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La Cour suprême de Colombie dépénalise l’avortement jusqu’à 24 semaines

Par Laura Nicole (LifeActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie

Dans un geste tragique, la Colombie a dépénalisé l’avortement jusqu’au seuil de viabilité de 24 semaines de grossesse [qui peut en fait aller jusqu'à la 21e semaine]*, pour tout le pays, emboîtant le pas à d’autres grands pays d’Amérique latine comme le Mexique et l’Argentine.

La décision a été prise par la Cour suprême de Colombie, généralement considérée comme plus libérale que le reste du pays, dans une décision partagée à 5 contre 4. La question devait initialement être tranchée en novembre 2021, mais lorsque le juge Alejandro Linares a fait des commentaires publics en faveur de l’avortement, des questions ont été soulevées pour savoir si le juge devait se récuser, ce qu’il a finalement fait. Les autres juges étaient également divisés, selon le Washington Post, et la Cour a donc ajouté un juge pour départager les voix, ce qui a finalement fait pencher la décision en faveur de l’avortement.

Avant la décision de la Cour, les avortements n’étaient autorisés dans le pays qu’en cas de viol, de malformation grave du fœtus ou de danger pour la vie de la mère, même si tuer intentionnellement un enfant à naître n’est jamais médicalement nécessaire. Les femmes qui se faisaient avorter étaient passibles de sanctions pénales et de peines d’emprisonnement, ce qui a été à l’origine du procès intenté en 2020 par les partisans de la coalition Causa Justa, favorable à l’avortement, qui est parvenu jusqu’à la Haute Cour.

Suite à la décision de la Cour, les avortements en Colombie peuvent désormais être légalement pratiqués jusqu’à la 24e semaine de grossesse. Après 24 semaines (environ six mois), la vie de la mère doit être en danger pour qu’un avortement soit autorisé.

Les pro-vie du pays, dévastés par la nouvelle, ont pris la parole sur les médias sociaux pour exprimer leur déception.

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La sénatrice María del Rosario Guerra a écrit sur Twetter : « Une femme n’a pas besoin d’avorter lorsque sa grossesse n’est pas désirée ou présente des complications. Elle a besoin de politiques publiques, d’un accompagnement social et d’options pour la vie, et non d’une offre d’avortement comme première et seule issue ». Ses messages sur Twitter contenaient également une photo de militants pro-vie à l’extérieur du tribunal, avec leurs écharpes et mouchoirs bleus -- par opposition au vert des partisans de l’avortement -- avec de petites pierres tombales en hommage aux vies prénatales perdues.

« Je rejette la décision de la @CConstitucional. On ne peut pas parler de liberté si la vie n’est pas un droit. Décriminaliser l’avortement jusqu’à la 24e semaine, c’est légaliser le meurtre », a écrit Twitter la politologue et candidate au Sénat, Sara Castellanos. « Je vais déposer une demande de référendum pour que la vie soit respectée dès la conception ».

« La constitution colombienne dit que la vie est le droit fondamental de tous les citoyens et le reste des droits, qui sont défendus en Colombie et dans le monde entier, partent de là », a déclaré le cardinal Luis José Rueda, archevêque de Bogota et président de la Conférence nationale des évêques catholiques, selon Vida Nueva. « Nous sommes appelés à respecter constamment la vie depuis la gestation jusqu’à la mort naturelle et pour nous, croyants, la vie, en plus d’être un droit fondamental, est un don de Dieu ».

Ces dernières années, les militants internationaux de l’avortement et les groupes financés par l’étranger ont placé la région dans leur ligne de mire, déversant argent et ressources en Amérique latine pour affecter la libéralisation de leurs lois sur l’avortement. Le Chili, qui a légalisé l’avortement jusqu’à 12 semaines en 2017, a élu un président qui s’est présenté à l’élection avec un programme pro-avortement dans lequel il s’est engagé rendre l’avortement sûr, légal et gratuit. En 2020, l’Argentine a légalisé l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, après l’élection d’un président pro-avortement. La haute cour du Mexique a dépénalisé l’avortement plus tôt cette année par une décision spectaculaire qui a annulé la grande majorité des lois des États où l’avortement était resté illégal.

La coalition d’activistes pour l’avortement Causa Justa, qui a intenté le procès en Colombie, est composée de nombreux groupes internationaux de défense de l’avortement basés en Amérique du Nord, selon le site web du groupe. Le Center for Reproductive Rights, basé à New York, est l’une des organisations qui, en 2020, se sont jointes à l’action en justice. Comme le rapporte Associated Press, une avocate de l’organisation, Cristina Rosero, a admis l’objectif du groupe : « Nous essayions d’obtenir la décriminalisation complète de l’avortement... mais cela reste une étape historique ».

Le procès Causa Justa est le premier de deux procès qui seront entendus par le tribunal. Un autre procès, qui prétend que les précédentes restrictions à l’avortement portent atteinte à la dignité humaine, sera entendu par le tribunal à une date ultérieure. Cette décision n’affectera pas la décision la plus récente rendue par la Cour.


*Commentaire d'A.H.



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