisse ensuite propager la vérité grâce à son porte-voix. Ainsi, les membres du Congrès, les législateurs d’État et autres scientifiques ou experts peuvent fournir les vraies informations quand ils se dirigent aux médias, au public et à leurs collègues.

Pendant plusieurs années les groupes pro-vie comptaient sur l’Institut Guttmacher pour les « faits » quant à l’adoption. C’est une vraie contradiction, pas vrai? Car Guttmacher était une tête de Planned Parenthood, le plus gros fournisseur d’avortement au pays. Aurait-on dû compter sur ces gens? Probablement pas, mais ils étaient les seuls dans le domaine.

Il y a maintenant un nouveau joueur sur scène. L’Institut Charlotte Lozier prévoit donner des faits objectifs aux partisans pro-vie concernant la vie, de la conception jusqu’à la mort, de manière à leur fournir des outils.

Mme Dexter : Lorsqu’a eu lieu la décision Roe c. Wade, il y planait une sorte d’interrogation à propos de la vie et s’il s’agissait réellement de bébés. Tous les pro-vie ou croyants savaient qu’il s’agissait bien d’une vie puisque c’est Dieu qui l’a créée dans le ventre de la mère. Mais ils ont été capables de s’en sortir sur la question du moment où commence réellement la vie lorsqu’ils ont rendu la décision Roe c. Wade et maintenant la science nous montre ce qui se passe à un tel stade du développement.

Je suis sur le point d’avoir deux petits-enfants et j’ai eu la chance de voir les échographies qui sont d’ailleurs plus claires que celles que lorsque j’ai eu mes enfants. C’est si clair et évident, l’humanité est évidente et claire maintenant. Je crois que nous avons du retard quant à la volonté de faire passer cette interdiction de souffrance aux fœtus.

Dr Prentice : Nous le sommes peut-être et il ne s’agit que d’une question de conscientisation sur la vérité quant à l’humanité de ces petits êtres. Vous avez raison. Le chemin qui a été fait depuis ces jours sombres où l’on nous disait qu’ils n’étaient que de vulgaires cellules de tissus jusqu’aux échographies 4D où l’on peut les voir nous sourire et nous envoyer la main lorsqu’ils font des culbutes, c’est incroyable.

Ce qui m’amène à parler d’un autre point soulevé dans une étude qui date de la semaine passée. Quel est le point de vue de la Cour sur le débat de l’avortement? Le terme « viabilité »  est souvent utilisé. Les Pain-Capable Unborn Child Protection Acts ne visent pas, au niveau national comme étatique, à se pencher sur la question de viabilité ou survivance à l’extérieur du ventre de la mère, mais visent plutôt à montrer l’humanité de ces enfants à naître.

Mais même en matière de viabilité, une nouvelle étude parue dans le New England Journal of Medicine a été rapportée dans le New York Times et se concentrait sur la survie de ces petits êtres. Elle stipulait à quel point plusieurs enfants prématurés de cinq mois après la conception (les mêmes enfants concernés par ces lois) survivent. Si l’on intervient, si l’on prend soin d’eux et tente de les maintenir en vie, beaucoup plus survivent.

C’est du bon sens de dire que si l’on intervient pour vous aider à respirer ou vivre, vous allez survivre. Je veux juste montrer qu’il s’agit de petites vies. Qu’il y a une humanité dans ces petites personnes et que nous devons nous concentrer là-dessus de manière à les sauver.



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