Yves-François Blanchet.
Par David Cooke (Coalition nationale pour la vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CPAC/YouTube
Les chrétiens devraient-ils être arrêtés pour avoir cité des passages de la Bible en public ? Les pasteurs devraient-ils être accusés de « crime de haine » lorsqu’ils prêchent contre certains péchés ? Les églises devraient-elles être fermées si le gouvernement n’approuve pas leurs croyances ?
Vous pourriez penser qu’il s’agit là de questions ridicules. Après tout, nous sommes au Canada, le « vrai Nord, fort et libre » ! Notre devise nationale est « a mari usque ad mare », tirée du Psaume 72,8, qui dit que le Christ dominera « d’une mer à l’autre ». Nous ne sommes pas dans la Chine communiste !
Cependant, avec l’introduction du projet de loi C-367, toutes ces questions sont sur la table. J’appelle ce projet de loi le « Closet the Christians Bill » (Le projet de mise au placard des chrétiens), parce que c’est exactement ce qu’il a l’intention de faire — mettre les chrétiens dans le placard. Sous peine d’emprisonnement, il réduira au silence les croyants qui s’opposent à l’idéologie woke qui envahit notre pays.
Cette proposition répressive et christophobe du chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, est actuellement examinée par le Parlement et pourrait faire l’objet d’un vote sous peu. Si les libéraux de Trudeau appuient ce projet de loi, il sera très certainement adopté, portant un coup fatal à la liberté de religion et à la liberté d’expression dans ce pays.
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Nous devons nous exprimer pendant qu’il en est encore temps et demander à nos députés de rejeter le projet de loi C-367. Vous pouvez le faire dès maintenant via notre page Courriel d’alerte à l’action.
Les chrétiens savent que la Bible est un livre puissant. Comme l’a dit un jour quelqu’un, « Quand vous ouvrez votre Bible, Dieu ouvre sa bouche ». C’est un livre plein d’espoir, de sagesse, de paix et du message de salut de Dieu. Mais la Bible est aussi un livre d’avertissement et de correction pour ceux qui s’égarent. C’est un livre qui nous dit : « Dis-leur : Par ma vie, dit le Seigneur Dieu, je ne veux pas la mort de l’impie, mais que l’impie se détourne de sa voie et qu’il vive. Détournez-vous, détournez-vous de vos voies très mauvaises (Ezéchiel 33,11) ».
Pour certaines personnes au Canada, le message de la Bible est un affront à leur style de vie et à leur orgueil. Ils ne veulent pas l’entendre, leur conscience ne peut pas le tolérer et ils essaieront de faire taire ceux qui le proclament.
Par exemple, les militants LGBT s’en prennent depuis de nombreuses années à un chrétien courageux, Bill Whatcott, qu’ils accusent de « crimes de haine » à l’encontre des homosexuels. Lorsqu’il a distribué des tracts mettant en garde contre les dangers médicaux et spirituels des pratiques LGBT lors de la « parade de la fierté » de Toronto en 2016, ces militants LGBT ont été furieux. Ils ont réclamé son arrestation en 2018 sous le gouvernement de Kathleen Wynne, alors première ministre de l’Ontario et ouvertement lesbienne.
M. Whatcott a été jugé deux ans plus tard et a finalement été déclaré non coupable en décembre 2021. Cependant, le gouvernement de Doug Ford a fait appel de son acquittement et continue de poursuivre M. Whatcott pour avoir partagé ce que dit la Bible sur le péché sexuel.
Un certain nombre de pasteurs canadiens ont également été accusés de « crime de haine » pour avoir témoigné publiquement contre l’immoralité sexuelle et la sexualisation des enfants. Les pasteurs Derek Reimer et David Lynn n’en sont que deux exemples : ils ont tous deux été disculpés de l’accusation de « haine ».
Jusqu’à présent, il a été très difficile de prouver les accusations de « crime de haine » portées contre des chrétiens, en raison d’une protection importante prévue par le Code criminel canadien. L’article 319 prévoit en effet une « exemption religieuse » : « Nul ne peut être déclaré coupable d’une infraction [de crime haineux] [...] s’il a, de bonne foi, exprimé une opinion sur un sujet religieux ou une opinion fondée sur un texte religieux auquel il croit, ou a tenté d’en établir le bien-fondé par argument ».
