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Questionnaire à l'intention des candidats à l'élection 2008: euthanasie et suicide assisté

Surveillez le site de la Coalition pour la prévention de l'euthanasie pour connaître les positions des candidats à l'élection fédérale du 14 octobre 2008. 

Vous pouvez remplir le questionnaire et le faire parvenir à la Coalition, il est en format PDF.
 
La député du Bloc Québécois (La Pointe-de-l'île) Francine Lalonde a déposé le projet de loi privé C-562 au cour de la session parlementaire écoulée. Elle tentera à nouveau de présenter son projet de loi après l'élection.
 
Coalition pour la prévention de l'euthanasie
CP 25033, London (Ontario) 
Canada 
N6C 6A8
Téléphone sans frais: 1-877-439-3348/ 519-439-3348
Site Web: http://www.epcc.ca/
 
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L'Assemblée des évêques catholiques du Québec: Réflexion sur le respect de la vie

Réflexion sur le respect de la vie

Communiqué de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec

11 septembre 2008

Au cours des derniers mois, l’opinion publique s’est enflammée autour de deux événements qui sont symptomatiques de l’attitude de notre société face au respect de la vie humaine, et particulièrement face à la condition de l’enfant non encore né. Si l’avenir de notre société nous tient à cœur, il est urgent de tenir un débat civilisé et respectueux sur les exigences éthiques et juridiques du respect de toute vie humaine, y compris celle qui est en développement dans le corps de la femme et qui demande à être accueillie.

Un vote unanime de l’Assemblée nationale

Le 17 avril dernier, l’Assemblée nationale se prononçait à l’unanimité en faveur d’une motion privée présentée par trois députés appartenant à chacun des partis présents à l’Assemblée. Cette motion protestait contre la présentation à la Chambre des Communes du Canada du projet de loi C-484 connu sous le nom de Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels. Plusieurs voix se sont élevées dans le même sens – y compris des présidents d’associations médicales – pour contrer tout projet de loi qui risquerait d’être interprété comme garantissant des droits au foetus[1]. Ce qui est particulièrement préoccupant ici, c’est l’automatisme avec lequel la question est réglée en se basant sur un supposé « consensus social ».

Au moment où l’on investit beaucoup de ressources humaines et financières pour sauver des bébés nés prématurément, ce refus d’envisager que le fœtus est un être humain et qu’il puisse avoir des droits nous inquiète profondément. On ne tient pas suffisamment compte de données biologiques et psychologiques incontestables. Ne faisons-nous pas la sourde oreille à tant de femmes qui nous décrivent leur expérience de la maternité qui les a amenées à reconnaître très tôt en elles la présence d’un être différent ? Ne refusons-nous pas d’en tirer les conséquences éthiques et juridiques qui s’imposent ?

Une décoration fort contestée

Le 1er juillet, on apprenait que la Gouverneure générale du Canada accorderait la médaille de l’Ordre du Canada au docteur Henry Morgentaler. Cette décision a déclenché un vif débat où la tolérance n’était pas toujours à l’honneur. Plusieurs ont salué avec joie cette décision qu’ils ont qualifiée d’historique ; d’autres ont exprimé leur profond désaccord. Partisans « pro-vie » et « pro-choix » se sont affrontés rudement, reprenant avec vigueur leurs convictions respectives sur les droits de l’embryon et les droits de la femme enceinte. L’âpreté des échanges a montré à l’évidence qu’il y a dans la société des divergences fondamentales sur la façon de concevoir l’être humain. On déplore alors qu’un organisme aussi respectable que l’Ordre du Canada honore une personnalité dont l’activité professionnelle, bien loin de rallier les personnes, est cause de profondes divisions. N’y a-t-il pas là une concession au « politiquement correct » qui considère réglé de façon définitive le débat sur l’avortement ? Quant à nous, nous ne pouvons qu’exprimer notre profond désaccord avec ce geste dans la mesure où il honore une pratique qu’une grande partie de la population désavoue et qui prive le pays de citoyens dont il aurait tant besoin.

C’est pourquoi l’Assemblée des évêques catholiques du Québec appuie unanimement la décision prise par le cardinal Jean-Claude Turcotte de renoncer à la distinction d’Officier de l’Ordre du Canada qui lui avait été remise en 1996.

