Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : HaiDer95/Pixabay
Chers lecteurs, le titre et le contenu de la chronique ci-dessous vous surprendront sûrement un peu, étant donné le contenu de nos publications habituelles. Cependant, le sujet qui sera abordé quelques paragraphes plus bas cadre tout à fait avec le but premier de notre organisme Campagne Québec-Vie qui est :
1) Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun.
Or, pour comprendre pourquoi le christianisme est la seule vraie religion, il faut comprendre en quoi les autres sont fausses. — CQV
Entre le discours des islamophiles, qui confine à la bêtise, et celui des islamophobes, qui frise la haine, un jeune écrivain français de 37 ans, Joachim Véliocas, se classe parmi les « islamo-réalistes ». Le directeur du site L’Observatoire de l’islamisation (France) invite les catholiques à ne pas s’illusionner sur la religion musulmane. Dans son dernier ouvrage, L’Église face à l’islam : entre naïveté et lucidité (Éditions de Paris Max Chaleil, 2018), il cite les nombreuses déclarations complaisantes des autorités ecclésiastiques envers l’islam. Le pape François a eu l’audace d’affirmer qu’« il n’existe pas de terrorisme islamique ». Mgr Claude Dagens a dit qu’« il ne faut pas diaboliser tous les djihadistes ». Le dominicain Adrien Candiard prétend que « le wahhabisme n’a rien de violent », bien qu’il prône la lapidation des femmes adultères.
Le dialogue islamo-chrétien est à sens unique depuis ses origines. Les autorités officielles de l’islam ont toujours refusé de s’engager dans cette voie. Les musulmans qui y participent ne le font qu’à titre individuel, et probablement dans l’esprit de ce vieux proverbe arabe : « Baise la main que tu ne peux pas encore couper. »
L’auteur n’hésite pas à remonter à la source de cette naïveté de l’Église : le Concile Vatican II. Le no 16 de Lumen Gentium affirme que « le dessein du salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique ».
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Tous les papes postconciliaires ont fait l’éloge de l’islam. Dans son discours de Casablanca (1984), Jean-Paul II a parlé des « grandes richesses de la spiritualité musulmane ». Benoît XVI fut le seul à mettre un bémol en rappelant, lors du fameux discours de Ratisbonne (2006), que Mahomet avait imposé sa religion par la force. Et encore s’en est-il excusé par la suite. Comme si l’on pouvait demander pardon pour un fait historique.
En réalité, l’Église semble avoir délaissé sa mission évangélisatrice au profit d’un dialogue interreligieux qui part du principe que toutes les religions peuvent conduire à la vie éternelle. Évidemment, on retrouve certaines vérités dans toutes les religions, y compris l’islam. Mais ces vérités ne sont pas des moyens de salut. Il n’y a que Jésus-Christ qui puisse nous ouvrir les portes du Ciel : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. » Si un musulman se sauve, ce n’est pas grâce au Coran, c’est malgré le Coran. Il devra son salut à Jésus-Christ et aux prières de l’Église catholique. Et le salut sera très difficile pour un « bon musulman », car le bon musulman a, ou du moins rêve d’avoir, quatre épouses, comme son modèle, Mahomet.
Comment peut-on dire que les chrétiens et les musulmans adorent le même Dieu ? Le même Dieu pourrait-il interdire la polygamie dans la Bible et la recommander dans le Coran ?
Selon Joachim Véliocas, la coexistence pacifique entre le christianisme et l’islam est impossible. Les leaders musulmans, d’hier et d’aujourd’hui, le répètent constamment. Le Liban en a fait la triste expérience. Après avoir généreusement accueilli les réfugiés palestiniens sur son territoire, le Liban s’est retrouvé en guerre civile (1975-1990). Les Libanais chrétiens sont alors passés de 51 % à 41 % de la population. Aujourd’hui, c’est l’afflux de réfugiés syriens qui menace le poids démographique et politique des chrétiens au Liban.
Heureusement, certains hommes d’Église se montrent plus lucides, surtout parmi les catholiques du Moyen-Orient, mais également aux États-Unis. Toutefois, le Saint-Siège et la Conférence épiscopale française restent infestés d’islamophiles.
* Entrevue avec Joachim Véliocas :