En d’autres termes, si vous dites ce que la Bible dit au sujet de la sexualité, du genre, du mariage, de la famille ou de n’importe quoi d’autre — même si cela semble impopulaire, offensant ou « haineux » pour quelqu’un d’autre — vous avez la liberté de vous exprimer en vertu du droit canadien. Les chrétiens ont le droit de citer la Bible au Canada.
Mais si le projet de loi C-367 est adopté, cette protection sera supprimée du Code criminel. Il faudra alors s’attendre à une avalanche de poursuites contre les pasteurs, les églises, les organisations chrétiennes et les simples croyants qui osent dire la vérité dans l’amour sur la place publique. Cela créera à son tour un effet de refroidissement qui diminuera la liberté d’expression de chacun.
Nous ne serons plus autorisés à partager en public le dessein de Dieu sur la sexualité humaine et le mariage. Nous ne pourrons plus nous exprimer au nom de Dieu contre les spectacles de drague pour enfants, la drague des enfants ou le changement de sexe des enfants. Tout cela pourrait être interprété à tort comme un « discours de haine » à l’encontre de la communauté LGBT. Même notre message pro-vie pourrait être interprété comme un « crime de haine » à l’encontre des femmes.
Les chrétiens pourraient être accusés d’affirmer que Jésus est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14,6), car cela constitue une discrimination à l’égard des autres religions. En fait, critiquer les enseignements et les pratiques des autres religions peut être assimilé à un « crime de haine » ! Les pasteurs qui refusent d’obtempérer seront-ils traînés en bas de leur chaire et en prison ?
Le projet de loi C-367 est ostensiblement motivé par l’augmentation récente des manifestations antisémites au Canada. Certains politiciens prétendent que les extrémistes sont autorisés à appeler à l’anéantissement des juifs parce que notre code pénal protège le discours religieux, et que ce dernier doit donc être réduit au silence. Mais en réalité, ce n’est qu’une excuse pour une attaque opportuniste contre la liberté de religion des chrétiens (et d’autres confessions également).
Mais la réponse à la rhétorique antisémite au Canada est-elle l’élimination de la liberté religieuse de chacun ? Au contraire, si le gouvernement croit vraiment que quelqu’un prône ou encourage l’anéantissement des Juifs, ne devrait-il pas appliquer les lois existantes qui rendent cela illégal ? Il est déjà illégal de prôner le génocide en vertu de l’article 318 du Code criminel ! Il est clair que cette proposition n’est qu’une attaque cynique du chef antireligieux du Bloc Québécois contre les croyants.
En fait, si le projet de loi C-367 était adopté, je peux presque vous garantir que les manifestations antisémites seront toujours autorisées à se poursuivre en tant que manifestations « politiques », tandis que les changements apportés au Code criminel seraient utilisés pour poursuivre des pasteurs chrétiens et des laïcs pour avoir proclamé des vérités fondées sur la Bible au sujet de la moralité sexuelle. À terme, les rabbins et les imams ne seraient pas exemptés et tomberaient eux aussi sous la coupe de l’État.
Non, le projet de loi C-367 est une menace dangereuse pour la liberté d’expression et de religion de chaque citoyen. Il ne servira que l’agenda néfaste des activistes pro-LGBT et des politiciens christophobes qui veulent imposer leur idéologie woke à notre pays et réduire au silence toute opposition.
Le projet de loi C-367 doit être stoppé, et nous avons besoin de votre aide pour le faire ! Prenez un moment pour envoyer un courriel d’alerte à votre député aujourd’hui et demandez-lui de défendre notre droit de partager nos valeurs et nos croyances chrétiennes sur la place publique.
Si nous voulons que le Canada reste libre — à la fois pour nous-mêmes et pour nos enfants — nous devons prendre la parole maintenant.
Exhortez votre député à rejeter le projet de loi C-367 en cliquant sur le lien suivant : https://www.votervoice.net/CALIFE/Campaigns/112075/Respond