Ces deux événements sont des symptômes d’un malaise profond. Comme le sont les tentatives récurrentes de favoriser l’euthanasie et le suicide assisté. Alors que nous nous disons tous en faveur de la vie, ne sommes-nous pas tentés de déterminer nous-mêmes les vies qui méritent d’être vécues?

Pour un débat civilisé et un engagement décidé en faveur de la vie.

C’est pourquoi il nous semble impératif de lancer un cri d’alarme et d’inviter les gouvernements et l’ensemble de la population à une réflexion approfondie sur ce sujet. En même temps, il est nécessaire de mettre sur pied une série de mesures qui s’attaquent aux causes économiques et culturelles de l’avortement et apportent un réel soutien aux couples et aux femmes seules placées devant des choix déchirants. En plus d’être un drame humain, l’avortement est un problème politique. Il interpelle l’État, garant du bien commun et du respect des droits humains. Il interpelle aussi chacun et chacune d’entre nous à développer un sens profond de la dignité de toute vie humaine et à nous engager concrètement auprès des personnes en difficulté.

(30)

Source: A.E.C.Q.

Renseignements : Rolande Parrot

À Sainte-Anne-de-Beaupré (418) 827-3781, poste 2143

À Montréal (514) 274-4323

[1] Voir la lettre ouverte adressée aux chefs de partis fédéraux par le Dr Yves Lamontagne, médecin et président du Collège des médecins du Québec : « Contre toute criminalisation de l’avortement », Le Devoir, mardi 3 juin 2008; aussi, le communiqué de la Fédération des médecins spécialistes du Québec en date du 16 avril 2008 dénonçant le projet de loi C-484 et l’attitude du chef libéral Stéphane Dion.

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Le cardinal Jean-Claude Turcotte remet son insigne de l'Ordre du Canada; Campagne Québec-Vie félicite l'Archevêque de Montréal !

Déclaration de Monsieur le cardinal Jean-Claude Turcotte Archevêque de Montréal

Je remets mon insigne de l'Ordre du Canada.

MONTREAL, le 11 sept. /CNW Telbec/ - Le 9 mai 1996, le Bureau du Gouverneur général de l'époque, Monsieur Roméo Leblanc, annonçait que j'étais nommé membre de l'Ordre du Canada. J'avais accepté cet honneur qu'on me rendait au nom de tous ceux et celles qui, au nom de leur foi en Jésus Christ, oeuvrent dans le domaine social au service des plus démunis de notre société.

J'ai le plus grand respect pour l'Ordre du Canada.

Il veut souligner l'apport de personnes qui font progresser notre société, et que l'avenir de notre monde préoccupe. Jusqu'à récemment, je croyais sincèrement qu'on admettait à l'Ordre du Canada des personnes au sujet desquelles s'établit un consensus.

J'étais absent au moment où la gouverneure générale, Madame Michaelle Jean, a annoncé la nomination du docteur Henry Morgentaler au sein de l'Ordre du Canada. Cette annonce a suscité beaucoup de critiques de la part de ceux et celles qui ne partagent pas la vision du docteur Morgentaler quant au respect de la vie humaine.

J'avoue avoir espéré que, devant les nombreuses protestations, le Conseil consultatif de l'Ordre du Canada réviserait sa position. Comme jusqu'à maintenant ce n'est pas le cas, et que mon silence pourrait être mal interprété, je me sens obligé en conscience de réaffirmer mes convictions face au respect de la vie, de la conception jusqu'à la mort. Nous ne sommes pas les maîtres de la vie humaine, celle-ci est entre les mains de Dieu.

Aussi, j'annonce que je renonce à la distinction d'Officier de l'Ordre du Canada que l'on m'a décernée en 1996, et que je remets l'insigne qui m'avait été donné.

Le 11 septembre 2008

Le Cardinal Turcotte est présentement à Sainte-Anne-de-Beaupré où sont réunis les membres de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec. Il pourra accorder certaines entrevues d'ici le 12 septembre à midi.

Merci de communiquer avec Mme Rolande Parrot, responsable des communications à l'AECQ:
418 827 3781 poste 2143.

Renseignements: Lucie Martineau, (514) 925 4304

Source: CNW

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Pétition – Retirez l’Ordre du Canada à Henry Morgentaler

Pétition – Retirez l’Ordre du Canada à Henry Morgentaler

À Mme la Gouverneure générale Michaëlle Jean et à M. le Premier ministre Stephen Harper,

Nous, soussignés, croyons fermement que la nomination récente de Herny Morgentaler à l’Ordre du Canada devrait être promptement révoquée. Le critère qui doit être satisfait afin de recevoir une nomination à l’Ordre du Canada est une vie consacrée à des réalisations au service de la collectivité et de la nation.

Toutefois, en raison de la nature extrêmement controversée et moralement discutable de la pratique de M. Morgentaler, de nombreux Canadiens ne croient pas que son travail soit positif, mais plutôt dangereux et néfaste. À leurs yeux, sa longue carrière en tant que médecin avorteur a causé un tort immense à d’innombrables femmes et enfants. Enlever la vie à un enfant à naître n’est pas quelque chose qui mérite louanges et accolades.

En signant la présente pétition, nous exprimons notre consternation sur cette question et exigeons que la nomination de M. Morgentaler à l’Ordre du Canada soit révoquée par ordre de la Gouverneure générale.


Nom complet
Signature
Adresse
Ville - Province
Code Postal
Courriel (si disponible)


Veuillez poster vos pétitions à : Campagne Québec-Vie, 5122 ch de la Côte-des-Neiges, CP 49645, Montréal, Québec, H3T 2A5


N.B. : Vous pouvez photocopier cette feuille pour obtenir plus de signatures.

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L'opposition à la remise de l'Ordre du Canada à Henry Morgentaler

Liste de députés du Québec qui s'opposent à la remise de l'Ordre du Canada à Henry Morgentaler.


1- M. Serge Cardin, député de Sherbrooke (Bloc Québécois)

2- M. Luc Harvey, député de Louis-Hébert (Parti Conservateur du Canada)

3- M. Massimo Pacetti, député de St-Léonard-Saint-Michel (Parti Libéral du Canada)

4- M. Roger Gaudet, député de Montcalm (Bloc Québécois)


Source: la liste complète des députés Lifesite Août 2008

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Résolution des Chevaliers de Colombs sur les offenses à la vie

Communiqué: Les Chevaliers de Colomb adoptent une résolution s'opposant à l'avortement et aux autres 'offenses à la vie'

Marketwire

Jeudi, 7 août 2008

Les Chevaliers de Colomb adoptent une résolution s'opposant à l'avortement et aux autres 'offenses à la vie' et interpellant les dirigeants de l'Église catholique

QUEBEC, QUEBEC - Les délégués du Congrès suprême des Chevaliers de Colomb ont adopté aujourd'hui une résolution s'opposant à 'toute action ou politique gouvernementale encourageant l'avortement, la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le clonage humain, l'euthanasie, le suicide assisté et les autres offenses à la vie'.

Les délégués ont également appelé 'nos confrères catholiques élus officiellement à être fidèles à la foi qu'ils revendiquent en faisant preuve de courage et en défendant publiquement le droit à la vie en appuyant les propos du Pape Benoît XVI selon lesquels 'la religion purement privée n'a pas sa place''. La résolution stipule que l'organisation réaffirme son 'engagement à bâtir une culture de vie en favorisant des politiques qui privilégient la famille' et réaffirme la 'politique de longue date de l'organisation de ne pas convier aux événements organisés par les Chevaliers de Colomb des gens, particulièrement des représentants ou candidats politiques, qui ne soutiennent pas la cause de la protection légale des enfants à naître'.

La résolution sur les enjeux de la vie arrive plusieurs jours après le discours d'ouverture du Congrès prononcé par le Chevalier suprême Carl A. Anderson au cours duquel il a imploré les électeurs catholiques à 'cesser d'être conciliants envers les politiciens défenseurs de l'avortement' et les a encouragés à 'dire non à tout candidat de tout parti politique soutenant l'avortement'.En outre, les délégués du Congrès ont adopté des résolutions relatives à d'autres enjeux de politique publique, y compris la défense du mariage, la liberté religieuse, la Déclaration universelle des droits de l'homme, la moralité liée à Internet et aux médias, l'enseignement catholique et le serment d'allégeance. Les textes de toutes les résolutions peuvent être consultés auhttp://www.kofc.org/un/eb/en/convention_2008/resolutions/index.html.

L'Ordre des Chevaliers de Colomb est la plus importante organisation laïque catholique au monde. Fondée en 1882, elle compte 1,75 million de membres en Amérique du Nord, en Amérique centrale, en Asie et en Europe.

POUR PLUS D'INFORMATIONS, COMMUNIQUEZ AVEC:

Massy-Forget relations publiques
David Barrett514-842-2455 poste [email protected]
2008 Marketwire

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126e Congrès des Chevaliers de Colomb à Québec

Le vendredi 08 août 2008

126e Congrès des Chevaliers de Colomb : plus pro-vie que jamais

Ian Bussières

Le Soleil

Ayant une position pro-vie depuis le début de leur histoire, les Chevaliers de Colomb affichent de plus en plus cette valeur en public, comme le démontre une résolution adoptée en clôture de leur 126e Congrès suprême jeudi à Québec.Les délégués du Congrès ont résolu de s’opposer à toute action ou politique gouvernementale encourageant l’avortement, la recher­che sur les cellules souches embryonnaires, le clonage humain, l’euthanasie, le suicide assisté et les autres offenses à la vie.«Nous avons toujours été pro-vie, mais c’est vrai qu’on s’affiche davantage depuis quelques années. C’est un peu pour contrebalancer les pro-choix, qui s’affichent beaucoup publiquement.

On s’est aussi ralliés au défunt pape Jean-Paul II quand il a parlé de la culture de la vie. Ça entre en plein dans nos valeurs», explique Jean-Claude Laforest, coordonnateur du Congrès.

Affiche sur Charest

Yves Duceppe, avocat montréalais et directeur suprême du Québec, a pour sa part indiqué que les gens verraient de plus en plus d’affiches pro-vie des Chevaliers de Colomb comme celle portant la mention «Un peuple de vie et pour la vie» qui a attiré l’attention de plusieurs automobilistes sur le boulevard Charest ces jours derniers.«Carl Albert Anderson, chevalier suprême depuis 2000, a une vision du XXIe siècle pour promouvoir le mouvement et ses valeurs. Il souhaite qu’on s’exprime de façon plus visible et plus marquante. On utilise beaucoup les affiches et Internet pour rejoindre les gens», explique M. Duceppe.

Ce dernier indique que le message est maintenant d’agir plutôt que de réagir aux événements. «Par exemple, on ne fera pas que réagir à une décision comme celle d’accorder l’Ordre du Canada au Dr Henry Morgentaler, on va présenter notre point de vue sur la question de l’avortement de façon régulière.»Même si la philosophie pro-vie ne semble pas très à la mode en 2008, M. Duceppe souligne que le respect de la vie demeurera toujours une priorité des Chevaliers de Colomb.«Quand on demande de ne pas appuyer les politiciens pro-choix, on est conscients que ça fait jaser car ce n’est pas la saveur du jour, mais c’est simplement une suite logique des valeurs que nous défendons», poursuit-il.Avouant être le petit-cousin de Gilles Duceppe, résolument pro-choix, Yves Duceppe est cons­cient que plusieurs politiciens pro-vie craignent encore de s’afficher publiquement.«Malheureusement, ce n’est pas politiquement rentable de s’afficher pro-vie et de faire valoir ses valeurs catholiques. On souhaiterait qu’il y ait davantage de politiciens qui le fassent», conclut-il.

Recrutement difficileLe recrutement est plus ardu au Québec pour le mouvement des Chevaliers de Colomb, qui y comptait plus de 120 000 membres dans les années 80 et en regroupe aujourd’hui seulement 103 000.«Malgré tout, on recrute en moyen­ne 4000 membres par an, ce qui n’est pas mauvais par rapport à d’autres organismes de bienfaisance», explique Yves Duceppe, directeur suprême du Québec.Les familles moins nombreuses qu’autrefois, la baisse de fréquentation des églises et le manque de temps des familles pour faire du bénévolat figurent au nombre des obstacles que rencontre le mouvement dans la Belle Province.«Je dois avouer qu’on a un peu perdu la notion de redonner à la société ce qu’on a reçu d’elle», poursuit M. Duceppe. Si elle demeure fortement encouragée, l’as­sistance aux offices religieux dominicaux ne serait cependant pas une condition sine qua non pour faire partie du mouvement.

Divorcés acceptés«On veut que nos membres soient des catholiques pratiquants et, même s’il est vrai que certains vont à la messe à tous les jours, ce n’est pas vrai que c’est obligatoire. On favorise d’assister à la messe le plus souvent possible mais on sait aussi qu’il y a d’autres façons de pratiquer sa foi, notamment par des activités familiales, le service à la communauté et le bénévolat.»D’autre part, alors que les divorcés se voient fermer les portes des Chevaliers de Colomb dans plusieurs pays, le Québec est aussi une société distincte à ce niveau puisqu’il compte certains Chevaliers qui ont rompu leurs vœux de mariage.«D’autres juridictions sont plus strictes, mais au Québec, on considère que chaque cas est un cas d’espèce. Un divorce n’est pas toujours la faute du mari! Nous avons un comité d’admission qui s’informe sur le vécu du nouveau membre et qui se base là-dessus pour l’accepter ou non», conclut M. Duceppe.

Source:http://www.cyberpresse.ca/article/20080808/CPSOLEIL/80807291/6585/CPSOLEIL02

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Droit du foetus à l'Assemblé Nationale du Québec: un projet de loi pour septembre





«Quand une mère apprend que son bébé a été brûlé avec des membres amputés, on se dirige vers un deuil compliqué», dit Manon Cyr. L'infirmière spécialisée en deuil périnatal a entrepris de prendre contact avec des hôpitaux et des maisons funéraires, afin de les encourager à coopérer.
Photo Ivanoh Demers, La Presse


La Presse Plus

Lectures, dimanche, 15 juin 2008, p. PLUS 4


ADIEUX À UN ENFANT À NAÎTRE


Tous les foetus auront leur place au cimetière


Hachey, Isabelle


Partout en Occident, des couples endeuillés font pression pour obtenir une reconnaissance, sociale ou juridique, de leur bébé perdu en cours de grossesse. Et les funérailles pour foetus sont de plus en plus populaires. Une tendance saluée par ceux qui se battent depuis des années pour briser les tabous entourant le deuil périnatal. Mais qui soulève une question dérangeante : quand commence la vie?


Le gouvernement du Québec entend modifier la loi régissant le traitement des cadavres afin de ne plus considérer les foetus de moins de 500 grammes comme de simples déchets biomédicaux, a appris La Presse.


Cette décision, qui vise à adoucir le deuil des parents en offrant une sépulture décente au foetus, peu importe son stade de développement, risque toutefois de rallumer le débat sur l'avortement.Le ministère de la Santé et des Services sociaux s'apprête à réviser la loi touchant les arrangements funéraires des bébés morts avant terme. Un projet de loi sera déposé à l'Assemblée nationale en septembre au plus tôt.


Québec veut ainsi généraliser une pratique ayant cours dans une poignée de centres hospitaliers de la province. À Longueuil, l'hôpital Pierre-Boucher, par exemple, récupère tous les foetus, même les embryons. Il les confie à la Maison Darche, une entreprise de pompes funèbres qui se charge de les incinérer et de les placer dans une urne commune, exposée dans son columbarium.De son côté, l'hôpital Sainte-Justine compte modifier sa politique afin d'acheminer tous les " foetus identifiables " au cimetière Mont-Royal, quel que soit leur poids ou la durée de la grossesse.La décision doit être ratifiée par le conseil d'administration de l'hôpital en septembre. Mais, déjà, l'établissement envoie des foetus minuscules au cimetière lorsque les parents en font la demande.


Le plus petit foetus incinéré par le cimetière Mont-Royal ne pesait que 35 grammes.Cependant, la plupart des hôpitaux québécois traitent encore les foetus de moins de 500 grammes comme des déchets biomédicaux. Il n'y a aucun papier à remplir, aucune enquête médicale à effectuer, encore moins d'obsèques formelles à célébrer. Ces " produits d'avortement " sont généralement incinérés avec d'autres pièces anatomiques, comme des doigts ou des jambes amputées.


Funérailles pour foetus


Pour éviter pareil sort, de plus en plus de couples choisissent de prendre la petite dépouille en charge et d'organiser eux-mêmes des funérailles. Cette tendance, observée un peu partout dans le monde occidental, est encouragée par les hôpitaux, qui commencent à prendre conscience des ravages psychologiques que peut causer la perte d'un foetus.


Mais ces rituels soulèvent des questions dérangeantes. Sur le début de la vie. Sur l'avortement. Le phénomène commence d'ailleurs à être récupéré par des militants pro-vie. Lors d'une manifestation à Ottawa, début mai, un prêtre américain s'est adressé à la foule en évoquant ce type de funérailles.


" Notre association est tout à fait favorable à de telles cérémonies ", dit Luc Gagnon, président de la Campagne Québec-Vie. Selon lui, la société peut difficilement pleurer la mort d'un foetus à l'église tout en continuant à sanctionner sa destruction à l'hôpital. " Cela reflète l'hypocrisie de ceux qui veulent nier l'existence de ces êtres humains. "


Ironiquement, les infirmières qui se battent depuis des années pour une reconnaissance du deuil périnatal - trop souvent banalisé - sont en général favorables à l'avortement. " Nous sommes pro-choix, c'est clair, dit Chantal Verdon, présidente du Centre de soutien au deuil périnatal. Il y a même des femmes qui nous appellent pour avoir de l'aide après avoir subi un avortement. Nous ne les jugeons pas. Nous nous occupons du deuil, et l'avortement, c'est un deuil, encore plus banalisé. "Même les parents qui organisent des funérailles pour leur foetus ne sont pas nécessairement pro-vie.


Accablés par la perte de leur bébé, ils ont besoin qu'on reconnaisse leur douleur; le débat sur l'avortement reste pour eux assez théorique, explique Manon Cyr, infirmière spécialisée en deuil périnatal. " Les filles ne pensent pas à ça. Elles essaient juste de s'en sortir. "


Risque de dérapage


Il y a pourtant un risque de dérapage, craint Monika Dunn, coordonnatrice de la Fédération du Québec pour le planning des naissances. En France, par exemple, la Cour de cassation a jugé en février qu'un foetus né sans vie peut être déclaré à l'état civil, quel que soit son stade de développement.Le plus haut tribunal de l'Hexagone donnait ainsi raison à trois couples qui voulaient faire reconnaître l'existence juridique de leurs bébés mort-nés. La décision a soulagé bien des parents ayant perdu leur enfant en cours de grossesse, mais elle a suscité de vives inquiétudes du côté des mouvements féministes français, qui craignent la réouverture du débat sur l'avortement.


Au Québec, les bébés sont inscrits à l'état civil seulement s'ils ont vécu hors du ventre de leur mère, ne serait-ce qu'une minute. Cela enrage Marie-Ève Darveau, dont la fille Lili-Jeanne est morte in utero, à 39 semaines de grossesse." On ne reconnaît pas qu'elle a existé. Des bébés qui ont vécu cinq minutes à 30 semaines sont inscrits à l'état civil alors que ma fille, qui a vécu deux mois de plus dans mon ventre, n'a pas droit à ça! "Si la situation paraît injuste, il serait dangereux d'exiger des changements comme en France, prévient Mme Dunn. " Je reconnais qu'il y a un deuil à faire, mais il ne faut pas confondre l'aspect juridique et l'aspect émotif. Le deuil peut se vivre sans nécessairement qu'on ait besoin de faire reconnaître un droit ou un statut juridique, parce que cela risque d'ouvrir la porte à d'autres choses. "


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Un état civil in utero?

Le Nouvel Observateur

Notre époque, jeudi, 4 septembre 2008, p. 84

Un état civil in utero?

Statut de l'embryon et du foetus

CURTET-POULNER, Isabelle

Inhumer ou inscrire sur le livret de famille un foetus mort-né?

Un décret aujourd'hui l'autorise.

Au grand dam des défenseurs de l'avortement

De sa seule et unique grossesse, elle n'a rien oublié. Dans ce chez-elle qu'aucun bruit de bébé ne perturbe, la mémoire de l'enfantement est tout ce qui lui reste. Anne, 47 ans, se souvient de l'instant où sa petite a remué pour la dernière fois dans son ventre, «elle qui ne bougeait plus depuis plusieurs jours»; de l'horaire de l'accouchement déclenché, en fin de matinée. Et du glas de 10h30, quand le coeur de Daya s'est arrêté. «J'ai dû accoucher de mon enfant mort. Je l'ai tenu dans mes bras. C'était un moment très calme.» Dix ans ont passé, et le silence qui a nimbé ce deuil reste intact. Celui du corps médical, de la famille, des amis, celui des documents administratifs.

Une absence de mots pour une douleur à fuir.

Jusque-là, pour ce couple sans enfants, la loi ne prévoyait pas de livret de famille: «Non mariés, nous n'y avions pas droit. Nous n'étions même pas parents en deuil.» Impossible d'avoir trace de cette vie tronquée, ni d'inscrire Daya dans la partie basse du livret, réservée aux décès. Impossible d'obtenir une simple reconnaissance de deuil. «Je suis repartie ventre vide, berceau vide. Comme s'il n'y avait rien eu.» Avec, entre les mains, une feuille volante: un «acte d'enfant sans vie». La seule pièce à conviction de sa maternité défunte.Comme elle, chaque année de 3 000 à 5 000 couples font face à la perte d'un bébé mort-né. Jusqu'ici, ils quittaient la maternité avec des droits différents selon son seuil de viabilité, fixé à 22 semaines de grossesse ou 500 grammes, d'après les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé. En deçà, ils ne pouvaient ni l'inscrire à l'état civil ni procéder à des funérailles. Longtemps considérés comme des «déchets anatomiques», les corps étaient incinérés par l'hôpital. Une situation dénoncée par certaines familles aux côtés de l'association Clara.

Florence Basset, sa présidente, milite pour la reconnaissance des enfants nés sans vie entre 16 et 22 semaines de grossesse. Le 6 février dernier, elle a obtenu une première victoire: un arrêt de la Cour de Cassation a jugé ce palier dépourvu de base légale. Deux décrets du 20 août vont plus loin: ils abolissent tout seuil. Concrètement, hormis les fausses couches précoces et les interruptions volontaires de grossesse, tout foetus mort-né peut à présent figurer sur l'arbre généalogique officiel. Ses parents, mariés ou non, peuvent décider de ses obsèques, mais surtout le déclarer à l'état civil et l'intégrer au livret de famille. Une personnification du foetus qui, si elle satisfait les familles concernées, relance la polémique sur l'avortement. Ce débat, Séverine, infirmière de 32 ans, le chasse d'un revers de main. Seule compte la reconnaissance de ses jumelles, mortes à 21 semaines de grossesse. «Pour certains, ce sont des foetus; pour nous, c'était nos filles, notre chair.» Leurs cendres reposent dans une urne de sa maison: la maternité de Besançon a accepté que les corps soient incinérés par la famille. Une exception. «Ces décès se sont longtemps déroulés dans le secret», rappelle Véronique Mirlesse, médecin spécialiste du diagnostic anténatal à l'hôpital Bichat, à Paris.

Une absence de traitement pointée par le sociologue Luc Boltanski :«Le foetus n'était pas, jusqu'à une époque récente, reconnu comme un être doté d'une identité spécifique, comme en témoigne [...]la quasi- absence de rituels accompagnant, en cas de fausse couche spontanée, sa sortie du monde des vivants.»

Désormais, de plus en plus de parents sont désireux de tirer des limbes les petits sans vie et de les inclure dans la lignée familiale. Les progrès de l'imagerie médicale y sont pour beaucoup. Echographies en 3D, mini films: aujourd'hui, le bébé se dévoile dans un son et images troublant. Cette médecine anténatale en Technicolor a bouleversé les rapports entre parents et futur enfant. «La rencontre se fait avant la naissance et perturbe tous les repères traditionnels sur les notions de début et de fin de vie, analyse Muriel Flis-Trèves, psychiatre à l'hôpital Antoine- Béclère de Clamart . Quand la grossesse s'achève avant la naissance, les couples ont eu un rapport différent avec le foetus.» Sylvie, Marseillaise de 43 ans, le dit sans détour: «Quand on entend le coeur battre, le gamin est là.» Elle a perdu ses jumeaux à 16 semaines: «Le premier est mort dans mon ventre. Le second à la naissance. Ils font partie de l'histoire familiale, mais ne figurent nulle part. Et ils n'ont pas pu être enterrés.»

Depuis dix ans, elle réclame une trace posthume.Elle est en passe de l'obtenir. Mais ces décrets, qu'aucune urgence ne dictait, inquiètent les professionnels de la santé. En plaçant sur le même plan tous les foetus, quel que soit leur niveau de développement, ce droit à l'état civil ravive le débat sur l'avortement, autorisé jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée. «Qu'un décret sur un sujet d'une telle complexité sorte ainsi, l'été, sans débat contradictoire, alors que les lois sur la bioéthique vont être discutées à l'automne, n'est pas neutre, s'indigne Sophie Gaudu, obstétricienne à Saint-Vincent-de-Paul. Je ne peux pas croire que ce soit dépourvu de mauvaises intentions.»

Pour la présidente du réseau IVG en Ile-de-France se joue là une question fondamentale:

«Comment avorter des foetus que, dans d'autres circonstances, l'état civil reconnaît?»

Emmanuelle Piet, médecin, renchérit: «On légifère à l'émotion. Tous les vilains anti-IVG vont s engouffrer dans la brèche.» «On a répondu à une demande humaine, tempère Jean-Paul Delevoye, médiateur de la République. Reste une incertitude juridique, qu'il faut lever en réaffirmant un seuil.» Dans ce débat, chaque mot compte, le moindre glissement sémantique, la plus infime marque symbolique font ricochet sur le deuil des uns, la liberté des autres. Avec, en toile de fond, la question du droit des femmes et de leurs entrailles. «L'inscription à l'état civil fait avancer l'idée d'un être humain à part entière dès la conception, insiste Véronique Mirlesse. Elle influe sur la perception de la personnalité foetale. C'est l'évolution du regard d'une société tout entière qui s'esquisse. Petit à petit.» Un glissement insidieux apparemment motivé par de louables intentions: soulager les couples du deuil des petits éphémères qui constellent le «carré des anges» de certains cimetières.

2008 Le Nouvel Observateur

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Le Soleil

 


Actualités, mercredi, 3 septembre 2008, p. 10

 


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Samson, Claudette

 


Après l'avortement de son projet de loi sur la procréation assistée en juin, Québec entame aujourd'hui une consultation publique sur diverses pratiques, allant du don de sperme et d'ovules à la sélection des embryons en passant par les mères porteuses. La consultation menée par la Commission de l'éthique, de la science et de la technologie se tient en ligne jusqu'au 3 octobre.
En juin, le gouvernement Charest a dû renoncer à faire adopter un projet de loi sur la procréation assistée, en raison de l'insistance des partis d'opposition à y inclure le remboursement des traitements de fertilité, ce que refusait le ministre de la Santé d'alors, Philippe Couillard.

 


C'est M. Couillard qui a par la suite demandé la production d'un avis à la Commission. Un comité de spécialistes a été formé à cette fin, mais "on ne voulait pas que ça reste juste un dialogue d'experts", indique Geneviève Trépanier, conseillère en éthique à la Commission.

 


La consultation prend la forme d'un questionnaire dans lequel les citoyens sont invités à dire ce que devrait faire l'État, en tant que gardien de l'intérêt public, en matière de procréation assistée. Trois grands thèmes sont retenus : le don d'ovules, de sperme et d'embryons, les mères porteuses et le diagnostic préimplantatoire.

 


Présentement, le diagnostic préimplantatoire n'est utilisé au Québec que pour déterminer si un embryon à être implanté est porteur d'une maladie mortelle.

 


"Mais on craint les dérives, qu'il soit utilisé pour déterminer le sexe ou des maladies moins graves", note Mme Trépanier.

 


Outre la consultation publique, la Commission rencontrera des spécialistes et des groupes intéressés par ces questions. Son avis devrait être publié au printemps 2009, mais les résultats de la consultation publique seront diffusés vers la fin octobre.

 


On trouve le questionnaire à l'adresse suivante : http://www.ethique.gouv.qc.ca/

 

 

 

2008 Le Soleil
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